Alice se fait soigner par un psychiatre pour dédoublement de la personnalité et troubles de la mémoire fréquents. Mais pourquoi Alice a-t-elle développé ce trouble ? de quoi ou de qui voulait-elle se protéger ?
Bon, autant le dire d'emblée, c'est le pire
Thilliez que j'ai lu ( et je les ai quasiment tous lus, sauf les tout derniers). J'avais attendu ce roman à la bibliothèque (pourtant sorti il y a plus de dix ans) qui tardait à revenir et finalement, je comprends pourquoi. Moi aussi j'ai traîné la patte pour le lire, j'ai mis un mois et j'ai même lu d'autres livres entre temps.
Il y a une multitude de personnages dès le départ, je me suis complètement perdue dans toutes ces identités. le livre est construit sur le modèle du "au début on ne comprend rien mais tout va être expliqué à la dernière page". Je ne suis pas spécialement fan de ce procédé mais on peut être surpris parfois. Là j'ai eu l'impression que ça partait dans tous les sens, que c'était très brouillon. La police est totalement inexistante (ou très occupée on ne sait pas trop), j'ai eu du mal à rentrer dans le roman et à y croire tout simplement. Pourtant l'environnement des boves d'Arras m'intéressait mais ce n'est pas vraiment mis en valeur, tout juste survolé.
Le twist final, personnellement, je ne l'avais pas vu venir mais j'étais tellement pressée de terminer le roman que ça ne m'a fait ni chaud ni froid. Un énième roman de
Thilliez sur l'identité et la mémoire, c'est tellement récurrent chez lui que j'ai fini par me lasser je crois.
Le lecteur est invité à aller visiter le blog d'Alice Dehaene, une véritable personne dont l'auteur s'est inspiré pour l'histoire (d'après ses dires). Depuis
Chattam, je me méfie franchement des mystères à continuer sur internet. Manque de chance pour moi, au moment où je consulte le blog, le site est hors service (il est tout à fait accessible à l'heure où j'écris ces lignes). Je tombe alors sur quelques articles de presse qui parlent de ce roman et qui annoncent d'emblée que le blog est un délire de l'auteur lui-même, et que cette personne n'a jamais existé. Bon, ba comme ça, c'est fait. Spoilé avant même d'avoir consulté le site. D'ailleurs, le lecteur qui lit
Fractures aujourd'hui sera automomatiquent spoilé puisque le premier article du blog indique que c'est
Thilliez lui-même qui a inventé ce site pour jouer avec le lecteur. Bref, voilà pourquoi je déteste quand ça continue sur Internet, ça ne tient pas dans le temps ...
D'ailleurs, "
Fractures", j'ai toujours pas bien compris le titre ni l'illustration du livre (une fracture d'un membre). Bref, j'ai subi ce roman. Je lirai par curiosité les derniers
Thilliez que je n'ai pas encore lus (
il était Deux fois et
1991) en espérant - en priant même - pour que ça ne concerne ni la mémoire, ni l'identité.