AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 3299 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un style d'écriture un peu lourd au début. Ou peut-être cela dure-t-il tout le long de l'histoire et je m'y suis habituée ? En effet, les phrases sont très (trop) longues parfois. J'ai à peine le temps d'arriver à la fin de la phrase, que j'en ai déjà oublié le début. Ou je me suis perdue en chemin, m'égarant entre les bouts de phrases s'additionnant au gré des virgules.

Un autre petit bémol selon moi : la façon dont sont rédiger les sms. Bien que l'auteur essaye de donner l'impression que ce sont des jeunes qui s'envoient des messages, je trouve cela beaucoup trop exagéré. de plus leur façon de parler ne se reflète pas du tout dans les SMS. L'exemple le plus flagrant de cela est pour moi Pippa et Boris : ils ne parlent pas du tout de la même façon et pourtant écrivent presque pareil ( je dis bien « presque » car il y a tout de même un petit différence, l'écriture « jeune » étant plus prononcé chez Boris).
Dans la même veine, la façon de parler de Boris : (je l'ai remarqué surtout vers la fin du livre), il fait quelques petites erreurs quand il parle et puis soudainement il se lance dans une tirade intellectuelle avec des mots plus compliqués que ceux qu'il utilise d'habitude mais, bizarre bizarre, il ne fait plus du tout de fautes...

J'ai également trouvé le début un peu lent/long. Honnêtement, je suis pleinement rentré dans l'histoire à partir du moment où Xandra et Larry débarquent (ce qui ne se produit qu'un peu après la 260ièmes pages, il faut donc s'accrocher).

En ce qui concerne les points positifs, j'ai beaucoup appréciée le panel de personnages : je les trouvais tous bien travailler avec leurs propres défauts et qualités (bien qu'il soit difficile de trouver des qualités chez certains).

J'ai vu un débat à propos de l'époque à laquelle se déroule l'histoire, à savoir une petite quinzaine d'années avant 1943 ou dans les années 90 puis 2000. J'avoue avoir été quelque peu surprise par ce débat puisque pour moi il était clair que c'était la deuxième option (dû à l'usage de téléphones cellulaires, la référence à Harry Potter et puis surtout aucune mention de la seconde guerre mondiale). J'ai donc réouvert mon bouquin au début pour essayer de comprendre d'où provenait ce « 1943 », et en effet je constate qu'il est mentionné dès la première page (« la lumière hivernale charriait néanmoins le souffle froid d'une année 1943 faite de privations et d'austérité, de thé sans saveur ni sucre et de ventre vide au coucher »). Et là j'avoue être un peu abasourdie voire totalement stupéfaite parce que, comment ça j'ai lu plus de 1100 pages sans me rendre compte de l'énorme anachronisme qu'est ce bouquin ??? Donc je relis, encore et encore ce premier chapitre, et je finis par en venir à la conclusion (qui est peut-être fausse, je ne sais pas) que l'autrice utilise « 1943 » comme une expression, une façon de parler en quelque sorte (comme si j'étais bloqué/confiné quelque part et que je prenais 2020 pour exemple). Mais d'un autre côté la phrase « Vitres givrées, neige recouvrant les pavés d'un voile fantomatique, profond et muet, pas de circulation dans les rues, les siècles qui s'empilent, les années 1940 recouvrant les années 1640. » (page 1033) appuie quant à elle l'idée que l'histoire se déroule aux alentours des années 40... J'avoue être un peu perdue.

Mais le point le plus négatif pour moi vient surtout de l'éditeur plus que de l'histoire en elle même. En effet, je repéré des nombreuses fautes d'orthographe comme « Pard ! » au lieu de ‘pars' ainsi que de très (trop) nombreuses autres coquilles dans le texte. Je peux comprendre qu'une erreur passe à travers les filets mais là, je suis désolée je ne voudrais pas être chiante, c'est beaucoup trop de fautes.
Commenter  J’apprécie          10
« Parce ce que si le désastre et l'oubli ont suivi ce tableau au fil du temps, l'amour l'a suivi aussi ».
*
J'ai enfin lu ce pavé (dans ma PAL depuis un moment) Prix Pulitzer 2014, après avoir découvert Donna Tartt avec « le maître des illusions » il y a quelques années.
*
Nous découvrons Theo Decker acculé et apeuré dans une chambre d'hôtel à Amsterdam, puis l'histoire remonte quatorze années plus tôt lorsque Theo vit seul avec sa mère à New-York.
En visite au Metropolitan Museum de New-York, sa mère passionnée d'art lui commente les oeuvres exposées.
Mais un drame survient, l'explosion d'une bombe, et va bouleverser la vie de Theo qui à 13 ans se retrouve seul. Ce jour-là va façonner sa destinée.
« le Chardonneret » petit tableau peint en 1654 par le néerlandais Carel Fabritius, est le fil rouge du roman, et son histoire contient aussi sa propre tragédie.
Désormais la vie de Theo sera liée à ce tableau…

