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En 1982, après une pré-publication dans le mensuel, consacré à la BD, (A SUIVRE), "Brouillard au pont de Tolbiac" parait chez Casterman Ed.. le titre est la première adaptation graphique, signée Tardi, d'un roman de Leo Malet daté de 1956. C'est, dans la bibliographie de l'écrivain, le dixième tome de ses "Nouveaux mystères de Paris" avec Nestor Burma en personnage principal récurrent. Malet avait prévu 20 romans pour, tour à tour, en quasi one-shots policiers, chacun des 20 arrondissements parisiens ("Brouillard ..." évoque le 13ème); il n'y en aura que 15. Tardi en adaptera cinq: le sus-nommé et quatre autres ont eu droit à sa patte de dessinateur, à son encre de Chine noire, à ses vignettes et phylactères, à ses bulles d'onomatopées ("120, rue de la Gare", "Une gueule de bois en plomb", "Casse-pipe à la Nation" et "M'as-tu vu en cadavre ?"). Les épisodes suivants, d'une patte graphique cousine de celle de Tardi, signés d'un autre dessinateur, profitent du succès initié par le papa d'Adèle Blanc-Sec, remettent Burma en scène, sur le fil repris des "Nouveaux mystères de Paris". Ils ont leurs qualités, mais, hélas, ce n'est plus çà - un ange est passé - on y cherche trop Tardi ...

Nous sommes dans le ventre mou des bien tristounes, monotones et sages années 50's. le noir et blanc de Tardi, posé sur Paris, habille la capitale des maigres lumières d'une cité perdue dans le gris d'une légère brume. La ville semble suspendue dans l'approche lente (ou à peine dépassée) d'une Toussaint pluvieuse et froide, en perte résignée d'un automne il y a peu dédié aux couleurs. L'apparente léthargie des temps, des choses et des êtres est troublé quand, subitement, la mort violente rôde et frappe en périphérie de l'immobilisme ambiant.

Nestor Burma, façon BD, tel que restitué par l'art du dessinateur, copie-colle les détectives privés chers au polar noir classique, versant US ; il porte, comme attendu, le trench beige d'Humphrey Bogard; le col, en éternel cliché hollywoodien, est rabattu sur la nuque; la ceinture est serrée au plus près de la taille. Pas de stetson à la Philip Marlowe pourtant, celui à l'écran ciné éternellement penché sur le côté; le détail vestimentaire a sans doute été jugé trop amerloque. Tardi renforce le côté franchouillard de Burma en sollicitant la pipe en bord des lèvres (hommage à Maigret dont il n'est au final guère proche, ou plus surement à Malet, son créateur littéraire ?). Burma est, bien entendu solitaire, taciturne, désabusé, pince sans rire et peu confiant dans le genre humain (il traine à ses basques un passé anar dont qu'il ne renie pas mais tait par prudence). Sa Lauren Bacall attitrée, dans son ombre, à défaut du blond platine ou châtain clair ravageur de la star hollywoodienne, est gitane et brune; ce n'est pas une femme fatale mais un être simple et attachant, dans l'introspection plus que dans le démonstratif. C'est la môme Bélita Moralès qui, comme l'écrit Malet en préface est une "morte de papier à la vie dure" quand de rééditions en rééditions (roman et BD) elle a connu nombre de résurrections graphiques successives en 1 de couverture; elles ont fait d'elle un personnage bien plus que secondaire, une fille de papier essentielle dont on se souvient et que l'on retrouve volontiers au rang de celles qui ont laissé des traces dans le coeur des lecteurs.

L'ambiance, citadine exclusive, est majoritairement crépusculaire (en accord avec la tristesse et la mélancolie du récit en cours) voire nocturne (halos baveux des réverbères le long des avenues en perspective, glacis-miroirs des flaques de pluie sur les trottoirs mouillés et la chaussée pavée, flashs aveuglants des phares d'auto en ras de bitume, néons de bistrots perdus dans la nuit en oasis de lumières). Au coeur des vignettes d'extérieur, tout n'est que pluie en zébrures serrées, obliques et parallèles, froid via les arbres dénudés en hachures, bouffées d'air chaud s'échappant des pots d'échappement, arcs en ciel sous les essuie-glaces des parebrises mouillés. Tardi, et ses dessins de toute beauté, sont habiles à laisser renaitre le Paris des 50's mais aussi des 20's (voir plus loin); nombre de vignettes se montrent cartes postales, précises et détaillées, presque touristiques, s'il n'était que l'ambiance est grise, d'un noir profond sous les porches et les coins sombres, là où le fil d'un couteau à cran d'arrêt ou un pistolet au cran de sécurité levé attendent ... des morts annoncées.

