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3,91

sur 3322 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
''Le Chardonneret'', un chef-d'oeuvre. Des expériences inoubliables que j'ai vécues à travers la vie de Theo. À la première vue, j'ai tellement sous-estimé le bouquin me disant que l'histoire serait trop longue (considérant les 1296 pages) et qu'il ne me stimulerait pas assez. Quel jugement non-fondé j'avais! Je ne me suis jamais autant attaché à un personnage et à son vécu.
Les sentiments explicites et implicites dans ce roman sont tellement bien décrits. Un livre ouvert sur les différents troubles psychologiques que peut vivre une personne. On est sensibilisé à ce que certaines personnes peuvent ressentir et vivre dans leur quotidien. Il est impossible de ne pas avoir établie un certain rapport avec ce que Theo a pu ressentir. À certains moments, je me rendais compte que les sentiments de Theo influençaient mes propres humeurs. Je m'endormais aux pensées de sa vie tragique et mouvementée.
En reflétant sur ce roman, je me rends compte à quel point la vie racontée est tragique. Je ne peux réfléchir au poids que porte sa mère pour contribuer à l'épanouissement de l'enfant. La vie de Theo a pris une tout autre tournure a la mort de celle-ci. N'ayant pas retrouvé un bon support familial, il se retrouve hébergé par la famille de son ami. Là, il ne retrouve pas sa place, dans ce monde de richesse matérielle. Finalement, il est perdu dans un monde de solitude, colère, tristesse, perte, traumas, dépendance.
Tout au long de l'histoire, on peut facilement percevoir l'évolution psychologique de Theo. Il devient de plus en plus mature face aux expériences qu'il vit et aux pertes qu'il a subies. J'interprète que malgré cette évolution une chose reste toujours présente dans sa vie, la fameuse oeuvre d'art. Elle ne mérite pas d'être ignorée. En plus des sentiments profonds évoqués dans ce roman, un suspense inhabituel nous kidnappe du roman psychologique habituelle pour un roman policier.
Une des raisons pourquoi ce livre serait tellement unique, est le choix du vocabulaire. Les mots sont tellement bien pesés et choisis à la lettre. On ne parle pas du français qu'on entend à tous les jours. Non. Depuis ma lecture, je suis tombée en amour avec la langue française. Ce que de simples mots riches peuvent nous faire ressentir et peuvent accentuer les sentiments exposés! Après la lecture, je ne perçois plus les émotions qu'on ressent au quotidien, comme la joie ou la tristesse, de la même manière. La façon dont l'auteure les évoques enlève leur banalité et nous emmène dans un monde où ils ne sont pas ignorés et sont d'une grande importance. Un monde où le simple fait d'être triste n'est pas pris à la légère.
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A 13 ans Theo Decker, le narrateur, a échappé à un attentat dans lequel sa mère est morte et qui l'a mis en possession du Chardonneret, un des rares tableaux du peintre Fabritius (1622-1654). C'est peu de dire que le pauvre garçon va se retrouver bien livré à lui même pour gérer à la fois le deuil d'une mère dont il était très proche -le père ayant quitté le domicile familial sans laisser d'adresse- et le stress post-traumatique. le roman l'accompagne depuis le moment fatidique qui a bouleversé sa vie jusqu'à l'âge adulte. Sur sa route il croise diverses personnes qui l'aident à survivre. Les péripéties sont nombreuses et les moyens pas toujours les plus judicieux mais l'auteure n'émet pas de jugement : chacun se débrouille comme il peut.

