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3,61

sur 371 notes
Je termine aujourd'hui ce livre réjouissant et assez addictif :
"Le cuisinier" . L' auteur est suisse , Martin SUTER. (Connaissez vous beaucoup d'auteurs suisses contemporains en dehors de Joël DICKER, peut être ?).
Le roman se déroule donc en Suisse, mais le personnage principat "Le cuisinier" est un réfugié tamoul qui a quitté Sri Lanka pendant la guerre civile qui a opposé durant des années le gouvernement cinghalais et l'organisation séparatiste des "Tigres Tamouls". le roman a été écrit en 2010 au moment de l'achèvement de cette guerre.Notre réfugié est en contact avec sa famille qu'il soutient en envoyant de l'argent, en téléphonant régulièrement et en suivant les nouvelles sur Internet.
Au début de l'histoire, il fait surtout la plonge dans un grand restaurant suisse alors qu'il a un réel savoir culinaire. le hasard et certaines rencontres vont faire que son besoin d'argent, son envie d'être reconnu à sa juste valeur, son amour de la cuisine de ses origines et sa dextérité au maniement des saveurs , des épices comme ses compétences en cuisine moléculaire et ayurvédique vont l'orienter vers la réalisation de diners privés aphrodisiaques qui réveillent les corps et les esprits.
Certes, il y a eu d'autres livres appétissants pour les lecteurs-gourmets , mais celui ci est un bon cru, je pense.Les passages en cuisine, les recettes - détaillées en fin de livre- les dégustations font saliver et on croit sentir les odeurs d'épices et tester les saveurs. C'est très plaisant , très sensuel, et le ravissement des sens contribue à notre empathie pour Maravan, le cuisinier, Sandana la jeune tamoule, née en Suisse, Andréa, l'associée suisse et Makeda, son amie éthiopienne.En parallèle sont évoqués la vie et les coutumes de la communauté tamoule divisée, la recherche d'émoustillement des utilisateurs des diners de "Love Food", la corruption de certains milieux d'affaire, l'immoralité des ventes d'armes , des rackets, la misère des populations en guerre bien loin des soucis du monde industrialisé.
Ce mélange de réalité crue allié à la réjouissance des sens font de ce livre un cocktail original et très réussi.


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Maravan, réfugié tamoul, cuisinier d'exception mais employé à la plonge dans un restaurant suisse, possède un don insoupçonné pour la cuisine aphrodisiaque. Déjà, le sujet est original.
Le roman retrace une tranche de vie de ce jeune homme qui cherche sa place entre sa passion pour la cuisine, sa pauvreté et son absence de statut social, ses valeurs, la guerre dans son pays, une jolie collaboratrice trop attirante et un tas d'hommes d'affaires pas très regardants.
J'avoue que les passages financiers sur le système bancaire & co ne m'a pas pas passionnée. le reste était super!
Martin Suter, auteur suisse-allemand à découvrir.
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4e de couverture :
Maravan, jeune réfugié tamoul, coupe les légumes et fait la vaisselle au Huwyler, un restaurant suisse "nouvelle cuisine" fréquenté par le monde de la presse et de la finance. Il est pourtant loin de n'être qu'une petite main : au Sri Lanka, il était un cuisinier prometteur, spécialiste des préparations ayurvédiques. Devenu en Suisse un fin connaisseur de la cuisine moléculaire, il se lance, chez lui, dans des expériences sophistiquées pour retrouver les fumets de sa jeunesse. Lorsque Andréa, son ancienne collègue qui rêve de mettre à son compte, lui propose qu'ils s'associent pour réaliser des dîners aphrodisiaques à domicile, Maravan hésite un temps, craignant de corrompre sa passion. Mais la nécessité de porter secours à sa famille l'emporte vite, le précipitant dans un écheveau d'expérimentations culinaires, de tractations avec des Tigres tamouls suspects, le tout sur fond de crise financière mondiale.

