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Henry David Thoreau, né le 12 juillet 1817 à Concord (Massachusetts) où il est mort le 6 mai 1862, est un essayiste, enseignant, philosophe, naturaliste amateur et poète américain. Il est surtout connu pour ses deux ouvrages, Walden ou la vie dans les bois (1854), qui délivre ses réflexions sur une vie simple menée loin de la société, dans les bois. Et La Désobéissance civile (1849), dans lequel il prône l'idée d'une résistance individuelle à un gouvernement jugé injuste, ce qui en fait un précurseur des mouvements adeptes de la « non-violence ». Les différents mouvements écologistes ou les tenants de la décroissance actuels le considèrent comme l'un des pionniers de l'écologie car il ne cesse de replacer l'homme dans son milieu naturel et appelle à un respect de l'environnement.
Les Forêts du Maine est un recueil de trois textes, Ktaadn et les forêts du Maine (1848), Une excursion au Wachusett (1843) et La succession des arbres en forêt (1860). Si les deux premiers sont le récit d'expéditions, le troisième est plus scientifique puisqu'il se propose de nous expliquer le mécanisme naturel d'expansion de la forêt à travers les propres observations de l'auteur.
L'Etat du Maine, au nord-est des Etats-Unis, est le terrain de jeu favori pour ne pas dire exclusif de Henry David Thoreau et c'est là qu'il se livre à ses excursions ou grandes randonnées, comme nous dirions aujourd'hui. A pied, à cheval ou en canoë, accompagné d'amis et épaulé par des guides locaux, grands connaisseurs du terrain, il part à la découverte de régions qui ne sont habitées que par les bûcherons, quelques colons et les chasseurs pour la plupart des Indiens. Très vite, Thoreau en tire un premier enseignement, « plus on s'enfonce dans les bois, plus on s'aperçoit que leurs habitants sont intelligents et, dans un sens, moins culs-terreux, parce que le pionnier a toujours été un voyageur (…), son savoir est plus universel et plus étendu que celui du villageois ». Ce qui corrobore le fameux dicton, les voyages forment la jeunesse.
Ne vous attendez pas à lire un de ces récits d'explorateur, fait de mille dangers où l'homme affronte animaux et périls naturels, nous sommes plus dans le registre de la grande randonnée comme je l'ai écrit plus haut. D'ailleurs le propos de l'écrivain n'est pas de nous faire frémir à ses exploits, qui n'en sont pas, mais de nous faire découvrir la richesse de la Nature, berceau de notre civilisation. le lieu d'où tout est parti et où toujours nous devrons nous ressourcer.
Thoreau se veut aussi didactique, « afin que le lecteur puisse se faire une idée », et il nous explique en quoi consiste le métier de draveurs (flottage du bois), de batelier ou bien comment sont aménagées les cabanes des bûcherons.
Ecrit dans un style énergique, froid car proche du récit scientifique et éducatif, Henry David Thoreau est un observateur attentif et précis qui déjà en son temps avait pris conscience de l'importance de la nature et de la place de l'homme dans ce grand tout qui lui est supérieur. C'est en cela qu'il a une place importante dans la bibliothèque de tout écologiste ou plus simplement, de tout humaniste.
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Dans ce recueil sont rassemblés trois textes rapportant ses trois voyages dans les forêts du Maine (en 1849, 1853 et 1857).
Le Premier texte a pour titre "Le Ktaadn" . Il s'agit du mont Katahdin, le point culminant du Maine.
Le second texte a pour sujet le Chesuncook, un lac de barrage situé au Nord Ouest du mont Katahdin.
Dans la troisième partie, Thoreau nous fait découvrir l'Est du Maine et la rivière Allegash.
Nous rencontrons une nature foisonnante mais aussi menacée par l'activité humaine. Thoreau nous présente le peuple amérindien des Penobscot à travers son guide Joseph Polis.
Dans ce recueil, Thoreau dénonce en filigrane la violence de la déforestation et le massacre de la faune.
En appendice, sont réunies la faune et la flore que Thoreau a rencontré au cours de ses pérégrinations.
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Pour ceux qui aiment marcher en montagne, écouter les ruisseaux, sentir l'odeur des pins... Pour ceux qui ont envie de partir en voyage, dans l'espace (la côte Est des États-Unis) et dans le temps (les années 1840). Au milieu du XIXe siècle, les blancs, souvent bûcherons, sont encore rares hors des côtes. le promeneur croisait peu de monde, excepté quelques indiens et des élans dans les forêts sauvages et humides de l'Est.
Un livre serein et magique, qui fait surgir avec simplicité des images, des odeurs, et des souvenirs aux randonneurs.
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Une description de ce que fut le maine avant la folie industrielle, on reste cependant un peu sur sa faim...
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Pionnier du Nature Writing, Henry David Thoreau est avant tout un philosophe naturaliste et poète américain du XIXeme siècle. J'ai découvert son oeuvre par le classique "Walden ou la vie dans les bois" qui raconte son expérience de retrait de la civilisation au milieu de la nature en solitaire. Sur fond de guerre de Sécession , il revendique un certain ascétisme. C'est aussi une critique de la société américaine colonialiste et une réflexion sur l'économie. Il est parmi les premiers écologistes et entretient un rapport transcendantal à la Nature et considère le christianisme comme superstition.
Il dénonce, il y'a 150 ans déjà, les ravages à venir du tourisme de masse et la destruction de la biodiversité. J'ai ensuite lu "La Désobéissance civile", pamphlet anti esclavagiste et qui prône la désertion et qui influencera des gens comme Martin Luther King et Gandhi. Il appelle à boycotter l'impôt et à une une résistance passive et non violente.
"Teintes d'automne" est un essai encore qui décrit de manière contemplative les arbres et toute une atmosphère à la veille de l'hiver.
Dans le recueil cité en titre " Les forêts du Maine", il relate une expédition dans le nord est américain encore vierge de déforestation et de cartographie où il va tenter l'ascension du Mont Kataddin et décrit le mode de vie des pionniers et des indiens. Une fois encore on sent l'influence du naturaliste.
Suit une autre plus court récit "Une excursion à Wachusett" où une fois de plus, il chante la beauté de la nature et la compare à la vie humaine.
Pour finir "La succession des arbres en foret" est un discours qu'il a prononcé le 20 septembre 1860 lors d'une foire agricole où il explique de manière empirique suite à se travaux d'arpenteur, la prolifération de la foret. Hélas, il avertit aussi son audience des dangers de la disparition des arbres de la mécanisation de la société.
Il faut prendre le Thoreau par les cornes et continuer à découvrir cet auteur !
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Après "Walden", après "La désobéissance civile", impossible de ne pas me jeter sur "Les forêts du Maine" lorsque je le découvre par hasard dans les rayonnages d'une libraire qui a depuis lors courbé l'échine devant le géant Amazon.

Sans regretter ma lecture car elle aura eu le mérite de me dépayser, ce serait cette fois vouer trop de crédit à un auteur au demeurant talentueux et visionnaire que de ranger ce livre aux rayons des incontournables.

On reste sur sa faim, et admettons le, certaines sections sont, par leur niveau de détail, parfois exaspérantes.
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