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Nestor Burma se fait poser un lapin par sa secrétaire, il décide donc de tuer le temps à la Foire du Trone. Manque de pot ce n'est pas le temps mais bien lui qu'on essaie de tuer au détour d'un grand huit. Pourquoi donc a-t-on essayé de lui faire faire le grand plongeon? Est-ce à voir avec cette jolie Brune qui lui avait tapé dans l'oeil ? Cela a-t-il un rapport avec le même accident un an plus tôt ?

Une enquête qui démarre comme un hasard ou un malentendu mais qui va emmener notre détective privé sur un gros coup. La police aimerait bien sur le voir rester tranquillement chez lui mais il ne va évidemment pas écouter ses sages conseils et fouiner un peu partout.
Une enquête avec du mystère et du suspense dans le Paris des années 50 en faisant la part belle à la mythique Foire du Trône.
Le dessin typique de Tardi est parfait pour cette ambiance en noir et blanc.


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Un petit bijou.
Bien sûr, dans ma petite tête Nestor Burma a le physique de Guy Marchand..... alors évidemment les premières planches m'or semblé étranges.
J'ai beaucoup aimé ce mode de récit tout en commentaires plus qu'en dialogue. Et surtout le registre de langage est très distrayant.
Et donc j'ai maintenant très envie de découvrir la version originale par Leo mallet.
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Nestor Burma quitte la rive gauche et arpente désormais le 12ème arrondissement de Paris. Apres avoir attendu en vain sa secrétaire de retour de vacances en gare de Lyon, le détective de Malet se retrouve à la foire du Trône où il est agressé sur le grand Huit : son agresseur tombe du manège et se tue. Tâchant de retrouver ses esprits puis de faire la lumière sur son agression, qui bien vite apparaît liée à une sombre histoire de meurtre et de vol, Nestor Burma mène une enquête en parallèle de celle de la police.

Une myriade de personnages tourne alors autour du privé : le mystérieux Lancelin, l'agresseur de Burma aux identités multiples, la jeune et jolie brune de la foire Simone Blanchet dont le nom inspire l'innocence, les époux Montolieu qui sont les propriétaires d'un négoce de vins sur les rives de Bercy et les parents de la jeune Christine, elle même liée au dénommé Bébert qui donnera du fil à retordre à Burma. Largement malmené, ce dernier réussit néanmoins à dénouer le fil de l'intrigue.

Comme le lecteur, Burma est pris dans cette histoire qui lui tombe littéralement dessus. Deux lieux viennent ancrer cette histoire dans le 12ème arrondissement de Paris : la gare de Lyon où tout commence et tout finit, et la célèbre foire du Trône, lieu de toutes les folies et de toutes les attractions, depuis le célèbre Grand Huit jusqu'aux exhibitions de pithécanthrope à la force surhumaine. Tardi croque Paris en rondeurs et en précision. Les dialogues, en prime, sont suprêmement savoureux et c'est tout un argot presque disparu qui ressort de la bouche du détective privé. Tout cela fait évidemment mouche, construisant une ambiance déjà éprouvée dans les autres albums de la série, celle de cette France de papa (ou de papy) disparue en même temps que les vieilles Renault et les plats du jour à 20 francs. Car le plaisir de la lecture d'un tel album réside autant dans la résolution d'une affaire dont, il faut bien le dire, on ne comprend que très tardivement les tenants et les aboutissants, que dans la recréation de ce Paris old school absolument jubilatoire. Un vrai roman (graphique) noir à la française.
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Nestor se retrouve embarqué malgré lui dans une affaire qui le dépasse. Il va ramer, se faire tabasser, mener en bateau par quelques belles filles, échafauder des plans foireux, louper des évidences, pousser des colères stériles, se faire chourrer sa caisse, chambrer par les condés, et assister au dénouement ligoté sur sa chaise.

Du grand Malet, du grand Tardi, avec quelques caricatures plus ou moins réussies (dont Bernard Blier). le noir et blanc fonctionne bien sous la plume de Tardi. Dommage que le plan des déplacements de Burma se trouve en fin de tome.
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J'ai fait la connaissance de Nestor Burma il y a plus de 40 ans au détour d'une braderie, attiré par les couvertures des livres de poche où figuraient les titres sur des plaques de rues parisiennes. Pour 5 francs en tout j'ai acheté les 5 titres disponibles et me suis aussitôt plongé dans le Paris des années 50 pour suivre les enquêtes du détective de l'agence Fiat Lux.
Une dizaine d'années plus tard, j'ai découvert Tardi à travers les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, situées elles-aussi à Paris mais au début du XXe siècle.
C'est tout naturellement que quelques années plus tard j'ai retrouvé Nestor sous le trait de Tardi avec le plaisir qu'on imagine, ce dernier étant d'évidence le dessinateur qu'il fallait pour mettre en images les enquêtes du premier.
Un scénario béton, un dessin original.
Adaptation fidèle de l'essence du roman, cette BD en noir et blanc - comme on vivait à l'époque - traduit exactement les impressions que l'on a à la lecture de l'original de Léo Malet. Une ambiance un peu grise au sortir de la guerre, une époque où les presque tous les espoirs sont permis mais personne ne roule encore sur l'or. Des 4CV ou des tractions croisent encore des charrettes, la Foire du trône où les caïds sifflent les filles avant #metoo, et cela ne choque personne, surtout pas les filles qui ont la réplique facile, la pavé humide de Paris où l'on s'écrase joyeusement après un chute du grand huit… Une enquête comme on les aime, avec des flics un peu butés, le commissaire Florimond Faroux qui engueule le privé tout en lui sauvant la mise, le journaliste-éponge (sic) Marc Covet toujours à l'affût de sensationnel, et Hélène qui n'en finit pas de revenir de vacances.
À lire et à relire sans modération.
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L'écriture de Léo Malet, le dessin de Tardi, un scénario de poids : voilà les ingrédients de ce "Casse-pipe à la Nation".

