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EAN : 9782756418964
160 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (23/03/2016)
4.25/5   4 notes
Résumé :
« J'ai eu le bonheur de vivre une magnifique amitié avec un être inclassable. Bernard Giraudeau était un être hors norme. Rien n'était de l'ordre du commun chez lui. Notre amitié a été à l'image de cela. »
Victoire Theismann a 17 ans lorsqu'elle rencontre Bernard Giraudeau pour la première fois lors d'un casting. Une amitié profonde s'installe, qui durera jusqu'à la mort de l’acteur.
Il la pousse, la bouscule, l'aide à se rencontrer elle-même.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il est des livres qui sonnent comme des rencontres. C'est ici le cas avec ce très bel ouvrage de Victoire Theismann. Tout d'abord, et ce n'est pas négligeable, ce livre séduit rien qu'au toucher. Une couverture épaisse, au grain de relief, des pages de qualité...Une très belle entrée en matière.
Et puis la découverte se fait double. Tout d'abord celle d'un homme. Pas celle d'un acteur connu mais de ce qui existe derrière ce visage familier. C'est une rencontre de l'intimité. L'auteur précise que c'est par son prisme qu'elle nous décrit Bernard Giraudeau, c'est sa vérité, sa vision personnelle et ce qu'elle nous donne à voir est le portrait d'un homme hors norme. Si un mot pouvait le résumer, ce serait celui de liberté. Liberté d'être, de penser mais aussi de respecter l'autre dans ce qu'il est et l'amener ,toujours au nom de cette liberté, à se découvrir un peu plus. La liberté, le désir de vivre se partagent et c'est ce que nous montre cet ouvrage. Refuser le conformisme pour être au plus près de soi, de sa vérité, voilà ce que l'auteur a vécu auprès de son ami et elle continue à honorer son souvenir en nous le faisant partager.
Et au-delà de la rencontre avec Bernard Giraudeau, c'est ici une vraie hymne à l'amitié qu'il nous est donné de découvrir. L' "âme- itié" comme se plait à le dire Victoire Theismann. Pas celle qui exige mais celle qui donne sans rien attendre en retour. Une amitié qui confine à l'amour parfois, sans jamais franchir le pas car ce serait alors le meilleur moyen de se perdre. Victoire et Bernard ont réussi à maintenir ce cap, pour se donner le plus beau, pour s'assurer une éternité. Entre eux, pas de place pour le quotidien, mais juste pour l'essentiel, peut-être dans sa forme la plus étymologique qui soit: entrer dans l'essence de l'autre.
Je referme ce livre en une soirée de lecture avec ce sentiment étrange d'avoir vécu du beau (tant dans la forme que dans le contenu), du vrai, du respect. L'essence même de la liberté.
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Pour moi Bernard Giraudeau était associé au film "L'année des méduses" (que j'avais aimé ) et.... c'est tout!
Outre le fait d'en apprendre un peu plus sur la carrière et la vie privée de cet acteur (mais pas uniquement), nous entrevoyons plus clairement le caractère de l'homme et surtout la formidable amitié, que je qualifierais d'amitié amoureuse (cela n'engage que moi), qui le liait à l'auteur du livre. C'est un témoignage touchant, tout en douceur. le livre se lit très vite car le style fait penser à une discussion comme si le destinataire était présent sauf que, bien sûr, la conversation est à sens unique. Pour ne rien gâcher, la couverture est sobre mais très jolie et des photographies couleurs illustrent le récit. Je déconseille quand même de le lire si un deuil a été vécu récemment parce que l'on sent, malgré tout, que cette femme souffre encore beaucoup de la perte de son ami.
Pour conclure, chacun est libre de penser ce qu'il veut de leur âme-itié (comme l'écrivain la qualifie elle-même), de l'acteur et des croyances exprimées dans le livre mais cela n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre.
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Depuis que j'ai su la sortie de L'Ami d'éternité de Victoire Theismann, j'avais une grande envie de me le procurer. Les critiques que j'ai lues étaient plutôt positives, la couverture était magnifique : une esquisse du visage de Bernard Giraudeau, en quelque sorte le héros de ce livre. Et la thématique m'intéressait beaucoup, celle de l'amitié entre un homme et une femme, entre deux artistes qui s'admirent et s'apprécient mais qui jamais ne franchissent le pas. Ayant un ami de cette sorte, j'étais intriguée et m'identifiais inévitablement à Victoire Theismann. Enfin, la difficulté du deuil, le manque, le désir de continuer à parler, me touchent beaucoup.
C'est donc pour répondre à un certain nombre de mes questions que je me suis lancée dans la Masse Critique du mois de Juin, chez Babelio. Et je l'ai eu ! Youpi !