Mon avis : ça commence au restaurant avec les brigades et l'ambiance quasi militaire.
Puis, l'élaboration des plats à domicile.
On voit évoluer Maravan, qui doit se démener avec sa culture qui laisse une grande part à la famille et à la religion.
On suit plusieurs personnages qui finissent par se retrouver.
On salive beaucoup et on a l'estomac qui gargouille.
Le roman est bien ficelé, c'est parfois drôle, parfois émouvant.
J'ai apprécié de lire cet auteur et j'y reviendrai.

À lire avec un verre de lassi et des chapatis.

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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L'histoire que nous livre Martin Suter nous transporte en premier lieu dans le milieu culinaire. Maravan travaille comme commis dans un grand restaurant de Zürich, jusqu'au jour où il se fait licencier. En collaboration avec une ex-collègue, il se lance dans l'organisation de repas à domicile d'un genre un peu particulier. Grâce aux épices et à des recettes ayurvédiques ancestrales, des couples très sélects en manque de piment dans leur vie amoureuse font appel à leurs services. le jeune homme n'est pas du tout à l'aise avec ce concept mais ses allocations chômage et son statut social ne lui permettent pas de faire la fine bouche.

Même si certaines scènes sont un peu techniques dans les descriptions des actions du Chef, la plume de l'écrivain réussit à nous transporter au côté du cuisinier. L'évocation de tous ces mets exotiques donne faim et certains chapitres fleurent bon les épices orientales. A noter qu'à la fin de l'ouvrage, on retrouve les recettes évoquées au fil du roman.

Au travers du destin de Maravan, l'auteur Zürichois rend hommage à la diaspora tamoule en Suisse et nous conte l'histoire complexe du Sri Lanka, notamment la guerre qui a fait rage des années entre les communautés de l'île. Les réfugiés n'ont pas une vie facile, de par leur statut précaire les contraignant à accepter des boulots rudes et mal payés, devant se serrer la ceinture pour essayer d'envoyer de l'argent au pays, en plus de se faire du souci pour leurs proches dans ces temps de conflit. Il leur faut aussi jongler entre les coutumes suisses tout en se sentant culturellement différents. Certaines familles restent attachées à des traditions difficilement conciliables avec la vie en Occident.

La palette de personnages brossée par l'auteur est très large et nos deux héros principaux se trouvent être très attachants. Entre Maravan, le réfugié très à cheval sur les traditions, et la jeune Andrea, lesbienne et libre, c'est le jour et la nuit ! Mais leur collaboration s'avère au final très complémentaire. S'ajoutent à ce tableau des hommes d'affaires plus que retors, que la morale n'arrête pas.

Fidèle à lui-même, Martin Suter a encore une fois imaginé un roman empreint de problématiques très intéressantes et de sujets sociétaux actuels. Dans cet opus, en plus de la question des réfugiés et de la situation au Sri Lanka, l'histoire s'inscrit en plein dans la crise financière de 2008, sur fond de business de trafic d'armes. Cette plongée dans le destin de Maravan m'a émue et passionnée et j'ai énormément apprécié de découvrir une mine d'informations sur cette belle île de l'océan indien et sur le pouvoir des épices.

En résumé, un excellent roman !

Lien : https://tasouleslivres.com/l..
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Bout d'une vie d'un cuisinier chef tamoul, qui monte une entreprise de cuisine aphrodisiaque. Les descriptions nous mettent l'eau à la bouche sans en faire trop. A dévorer ! A travers ce sujet racoleur, le livre reste sobre et traite des sujets du racisme, de l'immigration, du choc des cultures.
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Voilà un roman qui m'a fait régaler dans tous les sens du terme.

C'est l'histoire d'un jeune réfugié tamoul, Maravan, qui s'est fait virer du restaurant où il travaille comme commis de cuisine. Pour gagner de l'argent, il décide de créer sa propre entreprise et cuisine des repas aphrodisiaques et ayurvédiques pour des couples qui ont besoin d'un coup d'élan. Avec la complicité d'Andréa, une ancienne collègue, devenue amie, son entreprise a très vite du succès. Mais la situation va se compliquer lorsque Maravan et Andréa découvrent qu'un de leurs clients finance l'industrie des armes en lien avec la guerre civile au Sri-Lanka...

