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Dans cette courte pièce monologue, Anton Tchékhov nous offre une petite farce grinçante où un mari, Ivan ivanovitch Nioukhine, complètement phagocyté par sa femme, tenancière d'un pensionnat-école de musique, est mandé par son épouse pour faire une énième conférence de bienfaisance.

Vous vous doutez que ce brave factotum de l'établissement de sa redoutable compagne n'a absolument aucune idée de ce dont il va parler et que son auditoire n'a, visiblement, pas non plus l'habitude de l'écouter.

Or voilà, c'est peut-être la conférence de trop, accablé par la férule de son despote femelle, Nioukhine pète un câble et balance les secrets du caractère de sa femme et de ses pitoyables relations avec elle. Bref, il parle de tout, sauf peut-être des méfaits du tabac...

Au final, une petite pièce sans prétention, pas extrêmement drôle non plus, qui se prête peut-être assez bien à la jeunesse d'où l'idée, pas idiote, d'en faire un album jeunesse.

Bien sûr, il faut apprécier les illustrations de Patrick Couratin. Personnellement, je ne trouve pas qu'elles apportent grand-chose, et ce style un peu à la Anthony Brown, n'est pas franchement de mon goût, mais ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Après ses nouvelles, que j'ai beaucoup appréciées, Il était temps que je découvre le théâtre de Tchekhov, d'autant plus que c'est le domaine où il est le plus connu. J'ai volontairement choisi de commencer par l'une de ses pièces les moins connues, et qui avait aussi l'avantage non négligeable d'être la plus courte. Ça me semblait idéal pour assouvir rapidement ma curiosité. Par expérience, je sais que quand mes attentes sont exacerbées (et elles l'étaient, Vassili Grossman et Maxime Gorki m'ayant bien alléchée), je suis souvent déçue. En cela, cette pièce a efficacement rempli son rôle : mes attentes se sont nettement assagies !

Pour être tout à fait honnête, j'ai plus été captivée par la progression entre les deux textes proposés que par les textes en eux-mêmes. (Mon édition regroupait en effet deux versions de la pièce : la version définitive de 1902 et, en complément, la première version écrite en 1888). J'avoue que cela m'a amusée d'observer comment le traitement d'un sujet identique pouvait aboutir à deux finalités et deux ressentis différents selon que certains détails étaient accentués ou occultés.

Le contexte est plus ou moins identique dans les deux textes : Nioukhine doit faire une conférence sur les méfaits du tabac. Mais du tabac, il n'en parlera pas ou peu…

La différence majeure entre les deux textes tient selon moi au point de départ qui change la trajectoire : dans la version de 1888, Nioukhine, notre orateur n'a pas été contraint par sa femme de faire cette conférence, il a même choisi le thème lui-même et tente de l'aborder maladroitement à plusieurs reprises. Dans la version de 1902, il monte déjà sur sa tribune à contrecoeur, presqu'à bout de nerf et craque dès le début de son intervention. L'axe de d'évolution et le ton sont donc modifiés.

En ce qui concerne les textes en eux-mêmes, toujours de mon point de vue, la version définitive de 1902 a tendance à verser un trop dans l'absurde. En soi, cela ne me dérange pas. le problème c'est qu'elle ne m'a pas fait rire, ni même sourire. Manquerais-je d'humour ? Cela a créé un décalage par trop disproportionné pour susciter mon intérêt. Certes, elle se laisse lire car elle est très courte (à peine quelques pages), et très bien écrite, mais cela ne va pas plus loin.

La version de 1888 est plus spontanée et plus alerte que sa consoeur mais sans doute aussi moins approfondie et plus indécise. Cela provoque un certain flou et une ambigüité et c'est probablement la raison pour laquelle elle a ma préférence.

Bon, eh bien, je vais maintenant enchainer avec une pièce un peu plus connue, en espérant avoir une belle surprise cette fois…
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Un conférencier atypique doit s'exprimer sur les méfaits du tabac, mais son monologue dérive vers d'autres sujets, à commencer par sa famille et ses rapports avec sa femme qui le tyrannise. ● Une toute petite chose de sept pages (gratuites sur Internet) qui n'est pas très consistante, avec cependant de jolis effets pouvant servir lors d'une audition.
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Monologue en un acte tragi-comique formidable. (3 pages environ, disponible gratuitement sur internet)
Ivan ivanovitch Nioukine, mari de sa femme et grand fumeur doit faire une conférence sur les méfaits du tabac dans un cercle de province. Mais, profitant de l'absence de son épouse, il diffère sans cesse le moment de parler de son sujet. Ses digressions ridicules, ses tics burlesques, font rire et puis à mesure que le personnage se livre sur son existence inutile, on se sent gagné par l'émotion.

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En voilà une surprise ! En guise de pièce, Tchekhov nous propose un monologue d'une dizaine de pages qui parle de tout sauf des méfaits du tabac.

Nioukhine est un pauvre type martyrisé par sa femme et méprisé par ses filles. Sa femme, directrice d'une école, l'oblige à s'exprimer en public lors d'une conférence sur les méfaits du tabac. Mais Nioukhine s'en tamponne du tabac, pour une fois qu'il a une audience, il est bien décidé à en profiter. Il se lâche complètement et raconte sa vie de merde à un public qu'on imagine médusé.

C'est très court, plus triste que drôle, ça part dans tous les sens et ça laisse un drôle de goût dans la bouche. J'ai ressenti de la peine pour Nioukhine, un homme castré par une bande de gonzesses infectes. Mais pourquoi ne fait-il pas ses valises, ce pauvre bougre ?!

Je me demande à quoi ressemble cette pièce sur scène. Il ne doit pas être évident de mettre en scène et de jouer ce monologue absurde.
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L'absurde, le désespoir, la farce, la musique et la poésie se rejoignent dans ce texte court, monologue écrit en 1902 par Anton Tchekhov.
Un conférencier, Ivan ivanovitch Nioukhine, est envoyé par sa femme pour parler des méfaits du tabac mais il parle de lui et interpelle son auditoire pour lui faire part de son martyr face à sa femme et ses filles. L'homme se sent faible et dominé dans un monde de femmes musiciennes puisque sa femme dirige une école de musique et une pension de jeunes filles.
J'ai été surprise par ce texte que j'ai apprécié. Je l'ai lu avant d'aller voir concert théâtral mis en scène par Denis Podalydès avec le grand Michel Robin et trois musiciennes qui l'accompagnent. Mais, plus que la musique, c'est le texte de Tchekhov, dans le registre de l'absurde, qui fait rire.

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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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