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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le cauchemar d'Insmouth est l'une de mes nouvelles préférées de Lovecraft, c'est aussi l'une des premières que j'ai lues il y a plus de trente cinq ans.

Je l'ai en outre, relue pour la énième fois récemment.
C'est dire que j'ai lu ce manga avec un intérêt soutenu.

Car il s'agit d'un manga et, c'est un peu le soucis avec les adaptations des textes de Lovecraft par Gou Tanabé, le manga ne fait pas du tout partie de ma culture de lecteur et, même après avoir lu la plupart des volumes précédents, je continue d'avoir un peu de mal avec le sens de lecture et le découpage des planches.

C'est le seul bémol, qui ne concerne d'ailleurs pas la qualité de l'oeuvre, mais une difficulté personnelle à entrer dans le récit (je dois parfois relire une page prise dans "le mauvais sens" !).

Pour le reste, c'est un sans faute, Tanabé a adapté fidèlement Lovecraft, j'ai retrouvé le texte si souvent lu, et l'auteur a particulièrement bien rendu le "masque d'Insmouth" ainsi que le décor décrépit et inquiétant de cette ville portuaire bien plus proche de l'océan que d'un simple point de vue géographique.

J'attends le tome 2, et je félicité l'éditeur Ki-oon pour la qualité de ses publications (Ha ! Cette reliure en similicuir !)
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Inaugurée en 2018 avec le premier tome des « Montagnes hallucinées », la collection « Les chefs d'oeuvre de Lovecraft » publiée par les éditions Ki-Oon et signée de l'artiste japonais Gou Tanabe connaît depuis un large succès et s'enrichit d'année en année. En 2021 ce sont ainsi deux nouveaux textes majeurs du maître de l'horreur qui sont venus s'ajouter à la liste, « Celui qui hantait les ténèbres » et le premier tome de « Le cauchemar d'Innsmouth ». Écrit dans les années 1930, le récit est le seul a avoir été édité sous forme de livre du vivant de l'auteur, et son succès équivaut bien celui des « Montagnes hallucinées » ou de « L'appel de Cthulhu ». On comprend sans mal pourquoi... L'ouvrage met en scène un jeune homme amateur d'antiquités et de généalogie parti faire un peu de tourisme dans la Nouvelle-Angleterre des années 1920. Alors qu'il est en route pour Arkham afin de suivre la trace de la famille de sa mère, le voyageur se voit contraint, pour des raisons budgétaires, de faire un arrêt à Inssmouth, ville côtière autrefois florissante mais sur laquelle circule désormais les plus folles rumeurs. Tous ceux amenés à croiser son chemin lui déconseillent d'ailleurs de s'y rendre : on prétend que la ville a été ravagée par une terrible maladie venue des mers du sud et que les habitants restants présentent depuis des difformités répugnantes qui suscitent l'aversion de tous. Loin de décourager le jeune homme, l'hostilité des habitants des environs ne fait que renforcer sa curiosité : le voilà donc en route pour passer une journée à Inssmouth ! Seulement, une fois sur place, force est de reconnaître que les rumeurs n'ont pas vraiment menti. L'ambiance est lourde, les résidents effectivement repoussants par leur aspect et fort peu accueillants, et puis il y a cette impression d'être observé qui ne quitte pas notre héros et le plonge dans un malaise de plus en plus grand à mesure qu'il arbore les rues décrépites d'Innsmouth.

Considéré par l'éditeur comme « l'un des piliers du mythe de Cthulhu », « Le cauchemar d'Innsmouth » met en effet en avant un certain nombre d'éléments emblématiques de la légende des Grands Anciens : des créatures étranges issues de la mer, un ordre secret qui sert d'intermédiaire, un pacte obscure conclu entre une poignée d'habitants et des êtres terrifiants, la folie qui rode et menace d'engloutir le protagoniste et les rares témoins qu'il parvient à interroger… Quand bien même nous n'avons affaire ici qu'à la première moitié du récit, on peut néanmoins déjà constater la qualité de l'intrigue de même que celle de la construction narrative reposant à nouveau sur un enchaînement de flashbacks qui révèlent chaque fois un morceau supplémentaire de l'histoire de la malédiction d'Innsmouth. Comme souvent, la curiosité du protagoniste est le moteur de l'histoire et c'est sa quête à la recherche de la vérité qui va le faire basculer progressivement et envisager l'existence de créatures si effroyables que la raison de tous ceux confrontés à leur materialité vacille. La manière dont Lovecraft parvient à instaurer peu à peu un climat d'angoisse est une fois encore bluffante, la tension montant crescendo jusqu'à cette semi-conclusion qui nous laisse pantelants à l'idée du terrible engrenage dans lequel le protagoniste a, malgré lui, mis le doigt. Les dessins de Gou Tanabe sont pour leur part toujours aussi réussis, les vues d'Innsmouth, de ses maisons abandonnées, de ses ruelles désertes et surtout de ses habitants au physique si repoussant participant grandement à l'instauration du climat de peur qui imprègne la majeure partie de l'ouvrage. le livre en lui-même bénéficie pour sa part d'un soin toujours aussi particulier, la couverture arborant à nouveau ce très bel effet cuir qui fait de chaque ouvrage un magnifique objet de collection.

