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EAN : 9782879298153
298 pages
Editions de l'Olivier (29/08/2013)
3.19/5   13 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Éditions de l'Olivier - 08/2013)
ISBN : 9782879298153


« On ne devrait initier à l'opium que ses pires ennemis. »

Dans les bas-fonds de Bombay, Dom, fraîchement débarqué de New York, découvre les paradis artificiels et se lie d'amitié avec les autres habitués d'une fumerie d'Opium : Fossette, l'eunuque prostitué(e), Rashid, le dealer, ou encore M. Lee, qui a fui la Chine maoïste ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un roman étrange sur les fumeries d'opium des quartiers pauvres de Bombay que l'auteur a fréquenté en y croisant des personnes plutôt originales .Entre Fossette ,ancienne prostituée eunuque qui prépare les pipes ,Mr Lee ,un chinois qui a fui son pays et Rashid ,le dealer local ,tout ce petit monde qui gravite autour de la fumerie vit une vie complètement éthérée ,addictes à plusieurs drogues dans un quartier de Bombay où la misère est totale .A lire pour y retrouver l'ambiance particulière de ce pays qui me fascine .
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Long poème de la déchéance, de l'asservissement par la drogue à la recherche de paradis artificiels inatteignables qui ont la couleur de l'enfer et qui laisse un goût de cendres.

Les années 70 quand Mumbai s'appelait Bombay, ville où les marginaux du monde entier sont venus se perdre dans les fumeries d'opium, une époque où la drogue était un rite, un dogme, une religion. Nous suivrons le quotidien du narrateur, Dom qui arrive de New York, qui travaille pour une compagnie pharmaceutique et qui trompe sa solitude dans la fumerie de Monsieur Lee, un chinois qui a fui la Chine de Mao. Dom se lie d'amitié avec Fossette un eunuque qui se prostitue et reçoit les confidences de tout ce que les bas-fonds de la capitale comptent de maquereaux, de junkies, de dingues et d'éclopés de la vie.

Une vie, des vies dans les rues grouillantes de Bombay, les taudis et bordels glauques où subsistent des fulgurances d'humanité. Déjection et rédemption, si parfois l'atmosphère est irrespirable, la prose de JeetThayil ne trahit jamais ses personnage et c'est avec une formidable empathie et une belle foi en l'humanité que l'auteur nous livre ce concentré de vie.

Charles Baudelaire, William Burroughs, Charles Bukowski, Hubert Selby Sr, tous s'invitent à Bollywood, il n'est donc pas vraiment étonnant ainsi que Narcopolis a fait scandale en Inde lors de sa publication.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les amateurs de littérature indienne vont être étonnés, choqués peut-être, par le premier roman -récit serait un terme plus juste- de Jeet Thayil qui y raconte sa propre expérience et celle de condisciples dans une fumerie d'opium de Bombay, dans une ambiance très seventies. Plus qu'à une narration traditionnelle, c'est à une suite de scènes que nous convie l'auteur, comme une tapisserie où l'on découvre le destin de plusieurs personnages obsédés par l'idée de fumer et de s'oublier. Une petite communauté vouée à disparaître quand d'autres stupéfiants s'imposent : héroïne, cocaïne and co. Narcopolis commence plutôt bien : la description de Bombay est saisissante, les histoires s'enchaînent et ont une vraie originalité, celle de l'eunuque Fossette ou du chinois Mr Lee, par exemple. Puis vient le moment de la confusion. Délires de toxicomane ? le livre devient de plus en plus cru, plus glauque, plus sale. Sexe, drogue et violence. L'intérêt devant ce déballage crade s'amenuise au fil des pages avant un dénouement, quand le narrateur revient des années plus tard sur les lieux, enfin cohérent et réussi. Un livre à ne pas mettre sous tous les yeux. L'oeuvre d'un poète, sans doute, tendance baudelairienne, qui aurait un peu trop abusé des paradis artificiels et sacrificiels.
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On commence ce roman par un prologue un peu difficile à comprendre mais qui met l'histoire en place.
Une fois, ce prologue passé, on se sent happé par l'écriture fluide de Jeet Thayil. A certains moments, il faut s'accrocher car l'univers mis en place par l'auteur est très prenant et certains passages peuvent sembler très crus.

Au niveau de la forme, l'histoire est découpée en quatre parties dont les titres reflètent à merveille la vie de nos différents protagonistes. Il y a beaucoup de mots que nous ne connaissons pas mais que nous pouvons retrouver dans un lexique à la fin de l'ouvrage. le fait que l'auteur ait utilisé ces mots nous permet de nous sentir encore plus immergés par cet ouvrage.

Quant aux personnages, je me suis énormément attachée à Fossette. Je me suis souvent demandé comment j'aurais réagit à sa place, une place que je ne voudrais jamais avoir bien sûr. Je l'ai également énormément prise en pitié. Qu'est-ce qu'elle m'a fait me poser comme questions notre Fossette !!! Je voulais savoir comment tout allait se terminer pour elle. J'ai beaucoup apprécié sa curiosité de vouloir apprendre et sa passion pour la lecture.
M.Lee est aussi très touchant et on aime suivre son histoire autant que celle de Fossette. J'ai énormément apprécié l'attachement qui existe entre nos deux personnes.

Les autres protagonistes comme Rashid, Bengali ou encore Rumi, sont également très intéressants et apportent une touche très agréable à l'histoire mais je n'ai pas réussi à m'y attacher autant qu'à M. Lee et à Fossette.