Quel bonheur d'abord d'avoir ce livre sous les yeux et dans les mains ! Ce qu'on ne voit pas à l'écran, c'est que la couverture est faite dans une sorte de papier canson ; cela confère de la texture au livre, met en valeur l'esquisse du portrait et granule sous les doigts ! Miam ! Petit plaisir gourmand de lecteur ! Les pages sont épaisses et douces, un peu jaunes comme les souvenirs. de temps en temps, l'une d'entre elles nous surprend : les couleurs d'un dessin de mode, d'un paysage urbain, d'une photo de presse.

Victoire Theismann nous invite à un voyage initiatique, qu'elle a entrepris, accompagnée de son ami, Bernard Giraudeau, et qu'elle a poursuivi seule, comme elle a pu, après la mort de celui-ci.
Le texte est très intime, entre le journal et la lettre qu'on n'ose pas envoyer.
Il brosse une histoire d'amitié, comme une histoire d'amour. L'auteure nous montre que l'amour n'a pas besoin d'étiquette, que l'amitié est aussi affaire de rencontres imprévues, comme dans les films, d'un lien qu'on tisse, qui se détisse parfois, mais ne rompt pas, jamais tout à fait en tout cas. Bernard Giraudeau lui tient lieu de père, d'enfant, d'ami et d'amant, comme dans toutes les grandes histoires d'amour ou d'amitié. Ce qui les unit, c'est une sorte de prédestination, un point commun imprévu mais qui finalement va de soi : le père de l'une était l'ami de l'autre. C'est leur métier aussi et l'admiration qu'ils se témoignent l'un à l'autre. Et cette quête incessante du sens de la vie : Victoire Theismann semble avoir servi d'ancre à l'acteur torturé.
Par ailleurs, c'est un récit de deuil très touchant. Chaque chapitre, écrit et ordonné de manière très personnelle, au gré de la vie et de la mémoire de l'auteure, est une évocation de l'ami absent, dont Victoire Theismann fait un portrait intime : Bernard Giraudeau n'est plus l'acteur flamboyant que les spectateurs connaissent, il prend, sous les yeux du lecteur, la forme d'un être exigeant, absolu et entier, torturé par des exigences intérieures qui l'entraînent dans une quête de réponses tout au long de sa vie. Visiblement, l'approche de la mort l'aura rendu à même de profiter de l'existence pendant les dernières années d'une vie pourtant rendue difficile. En tout cas, le portrait ressemble à un vibrant panégyrique, sans les conventions et la superficielle solennité du genre.
Car, à travers son parcours, le parcours de Bernard Giraudeau et de leur amitié au long cours, Victoire Theismann nous parle de nous, de l'humain, de ses espoirs, de ses difficultés. C'est l'occasion aussi de dire ce qu'est la vie, l'essentiel de nos croyances. L'auteure fait preuve d'un certain mysticisme qui peut mal passer si on ne le partage pas. Toutefois, il faut rester l'esprit ouvert, car il s'agit là d'une manière élégante de faire son deuil. En cela, il joue pleinement son rôle : le voyage ouvre les yeux au lecteur ; il en ressort grandi.

Lien : http://lacuriositheque.blogs..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Souvent nous imaginons que la liberté est à conquérir. Alors qu'elle est un état d'être. Mandela disait que même en prison, il était profondément libre.
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Il y a des êtres qu'on ne connait pas bien et qui pourtant nous semblent proches. Peut-être est-ce parce que l'essence de ce qu'ils sont correspondent à nos valeurs? Comme si une fraternité inconsciente existait. Et rendait les relations simples et évidentes.
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Rien ne vaut ce qui s'ancre en nous. Aucune photo, aucun film ne peut provoquer ce que le souvenir inscrit en nous, ce qu'il fait jaillir.
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La vie peut être magique si on le choisit, si on s'en donne le droit et si on se libère de tout ce qui nous bloque, nous fige, nous rend gris.
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