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4,1

sur 547 notes
un superbe livre de voyage. Nous sommes après l'an 1000 et Nivard, artisan dans l'art des vitraux, cherche à atteindre la perfection, à dompter le verre et la lumière. Pour cela, il va traverser l' Europe de part en part, découvrir l'Orient, participer à l'édification des plus beaux édifices de la chrétienté, toujours il cherchera la lumière, la fusion entre le verre et la lumière.

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« Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière », écrivait Victor Hugo. Temple de lumières, rosaces tournantes et miroitantes, percutant le regard des âmes. Des premiers maîtres verriers du Moyen Age , l'histoire a retenu peu de noms. La quête étaient leur exigence. La discipline de leur savoir- faire et la transmission de ce savoir surpassaient toute idées de prestige ou toute notion de reconnaissance. L'estime du geste était la seule valeur qu'ils reconnaissaient.
Comme nombre d'artisans qui oeuvrèrent à l'édification des plus belles cathédrales d'Europe, qu'ils furent tailleurs de pierre, charpentier, ébéniste, forgerons, ils innovaient, inventaient, tentaient, se surpassant sans cesse. Il fallait bien plus qu'une simple foi, il fallait la force d'une utopie, une folie, un besoin d'absolu, il fallait toute l'épaisseur des ombres du monde terrestre pour vouloir conquérir, à ce point, la lumière céleste.
Le symbole est la représentation visible d'une chose invisible. Lorsque le vitrail est symbole, la lumière transfigure et devient chair. Immatérielle, impalpable.
« L'Incarnation est le moment où l'éternité vient dans le temps, l'immensité dans la mesure, le Créateur dans la créature, Dieu dans l'homme, la vie dans la mort, […] l'infigurable dans la figure, l'inénarrable dans le discours, l'inexplicable dans la parole, l'incirconscriptible dans le lieu, l'invisible dans la vision…», Saint-Bernardin de Sienne.
L'invisible dans la vision. Geste d'onction, geste de paroles, les maîtres verriers ont tenter de trouver le passage. Bien au-delà du livre d'images qu'ils nous ont adressé, c'est l'Esprit qui nourrissait leur Art . L'histoire de Nivard de Chassepierre, nous offre l'occasion de mieux réaliser leur long chemin, leurs doutes, leurs victoires, leurs ombres, à travers l'une des périodes les plus incroyables de l'Histoire du Monde.
La lumière étaient pour eux le vin emplissant le Saint Graal.
« « Le mythe littéraire du Graal combine en lui deux éléments. D'une part, une quête spirituelle promettant la révélation d'une vérité sur le monde et sur soi-même. flattant l'illusion que nous pourrions, une bonne fois, trouver la clef de notre destin. (… ) Et d'autre part, le monnayage de cette quête en une aventure concrète palpitante, faite de voyages, de rencontres, de combats. »
Michel Zink.
la poussière d'étoiles entre leurs mains, ils ont tenter d'accéder à l'écriture céleste.
Transmutant la matière, maîtrisant le feu, orfèvres des métaux les plus précieux, chimistes, alchimistes, physiciens, grands horloger des Lumières, ils ont inscrit leur geste aux visages des dieux.
« Il faut passer le message avant la cendre ».

Astrid Shriqui Garain
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Les bâtisseurs de cathédrales ont été contés admirablement par Ken Follett dans les Piliers de la Terre. Mais pour les vitraux, ce roman est vraiment fabuleux. Je l'ai lu depuis longtemps déjà et impossible depuis de mettre les pieds dans une église ou une cathédrale sans penser à ce passeur de lumière. Et imaginer la patience de l'artisan à parcourir le monde à la recherche des éléments qui lui permettront de trouver la teinte parfaite, tester, pester retenter jusqu'à parer la lumière du soleil de divines couleurs.