Il me reste à vous parler de la fin car j'ai trouvé les dernières lignes de ce roman très originales.
Narcopolis c'est donc un roman très touchant sur la vie à Bombay à découvrir.
Lien : http://lestribulationsdunele..
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Dans la sélection des livres de la rentrée en lice pour le prix du roman Fnac, celui-ci fut pour moi une mauvaise pioche. Pourquoi ? je l'ignore, ce n'était peut-être pas le bon moment pour le lire, j'ai essayé, je me suis accrochée mais après un tiers du livre, je ne me sentais toujours pas dedans... Je lisais, mais cela me semblait vide, sans intérêt, pas moyen d'accrocher... C'est quoi au juste l'histoire, me demandais-je.

En fait, tout tourne autour d'une fumerie d'opium. Nous sommes dans les années 70 à Bombay et l'auteur nous dépeint une certaine réalité.

Un livre sur l'addiction ; l'addiction à la drogue, à l'alcool, au sexe, au monde des transsexuels, des bordels...
Le livre se découpe en quatre parties, chacune évoquant l'histoire d'un personnage.

Le seul personnage attachant est Fossette qui fut castrée à l'âge de 8 ans. Cet eunuque devint prostituée et toxico. Autour d'elle, dans le cadre d'une fumerie d'opium, gravitent d'autres personnes dont le touchant Monsieur Lee un vieux chinois

Voilà suis vraiment passée à côté pourtant la littérature et l'ambiance indienne sont en général mon terrain de prédilection.

4/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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critiques presse (4)
Lhumanite
30 décembre 2013
Jeet Thayil décrit la société indienne contemporaine rongée de l’intérieur par la corruption et le mal de vivre. Narcopolis, c’est du Burroughs né dans le sous-continent indien.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
LesEchos
25 octobre 2013
A sa façon, « Narcopolis », de Jeet Thayil, raconte un âge d’or, celui d’une Inde encore fermée au commerce mondial, exotique et désuète [...] De cette époque évanouie, « Narcopolis » restitue avec bonheur la folie douce.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LaPresse
22 octobre 2013
On devrait certainement le lire pour découvrir un auteur hors du commun, un peu comme un William Burroughs indien, un Bukowski qui aurait troqué la bouteille contre la pipe à opium - et s'il y a des amateurs de la plume violente et nécessaire de Rawi Hage dans les parages, qu'ils songent à lire Jeet Thayil.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
02 octobre 2013
D'une scène à l'autre, c'est un roman de l'impossible rédemption qu'a échafaudé Jeet Thayil: le récit d'une chute intime dans une société en perdition.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ho, qui sait, il y a tant de bonnes raisons de prendre de la drogue mais personne n’en parle et le principal avantage dont les gens ne parlent pas c’est le confort que les drogues nous procurent, le plaisir d’être l’esclave de quelque chose, la régularité, l’habitude de la dépendance, le fait que c’est un antidote à la solitude, la façon qu’elle a de devenir notre famille, de nous porter un amour maternel , de nous protéger, de nous donner un sentiment de sécurité.
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Une lune jaune brillait dans le ciel, comme l’œil à demi clos d'un gigantesque oiseau de proie. On ne distinguait aucune étoile, pas une seule, nulle part. Où sont parties les étoiles ? se demanda-t-il. Comment les navires navigueront-ils sans étoiles ? Puis il se rappela que les étoiles étaient mortes, mortes depuis longtemps : on ne pouvait guère se fier à leur éclat puisqu'il était illusoire, sinon un mensonge éhonté et, dans tous les cas, pas à la hauteur de sa tâche, qui était d'illuminer le mal causé par l'humanité. Il crut voir une jonque longue d'une centaine de mètres, une neuf-mâts aux voiles immenses, accompagné par une flottille d'embarcations moins imposantes : des bateaux de ravitaillement, des bateaux citernes, d'autres transportant des chevaux pour la cavalerie, et des frégates légères...
Quoique loin de son port d'attache, la jonque paraissait en bon état, solidement posée sur l'eau, si près du rivage que M. Lee distinguait les gréements. "C'est l'amiral eunuque Zheng He, expliqua-t-il à Fossette, le grand navigateur chinois musulman : il est venu me ramener chez moi".
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Je ne veux pas être cynique mais la vérité est que la différence entre les hommes et les femmes est insurmontable et qu'elle s'étend à tout, de la façon de prendre son plaisir à la conception du mariage. L'union véritable est inaccessible; tout ce qu'on peut espérer atteindre, c'est la cohabitation.
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Il dit vouloir faire ce que les pauvres faisaient, manger l'air à Chowpatty , manger l'air ,boire la brise et prendre du bon temps.
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A mes yeux, tout était surprenant, le monde était un lieu d'émerveillement; l'événement le plus banal, le plus fortuit, était incroyable parce qu'il était le fruit du destin.
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Video de Jeet Thayil (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jeet Thayil
Tropismes - Julien Delmaire chronique 'Narcopolis' de Jeet Thayil .Retrouvez Tropismes tous les dimanches à 11h00 sur France Ô. L'invité : A.Potoski / Valentine Goby. Suivez les chroniques littéraires de Julien Delmaire sur le blog 'Nous Laminaires' : http://bit.ly/16dDg5M.
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