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EAN : 9782374531427
244 pages
Editions du 38 (06/09/2016)
4.5/5   6 notes
Résumé :
L'intrépide capitaine Akatz Ielena est appelée sur la planète Clamoria. La reine se meurt et le prince héritier a disparu. Dans ce royaume matriarcal, monter sur le trône exige d être une femme. Le prince doit changer de sexe. Mais la colère gronde chez les hommes, ces citoyens de seconde classe. Ont-ils enlevé le prince pour le soustraire à son terrible destin ? C'est ce qu'Akatz est chargée de découvrir. Dans cette première enquête intersidérale grand format, nous... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
🚀 le « background » de cette aventure intersidérale vaut le détour : les femmes occupent majoritairement les postes à responsabilité et de pilotes de vaisseaux spatiaux notamment. Pourquoi ? Parce que les hommes sont considérés comme faibles, incapables de procréer tout juste bons à fournir leur semence, ils sont très malades lors des voyages supraluminiques sans que la médecine ne puisse y faire grand-chose, ils se retrouvent ainsi être des citoyens de seconde zone, etc. >>> Je ne veux pas tout dévoiler mais tout ceci annonce déjà la couleur, n'est-ce pas ?
Sur la planète Clamoria, la reine est souffrante mais n'a qu'un enfant qui se trouve être un garçon. Elle décide donc d'en faire une fille afin qu'il puisse prendre sa place dans l'avenir. Cependant, l'enfant est kidnappé et l'Agence envoie la capitaine Akatz pour faire la lumière sur cette affaire. >>> Obliger un individu à changer de sexe sans quoi il ne peut hériter du pouvoir est aussi un point de départ intéressant, non ?

Je ne dis évidemment pas que j'adhère mais je trouve que ce renversement des rôles genrés attise la curiosité autant qu'il apparait déroutant.

🐱 J'ai tout de suite adhéré au personnage principal, hybride mi-chat mi-humaine, bien que ce ne soit pas d'une grande originalité. Akatz pose la question de la différence et du racisme, puisque sur Clamoria, les hybrides ne sont pas très bien vus. Et puis, il y a son coéquipier, Isidore qui s'est offert une place dans l'Agence, où les hommes sont rares, en grugeant. Il apporte ainsi un regard différent sur ces organisations matriarcales. Enfin, parmi les personnages qui valent leur pesant d'or : les IA. Rien que le nom de certaines est marquant : CEstAVosRisquesEtPérils (IA de protection, sécurité du palais royal), JeSuisTropBelle (IA de la voiture de luxe)… Et encore Polaris, IA du vaisseau, qui exècre Isidore pour être simplement un homme, introduisant ainsi joutes verbales sarcastiques et malaises.

➡️ de façon générale, le "traitement" de la question masculine met mal à l'aise. Les rôles sont franchement inversés et ces messieurs ont droit à des « on a laissé trop de liberté aux hommes », « ils ne se rendent pas compte de tous les avantages qu'ils ont », « et après, les hommes osaient venir se plaindre d'être moins bien considérés que les femmes dans l'Empire », « quand vous déciderez-vous donc à vous comporter en femme ? Cessez donc de vous faire marcher sur les pieds ! »… S'ajoutent mépris, dédain, indifférence, rabaissement de leurs compétences… Les hommes ont même intériorisés d'être des personnes inférieures. Cet aspect est ce que je trouve de plus réussi dans le roman. Cela permet de prendre conscience des mêmes mécanismes – inversés – dans nos propres sociétés patriarcales.

Quant à l'histoire, elle m'est apparue, ma foi, plutôt sympathique, rythmée et agréable à lire.

Le style est limpide, avec une féminisation généralisée pas inintéressante.
Un tic d'écriture a toutefois fini par me fatiguer : l'utilisation répétée du verbe "arborer". Peut-être pourrait-elle « porter une bague » plutôt qu'« arborer une bague », ou encore tout simplement « sourire », plutôt qu'« arborer un sourire » quelque fois… Il faut croire que la lecture répétitive du mot "arborer" est dangereuse pour ma santé.

Pour conclure, je qualifierais ce court roman de Pulp SF qui, avec une légèreté de surface, fait tout de même réfléchir sur les rôles sexués dans nos sociétés. Plutôt réussi, sympathique, vite lu mais pas vite oublié.

En bonus, deux nouvelles, plaisantes, nous en apprennent un peu plus sur l'héroïne et sa rencontre avec son second.
Lien : https://www.facebook.com/A2l..
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Pour commencer, merci à Sylvie de m'avoir confié cet ouvrage.
J'ai fait la connaissance de Bénédict Taffin par l'intermédiaire de la Collection du fou au Editions du 38 avec une nouvelle nommée Werlacht que vous retrouverez ici après le roman avec une autre nouvelle, Bulle de Bonheur. C'est deux nouvelles nous relatent la rencontre entre la capitaine et Isidore.

Bon ok, j'ai commencé par la fin mais sachant que le début de la collaboration entre Akatz et Isidore après le livre, je me suis permis ce petit écart.

Dans L'Héritier de Clamoria, j'ai pris la pleine mesure de l'univers de Dame Taffin, et je vous avouerai que j'ai souri plus d'une fois. Pourtant il n'y a rien de comique dans cette histoire. Je ne veux pas vous en dire de trop non plus. Juste que cela est étrange. Cette vision de la société matriarcale est à la limite de la gynarchie. Mais je ne veux pas rentrer dans un débat tel que celui-ci, nous ne serons pas d'accord.