Septième récit de Lovecraft à faire l'objet d'une adaptation par Gou Tanabe « Le cauchemar d'Innsmouth » est un texte qui donne des frissons et séduit tant par le mystère qu'il met en scène que par la manière redoutablement efficace avec laquelle l'auteur introduit insidieusement la peur dans l'esprit du lecteur. La qualité est également à nouveau au rendez-vous du côté des illustrations qui collent à merveille à l'ambiance de ce récit déterminant concernant le mythe de Cthulhu et qui plaira certainement autant aux fans inconditionnels de Lovecraft qu'aux néophytes qui souhaiteraient se familiariser avec son oeuvre.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Dans la famille des textes de Lovecraft adaptés en manga, je demande celui au titre le plus imprononçable : le Cauchemar d'Innsmouth. Avec lui, voici ma collection complète pour le moment jusqu'au prochain tome visant à compléter cette histoire et ensuite il ne restera plus qu'une ultime adaptation et on aura rattrapé la production japonaise !

Au programme de ce nouveau volume, une nouvelle belle édition avec une reliure imitation cuir dans un beau vert vaseux à l'image de cette ville de pêcheur où se déroule l'histoire. Une traduction et une édition de qualité dans l'ensemble avec quelques rapides pages de présentation de l'oeuvre, et comme toujours le dessin très singulier de Gou Tanabe pour adapter comme il se doit l'ambiance des textes de Lovecraft en étant le plus fidèle possible, comme j'ai pu le vérifier dans ses premières adaptations.

Le Cauchemar d'Innsmouth est une histoire à la frontière des deux ambiances qu'aime cultiver l'auteur : le mystère et la profondeur effrayante des anciens de les Montagnes hallucinées et la banalité qui bascule dans le fantastique dans La Couleur tombée du ciel. Cela donne un mélange singulier encore plus intriguant que dans d'autres histoires mais dans un rythme assez lent, presque entêtant pour mieux nous entraîner dans la spirale fantastique de la mythologie qu'il invente ici. Les connaisseurs de l'auteur ne seront pas dépaysés. Cela peut aussi être une bonne porte d'entrée pas trop compliquée, étrange et fascinante. Pour ma part, même si je ne fus pas soufflée comme sur d'autres textes, j'ai été bien prise par cette atmosphère singulière et immersive.

J'ai aimé me mettre dans les pas de ce jeune homme intrigué par l'étrangeté de la ville d'Innsmouth, qui va décider d'y aller en villégiature pour tenter d'en percer certains mystères et qui va se retrouver embarquer malgré lui dans une histoire séculaire bien singulière. La plongée progressive dans le fantastique est très bien menée. le lecteur est vraiment pris par la main, accompagné à l'aide du héros dans la peau duquel il se glisse pour suivre le récit.

On est dans une histoire qui repose sur les légendes urbaines et autres rumeurs qui aiment se transmettre et répandre dans les petites communautés. Cela plonge le lecteur dans une ambiance poisseuse, étouffante et limite claustrophobe où il se sent épié de partout, où le malaise est partout et où l'angoisse monte au fil des pages et de l'étrangeté qu'on découvre de plus en plus prégnante. C'est extrêmement bien fait.

Alors certes, l'histoire de ce tome s'arrête pile au moment où ça démarre mais est-ce vraiment dérangeant ? Non. Ça permet de donner encore plus envie de lire le suivant pour découvrir ce qui se passe dans l'étrange ville d'Innsmouth où la population semble être partie et où ceux qui restent ont des faciès très étranges et proches des poissons, avec qui leurs ancêtres semblent avoir passé un marché de dupe. La mythologie de Lovecraft change un peu ici, ce ne sont pas les Anciens au coeur du mystère mais un peuple marin et piscicole qui pourrait tout de même s'en rapproche et qui réveille certaines de nos peurs.

