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sur 371 notes
Maravan est un réfugié tamoul. Il occupe un emploi subalterne dans un restaurant suisse, mais sa passion est la cuisine, la création culinaire.
Il s'associe avec Andréa, une ancienne collègue, pour créer « Love food », une entreprise qui propose des repas aphrodisiaques à domicile.
Maravan et un esthète de la cuisine.
Il souffre de sa situation d'immigré, est empêtré dans les traditions et l'éthique de son pays, se fait du souci pour sa famille restée au Sri Lanka
Nos papilles sont sollicitées dans ce roman. de plus le dépaysement est garanti. Les problèmes de l'immigration, la crise financière mondiale, la guerre au Sri Lanka, les magouilles des marchands d'arme…beaucoup de problèmes sont traités.
le bémol, c'est que les parties concernant les problèmes économiques sont un peu trop indépendantes de celles de Maravan et coupent le rythme de l'histoire, même si tout se rejoint par la suite. Et les recettes en fin de livre sont difficiles à réaliser.
Sans être un coup de coeur, ça reste une lecture intéressante.
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Dans cet ouvrage , écrit entre 2006 et 2009, l' auteur joue les contrastes en projetant un exilé tamoul dans l' un des pays les plus prospères d' Europe occidentale. Cela nous donne une fable sociale mélancolique, teintée d' humour , gourmande et rédigée d' une écriture élégante -- un livre baignant dans les effluves de curry sur arrière-plan géopolitique instable.Seul bémol: impossibilité de mettre en pratique les recettes figurant en annexe faute de pouvoir se procurer , entre autres, des feuilles de caloupilé chez l' épicier du coin.
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Voilà un roman qui m'a fait régaler dans tous les sens du terme.

C'est l'histoire d'un jeune réfugié tamoul, Maravan, qui s'est fait virer du restaurant où il travaille comme commis de cuisine. Pour gagner de l'argent, il décide de créer sa propre entreprise et cuisine des repas aphrodisiaques et ayurvédiques pour des couples qui ont besoin d'un coup d'élan. Avec la complicité d'Andréa, une ancienne collègue, devenue amie, son entreprise a très vite du succès. Mais la situation va se compliquer lorsque Maravan et Andréa découvrent qu'un de leurs clients finance l'industrie des armes en lien avec la guerre civile au Sri-Lanka...

Cette histoire n'est pas uniquement sur la cuisine sri-lankaise, pays d'origine de Maravan. Bien que l'humour y a sa place, c'est aussi une histoire sur la situation difficile des refugiés (en Suisse), le choc des cultures, l'intégration, l'homosexualité, la corruption industrielle, la guerre au Sri-Lanka ou la prostitution de luxe, et bien sûr l'amour et l'amitié etc... Cela semble beaucoup des sujets à la fois, mais Martin Suter a su bien les doser et critiquer.

J'ai passe un agréable moment de lecture avec lui.

Challenge Multi-défis
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J'aime les bons plats mais je n'aime pas cuisiner. D'ailleurs, je suis un piètre cuisinier, sans inspiration. Peut-être est-ce la raison pour laquelle je n'ai pas apprécié ce roman de Martin Suter.

J'ai trouvé l'histoire plate, comme de l'eau, les personnages sans saveur. L'intrigue ne rehausse pas le texte. Cela s'absorbe facilement. Cela occupe le temps. Cela se lit mais sans plaisir.

Sur la quatrième de couverture, le magazine L'Express annonce ce livre comme "un polar culinaire à base de miel et de fiel". Je n'ai trouvé que le miel dans les plats de Maravan, le cuisinier tamoul immigré en Suisse, qui survit pour faire vivre sa famille restée au Sri Lanka en guerre.

Je pensais trouver un polar original. Il n'en fut rien.
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Maravan, tamoul sans papier dans un grand restaurant suisse (et les clients-intermédiaires-pour-trafic), petite-main là mais expert en cuisine ayrvédique potentiellement aphrodisiaque (et dans la cuisine moléculaire qu'il voit pratiquer plus ou moins bien) - sa rencontre avec Andrea une ancienne serveuse - leur petite entreprise de traiteur pour dîner très spéciaux - le personnage splendide d'une escorte-girl somalienne - les secours pour la famille restée à Ceylan et la maladie de sa grand-mère, l'impôt demandé par les militants tamouls...
Se développe à partir de cela une satire de la société suisse (ou européenne, une fable sur les mouvements de capitaux et d'armes, et la responsabilité involontaire, le récit mélancolique d'une évolution, dans un récit qui galope sans en avoir l'air, en prenant le temps des saveurs et des sentiments.
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Pour la deuxième fois, Martin Suter m'a convaincue , après Éléphant et les manipulations génétiques, il s'agit ici à la fois d'un roman et d'un récit (presque une enquête journalistique)

Côté roman les deux personnages principaux sont Maravan, réfugié tamoul en Suisse, et Andrea, jeune femme suisse.
Ils travaillent tous deux dans un restaurant (Maravan en tant que commis et Andrea en tant que serveuse) m. Suite à un concours de circonstances malheureux, Maravan est licencié ; Andrea se sentant coupable, lui propose de monter une petite entreprise (en toute illégalité) de restauration à domicile. L'idée de ce traiteur est d'utiliser les connaissances de Maravan à propos des épices aphrodisiaques…