Après avoir été déçue par le maître des illusions, j'ai apprécié ce roman. J'ai trouvé que l'auteure décrivait fort bien les émotions et sentiments qu'un jeune garçon peut éprouver dans les situations traversées par son personnage. Il y a aussi de belles descriptions de certains quartiers de New-York qui donnent envie d'y aller. En édition de poche, l'ouvrage compte plus de mille pages qui se lisent sans difficulté même s'il aurait pu supporter d'être un peu raccourci.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ce livre, je l'ai achetée après avoir lu @le maître des illusions, mais étant donné que c'est un pavé, je me le suis réservé pour mes vacances, pour prendre le temps de l'apprécier à sa juste valeur.
La première partie a était captivante, j'ai était submergé par son récit, ses peurs, sa solitude… Mais la partie où il était adulte a été plus difficile à lire, je me suis ennuyé, je n'ai pas cru à son histoire, le harcèlement qui subit, son attente interminable à Amsterdam m'a semblé un sacrifice, une punition…
La fin est splendide, la dernière page est un hymne à la vie. Je l'ai relue trois fois. Un délice.
@Donna Tartt est une auteure insolite, ses écrits sont très différents de ce que j'ai déjà lu auparavant.
Ses textes sont longs, elle décrit régulièrement tout le long de l'ouvrage les faiblesses de ses personnages : la drogue, l'alcool, leurs souffrances, leurs peines… On ne peut donc que s'attacher à eux : Théo, Boris, Hobie et Pippa et tant d'autres.
Je ne vais pas vous écrire un roman, ça ne servirait à rien, je terminerais par cette phrase de l'auteure : Et j'ajoute mon propre amour à l'histoire des amoureux des belles choses, eux qui les ont cherchées, les ont arrachées au feu, les ont pistées lorsqu'elles étaient perdues, ont oeuvré pour les préserver et les sauvegarder tout en les faisant passer de main en main….

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Ce roman m'a hypnotisé. J'ai eu quelques difficultés à entrer dans l'histoire, mais une fois prise dans ce récit, je n'ai pas pu le lâcher.
L'histoire de Théo, jeune adolescent qui perd sa mère lors d'un attentat est brisé. Il lui faut continuer à vivre, mais c'est une longue descente aux enfers qui l'attend. Entre alcool, drogue, escroquerie il peine à s'en sortir. Et pourtant... Sous couvert d'un vol innocent d'un tableau et de trafic d'art.
Un roman puissant, riche, dense.
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Il faut vraiment avoir le temps de se plonger dans un tel pavé, mais les critiques aidant, j'ai osé. J'ai aussi osé « sauter » quelques passages que je trouvais un peu long, et beaucoup de lenteurs et de répétitions au fil des pages.
Pour autant, je suis allée au bout et pas un instant je n'ai songé abandonner. L'histoire est prenante, on a envie de suivre les pérégrinations de ce petit tableau jusqu'au bout.
J'ai eu besoin de prendre du recul sur la globalité du roman pour l'apprécier, mais la mise en perspective permet de le qualifier de petit chef d'oeuvre, et en fait presque oublier les longueurs.
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On m𠆚vait conseillé ce bouquin, ce bouquin car il est gros et lourd et je n’étais pas chaud du tout. Malgré tout, au fur et à mesure, j𠆚i été pris et ne ‘i pas trop lâché. Une des choses qui m’ont beaucoup frappé fut la description de ces immenses banlieues américaines habitées mais désertes.
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Ouf ! Je viens juste de terminer la lecture de ce livre de Donna Tartt, premier livre que je lis de cette auteure, et j'avoue que j'avais hâte d'en voir le bout.
Non pas que ce roman soit inintéressant ou mauvais mais que de longueurs, que de redondances !
L'édition de poche que j'ai en main fait 1100 pages qui pourraient bien être réduites de moitié à mon goût.
C'est dommage car l'intrigue de départ est plutôt géniale et va nous tenir en haleine, sauf qu'elle ne tient pas ses promesses et que l'on va de rebondissements en rebondissements, de personnages en personnages qui gardent souvent tous leurs mystères.
Outre ces longueurs, il y a beaucoup d'incohérences et d'invraissemblances, (certains personnages sont peu exploités comme Hobie par exemple, d'autres disparaissent comme ils sont venus, comme Lucius Reeve), au final on ne sait plus quel est le sujet du livre, et le rythme est cassé.
Dommage ! Donna Tartt est passée à côté de l'excellence.
Mais ce n'est que mon humble avis, comme dirait l'ami Jean-François.
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Ce roman m'a beaucoup plu. de par l'histoire de Théo, 13 ans, qui à la suite d'un attentat dans un musée va perdre sa mère et son innocence.
Aussi, et surtout, de l'histoire de ce tableau, le Chardonneret, ainsi que la destinée des oeuvres d'art, notamment les tableaux et l'amour qu'un antiquaire puisse avoir pour son travail.
Un mélange subtil.
Je recommande sans hésitation.
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Dans ce roman, il est question d'un tableau. Un tableau tout petit, mais plus grand que nature en raison de son message: un chardonneret enchaîné regardant celui l'observant. Cette peinture est celle de Carel Fabritius, peintre néerlandais du XVIIe siècle, réalisée en 1654. Un enfant de 13 ans, Théo, est au musée avec sa mère à New York. Sa mère aime l'art. Pendant leur visite, une bombe explose. Sous les décombres, Théo reçoit de la main d'un vieil homme, sur le point de mourir, une bague et il voit tout près de lui le petit tableau du chardonneret. Il décide de le glisser dans son sac à dos et il réussit à sortir du musée. Malheureusement, sa mère meurt dans l'explosion. Pour Théo, c'est le début de son histoire. Une histoire où le lien entre le chardonneret et lui est exploité au fil des pages. Il vivra toutes sortes d'aventures sous le toit d'abord des Barbour afin de fuir les services sociaux, puis sous celui de son père à Las Vegas. Auprès de son paternel, il rencontre Boris, un adolescent laissé à lui-même. Entre les deux, se développe une relation d'amitié. Puis, Théo se retrouve sous le toit de Hobie (ami du vieil homme du musée) à New York. le Chardonneret demeure caché à ses côtés. Qui est prisonnier de qui dans cette histoire? le hasard existe-t-il? Un objet peut-il nous rendre heureux? À quel référent fait-il appel dans notre vie? Ce référant pourrait être un lieu, une personne… le chardonneret chante à l'oreille de Théo, car il lui raconte son histoire. C'est son enfance, c'est son lien avec sa mère, c'est son paradis perdu, c'est son secret qu'il cache à la folie des hommes. La toile l'entraîne dans des aventures mais surtout, elle lui permettra de retrouver une paix intérieure. L'art comme salut? Oui.

