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3,73

sur 183 notes
FURARI en japonais signifie : "au gré du vent" ...je suis toujours aussi envoûtée par les dessins de Jiro Taniguchi, et la prometteuse balade japonaise poétique qu'il nous propose, par des personnages traversés dans leur vie quotidienne par des petites "bulles d'émerveillement"... le voyage de la "zenitude" est toujours agréable ...croiser le regard d'une jolie femme, contempler les étoiles, un chat qui s'invite dans votre maison, rencontrer un poète et aimer les haïkus, une pêche de coquillages au bord de la plage..et voir des lucioles !

..le héros est retraité, il arpente les rues de sa ville en comptant toujours ses pas,..ancien géomètre ne pouvant s'empêcher de tout mesurer, son côté rêveur le rattrape toujours, lui permettant de voir la vie en savourant, d'apprécier en toute chose beauté et douceur..un regard d'enfant émerveillé...
C'est toujours aussi délicieux de se glisser dans ces magnifiques dessins en noir et blanc.. le temps s'arrête..temps suspendu gracile et poétique, et j'ai toujours du mal à refermer l'album...Furari..que la vie nous surprenne toujours !
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Un moment de grâce et de poésie, voici le beau cadeau que nous fait Jirõ Taniguchi dans son ouvrage intitulé Furari.
Tokyo, ou peut-être devrais-je dire Edo, au milieu du XVIIIème siècle nous est conté et nous mettons nos pas dans ceux d'un géomètre et cartographe passionné qui a entrepris de livrer au Shogunat la première carte de la ville.
Notre visite guidée au gré des saisons est bucolique, à l'ombre des cerisiers en fleur, de jour comme de nuit, éclairée par la voûte étoilée aussi bien que par le vol des lucioles. Une promenade initiatique et culturelle où nous lions connaissance avec des artistes de cette période florissante: poètes auteurs de haïkus comme Baschô et Issa Kobayashi. le mont Fujiyama n'est jamais très loin dans sa majesté tutélaire. Pour ma part j'aurais aimé prolonger cette aventure qui m'a propulsée dans l'espace et le temps: émotion et frissons garantis!
Furari veut dire au gré du vent, une brise fraîche comme un matin de printemps...
Aligato
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Furari est un manga apaisant, parfait si vous avez des tensions dans les cervicales. Il offre une promenade poétique "au grè du vent "(furari) à Edo et ses environs au début du XIXème siècle. Nous suivons les pas mesurés d'un géomètre-cartographe retraité, sympathique et bon vivant. Il arpente en toutes saisons les rues pittoresques et grouillantes de la ville en comptant chacun de ses pas. Cependant, il se laisse facilement distraire par les merveilles de la nature. Il se met alors à la place de la tortue qu'on achète pour lui rendre sa liberté, du fier milan, de l'éléphant captif ou des nombreuses petites lucioles. il voit le vaste monde avec leurs yeux ce qui nous vaut des dessins magnifiques sous tous les angles du vieil Edo. L'arpenteur est distrait et sa femme patiente mais elle lui pardonne tendrement car c'est un poète comme le jeune Issa qu'il rencontre sur sa route. Il fait le vide en marchant, ouvert à tout ce qui l'entoure, libre et souriant.
Merci Croquignol.
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Au gré du vent, Furari en japonais, le héros de ce manga, géomètre et cartographe, procède à toutes sortes de mesures afin d'établir la première carte moderne du Japon. Nous l'accompagnons donc au gré de ses comptages de pas, de ses calculs, ses promenades, ses rencontres et ses émerveillements, un peu comme dans un autre manga de Taniguchi, L'homme qui marche.

Inspiré par un personnage ayant existé, ce récit n'a pas eu pour moi ni la magie ni la force du précédent. Autant, j'avais été transporté par L'homme qui marche, autant là, j'ai survolé le tout sans la moindre empathie, sans le moindre début d'intérêt. le trait de Taniguchi reste convaincant et d'une grande qualité mais l'histoire ne m'a pas du tout accroché. Sans doute une décevante impression de redondance…

Furari, je passe mon chemin vers d'autres Taniguchi…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Dans un Japon idéalisé et sublimé, un homme d'âge mûr arpente la ville d'Edo dans le but obsessionnel de la mesurer avec ses pas. Ils sont réguliers comme le tictac de l‘horloge, comme pour mieux prendre le temps d'observer. Ces longues flâneries mélancoliques et poétiques sont un hymne à la beauté et à la contemplation dans un rapport sensuel à la nature. le regard de l'infatigable promeneur scrute lucioles, cerisiers en fleurs, baleine ou Mont Fuji et ses pensées s'envolent tandis que de petites bulles distillent ses pensées.
« Pas d'impatience. Prendre le temps qu'il faut. Et avancer, toujours avancer. Si on marche, on arrive toujours…. » Et qu'importe le but la promenade, en japonais, Furari signifie « au gré du vent ».
Les dessins en noir et blanc de Jirô Taniguchi sont magnifiques et cette première balade dans l'univers de Jirô Taniguchi me donne envie de lire d'autres albums de cet auteur…
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Un, deux, trois, quatre, cinq... Il compte machinalement ses pas pour se faire une idée précise de la distance qui sépare un point d'un autre dans cette ville qu'est Edo. La cinquantaine passée, cet homme se promène, navigue ou vogue dans les rues et fait d'étonnantes découvertes à chaque coin. Il envie au passage le milan qui vole au-dessus d'Edo et peut ainsi admirer toute la beauté de cette cité, il s'imagine être un chat ou un cerisier et deviner ce qu'ils peuvent penser ou ressentir. Il s'émerveille devant la beauté de la nature, admire les étoiles ou les lucioles...