« Quand je regardais le tableau, j'éprouvais la même convergence en un seul et unique point : un bref instant touché par le soleil qui existait maintenant et pour toujours. C'est fortuitement que je remarquais la chaîne à la cheville de l'oiseau, ou que je songeais combien la vie de cette petite créature, battant brièvement des ailes puis toujours forcée, sans espoir, d'atterrir au même endroit, avait dû être cruelle ».

Que va-t-il advenir de ce jeune garçon que les évènements ont subitement fait grandir ?
Comment se construira-t-il sur ce désastre, prémices d'engrenage et aussi déclencheur de rencontres décisives et de révélations à soi.

Drames vécus dans l'enfance, inspirations à la Dickens - désir d'émancipation, valeurs et conventions sociales de la société contemporaine, histoire de l'art.
Roman initiatique et dramatique, milieu des marchands d'arts et antiquaires, portrait sociétal américain, intrigue. Et aussi, amitié, jeunesse désabusée, solitude, drogues, alcool…
*
L'auteure s'attache à créer une ambiance, j'ai trouvé des digressions, pas de côté semblant contribuer à installer une certaine atmosphère ; une insistance sur les dérives d'une jeunesse désabusée avec une tendance à la banalisation de la consommation de drogues, d'alcool comme palliatif au désespoir et quasi mode de vie. Les « vices de l'Amérique contemporaine » ainsi mentionné par l'éditeur en quatrième de couverture sont largement explorés.

Ce roman très dense m'a plu dans l'ensemble, il est captivant même si j'ai été parfois un peu perdue quant aux trafics d'oeuvres d'art et dans les digressions.
Un drame tout à la fois sombre et lumineux grâce à certains personnages et leurs ressentis.
C'est la supériorité des oeuvres d'art – une certaine immortalité potentielle - face à l'éphémère, au périssable, à la mortalité des hommes.
J'ai vu le film juste après – d'une durée de 2h30 - et c'était très intéressant bien qu'il soit « raccourci » par rapport au roman.
Commenter  J’apprécie          220
Attention pavé ;-)
Théo ado attachant et rangé, au début du récit, perd sa mère lors d'un attentat dans un musée New-Yorkais. Dans ce musée pendant ce drame Théo rencontre un homme et une jeune fille que nous retrouverons plus tard dans la suite du récit. L'homme par contre décèdera également à cause de l'explosion. Théo complètement perdu et désorienté sortira seul du musée emmenant un tout petit tableau "Le chardonneret".
"Cet emprunt" orientera toute sa vie que nous découvrirons au court du récit. Quelques longueurs mais le jeu en vaut la chandelle.
Commenter  J’apprécie          20
LE CHARDONNERET de DONNA TARTT
Théo, 13 ans perd sa mère dans un attentât,alors que son père les avait abandonné un peu avant. Un homme mourant lui demande de garder un tableau « le chardonneret « .Sur ce point de départ commence un roman d'initiation qui va nous tenir en haleine. Mille pages que l'on avale goulûment tant l'intrigue est passionnante. Il y a du Dostoïevski dans ces personnages.
Prix Pulitzer 2014
Commenter  J’apprécie          80
Théo a 13ans et il vit à NYC avec sa mère. Son père a disparu sans laisser de traces qqs mois plus tôt. Convoqués par le proviseur du collège pour des problèmes de comportements Théo et sa maman sont surpris par une averse sur le chemin et se réfugient dans un musée. Cette décision va bouleverser de nombreuses vies ! Une rencontre. Une seconde. Et tout va voler en éclats !
Le chardonneret raconte les 10 années qui suivent cette seconde là.... la descente aux enfers d'un petit garçon qui peine à survivre alors qu'il aurait préféré mourir.
1100 pages... rien que ça ! Évidemment certains passages sont trop lents ou détaillés, le monde de l'art et des antiquités n'intéressent pas tout le monde mais... nous avons tous des moments de "et si..." dans nos vies ! Et si j'avais pris un autre train... et si je n'étais pas tombée malade... des moments qui nous hantent et avec lesquels nous devons faire la paix car personne ne peut changer son passé alors pourquoi le ressasser ? Essayons plutôt de changer le futur !!