Mon opinion

Ce livre est resté longtemps dans ma bibliothèque car je le trouvais volumineux avec ses 800 pages. Alors, il m'a fallu ce défi pour le retirer d'une tablette. Suis-je heureuse de l'avoir lu? Oui. Ce livre m'a entraînée dans différentes émotions. Il est difficile de ne pas ressentir de la compassion pour Théo, cet orphelin dont la vie a été marquée par un acte terroriste. Grâce à lui, j'ai été entraînée dans une Amérique frivole avec ses pertes de valeurs. Cette Amérique où l'Art devient un produit à acheter, à consommer, à vendre. Une Amérique avec ses voyous et où la drogue règne partout, où l'argent est roi. Une Amérique où l'on fait exploser les musées pour voler des oeuvres inestimables. Il a suffi d'un enfant dont le signifiant s'avère indissociable de Dieu (car Théo en grec veut dire Dieu) pour ramener un peu d'humanité à cette dernière. Car à travers le regard de Théo, il y a celui d'un oiseau enchaîné devant la folie des hommes. Qui réussira à sauver l'autre? Théo ou le Chardonneret?

«Le tableau m'avait donné la sensation de ne pas être un simple mortel, de ne pas être ordinaire. C'était à la fois un soutien et une revendication; une nourriture et un tout. C'était la clé de voûte qui avait maintenu toute la cathédrale. En le voyant disparaître sous moi, c'était terrible d'apprendre que, toute ma vie d'adulte, j'avais été nourri en privé par cette grande joie cachée et sauvage : la conviction que ma vie entière tenait en équilibre sur un secret qui pouvait la faire exploser à n'importe quel moment. » (p. 570)

Théo appelé Potter dans le roman est comme le petit sorcier. Il affronte le Mal, celui courant dans les rues autour de lui, celui s'étant terré au coeur de l'Amérique, celui s'étant caché dans les tréfonds de son âme à cause de ses actes… Un livre sur la liberté? Oui. À travers son errance, Théo m'a amenée à réfléchir à mon rapport au destin, à la vie, à la mort. C'est aussi ça la lecture.