Cette histoire n'est pas uniquement sur la cuisine sri-lankaise, pays d'origine de Maravan. Bien que l'humour y a sa place, c'est aussi une histoire sur la situation difficile des refugiés (en Suisse), le choc des cultures, l'intégration, l'homosexualité, la corruption industrielle, la guerre au Sri-Lanka ou la prostitution de luxe, et bien sûr l'amour et l'amitié etc... Cela semble beaucoup des sujets à la fois, mais Martin Suter a su bien les doser et critiquer.

J'ai passe un agréable moment de lecture avec lui.

Challenge Multi-défis
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J'ai aimé lire ce roman. Les protagonistes Maravan et Andréa sont des personnages attachants. L'un, cuisinier tamoul et l'autre serveuse reconvertie en gérante de cuisine à domicile. Leur association improbable promet une activité florissante. Leur spécialité est la cuisine aphrodisiaque et le bouche à oreille fonctionne bien mais la clientèle évolue d'une façon qui ne va pas être simple.
Le récit est très agréable à lire, les recettes sont même à tester puisque l'auteur a eu la bonne idée de nous les offrir en annexe!
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Ce roman de Martin Suter parle de guerre, de cuisine, d'immigration, de Suisse, de sexe, du Sri Lanka, de trafic d'armes et d'un meurtre.

Je l'ai trouvé dans notre bibliothèque, abandonné, alors que je cherchais désespérément un livre à lire. Manifestement je ne l'avais pas lu, et ma femme non plus, un livre acheté et injustement oublié sur son étagère depuis trop longtemps, alors je l'ai ouvert.

Ses pages parlent d'un cuisinier tamoul employé comme commis dans un grand restaurant, forcé pour aider les siens restés au pays, de préparer des menus aphrodisiaques à des client fortunés.

Les mots de Suter racontent une cuisine moléculaire haute en saveurs, une serveuse lesbienne, sa compagne éthiopienne escort girl et une jeune femme tamoul révoltée contre sa famille et les traditions.

Des phrases qui parlent de l'amour de deux femmes, de l'amour de la cuisine, d'un jeune neveu tamoul, de la crise des subprimes et d'une guerre dont personne ne veut parler.

Martin Suter nous raconte l'histoire de ce cuisinier réfugié en Suisse et nous entraîne dans son récit captivant rempli de saveurs exotiques, de curry, de desserts aphrodisiaques, d'épices et de sang, relatant le conflit sri-lankais avec en toile de fond une crise économique mondiale.

Le lecteur se demandera, presque jusqu'à la fin, où ses mots veulent nous guider et arrivé à la dernière page, il ne pourra que saluer le roman.

Le cuisinier n'est ni un polar, ni un thriller, ni un roman d'amour ou une leçon d'économie, c'est une tranche de vie, un roman social et un livre fabuleux.
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petit à petit cette histoire ouvre l'horizon et l'esprit sur la situation à Sri Lanka en 2009. Des passages très amusants, de la profondeur, la situation des réfugiés révoltante. Et on a très envie de s'acheter un livre sur des recettes ayuverdiques de la cuisine de Sri Lanka !
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J'aime les bons plats mais je n'aime pas cuisiner. D'ailleurs, je suis un piètre cuisinier, sans inspiration. Peut-être est-ce la raison pour laquelle je n'ai pas apprécié ce roman de Martin Suter.

J'ai trouvé l'histoire plate, comme de l'eau, les personnages sans saveur. L'intrigue ne rehausse pas le texte. Cela s'absorbe facilement. Cela occupe le temps. Cela se lit mais sans plaisir.

Sur la quatrième de couverture, le magazine L'Express annonce ce livre comme "un polar culinaire à base de miel et de fiel". Je n'ai trouvé que le miel dans les plats de Maravan, le cuisinier tamoul immigré en Suisse, qui survit pour faire vivre sa famille restée au Sri Lanka en guerre.

Je pensais trouver un polar original. Il n'en fut rien.
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