Dans un cadre urbain américain à l'ancienne, Lovecraft et Gou Tanabe dans cette adaptation, associent nouvelle mythologie marine poisseuse inquiétante et légende urbaine étouffante pour une histoire qui nous entraîne lentement mais sûrement vers une horreur du quotidien dont il est difficile de sortir. Encore une très belle réussite !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Extrait de ma chronique (portant sur les 2 volumes à la fois) :

"C'est sans doute là en effet ce qui est le plus intéressant chez Gou Tanabe : il ne se contente pas d'une adaptation (très fidèle) de Lovecraft, il souligne, par ses choix graphiques, les scènes-clés de l'oeuvre, celles qui contribuent à lui donner son sens profond – celui voulu par Lovecraft ?


Dans le cas présent, il suffit d'examiner ce qui se retrouve en pleine page : si, dans le volume 1, ce sont majoritairement des paysages urbains, décrivant la ville cauchemardesque d'Innsmouth, ce sont, dans le volume 2, des scènes centrées sur la chambre d'hôtel où se barricade le narrateur, et des peintures de foule, de "meute" (page 144), de "horde" (page 147) déferlant sur la ville.


Cela revient à souligner la peur primale à l'oeuvre dans le Cauchemar d'Innsmouth : la crainte (aristocratique ?) de voir son identité se dissoudre irrémédiablement dans une masse indifférenciée qui n'a plus d'humain que le nom"

Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Critique valable pour les deux tomes de ce diptyque.

Une excellente nouvelle du maître de Providence adaptée par le trait assuré de Gou Tanabe. Autant dire que j'avais hâte de lire ces mangas!

Je n'ai vraiment pas été déçu: le dessinateur retranscrit à merveille le caractère abandonné, impie d'Innsmouth. Toute l'horreur liée à la présence blasphématoire des "vous savez qui" ;)

J'ai reproché dans d'autres critiques le caractère parfois brouillon des pages du mangaka. Ici ce n'est pas le cas: c'est clair, facile à suivre et on ne se perd pas en route.

Un bémol: l'auteur force le trait sur les habitants d'Innsmouth même ceux qui sortent du village et donc sont facilement visibles... Dans la nouvelle, Lovecraft ne va pas si loin et c'est plus "logique".

Mais c'est un détail.

Bref, une excellent adaptation qui m'a vraiment plu!

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Objet Livre :

J'aime énormément les objets livres que nous livre KiOon pour rendre hommage aux chefs d'oeuvre de Lovecraft. Cette fois-ci, nous avons un vert assez foncé, et une image un peu bizarre, difforme, qu'on ne semble pas très bien voir, qui a un côté fascinant et troublant. le toucher de la couverture est agréable, simili-cuir, quelque part il participe aussi pour nous plonger dans l'ambiance.
Les pages, elles ont un toucher très agréable, bien blanches, bien consistantes, un régal.
Le texte est écrit en noir entouré de blanc, ce qui le rend très lisible et agréable.
Un début qui met dans l'ambiance, en couleur, et en texte double anglais /français. et pages de fond noir, ensuite on entre dans l'histoire pages de fond blanches, à la fin à suivre, et un petit mot sur Lovecraft, ainsi que Gou Tanabe.

Histoire / Graphisme

Comme pour mes autres expériences, on sent une dimension psychologique très forte, et nous sommes en constante hésitation d'avoir justement uniquement celui-ci, de se faire des idées, le plongement dans le fantastique se fait progressivement, et sans sur le coup qu'on n'en soit réellement persuadé.
Ainsi le basculement dans l'horreur se fait également progressivement. D'ailleurs, on arrive un peu à la limite à la fin, et on se doute que le 2ème et dernier tome sera encore plus fort et redoutable.

Le graphisme est comme à chaque fois sublime, saisissant. Cette façon de capter nos yeux participe facilement à installer le malaise, à être saisi. Quand au texte il est très agréable à lire, on sent une beauté en lui, en bref il dégage vraiment quelque chose de fort, de redoutable. Encore plus ? Oui, quand vous arrivez aux quelques doubles pages sublimes, qui font leur petit effet.

