Miss Sharp détective : Meurtre à Sunset Hall

Si vous voulez suivre une enquête menée par une bande de vieux gâteux qui, la plupart du temps, ne se souviennent plus de ce qu'ils font, de ce qu'ils ont fait ou de ce qu'ils ont à faire... ce livre est pour vous ! Alors que la protagoniste principale, qui ne prend plus ses médicaments, confond le passé et le présent tout en nageant dans un brouillard d'impuissance mentale et physique, on se retrouve à la suivre poussivement dans un polar mené à vitesse de tortue (car il y a une tortue bien sûr dans l'histoire !). Malgré tout, on passe de bons moments, on se laisse parfois prendre et quand un des personnages parvient à embrayer pour faire avancer l'action, on est heureux... Un (très) long moment de lecture parfois pénible, parfois plaisant, ce qui laisse mitigé à l'arrivée.
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Voilà une histoire qui change un peu des stéréotypes où ce sont des personnages normaux, et non la police, qui mènent l'enquête.
Ici, les protagonistes sont tous des retraités, des personnes vulnérables avec pas mal de soucis de santé, mais ayant tous travaillé dans des milieux dangereux ou très particuliers, ce qui fait que même s'ils sont très affaiblis par un corps et un esprit en bout de course, ils arrivent encore à coiffer la police au poteau quand il s'agit de résoudre des crimes !
En effet, Agnès, le Maréchal, Bernadette, le chien Brexit, et quelques autres vivent en colocation, dans une grande maison, afin de s'entraider au quotidien, et ce, pour éviter de se retrouver en EHPAD.
Dans leur village tranquille, plusieurs crimes vont être commis, et concernent à chaque fois des personnes âgées. Seront-ils les suivants sur la liste ?
J'ai beaucoup aimé rencontrer ces personnes dotées de lunettes à double foyer, de dentiers, de cannes et obligées de se servir d'un monte-escalier pour aller se coucher, du coup, on se doute qu'il n'y aura pas vraiment de course poursuite dans ce roman.
Par contre, on rencontrera une tortue fugueuse, une bande de vieux schnocks décrépis mais très rigolos, un gros gourmand qui carbure à la pâte chocolatée, des pots de peinture couleur corail, des secrets en pagaille et des tas de passages émouvants où on se rend compte que la vie dans un corps devenu une source constante de douleurs et un cerveau qui part en miette ne sont pas faciles à vivre mais n'empêchent pas d'avoir encore envie de profiter de chaque instant.
Une enquête vraiment peu commune, drôle par moment, originale et émouvante.

Un roman présenté comme un cosy mystery, que ça soit dans le résumé ou par sa couverture mais alors s'il y a bien du “mystery” dedans, il est loin d'être “cosy” !!

Nous débarquons dans une colocation de seniors bien mûrs que les habitants du village voisin, de mentalité étriquée, prennent pour des hippies sur le retour ! La propriétaire Agnes a toujours vécu ici et le seul moyen d'y rester et ne pas finir dans une maison de retraite était d'en faire une sorte de communauté.

Malgré le résumé, ils ne sont pas vraiment loufoques mis à part Edwina qui apporte un petit vent de folie et de joie, épaulée par la tortue. Tortue qui parle “tortue” et c'est bien vu d'ailleurs.

Des morts, une arme, des jalousies et médisances, des secrets et des meurtres que l'assassin tente d'imputer à Agnes et ses colocataires !

Une façon peu commune d'enquêter bien évidemment et j'ai trouvé ça sympathique car il faut faire avec la surdité, le col du fémur, les pertes de mémoires et autres petits tracas de la vieillesse des uns et des autres !

Je compte lire le suivant car celui-ci est très axé sur le village et le passé d'Agnes, ce qui ne peut pas être le cas dans tous les volumes. Ça se lit bien mais c'est plutôt polar que cosy !

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Sunset Hall c'est le lieu où il faut habiter si on ne peut plus vivre seul et que la maison de retraite est hors budget ou fait peur.

On y retrouve Agnès la propriétaire, le Maréchal, Winston et son fauteuil roulant mais pourtant jamais à la traîne, Bernadette qui est aveugle mais suit la troupe, Edwina qui fait des gâteaux comme personne et dont personne ne veut, Charlie la nouvelle pensionnaire coquette, sans oublier la tortue Hettie et le chien Brexit.
Ils ont leurs habitudes, leur pacte, leur passé mais passent pour des loufoques auprès des habitants du village.
Pourtant, un jour, un policier frappe à leur porte. Leur voisine est morte tuée par balle alors qu'elle ne bougeait plus suite à un AVC. Autre problème, ils ont eux aussi un cadavre dans la grange, tué par balle.
L'arme du crime a disparue.

Le problème majeur, pour moi, c'est une construction aussi lente que les déplacements d'Hettie. Les scènes se déroulent lentement, très lentement. Et il y a les répétitions tout aussi nombreuses que le déroulement est lent.
Une pilule rouge, une pilule bleue, une pilule verte.
Une pilule bleue, une pilule verte, une pilule rouge...
Qui est fort en probabilité ?
Bref, vous avez compris le principe.
Et puis, on ne peut pas se fier à eux car entre perte de mémoire, l'abus de boissons ou de médocs, ou des deux, la fumette, la vue qui baisse...nos enquêteurs à la retraite ne sont pas fiables du tout. Il vaut mieux suivre Hettie et Brexit !

J'ai quand même tenu le coup jusqu'au bout mais franchement on peut enlever la moitié des pages et on y gagnerait sur la qualité de l'histoire.
Il m'a manqué aussi plus d'humour.
Avec cette couverture, je m'attendais à une ambiance plus drôle.
Encore une fois et pour mon second livre consécutif, le coup du mort pas mort et en plus, cette fois, en deux fois deux jumelles, c'est abuser ! comme disent mes jeunes !

C'est le premier de la série mais je ne me lancerai pas dans le second. Je passe mon tour et m'en vais hiberner, non pas dans le frigo comme Hettie, mais sous mon plaid avec un autre roman.

Première incursion dans ce genre littéraire le "Cosy murder". Eh bien, quelle purge ! Un humour qui parvient à faire regretter l'Almanach Vermot, une intrigue poussive, c'était long, long… Sélectionné dans le cadre d'un concours de bibliothèques rurales, je me suis astreint à lire cette indigeste potion jusqu'au bout. Si rien ne vous contraint, fuyez !!!!