Dans ce livre, la capitaine Akatz nous est offerte par l'auteure. Autant dans Werlacht, elle mise en valeur grâce à Isodore alors que là, j'ai découvert la baroudeuse. J'y ai découvert ses valeurs, ses codes mais aussi son coeur. Elle semble rigide mais sait reconnaître que certaines petites entorses aux règles peuvent régler de gros problème comme celui de la fin du livre. Elle est sommes toute attachante. Je regrette juste que l'on ne sache qui elle était avant la connaissance d'Isidore.
Pour quelles raisons sa mère a t-elle choisi d'en faire un hybride.

Isidore, qui fait parti du sexe faible, ce n'est qu'un homme après tout, s'y on y prête vraiment attention, a beaucoup d'influence sur l'histoire et la capitaine. Je ne dis pas qu'il manipule, non, non! Mais par une certaine finesse, diplomatie et ses faiblesses, il influe sur cette histoire gynarchique matriarcale.

C'est une bonne histoire, un bon univers et un bon livre à découvrir.

Bonne lecture !!!
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Voici un récit de science-fiction qui bouleverse le genre.
L'histoire de ce roman nous amène sur la planète Clamoria, la planète la plus matriarcale de l'Empire. L'unique héritier, un garçon de huit ans, a été enlevé, alors qu'il commençait tout juste sont traitement pour devenir une fille. Et oui, le trône de Clamoria n'est qu'accessible aux femmes, les hommes étant jugés trop faibles. L'image même de la famille, celle de deux parents élevant leur enfant est à l'opposé de l'idée de Clamoriaines, qui jugent les hommes incapables d'élever des enfants.
Ceci nous pousse à réfléchir à la place des deux genres dans la société, et à la supériorité possible de l'un des genres ...
Mais ce roman, vous l'aurez compris, c'est aussi un roman policier. Avec La Capitaine Akatz Ielena, qui est en charge, par amitié pour la reine, de retrouver l'unique héritier.
Comme dans tout bon policier, on trouve ici un lot de suspects et de différentes pistes non négligeables et on se laisse surprendre par le dénouement assez original.
Viennent après ce récit deux nouvelles sur le même univers. Une première relatant une aventure de la Capitaine Akatz, celle où elle fait la rencontre de celui qui va devenir l'un des rares agents homme de l'Empire : Isidore.
Puis une deuxième nouvelle relatant une arrestation plutôt particulière.
Encore une fois, dans ces deux nouvelles, nous découvrons l'étendue du talent de l'auteure, capable d'inventer des mondes très originaux et passionnants.
Ce roman est un véritable coup de coeur pour moi et j'espère avoir l'occasion de lire encore beaucoup de récit de notre agent hybride, mi-femme, mi-chatte.
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Ici l'auteur nous emmène sur la planète clamoria,ou seule les femmes peuvent régner sauf que l'unique héritier est un garçon de huit ans.La seule solution pour qu'il puisse régner et d'en faire une fille car les hommes sont considérés comme faible,ils ne peuvent pas élever leurs enfants.Ce jeune garçon vient à disparaître ,l'enquête pour le retrouver est confiée à la capitaine Akatz,son IA Polaris et son adjoint Isidore.

Qui a enlevé le jeune garçon? et pourquoi?

Une belle histoire pleine d'action,on y retrouve plein de rebondissements .

Les personnages sont attachants.

Je trouve l'idée de l'auteur de féminisé le monde de clamoria très bonne.

La plume de l'auteur est fluide et agréable à lire.

Une belle découverte mélangeant enquête criminelle et aventure .

Je vous conseille ce roman si vous souhaitez un agréable moment de lecture sur clamoris suivez ce lien et faites vous plaisir pour moi ce fut un coup de coeur.

Je remercie l'auteur Bénédicte Taffin de m'avoir fait parvenir son roman en service presse via le site simplement

Ma note:20/20

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[...] A la fois divertissant comme un bon thriller d'action et intrigant comme un polar politique, « l'Héritier de Clamoria » tire son épingle du jeu par le parti-pris de l'univers créé par l'autrice, qui malmène sans cesse notre perception de la « normalité » de la situation. Bénédicte Taffin réfute en partie le postulat qu'une prééminence des femmes dans la société la rendrait parfaite : les excès sont là, la violence, les coups bas, la traitrise, la manipulation... Si certains rapports sont plus policés, ce n'est qu'une façade, un vernis qui se craquelle et vole en éclats pour révéler les pires travers de l'Humanité. [...]
Lien : http://www.yozone.fr/spip.ph..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
— Est-ce que ce type de manifestation est fréquent ? s’enquit Akatz.
— Il a tendance à le devenir, oui. Surtout depuis l’annonce du changement de sexe du prince, il y a deux mois. Malheureusement… On a laissé trop de liberté aux hommes. Ils prétendent qu’on les considère mal, qu’on les traite comme des esclaves, mais ils ne se rendent pas compte de tous les avantages qu’ils ont…
— Comme pouvoir devenir roi ? ironisa Akatz.
Inès lui jeta un regard mauvais.
— Est-ce que vous imaginez vraiment devoir obéir à un empereur ?
Akatz perdit son sourire à cette idée. Les deux femmes restèrent silencieuses.
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Ces deux-là étaient vraiment insupportables… Ils étaient capables de disserter ainsi pendant des heures rien que pour donner tort à l’autre. On aurait dit deux mâles en rut, faisant la parade pour attirer l’attention de la femelle, elle. Et après, les hommes osaient venir se plaindre d’être moins bien considérés que les femmes dans l’Empire.
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— Mon cher Isidore… Quand vous déciderez-vous donc à vous comporter en femme ? Cessez donc de vous faire marcher sur les pieds !
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