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EAN : 9782493036124
300 pages
Editions Project'iles (23/03/2023)
3/5   4 notes
Résumé :
Roman énigmatique, écrit dans une langue puissante et poétique, Mano, de l’autre bord est à la fois un texte qui parle des identités multiples, une fable sur la difficulté d’être soi dans un monde postcolonial fait d’hybridités et de circulations multiples, où les attentes et les fantasmes de l’autre sont des ponts, des miroirs déformants, parfois des abysses. Mano de l’autre bord dessine des lignes de force de l’histoire contemporaine qui tente de tous emporter dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans le cadre du challenge Globetrotter, je recherchais un roman qui se déroule au Niger. Merci à Babelio et aux éditions Project'iles , lors d'une Masse critique de m'avoir permis de m'envoler au Niger. La couverture est belle et attirante, donnant tout simplement envie de se plonger dans cette histoire conçue en trois parties : la première qui donne la parole au piroguier, la deuxième à la mère de Mano et enfin, la troisième à Mano, autour de qui l'histoire est centrée. Comme indiqué dans le résumé, le texte est énigmatique et il ne m'a pas toujours été très simple de suivre les envolées des différents narrateurs. Il a fallu que je m'imagine plutôt dans un récit le soir autour du feu par un griot, qui mimerait en complément pour étayer son récit. La langue est belle, mais j'ai eu du mal à trouver l'intrigue qui est distillée au compte goutte. Mano était un jeune homme d'une grande intelligence, repéré par les colons blancs pour pouvoir ensuite espérer un avenir prestigieux selon leurs codes. Choc des cultures, espoirs et désillusions s'entremêlent ici dans une construction originale mais pas toujours simple d'accès, en tous les cas pour moi.
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Après avoir perdu 3 de ses fils avant leur naissance, Mairiam a protégé son quatrième fils de façon excessive, l'idolâtrant et l'isolant des autres, terrorisée à l'idée de le perdre.
Mano, le Fils en Or, n'a connu que cet amour exclusif pendant de long mois puis a été élevé par le Piroguier qui l'a fait naître dans sa barque alors que sa mère se rendait à Niamey pour accoucher.
Enfant de « l'autre bord », Mano serait resté cet être solitaire que personne ne comprenait tant il était intelligent, s'il n'avait été pris en charge par une famille riche de la ville, les Paoli. Réussissant brillamment sa scolarité, il est envoyé à Bordeaux par sa famille d'adoption pour poursuivre des études supérieures.
Toute la première partie du roman qui se passe au Niger m'a passionnée. le Piroguier et Mairiam y prennent successivement la parole, racontant leurs croyances et leur culture. J'ai aimé me plonger dans ce pays d'Afrique de l'Ouest aux côtés de ses habitants les plus déshérités, découvrant comment se côtoyaient les traditions sur la rive droite du fleuve Niger et le modernisme à Niamey, sur l'autre rive.
Par contre, autant j'ai été séduite par les rites ancestraux de la partie nigérienne, autant les dérives et les tendances branchées de la partie bordelaise racontée par Mano lui-même, m'ont peu intéressée. Fragile, passionné et excessif, le jeune homme enchaine les excès et les états dépressifs et notamment lors d'une scène de chamanisme qui a bien failli me faire lâcher le livre.
Un avis en demi-teinte où je suis passée d'un enthousiasme pour la culture africaine à une indifférence pour celle de l'intelligentsia bordelaise. de plus, la fin assez abrupte du roman, ne m'a pas permis de reprendre goût à cette histoire de mélange de cultures, malgré la sensibilité et la poésie d'Antoinette Tidjani-Alou.
Je n'en garderai que le meilleur, me replongeant dans le souvenir de ces paysages nigériens, au bord d'un fleuve immense que l'on appelle Issa Ber.

Merci à lecteurs.com et aux éditions Project'îles pour cette découverte.
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Mano de l'autre bord fait parti de ces livres où le temps ralenti. Je ne suis pas habituée aux histoires où la plume de l'auteur ralenti le temps, et cela fait du bien. Grâce à ce livre, on se plonge dans une culture qui nous est différente et, pour ma part, peu connue. Merci pour cette découverte !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Moi, je n'aime pas ces histoires de migrations, qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Elles me dérangent, inutilement. Le monde bouge, et ce depuis longtemps, au rythme de l'injustice et des déplacements, et les humains sont partout les mêmes, à quelques détails près. Il y a ceux qui dominent et ceux qui sont dominés.
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« Africain » n’était pas une couleur de peau ; c’était bien plus qu’une carnation : c’était une vibration vitale, une main prête à secourir, un rire sans masque, un cœur dansant à l’unisson du monde et de ses humeurs variées, de ses lunes, de ses soleils, de ses spasmes, de ses flots tranquilles, de ses carapaces et éclipses.
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https://youtu.be/035vRSAyy5w?si=9T7Dd1oQW5quFWRE
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