Et vous, vous connaissez ?? Ca vous tente ??
Commenter  J’apprécie          71
Tout d'abord l'impression d'une certaine verbosité dans la scène initiale de l'explosion. Puis le charme de Donna Tartt commence à opérer lors du séjour de Théo chez les Barbour. Ensuite, tout de même, une impression de n'importe quoi lors du séjour de Théo à Las Vegas chez son père et surtout de l'amitié avec Boris, ce dernier apparaissant plutôt antipathique.
Une fois Las Vegas quittée, le talent de Donna Tartt prend le dessus définitivement dans ce voyage au long cours qu'est ce livre de onze cents pages tout de même.
Et quel talent en effet dans ce livre écrit à la première personne où l'on entre bien dans la subjectivité du héros et locuteur Théo Decker, jeune adolescent victime d'un attentat dans un musée où il perd sa mère et se retrouve involontairement avec un chef-d'oeuvre inestimable ("le Chardonneret") à lui confié par une autre victime sur le point d'expirer. Nous partageons les impressions, pensées, émotions, sentiments, hallucinations et visions de Théo, plus que brillamment livrés par Donna Tartt dans un style absolument somptueux. Pour cela, malgré mes petites réserves initiales, j'adore.
Bien que ne connaissant pas ces choses, je m'aperçois de plus que je me mets facilement dans la peau d'un junkie et je m'y vois tout à fait, sans l'addiction et ses autres inconvénients, grâce à la magie de la littérature !
En prime nous avons une belle réflexion sur l'art et l'esthétique grâce au fait que Théo est hébergé, puis devient ami, avec un ébéniste d'art restaurateur de meubles anciens, fort bienveillant à son égard.
Au contraire d'un Houellebecq qui nous inflige sans sourciller des pensums documentaires sur tel ou tel sujet, Donna Tartt utilise de façon très fluide et avec une grande subtilité des connaissances très approfondies sur les drogues ou leurs effets, ou par exemple sur l'ébénisterie...
Beaucoup d'auteurs américains sont par ailleurs passés par des cours d'écriture créative, et enseignent cette matière. Cette approche donne souvent d'excellent résultats et beaucoup de grands livres en sont imprégnés. On les reconnaît à la lecture avec une trame narrative assez serrée : il y a quelque chose de nouveau à chaque page... Cette approche n'est manifestement pas celle de Donna Tartt, dont l'envie et le talent d'écrire remontent à son enfance et qui nous éblouit ici avec son génie que l'on qualifierait de naturel, ou d'inné !
Ajoutons que la traduction d'Edith Soonckindt sert brillamment le texte de Donna Tartt.
De la grande littérature, dis-je !
Commenter  J’apprécie          60
J'ai découvert ce livre en lisant « La dame au manteau bleu » de Deon Meyer. J'aime rebondir d'un livre à l'autre quand un auteur s'inspire d'un autre roman. Il s'agit toujours de Fabritius, peintre du 17ème siècle, mais Donna Tartt utilise dans son roman, une oeuvre réelle, le chardonneret, également titre du livre.
J'ai tapé Donna Tartt sur Babelio (c'est toujours ce que je fais quand je découvre un nouvel auteur !) et je me suis aperçue que ce livre est un best-seller avec lequel Donna Tartt a reçu le prix Pulitzer en 2014. Comment suis-je passée complètement à côté ?
J'ai pris ce livre à la bibliothèque et là, surprise : c'est un énorme pavé… moi qui ai pris la résolution de faire des critiques sur Babelio…
Dans un musée d'art de New York, un attentat est perpétré. La mère de Théo meurt et lui s'en sort avec un tableau du 17eme siècle sous le bras. Nous suivrons alors cet enfant de 13 ans jusqu'à sa vie d'adulte.