Abel Benoit, un vieux chiffonnier. (Ah, ces petits et ancestraux métiers de rue, perdus, égarés dans le temps, anachroniques et insolites; Malet aime à leur faire vivre leurs derniers jours ..!). Son corps repose à la morgue de la Salpêtrière; l'homme a été assassiné la veille, son thorax est lardé de coups de surin, des trous béants et profonds sont perceptibles à deux doigts d'un tatouage caractéristique ("Ni Dieu ni Maitre"). Son corps attend le légiste, la police judiciaire, les flashs sur le nitrate d'argent de la pellicule photographique ... mais aussi, Nestor Burma, qu'en ex-compagnon de combats politiques d'antan il avait demandé à voir la veille, à qui il a écrit. "Je t'expliquerai comment sauver la mise à des copains". En souvenir diffus des jours enfuis, quand Burma et quelques autres étaient figés dans l'attente militante patiente (ou active) du Grand Soir, commence une enquête sur les traces du passé. Malet fait entrer en scène un quatuor de vieux anars recyclés (ou pas), hibernant dans leurs convictions ou oublieux de leurs coups d'éclats (silencieux ou bruyants).

Quatre hommes. le ver dans le fruit, c'est l'un deux, bien sûr, c'est certain ... flashbacks ponctuels au coeur du Paris anarchiste des années 20's, là où et quand un salaud mijotait ses noirceurs. le passé remonte, revit, renait, jusqu'à la vérité noire, fangeuse et saloparde ... Flics aux aguets, présents mais discrets, finauds et précautionneux, la balle n'est pas dans leur camp mais en Burma qui, en échos à son propre passé, sait où et chez qui gratter pour faire remonter la vase d'eaux redevenues limpides..

La suite appartient au récit ...

L'intrigue est complexe, peu à peu étoffée, peu à peu disséquée, décortiquée, expliquée, solutionnée. Processus classique du polar noir, la mécanique proposé est dans la nature même de ce genre de récits. Rien de rédhibitoire, la complexité crédibilise les soubresauts de l'intrigue. le "je narratif" embarqué rapproche le lecteur du personnage central, ouvre un chemin d'empathie à son égard. L'usage attendu de l'argot parisien, n'est que ponctuel; la prose est facile.

La guerre d''Algérie se perçoit en filigrane, via certains graffitis tracés sur les murs de la ville ("FLN vaincra"). La France des 50's s'agite au gré des mises en page. Rondes autos comme gonflées de l'intérieur. Trams et trolleys et leurs frêles réseaux électriques aériens. Habits sombres et galurins d'époque; éternelles cigarettes aux becs, allumettes grattées, briquets frottés, ronds de fumée dans l'air. Bouches et quais de métro déserts, froids, carrelés de faïence blanche. Immenses verrières de gares meccano. Larges avenues inondées de lumières. Ruelles étroites et tortueuses, maisons à l'abandon, quartiers perdus, friches industrielles et faune nocturne à l'avenant, Hirondelles en maraude, à bicyclette, pèlerines sombres et tourbillonnantes, képis plats ... C'est la France citadine d'une époque désormais révolue, celle de quand je n'étais encore qu'un petit bout d'homme de rien du tout, tétine et doudou peluche, un marmot dont les souvenirs du quotidien se sont barrées au rythme de découvertes en rafales. Trop pour un seul homme, pas de place pour toutes. C'est ma France perdue, pourtant vécue; étonnant paradoxe.

Tardi s'est astreint à un énorme travail de documentation, l'oeil penché sur ses immenses archives, derrière l'objectif d'un appareil photo en balade dans Paris, figeant les lieux qu'il va devoir dessiné avec dans l'idée le détail qui fait vrai

Aux frontons des cinoches,l'affiche de "Du rififi chez les hommes" promet à l'écran l'éternel jeu du flic et du truand, Burma voit en 25 images/secondes ce que le lecteur de Malet/Tardi perçoit de son personnage de papier via les dessins dans les vignettes et les textes dans les phylactères; étranges jeux de dupes où fictions et réalité se brassent et se confondent.

Et surtout, omniprésente, la structure métallique arachnéenne du Pont de Tolbiac qui, en ombre chinoise posée sur la nuit claire, attend ses proies comme sur une toile d'araignée. Un fou rôde à ses abords, parait t'il, il a les yeux exorbités de celui que l'on perçoit en une de couverture. Peur sur la ville.

PS: Avant chronique, j'avais figé ici en "brouillon", donc par moi seul visible, un court article (qui, pour le peu qu'il méritait, ne devait pas en sortir). Il était axé sur un argument futile, de l'ordre du détail (apparemment) sans intérêt. Je le laisse en accès exclusif sur les //S. Cà peut intéresser.

