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EAN : 9781932983715
313 pages
Black coat press (01/05/2006)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Il y a 35 000 ans, dans le sud-ouest de la France...

La tribu d'Hamzu est menacée d'extinction sous les coups cruels des Face-Plates venant du Nord. Seul Temür le chasseur comprend que, pour survivre, il va lui falloir entreprendre un grand voyage, au-delà des Montagnes Noires, un périple qui lui a été dicté par le rêve du mammouth...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le cadre de cette fiction, c'est l'Europe d'il y a 35000 ans et c'est aussi l'histoire de la rencontre brutale de deux humanités .

Rachel Tanner pense en effet ce contact comme un reflux forcé de l'espèce néanderthalienne laminée par la guerre et par la compétition avec l'homme contemporain , sur des bases inégales .
C'est une vision noire et tragique des choses à laquelle je souscris moyennement , car des éléments posent et induisent clairement des dynamiques nettement différentes .

Cependant ce roman est superbe , l'environnement préhistorique est palpable dans ce texte et un chamanisme ( un choix arbitraire ) assez minimaliste ( heureusement ! ) oriente ici le récit pour ce qui est de de l'univers mental des populations préhistoriques .
Le style est vraiment bon et la caractérisation est solide et on est pas dans des grognements simiesques qui caractérisent malheureusement , la plupart des fictions préhistoriques françaises ( pas toutes mais presque toutes ) . Il y a dans ce texte de magnifiques descriptions , du rythme et de l'éloquence qui irriguent ce récit dépaysant et émouvant .
Lisez le ...Pas d'autres choses à dire ..

L'auteur choisit de nous parler d'un drame et d'une tragédie sur fond d'exode précipité .
Elle réfléchit de façon évocatrice à la rencontre avec l'autre extrême sans naïveté mais au contraire avec mesure et intensité .

Qu'en fut-il réellement ?
Les néandertaliens sont une espèce de souche européenne ayant évoluée en Europe et ayant survécu à des épisodes glaciaires redoutables grâce à l'usage d'une technologie adaptée et grâce à des migrations géographiques . Des déplacements de peuplements souvent en rapport avec la paléo faune et donc pas systématiquement en direction du sud pendant les pics glaciaires ainsi que pendant les épisodes interglaciaires .
Il y a une remarquable adaptation au milieu ambiant chez ces populations humaines néanderthaliennes qui n'avaient pas peur du froid et qui par exemple , furent capables d'élaborer des habitats complexes de plein air de dimensions respectables en défenses de mammouths par exemple ( un cas impressionnant est attesté dans le grand est européen ) .

Ce qui est certain : c'est que la partition s'est jouée sur 1o ooo ans et non sur un court laps de temps ..
Ce qui est certain : c'est que les techniques des uns et des autres étaient très différentes , aussi efficaces les unes que les autres ( même si moins économe en matière première ).
Dans une proportion non négligeable du territoire concerné par la cohabitation , différentes populations se sont rencontrées , ont échangé et partagé de l'information de façons directes ou indirectes . En Pologne ( sud du territoire de ce pays et Moravie , et rives du Danube ) et en Périgord aussi , où les populations néanderthaliennes élaborèrent des pièces variées en pierre et autres matériaux , y compris des parures ( culture du Châtelperronien ) .
La guerre n'a rien d'improbable mais rien n'atteste qu'elle fut un phénomène de grande ampleur où encore une tendance systématique .
Il y a des indices incontestables d'anthropophagie rituelle et d'autres très ponctuels d'anthrophagie alimentaire , mais il n'y a pas de traces d'anthrophagie inter-espèces attestée , même s'il n'est bien sûr pas inconcevable que cela se soit produit . Si cela s'était produit , ce ne serait pas nécessairement le reflet de comportements conflictuels d'ailleurs .

Les paysages mentaux des deux populations étaient peut-être très éloignés par contre à cause de provenances géographiques diamétralement opposées .
Nos ancêtres directs ne craignaient pas de s'approprier symboliquement le monde et de le soumettre symboliquement .
Les néanderthaliens avaient pour ce qui les concerne , des rapports à leur environnement qui semblent avoir étés moins conquérants du point de vue symbolique et il semble que dans ces cultures l'homme devait se penser comme une pièce soumise à une plus vision associative avec l'environnement ( au sens large de biotope comme cadre culturel ) , avec des tabous qui portaient par exemple sur la transformation de certains matériaux naturels comme le bois et sur le mélange de ces matériaux avec la pierre .
Cela dit , la cohabitation fut tellement longue que des échanges culturels , des dynamiques d'acculturations ou d'influences , plus ou moins ponctuels ou bien plus ou moins localisés ont pu survenir , malgré le caractère immensément clairsemé des populations en présence et malgré les faibles effectifs des groupes de peuplement .

Les deux espèces se sont croisées , elles ont cohabité, elles ont échangé des tas de choses dont pas mal de matériel de matériel génétique , ce qui ne peux se faire que dans le cadre de rapports sexuels dont chacun sait qu'ils ne peuvent avoir lieu de façons régulières que dans un cadre institutionnel très défini socialement . L'importance du patrimoine génétique néandertalien qui est en nous suggère que des liens de parenté croisés ont existés sur une assez longue période .

Les néanderthaliens et nos ancêtres directs ont vraisemblablement fait tout ce que font les hommes quand ils se croisent : des erreurs et de grandes choses , et puis ils n'ont pas hésité à copuler je le répète et j'insiste , ( ce doit être mon côté Woodstock néo-bourgeois qui s'exprime ( je blague ) ) . Les affrontements ne sont cependant pas à exclure aussi , évidement ...

Les cultures néanderthaliennes sont globalement trop minimisées quant à leurs potentialités dans ce roman qui affiche malgré cela , de superbes qualités évocatrices et une grande éloquence qui est infiniment agréable .
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Cette lecture m'a rappelé le clan de l'ours d'Auel dans son ambiance, mais en plus faible. Dès les premières pages, le manque de qualité se fait sentir : les personnages et les situations sont simplistes, les descriptions juste fonctionnelles, le tout manque cruellement de sensibilité, d'imagination et d'envergure. Après quelques dizaines de page, je me suis dit que la traduction était vraiment mauvaise tant le style était faible… hélas ce n'est pas traduit, mais bien écrit comme cela. J'ai arrêté après une cinquantaine de pages.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quelque chose retint son attention. Une odeur, d’abord diffuse, puis qui se précisa à mesure que le chasseur étendait ses perceptions au-delà du monde visible. Le vaste plateau semblait désert. A perte de vue la végétation n’était qu’étendue d’herbes rases desséchées par l’été ; pas un arbre, à peine quelques arbustes éparpillés çà et là. Les graminées, les carex, les touffes de sauge et d’armoise recouvraient de vert brun les coteaux alentour, mais Hamzu savait que le sol restait gelé en profondeur. Il suffisait de creuser quatre longueurs de bras pour tomber sur une terre dure et compacte.
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