Après L'homme qui marche, le gourmet solitaire et le promeneur, Jirô Taniguchi poursuit son travail en nous proposant à nouveau un album dont le sujet n'est autre que les balades au gré du vent, des humeurs ou de l'imagination de notre héros. On flâne avec lui, on divague, on rêve, on pense et on admire avec lui tout ce qui nous entoure.
Beaucoup moins poétique que ses autres albums, Furari, composé d'une dizaine de petits chapitres, se veut moins ludique et moins passionnant. le trait reste quant à lui d'une précision incroyable et les dessins sont toujours aussi magnifiés. le scénario, beaucoup plus classique, laisse une impression de déjà-vu. Dommage car le talent de Taniguchi n'est plus à prouver...

Furari, au gré du vent... le soufflé est retombé...
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Japon, fin du XVIIIème siècle. Un cartographe et géomètre à la retraite déambule dans Edo, compte ses pas, recompte ses pas au même endroit le lendemain pour vérifier ses mesures, ce afin de pouvoir cartographier la totalité de la ville qui se nommera un jour Tokyo.

Au fil de ses déambulations, son pas s'arrête bien souvent sur des rencontres, animales, végétales, humaines... en des parenthèses poétiques qui nous sont bien rappelées par la présence même de nombreux haïkus des maîtres japonais du genre, comme Bashô.

Pour mieux servir ces déambulations, le graphisme toujours aussi précis et réaliste de Jirô Taniguchi nous entraîne avec délicatesse et tout autant de poésie dans les pas de notre cartographe, en une superbe ode à la nature, au monde, à la vie dans toutes ses beautés les plus simples.

Encore une superbe découverte de cet auteur.
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Ce bel album de Jirô Taniguchi nous emmène sur les pas d'un homme qui a entrepris de mesurer sa ville, Edo, à l'aide de ses propres pas.
Chemin faisant, on rencontre des paysages, des personnes, des animaux sur lesquels l'auteur s'arrête avec son habituel sens de la poésie.
Comparable à l'homme qui marche, mais dans une autre époque, cet album plein de douceur et de poésie fait voyager le lecteur.
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Furari est une belle histoire mi-poétique, mi-scientifique, mi-historique. Bon, je sais qu'il y a déjà beaucoup trop de moitiés pour que la chronique tienne la route, mais justement, c'est de cela qu'il s'agit ; des routes. Des routes et des distances. Et de mesures suffisamment fiables pour établir les cartes les plus précises possible, longtemps, longtemps, avant la Carte Michelin (infaillible document responsable de nombreuses engueulades).
Il fut donc un temps où les télémètres (instruments servant à mesurer les distances), les théodolites (instruments très utiles à la mesure des angles), les satellites et les ordinateurs n'existaient pas. Si, si, c'est possible ! Les hommes puissants cherchaient à prendre l'avantage sur leurs ennemis en connaissant mieux que l'autre la topologie des lieux et… la météo. Parfois quelques incantations piquantes et sulfureuses suffisaient pour apaiser la colère des dieux et se les mettre dans la poche, mais assez rapidement on suspectât à la vue des résultats aléatoires que les dieux étaient sourds, ou bien séniles, ou bien encore confits de tous les défauts possibles à l'image des hommes.
Alors ces mêmes shōguns, pharaons, généraux d'empire et même certains petits seigneurs de proximité ayant eu la marotte de connaitre la dimension de leurs jardins – ce qui est, on peut en convenir, une lubie assez masculine – décidèrent de confier cette tâche à leurs sujets les plus… réguliers.
A la fin du IIIe siècle avant JC, à la demande du pharaon Ptolémée III qui voulait connaître l'étendue de tout ce que ne contenait pas son royaume (ben tiens !), le savant grec Eratosthène engagea des marcheurs professionnels capables de mesurer précisément la distance qui séparait Alexandrie de Syène. Les bétamistes (on les appelait ainsi) avaient le pas suffisamment constant pour qu'il puisse être utilisé comme base de mesure.
Tout comme le fait pour son shōgun notre sympathique « promeneur » qui arpente sans cesse la vieille ville d'Edo (ancien Tokyo), mesure les distances, compte et recompte chacun de ses pas dans le but de le tester et de le calibrer afin de pouvoir plus tard dresser la première carte moderne du Japon.
Jirô Taniguchi nous propose une déambulation pittoresque dans ce Edo fin XVIIIe / début XIXe en accompagnant notre joyeux hédoniste capable de déceler les charmes en toutes choses, chaque être et chaque instant.
Un très agréable moment de poésie.
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L'art de saisir l'instant, en sa plénitude et sa fragilité... L'art de poser son regard sur l'éphémère et l'éternel....L'art de faire de la vie une épure qui s'efforce d' atteindre l'essentiel. Une profonde spiritualité se dégage de la poésie de ces ballades dans Edo, faites de rencontres, de quotidien, de méditations, accompagnée d'un humour léger comme des bulles de champagne.
Oui, "furari" (au gré du vent) est bien le mot qui convient à ces rêveries aléatoires entre veilles et sommeils, où le regard s'ouvre à un au-delà des mots, et où le silence suscite des élans émerveillés.
J'ai adoré.
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