Tout se passe dans le 12ème, dans les "sixties", depuis la Gare de Lyon, la Place de la Nation, les anciens entrepôts de Bercy.

Entre, Hélène, la secrétaire qui s'est foulée la cheville et qui donc a raté son train, le Grand Huit, vraiment pas sécurisé, plus tout un tas de trafics divers et variés, de l'or, du vin, des jeux, Nestor fait ce qu'il peut, il paie de sa personne, physiquement.

Quelques rares personnages sympathiques, mais sinon, c'est très noir. Les morts violentes se multiplient, Nestor n'est vraiment pas fréquentable.

Très bonne BD, j'imagine que le roman l'était aussi. Belle plongée dans le Paris peu de temps après la 2ème guerre mondiale, les prisonniers de guerre paraissaient dans le langage courant, un argot désuet, tout le monde porte un chapeau et fume, Paris a beaucoup changé en à peine 50 ans !
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Très bel album, parmi ceux où Jacques Tardi est au sommet; son Paris est éclatant de réalité et d humanité, son trait toujours aussi juste, l'atmosphère des romans de Léo Malet colle à merveille à son tempérament.
Une adaptation très réussie, dont la relecture près de 30 ans après la parution ne fait que renforcer la réputation de son auteur.
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Nestor Burma manque d'être éjecté des montagnes russes de la Foire eu Trône. Son agresseur chute à sa place, et voilà le début d'une enquête qui nous plongera dans un étrange univers...
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Aimanté à la gare de Lyon par une brune aussi belle qu'énigmatique, Nestor Burma se retrouve à la foire du trône. Là il embarque sur le grand 8, toujours pour suivre la gazelle mais il se fait agresser sur le manège à grande vitesse. Par chance, c'est son agresseur qui chute et qui se tue. Burma en sera quant à lui de quelques ecchymoses et d'une nouvelle enquête...
Vraiment maudit ce grand 8 : Burma découvre qu'il y a eu d'autres victimes auparavant !
Une sombre affaire à nouveau, dans laquelle j'ai eu vraiment beaucoup de plaisir à suivre l'enquêteur placide, intelligent et solitaire. En plus, je connais bien ce quartier de Paris donc ça m'a amusée de reconnaitre les rues et de voir certains changements depuis l'époque de l'histoire. Les dessins de Tardi correspondent parfaitement à l'histoire, avec ce trait noir et ces ambiances glauques. Un vrai polar à l'ancienne, avec l'argot en prime, j'adore.
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Prévention des accidents de la roue

Après l'excellent "Brouillard au pont de Tolbiac", le formidable "120 rue de la gare" et avant l'honnête "M'as-tu vu en cadavre ?", voici une nouvelle adaptation par Tardi d'un des romans de Léo Malet ("Une gueule de bois en plomb" est l'oeuvre du seul Tardi) et la 2ème aventure de "Dynamite" Burma tirée des "Nouveaux Mystères de Paris".

La particularité et l'astuce des ces "Nouveaux mystères..." résident dans la concentration de l'intrigue à Paris, dans un seul arrondissement à la fois, (dans le cas de "Casse-pipe", il s'agit du XIIème), à l'époque où le quartier était encore populaire (l'Est parisien) et comprenait en son sein, les quartiers interlopes de l'îlot Chalon et surtout, les entrepôts vinicoles de Bercy, pas encore chassés par le palais omni-sports de Bercy, puis le ministère des Finances...

Dans cet épisode, Nestor Burma, le détective qui met le mystère KO, a décidé de faire la foire et en l'occurrence, celle du Trône (qui dans les années 50, se tenait encore entre la place de la Nation -qui s'appelait d'ailleurs jadis Place du Trône : oui j'ai décidé de faire mon petit Lorant Deutsch- et le long du cours de Vincennes. Désormais, on la trouve -la Foire, pas la Place- sur la Pelouse de Reuilly dans le bois de Vincennes, où elle continue à attirer toute une jeunesse ivre de joie, de bières et de RSA, au grand dam des riverains dont je fus un temps.)

Comme toujours chez Tardi, l'adaptation est assez fidèle et ravira les amateurs du vieux Paris, des ambiances nocturnes et humides et des réparties à la fois gouailleuses et cyniques du grand Nestor (qui, à l'instar du Clint Eastwood de la Trilogie du Dollar, prend sa traditionnelle dérouillée par histoire).

L'intrigue est basée sur le mystère entourant plusieurs tentatives d'assassinat perpétrées durant les tours sur la Grande Roue de la Foire et sur la disparition de lingots d'or.
Elle n'est pas révolutionnaire et tout lecteur attentif aura noté le détail qui le mettra sur les rails (oups !).

Mais l'ensemble est agréable et le dessin de Tardi, par rapport aux aventures précédentes, est sans doute plus précis et soigné dans les nuances. Il est par ailleurs, difficile d'imaginer aujourd'hui un autre Burma que celui qu'il dessine. Non mais, imagineriez vous à sa place, des Daniel Sorano, Michel Serrault ou Galabru... ?! Même Guy Marchand ne colle plus. Alors Gérard Desarthe...

Seul vrai regret, l'absence d'Hélène dans ce récit(la secrétaire de Nestor a en effet été retenue en province -non, pas à Troyes).
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