Le début donne un ton très noir, très glacial, avant qu'on aille suivre et rencontrer un jeune homme : Robert Olmstead. Il veut se rendre à Arkham, ce qui moi m'a immédiatement arrêtée dans ma lecture. Et vous ? Cela vous évoque quoi ? Si je vous dis Arham City ? asile ? Gotham City ? Batman !

Revenons à notre histoire, bref pour y aller, on lui dit qu'il faudra passer par Innsmouth, bien qu'on lui parle d'un étrange bus, de gens difformes, et en même temps on lui déconseille une telle folie. Il va pourtant se renseigner et entre curiosité et manque d'argent, il va décider d'y aller quand même !

Une ville côtière, de poissons. Une ville où s'y promener aujourd'hui nous fait un peu froid dans le dos. On regarde les habitations, on regarde les gens. Oui, à travers le regard de notre jeune homme.
Lovecraft sait jouer de main de maître sur une partie de causes possibles : peste, maladie, problème économique, … et Gou Tanabe nous retranscrit bien l'ambiance dans son graphisme.
Mais si la vérité était incroyable ? encore plus terrifiante ? Bref, effroyable.
On nous parle de culte, de passé, …
La méfiance s'installe en nous par moment.
Et nous montons crescendo, sauf qu'en introduisant le fantastique, des causes qui nous dépassent, cela expliquerait aussi certains éléments, et là on n'est de moins en moins bien. Où est la vérité ? Où est la folie ? Et quel est le risque aujourd'hui ?

Notre jeune homme mène son enquête, regarde, cherche, interroge … tout monte crescendo. Il pourrait bien regretter sa curiosité.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Il y a peu je me suis lancé dans la lecture des nouvelles de H.P. Lovecraft.
Si je reconnais le talent de l'auteur et que quelques uns de ses nouvelles m'ont vraiment marqué.
Il faut reconnaitre que le style de narration de l'époque n'est pas des plus accessible et que la lecture peut parfois s'avérer difficile.

C'est en cela une bonne chose d'avoir une adaptation en image de récits comme ceux de Lovecraft.

Et il faut dire que Gou Tanabe fait du très bon travail, que ce soit au niveau de l'adaptation du texte ou au niveau du dessin, tout fonctionne parfaitement bien.

Pour ceux qui est du Cauchemar d'Innsmouth, je ne l'avais pas encore lu en nouvelle et la lecture en manga a été une très bonne découverte.
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Cette adaptation de Lovecraft en 2 tomes est pour moi la meilleure depuis le début de la série.
On retrouve le côté poisseux, sombre et oppressant !
On est pleinement dans l'univers de l'auteur et les dessins de Gou Tanabe sont en parfaite adéquation avec l'esprit de la nouvelle de Lovecraft.
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Le Cauchemar d'Innsmouth me réconcilie avec les adaptations de Lovecraft par Gou Tanabe ! Sans avoir jamais été mauvais, j'avais trouvé les derniers récits en dessous, en terme de tension notamment, des Montagnes Hallucinées ; des récits intéressants, mais sans le petit plus qui m'avait charmé sur les premiers tomes.

J'ai beaucoup aimé ma lecture du tome 1 du Cauchemar d'Innsmouth. La différence des gens d'Innsmouth, l'abandon de la ville et son état de délabrement, puis le récit du vieil homme ivrogne, tout cela amène une grande envie de connaitre la suite et les secrets de ce port.

Une fois de plus, Gou Tanabe parvient à traduire en dessin les monstruosités imaginées par Lovecraft, et de manière cohérente. C'est vraiment une aide à l'imaginaire, qui permet de s'immerger dans l'univers d'Innsmouth et son horreur latente, insidieuse.

Le manga s'interrompt à un moment charnière, et je regrette de ne pas avoir la suite sous la main :) Ce tome 1 reste une introduction, certes efficace, mais avec peu de vraie action.

Vivement la suite !
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À la découverte de Lovecraft !

Je découvre cette histoire avec cette série de mangas "les chefs-d'oeuvre de Lovecraft" et je ne suis pas déçue du tout!

Déjà la couverture est juste incroyable je n'ai jamais vu ça avant et l'image sur la couverture donne vraiment envie de se glisser dans cette histoire horrifique dans la ville d'Innsmouth.

Un premier tome aux planches magnifiques, les paysages sont juste splendides ce qui rend ce manga encore plus immersif, on a qu'une envie continuer de découvrir cette étrange ville et habitants avec le tome 2!
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