L'autrice prend son temps pour développer les caractères et les situations. C'est bien écrit, facile à lire et pourtant assez complexe. Les personnages ne sont pas lisses, ils évoluent selon le contexte et n'ont pas toujours une moralité attendue. La dépendance à l'alcool, au jeu, aux drogues, aux médicaments de certains les amènent à des comportements déviants.
L'intrigue est menée avec souffle, le lecteur est en haleine, on ne s'ennuie jamais.
Nous voyageons de Manhattan à Las Vegas puis aux canaux d'Amsterdam.
Plusieurs lectures sont imbriquées. Les tribulations du tableau donnent du souffle au roman, nous sommes dans un polar. Nous suivons Théo jusqu'à l'âge d'adulte, c'est un roman d'apprentissage avec tous les thèmes associés : l'amour, la mort, l'amitié, la haine.
Théo ressent un mal de vivre, une souffrance post traumatique de celui qui a survécu. le rapport au passé, la solitude sont des thèmes récurrents « répéter le passé et faire en sorte qu'il soit différent ».
Seul, le passage aux Pays-Bas avec truands, armes et règlements de comptes semble embrouillé et peu crédible selon moi.
Si vous n'avez pas lu ce livre, vous avez de la chance. Vous pouvez prévoir de vous y mettre dès que vous avez le temps …et vous allez passer un très long moment, un très bon moment…jusqu'à la fin.
Commenter  J’apprécie          280
Début très intéressant et original, haletant et dramatique. On se perd un peu au milieu et avec quelques longueurs, mais l'auteure nous emmène vers des territoires inconnus. Elle décrit notamment l'addiction et la salvation de l'art ou comme un obsession. Très bonne analyse psychologique du personnage principal.
Commenter  J’apprécie          00
New-York. Théodore Decker,13 ans,et sa mère font un tour au musée. Ils s'arrêtent devant "le chardonneret" de Carel Fabritius,mais alors que sa mère explique à Théo l'origine du tableau, lui n'a d'yeux que pour sa jeune voisine Pippa qui,accompagnée de son oncle, envoie des oeillades dans sa direction.
Lorsque sa mère lui propose de rester dans cette salle pendant qu'elle va vite voir un autre tableau avant de partir,Théo accepte volontiers, y voyant l'occasion de s'approcher de Pippa. A peine a-t-elle disparu qu'une énorme explosion survient. Attentat terroriste. Théo s'en sort indemne,pas sa mère. Pour une raison à découvrir, il quitte les lieux avec "le chardonneret" sous le bras. Traumatisé, avec le tableau pour seul souvenir de "l'instant d'avant", il vivra les années suivantes entre bonheur et culpabilité de posséder ce chef-d-oeuvre. Impossible à garder,impossible à rendre, accroché à lui comme un fil à la patte. C'est un pavé de 1100 pages et la lecture est parfois longue car tout est décrit, c'est paraît-il la caractéristique de l'autrice. Mais j'ai tenu bon et j'ai bien fait. J'ai trouvé l'écriture plaisante et s'il n'y a pas beaucoup de suspens dans les trois premiers quarts, tout se joue dans le dernier. Quant aux dernières pages, je les trouve tout simplement sublimes.

Ce roman a reçu le prix Pulitzer en 2014. L'autrice a également écrit "le maître des illusions".
Il existe un film "le chardonneret" de John Crowley avec entre autres Nicole Kidman.
Commenter  J’apprécie          230
J'ai beaucoup aimé ce pavé de plus de mille pages qui nous entraine dans le monde de 'art avec un tableau qui va causer bien des soucis à son proprietaire.Le point fort ici est le rythme constant du livre,toujours présent et qui tient en haleine de bout en bout du livre.Un très bel ouvrage qui va vous donner de superbes heures de lecture.
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (7916) Voir plus



Quiz Voir plus

le Chardonneret

Quel âge a Théo au début de l 'histoire ?

14 ans
16 ans
13 ans
15 ans

20 questions
188 lecteurs ont répondu
Thème : Le Chardonneret de Donna TarttCréer un quiz sur ce livre

{* *}