J'avais entendu l'aveu étonnant de la bouche même de Tardi, au coeur d'une courte vidéo "You Tube", qu'il avait de la peine à dessiner les bottes de soldats dans les tranchées, ayant tendance à les montrer plutôt santiags qu'autre chose ... J'avais conclus de même concernant les yeux qu'il dessine au plus simple, ayant tendance à les schématiser à outrance sous forme de points ou de courts tirets. Surprise, l'avant propos de ce présent "Brouillard au pont de Tolbiac" montre les regards plus élaborés (et fort réussis) de son héroïne, la môme Morales, celui de Leo Malet; il en est de même pour l'oeil exorbité (aliéné et angoissant) de l'homme maigre sur la une de couv.

Donc, là, une nouvelle fois, un constat étonnant s'impose (ou alors c'est moi ..!), celui de Tardi au travail, dessinant Paris dans le moindre détail (qui fait vrai) et restituant au plus simple la bouille (souvent minimalement ronde) de ses personnages (nez et bouches incluses). Laisse t'il délibérément à son lecteur le soin d'en interpréter le strict nécessaire offert. Je ne sais pas..! .

Lien : https://laconvergenceparalle..
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L'occasion s'est offerte de lire cette BD. Je ne m'attendais pas à un coup de coeur mais ce fut quand même une déception.
Peut être que l'histoire a mal vieilli. L'enquête est très classique. Mais c'est surtout la narration qui n'est pas terrible. C'est assez plat, sans suspense. Ca manque d'intérêt. du coup la lecture est un peu longue et sans passion. L'enquête ne m'a pas transportée. Les révélations sont données avec une certaine indifférence de ma part. Ni les personnages.
Une lecture qui n'est pas laborieuse non plus. Juste ennuyeuse.
Les dessins ne sont pas mon gout. Mais ils sont agréables. Dans ce noir et blanc très tranché.
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Pour ceux qui ont eu la chance de lire les aventures parisiennes de Nestor Burma, voire l'intégrale de Léo Malet, on ne pouvait pas imaginer meilleur dessin que celui de Tardi. Sa connaissance de Paris son trait particulier, les couleurs grises et humides comme le pavé luisant après la pluie… Surtout commencez votre lecture par celui-ci, et dès que vous avez l'occasion cherchez chez les libraires et le bouquinistes tout Nestor Burma. Au cinéma avec M. Serrault et A. Bashung, dommage pour eux, c'était RATÉ ! Par contre à la télévision Guy Marchand faisait un très convaincant Nestor avec des histoires habilement remises au goût du jour.
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Premiere adaptation très réussie d'un Nestor Burma .
Un chef-d'oeuvre d'oeuvre signé Tardi.
Paris des années 50, ambiance roman noir dans le XIII ème arrondissement, une sombre affaire criminelle qui plonge l'enquêteur fumeur de pipe dans un lointain passé anarchiste..
L'histoire et les textes de Léo Malet magnifiquement interprétés par le dessinateur et sa ligne claire-obscure.
Ambiance sombre traitée avec suffisamment d'humour pour nous faire avaler la pilule de ce monde désenchanté, cynique, où les idéalistes n'ont décidément plus leur place ailleurs que dans les souvenirs. ( ou à la morgue )
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Tardi est un auteur que j'ai appris à connaître. Quand j'ai commencé ces oeuvres il y a à peine 2 ans, j'étais très dur dans ma notation que j'ai corrigée depuis. Et puis, à force et par comparaison à d'autres titres, j'ai appris à aimer tout doucement. Nestor Burma est la dernière série que je lis pour terminer un cycle sur cet auteur prolifique.

Nestor Burma est un détective privée que je ne trouve pas forcément très sympathique avec son côté cynique et désabusé et sûr de lui. C'est bizarre mais j'avais déjà le même sentiment pour son héroïne Adèle Blanc Sec.

Nestor Burma, pour revenir à lui, mène ses enquêtes dans le Paris toujours très bien retranscrit des années 50. Certains dénouements de ces enquêtes m'ont paru bien tarasbicottés (notamment "m'as-tu vu en cadavre?").

Cependant, il y a un style et des dialogues qui font mouche. C'est un bon polar avec le respect de toutes les règles du genre. Pour autant, j'avoue avoir plus de passion pour d'autres titres. Pas mal... mais pas excellent.
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Un roman graphique tout en noir et blanc pour illustrer le roman - noir - de Leo Malet 'Brouillard au Pont de Tolbiac'.