Je vous recommande de le lire. Donna Tartt a rédigé un magnifique roman. Elle aurait pris 10 ans pour le composer. le lecteur sent tout le travail ayant mené à la publication de ce dernier. C'est un hymne à l'Art et à son rapport avec le divin et l'être humain. Il y a des références à Proust, à Dostoïevski et à tant d'autres… C'est riche.

https://madamelit.ca/2020/05/28/madame-lit-le-chardonneret-de-donna-tartt/
Lien : https://madamelit.ca/2020/05..
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Ouf ! Suis-je tenté d'écrire… Je viens de terminer le Chardonneret et ses 1100 pages en version Pocket. La lecture fut longue, passionnante parfois, lassante quelquefois mais je salue la performance de Dona Tartt, autrice étasunienne que je lis pour la première fois et j'ajoute aussi un coup de chapeau à Edith Soonckindt qui a brillamment assuré la traduction en français.
Le narrateur, Theodore Decker vit à New York avec sa mère, mannequin pour un catalogue de vente par correspondance qui étudie l'histoire de l'art et lui transmet sa passion pour les musées. Dès le début, Theo dit qu'il se trouve dans une chambre d'hôtel à Amsterdam, en 1943, sa mère étant morte quatorze ans auparavant. Cette date me gêne beaucoup car, tout au long du livre, donc pour ce qui s'est passé avant 1943, on utilise téléphones portables, internet… ce qui était encore loin d'exister. D'ailleurs, je me demande pourquoi l'autrice donne cette date car son roman peut très bien se passer à la fin du XXe siècle, sans problème.
D'autres anachronismes m'interpellent comme l'absence totale de référence à ce qui bouleverse le monde, en 1943 : la seconde guerre mondiale. Theo, Boris, son meilleur ami, voyagent sans aucune difficulté d'Amérique en Europe, se déplacent aux Pays-Bas, pays pourtant occupé par le Wehrmacht depuis 1940. Anne Frank écrit son journal à Amsterdam de 1941 à 1944, avant d'être déportée vers les camps de la mort comme beaucoup d'autres juifs de ce pays. Aucune allusion dans le livre à cette terrible période, aucune restriction dans l'hôtel où se trouve Theo qui peut commander tout ce qu'il veut à la réception. Il y a même un déplacement déterminant à Hambourg… sans problème.
Ces anomalies étonnantes signalées, je reviens à l'histoire de ce garçon déjà traumatisé par un père alcoolique ayant déserté l'appartement familial, qui perd sa mère à cause d'un attentat, l'explosion d'une bombe dans un grand musée newyorkais qu'ils visitaient. Par miracle, Theo qui avait repéré une jeune fille rousse accompagnée d'un vieil homme, est vivant et Dona Tartt m'a scotché avec une scène terrible qui montre Welty, ce vieil homme, prenant Theo pour un autre, lui confiant sa bague, une adresse et, juste avant de mourir, lui ordonne de prendre un petit tableau : le Chardonneret, du peintre hollandais Carel Fabritius (1622-1654). Or, Fabritius est mort l'année où il a peint ce petit oiseau enchaîné à son perchoir, en 1654, à cause de l'explosion d'une poudrerie, à Delft, aux Pays-Bas.
Repartie voir La leçon d'anatomie de Rembrandt, sa mère n'était pas dans la même salle que Theo qui en réchappe donc et réussit à sortir des décombres par ses propres moyens. Il ne reverra jamais sa mère et sera profondément traumatisé.
Ainsi, Theo raconte en détails, la fin de son enfance, la famille Barbour qui le recueille parce qu'il est le meilleur ami d'un des fils, Andy. Il aurait pu grandir tranquillement si son père et sa nouvelle femme, Xandra, n'avaient débarqué de Las Vegas et l'avait emmené sur la côte ouest. Là-bas, il se lie d'une profonde amitié avec Boris, pour le meilleur et pour le pire car la drogue fait son entrée et rien ne nous est épargné jusqu'au bout. Bien sûr, Theo a toujours ce fameux tableau qu'il garde jalousement, cache soigneusement mais, impossible d'en dire plus sans divulgâcher.
Dans cette histoire, il ne faut pas oublier Hobie, l'associé de Welty, un restaurateur de meubles anciens, antiquaire, chez qui Theo retrouve Pippa, la jeune fille rousse qui accompagnait Welty dans le musée et qui a aussi miraculeusement échappé à la mort. Hobie est un homme extraordinaire, d'une profonde humanité et j'ai beaucoup apprécié les passages le concernant.
Dans un tel livre, foisonnant d'informations, de détails pas toujours utiles, de descriptions redondantes, j'ai surtout aimé les réflexions sur la vie, les passages consacrés à l'art, la peinture, l'amour d'un fils pour sa mère et les moments forts d'amitié hélas gâchés par un usage immodéré et impressionnant de stupéfiants.
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