Côté récit (je devrais plutôt dire récitS), Martin Suter s'empare de plusieurs sujets : la crise financière de 2008, le sort des réfugiés Tamoul (ils sont victimes de persécution au Sri lanka), la vente d'armes (de la Suisse vers le Sri lanka)…

Il s'agit ici d'une enquête passionnante qui m'a permis d'apprendre énormément d'éléments sur le Sri Lanka et aussi sur la Suisse.
Maravan est déchiré entre sa famille qui meurt au Sri Lanka (de faim et dans des combats) et sa solitude en Suisse. Il rencontre une jeune fille (tamoule mais née en Suisse) qui lui apprendra à mieux accepter sa situation. Par le biais d'Andréa, il rencontre également une jeune éthiopienne, réfugiée en Suisse comme lui pour cause de guerre dans son pays… autre pays mais même détresse ….

Le dilemme final de Maravan est très bien amené et traité… il s'en sort (selon moi) avec brio …
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Si vous aimez découvrir une culture par sa cuisine, une nation à travers le regard d'un être exilé, et suivre une brochette de personnages au gré de leurs évolutions : vous serez enchanté(e)s !... Une illustration de l'esprit de transformation : "Ce que j'ai fait aujourd'hui, ça n'était rien du tout. Je veux aller plus loin. Continuer à métamorphoser ce qui l'a déjà été. Rendre croustillant le dur devenu du moelleux. Croustillant ou mousseux. Ou fondant. Vous comprenez ? Je veux... Je veux faire quelque chose de neuf avec ce qui est familier. Quelque chose de surprenant avec de l'attendu." dixit Maravan
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Je ne sais pas s'il mérite ces cinq étoiles, mais je n'hésite pas à les donner , je m'explique. Ce livre m'a remis dans le même état que mes lectures d'enfant et d'adolescente, je ne voulais pas le lâcher. Je l'ai lu jusqu'à trois heures du matin, et ce matin je me suis réveillée uniquement pour le finir.

J'ai pratiquement pleuré à la description de la mort de l'enfant soldat, j'ai été écoeurée par les marchands d'armes..

Il m'est arrivé de ralentir la lecture pour savourer les odeurs et les émotions !!

Sans doute, en tant qu'oeuvre littéraire, il ne mérite pas autant d'éloges. Mais un livre ce n'est pas que le style, qui, par ailleurs, est bon si je peux en juger à travers la traduction, mais sans invention particulière.

C'est le récit qui est parfait, j'avais déjà beaucoup aimé « Small World ». Dans « le cuisinier » le monde actuel est mis en scène : les réfugiés en situation presque régulière, la situation des populations vaincues, ici les Tamouls, mais cela pourrait être des Kurdes ou tout autre peuple victime à la fois d'une nation qui ne veut plus d'eux et d'une guerre de libération sanglante, (Les tigres Tamouls ne sont pas épargnés !), la crise financière, les marchands d'armes , la restauration de luxe et l'ambiance dans les cuisines étoilées… rien de ce qui fait les choux gras des journaux n'est absent de ce roman .
Et tout cela mêlé à une intrigue passionnante et une évolution dans les sentiments amoureux peu banales. J'ai trouvé très bien la façon dont martin Suter a décrit l'opposition entre tradition et moeurs occidentaux, rien n'est manichéen tout est traité avec beaucoup d'humanité.

Et je n'ai pas encore parlé du thème central : la cuisine... je pense que tout le monde aura envie d'essayer les recettes de la fin du livre, bien qu'elles semblent horriblement compliquées à réussir, exemple dans le menu promotion :

Chappatis au caviar de cannelle et de caloupilé

Tandoori de poussins fumés au bois de hêtre sur sa gelée de beurre de tomate

Kuffi à l'air de mangue

Les recettes du Love-menu, c'est encore plus compliqué et surtout, il faut bien choisir le partenaire avec lequel on les dégustera ….
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Réjouissant !
Quelle imagination débordante il fallait à Martin Suter pour inventer l'histoire d'un cuisinier sri-lankais immigré en Suisse et travaillant aux cuisines qui se reconvertirait dans la cuisine moléculaire aphrodisiaque à la sauce ayurvédique dans une optique (presque) thérapeutique ! Franchement, il fallait y penser et à y bien penser, ça parait même totalement invraisemblable… sauf que Martin Suter réussit à rendre le scénario crédible et y ajoute un brin de géopolitique bien documentée et de critique sociale qui rendent ce roman tout à fait passionnant : une fois commencé, impossible de le lâcher !
Les recettes permettront aux cordons bleus audacieux et bien équipés de tenter l'expérience ayurvédique… mais peut-être devront-ils emprunter un rotovapeur… ?
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J’ai beaucoup aimé ce livre par les descriptions de préparation de repas, ça donne faim et aussi sur les thèmes abordés : l’amour, l’amitié, l’homosexualité. C’est également le moyen d’en savoir plus sur la condition des Tamoul. Un livre qui se déguste mot à mot.
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