Un trait précis qui a su rendre avec une précision photographique différents aspects du XIIIème arrondissement parisien comme le pont de Tolbiac, du titre, la place d'Italie, les abords de l'Hôpital de la Salpétrière, mais aussi, au carrefour de la rue Bobillot, l'église Sainte Anne de la Butte-aux-Cailles ou la rue de Cinq-Diamants ... 

On reconnaît bien, inchangés plus de 50 ans après, les cafés de la place d'Italie, les colonnes Morris, l'entrée de l'hôpital ... 

Quand au roman de Léo Malet, il est superbement rendu dans une ambiance de film noir typique des années 50. 

Bref, cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu d'album de Tardi, et je me promets d'en réemprunter ... dès que la médiathèque du village voisin réouvrira ses portes !  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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En croisière organisée dans le grand collecteur !


Première incursion en 67 pages en noir et blanc (chaque planche étant composée de 6 grandes vignettes dans l'ensemble) de l'anar Tardi dans l'univers de l'anar Malet (« qui se ressemble… »), ‘Brouillard au pont de Tolbiac' est une adaptation datant de 1982 du roman éponyme de Léo Malet (1909-1996) datant de 1956, qui fait partie des ‘Nouveaux mystères de Paris' (une série de 15 aventures de Nestor Burma -tous les livres (34 au total) tournant autour de ce personnage ne faisant pas partie de cette série- parues entre 1955 et 1959 qui ont pour particularité de se dérouler dans un arrondissement précis de la ville) et dont l'action, située dans le XIII° arrondissement en 1956, concerne des faits qui se sont produits en 1927 d'abord, puis en 1936 ensuite.


L'anar Nestor Burma (on s'entend toujours mieux entre gens de bonne compagnie), qui a une grande pratique des bistrots, mène une enquête à la demande d'une troublante gitane, une vendeuse de fleurs, concernant la mort par violence d'Abel Benoit, ex Albert le Nantais, chiffonnier de son état, qui a bien connu notre détective de choc, toujours à la recherche d'un morceau de pain, d'un abri et d'un peu d'amour, il y a bien longtemps.


C'est en Novembre, le mois des morts, essentiellement de nuit et sous la pluie, que Malet et Tardi dénouent les fils de cette morbide fantaisie qui pue la misère et le malheur, d'un foyer végétalien au club des insurgés, dans une ambiance de roman noir marquée par les déceptions et les désillusions, dans le brouillard, sous les réverbères blafards et sur les pavés luisants, dans les petits bars décrépits et les environs du Pont de Tolbiac, en une symphonie funèbre à laquelle le destin, implacable, met fin, brutalement, un petit matin calme.


A ne pas manquer évidemment si vous aimez les atmosphères et ses gueules !
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Il y a comme un parfum de nostalgie à lire un tel album je trouve... Peut-être parce que le dessin de Tardi me rappelle les Adèle Blanc-Sec lus quand j'étais ado... ou alors l'ambiance brumeuse en noir et blanc de cette enquête de Nestor Burma.
En tout cas, une lecture sympathique, une histoire de vengeance sur fond de vieille magouille.
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Un pur et dur polar noir avec un texte reprenant bien le langage argotique du Paris d'après guerre. Les dessins de Tardi sont parfaits pour décrire l'atmosphère et les personnages malfrats. Un point à signaler: Tardi a représenté son acolyte Léo Malet dans un caméo.
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J'ai découvert cette série des Burma par hasard car une des planches de ce volume était étudiée dans un manuel de français de 3e, eh oui !
Ensuite j'ai lu tous les épisodes, et celui-ci est l'un des meilleurs. Il faut dire que les dessins sont réellement de Tardi, ce qui n'est pas le cas de tous.
J'ai plongé avec grand plaisir dans cet univers sombre, aux côtés de ce privé solitaire qui doit résoudre une vieille affaire de vol datant de 1936 en même temps que l'assassinat de Lenantais, un ancien compagnon anarchiste. Burma travaille seul, mais il croise régulièrement les flics du 36, qu'il ne veut pas mettre au parfum. L'ambiance m'a particulièrement plu : on est dans une époque qui parait déjà lointaine (les années 50), une époque sans téléphones portables, sans caméras de vidéo-surveillance, sans l'artillerie lourde des nouvelles technologies qui assistent les enquêteurs d'aujourd'hui. Burma réfléchit beaucoup, le récit se fait à travers ses pensées et on suit ses hypothèses, ses déductions mais aussi parfois des fausses-pistes et des changements de directions.
Le trait est noir, aux contours très marqués, caractéristique de Tardi et on reconnait avec plaisir les rues, les places, les troquets, les immeubles et les taudis du vieux Paris comme dans un film en noir et blanc.
Nostalgique ? Oui, sans doute, du moins le temps d'une lecture. :)
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