« Le New Yorker est la meilleure revue au monde pour ceux qui ne savent pas lire ». Cette phrase, un tantinet provocatrice, qu'on aurait pu entendre le jour du lancement du magazine en 1925, traduit l'énorme succès que remportent, dès les premiers numéros, ses dessins ironiques et satiriques. Malheureusement, jusqu'à présent, pour découvrir ces petits bijoux d'humour, de finesse et d'esprit il fallait être abonné à l'hebdomadaire et maîtriser la langue de Shakespeare.
Un problème résolu depuis 2005, grâce à Robert Mankoff et Jean-Loup Chiflet qui éditent et traduisent un florilège de ces « idées dessinées » - comme l'éditeur les nomme astucieusement - sous la forme d'albums thématiques. Celui-ci, intitulé L'humour des livres, épingle, gentiment mais avec beaucoup d'acuité, les auteurs, éditeurs, critiques littéraires, libraires et autres lecteurs. C'est très drôle, subtil, un brin caustique et absurde, ça parle de notre société, superficielle et mercantile, de nous et de nos quêtes un peu vaines (cf. le succès et la multiplication des livres sur le développement personnel). Cet album ne peut qu'enchanter tous les dépendants à la lecture et aux livres.
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Si vous n'en êtes pas encore au stade du lecteur qui, pour aller se pendre, s'est juché sur sa pile d'ouvrages "développement personnel", si vous avez un certain sens de l'auto-dérision, et si vous voulez faire le tour du monde fascinant de tout ce qui touche aux livres sans bouger de votre fauteuil, cet ouvrage est un "must have".
Munissez-vous d'une tablette de chocolat, calez-vous dans votre meilleur fauteuil, et c'est parti vous allez côtoyer des écrivains vaniteux , des éditeurs sceptiques et mercantiles, des lecteurs naïfs, des admirateurs béats, des libraires revenus de tout, des journalistes idiots....je crois que j'aligne des pléonasmes, mais c'est que je ne possède pas le talent des dessinateurs pour qui la meilleure des satires sociales se résume en une phrase et en images.
On peut lire partout où il y a de la lumière, en prison, sur une île déserte, à la plage, dans le train, au bistrot, au lit, et même avec la télé allumée.
Et pour l'instant il n'y a pas de redevance ni de forfait à payer.
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Génial, incisif, critique, acide, tendre....
j'ouvre une page et j'ai "rencontrez le nègre 12h 13h" avec une dame qui fait une drôle de tête en attendant l'auteur parti déjeuner...
Pour les amoureux des livres, des libraires, des bibliothécaires...
ça se lit sans fin, se regarde comme ça... et ça amène le sourire...
Enfin moi ça me fait bien rigoler... ^^
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La qualité du choix et de la traduction de ces dessins parus dans le New Yorker nous offrent non seulement du rire à chaque page, mais aussi le plaisir de revenir sur chaque dessin pour en apprécier la qualité.
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[Dans un salon, les dames d'un cercle de lecture] Au lieu de parler du contenu, nous ferions mieux de nous demander pourquoi aucun d'entre nous ne l'a lu.
EXTRAIT - Jean-Loup Chiflet sur la langue française