Bilan mitigé pour un titre pas mal "hypé" sur la toile, quelle déception ! J'hésitais à mettre entre 2,5 ou 3 et puis finalement, ce sera un 3 mais j'attends le deuxième tome au tournant. Comment aborder ce titre sans spoiler ? Je suis navrée, je ne peux pas, alors désolée d'avance mais il faut lever le suspense afin de faire correctement ma critique.
Le début est presque une parodie de shonen façon tranche-de-vie dont les stéréotypes sont poussés à leur paroxysme : notre héros (qui lèverait les yeux au ciel de se voir caractérisé ainsi) est un lycéen dont la vie est rythmée de façon militaire par les cours, les devoirs, les sorties après les cours avec ses amis, le dîner du soir avec sa mère etc. Sauf qu'au lieu de chercher à se surpasser pour devenir le meilleur de lui-même, Iori s'épanouit dans la routine et la banalité. Il est d'ailleurs le personnage le plus coincé que nous rencontrons de tout le tome. Déjà, ça change de ce qu'on peut lire d'habitude.
Et là... C'est le drame ! Enfin, le twist, la révélation (finale... ah non pardon on n'en est qu'au deuxième chapitre) : les extra-terrestres envahissent le ciel ! Vous allez me dire que c'est d'un commun abominable, ce à quoi je répondrai : accrochez-vous bien... En l'espace de quelques pages, nous apprenons que le protagoniste a vécu toute sa vie dans le mensonge et les révélations sont difficiles à avaler pour lui (comme pour le lecteur). Pour résumer, Iori a vécu jusqu'ici à la façon du Truman show : toute sa vie a été judicieusement paramétrée par une puissance appelée l'Innovation, sa mère n'est qu'une employée qui n'a accepté de s'occuper de lui qu'afin de décrocher un CDI, ses camarades lui ont tous caché la vérité... Et il s'avère avoir été créé de toutes pièces dans le seul but de pouvoir communiquer avec une grosse boîte qui apparaît parfois dans le ciel et ainsi de sauver l'humanité car la première fois que la grosse boîte (le fameux Atrail du titre) est apparue sur Terre, elle en a détruit une grande partie et les dégâts ne cessent de croître. Une autre puissance, plus occulte, a enlevé Iori et aurait altéré sa mémoire afin de le contrôler et de l'empêcher d'utiliser son pouvoir, qui selon eux pourrait potentiellement réduire l'humanité en miettes. Et notre héros, dans tout ça ? Il s'en fiche. Royalement. Lui cherchera par tous les moyens à retrouver sa fausse routine, son plan de vie désormais inaccessible. Si je reconnais une originalité scénaristique, ça ne fonctionne pas ou en tout cas, l'équilibre entre la volonté de casser les codes tout en tombant dedans en même temps (il faut bien vendre) est très maladroit.
Si j'en parle avec désinvolture, c'est que ce titre paraît un brin bancal malgré de bonnes idées et beaucoup d'optimisme et (trop) d'humour. Il a beau être catégorisé seinen par l'éditeur et avoir bousculé les codes classiques du genre tranche-de-vie, il respecte pour l'instant les conventions shonen, excepté pour son héros atypique. Les personnages secondaires sont déjà répartis entre méchants très méchants qui apparaissent une seconde à la fin, politiciens d'on-ne-sait-pas-trop-s'ils-sont-gentils-ou-pas, copines à gros caractère et rivaux charismatiques. Du grand classique.
Comme je le disais au départ, mon bilan est vraiment mitigé. J'apprécie que les auteurs jouent avec les codes et proposent autre chose ; toutefois, je ne suis pas convaincue. Je ne saurai dire si c'est qu'ils ne vont pas assez loin, que le tout fait brouillon ou autre, mais je reste sur ma faim. Je lirai probablement le prochain tome, bien que je sois temporairement déçue. Pour information, cette série devrait compter 6 tomes et mes attentes étaient grandes car il s'agit du nouveau bébé du réalisateur de la célèbre série Code Geass et de l'acclamé Planètes.
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Atrail T1 nous offre une ouverture agitée pour une série courte en six volumes. Rien de spectaculaire mais une belle dose d’humour.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Facile à lire, et pas encore trop tortueux, ce tome premier est d'autant plus sympa que le héros Iori... ne souhaite absolument pas "jouer" à ce jeu qui lui est imposé ! Lui, ce qu'il voulait, c'était être peinard et pouvoir étudier ! Et bien c'est raté, car bien des énigmes se sont ouvertes dans ce tome 1. Alors, y'a plus qu'à essayer d'y voir plus clair... Vous êtes partants ?
Lire la critique sur le site : Sceneario
Écrit par le réalisateur du célèbre animé Code Geass : Lelouch of the Rebellion, une série de science-fiction au début très percutant et drôle, qui installe une situation originale ne demandant plus qu’à être vue à l’œuvre !
Lire la critique sur le site : ActuaBD