C'est vraiment un livre qui rend hommage à ces artistes dont les oeuvres ont traversé le temps.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Prévoyez si vous le pouvez d'aller visiter la Sainte Chapelle à Paris dans la foulée. Je vous promets la larme à l'oeil devant la beauté de ses vitraux
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La complexité du personnage de Nivard, les rebondissements de l'histoire, les personnages tous aussi attachants les uns que les autres, le style féerique de l'auteur... Je suis presque comme la lumière, une source intarissable d'étincelles d'admiration pour cette oeuvre magistrale de Bernard Tirtiaux. Rien n'y est à jeter, on y apprécie chaque phrase, chaque mot comme on goûterait chaque goulée d'un excellent vin, s'émerveillant devant chaque note et chaque arôme, se laissant enivrer par la force délicate du breuvage. Il est de ces livres qui vous grandissent l'âme, celui-ci en fait partie.
Lien : http://chroniquesdacherontia..
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Une belle découverte. Une histoire qui nous fait voyager dans le temps et l'espace et qui séduit. Une histoire de sciences et d'art, que dis-je, une histoire de passion où se mêlent personnages historiques et de fiction.

Le style est poétique, parfois un peu pompeux, mais malgré la longueur de ce roman, on se retrouve plongé dans cette invitation au voyage comme si nous étions là, à côté du personnage principal Nivard.

A ceux qui n'apprécient pas les récits sur le Moyen-Age, sur le compagnonnage, les quêtes;
A ceux qui, par exemple, n'ont pas apprécié "les piliers de la terre" de Ken Follett, faites demi-tour!
Ou apprenez à vous laisser séduire...
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Lu il y a 25 ans au moins, je suis étonnée de constater que je ne l'ai pas encore chroniqué. Je ne suis évidemment plus capable d'en écrire un résumé. Par contre les sentiments que ce texte m'a inspirés sont toujours aussi présents. Je n'affectionne pas particulièrement les livres à tendance "historique" mais celui-là m'a réellement emportée. J'ai coutume de dire que ce livre est à la lumière ce que le livre de Süskind est au parfum: une valse de lumière, de sensations, d'impression. Une plongée dans le temps extraordinaire.
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Un des meilleurs livres que j'ai lu cet ete.Ce roman historique m'a passionné,cette plongee au temps des grands batisseurs est tres bien documentée, on sent un vrai travail de recherche prealable de l'auteur qui credibilise l'oeuvre.De plus ce livre est assez court,sans longueur inutile ce qui rend la lecture agreable.Notez le dans vos livres a decouvrir,vous ne le regretterez pas.
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12eme siècle, dans la Meuse. Nivard de Chassepierre est un jeune orfèvre doué, qui deviendra un brillant maitre verrier après bien des péripéties et beaucoup de malheurs il faut le reconnaitre mais aussi quelques bonheurs intenses. Amoureux des couleurs, sur fond de croisade, il apprendra l'art des vitraux et mettra ainsi en lumière de nombreux édifices religieux.
De beaux personnages à découvrir tout au long de ce roman, des histoires d'amour et d'amitié ; des naissances, des renaissances et des morts.
J'ai eu parfois du « mal à suivre ». le style de l'auteur et le nombre des personnages font qu'il est mieux de lire ce roman à tête reposée, ce qui n'était pas mon cas. Je relirais très certainement à un moment plus opportun afin de mieux profiter de certains passages que j'ai beaucoup aimé. Également, je me suis efforce faute de temps, de ne pas faire de recherches (internet/dictionnaire) sur certains termes, lieux, techniques, bâtiments, etc mais.. je pense que c'est vraiment un plus pour cet ouvrage qui mérite je pense , de la part du lecteur, de creuser un peu. Dans tous les cas, un excellent ouvrage sur l'art du vitrail et le Moyen âge
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Nivard de Chassepierre, jeune Mosan du début du 12ème siècle, parcourt la France et la Bavière pour perfectionner son art : dompter la lumière, créer les couleurs pour façonner les
vitraux des grandes cathédrales.
L'histoire ne risque pas d'enthousiasmer le lecteur, et pourtant à aucun moment on n'a envie d'abandonner ce roman.
C'est que Bernard Tirtiaux est un conteur extraordinaire. Son style, très personnel, est fait d'une alternance curieuse de deux types de phrases : poétiques, parfois emphatiques, quand il décrit cette quête de la perfection qui pousse Nivard. Plus brèves, réduites à l'essentiel mais toujours chaleureuses quand il résume en quelques lignes toute une période de la vie de Nivard, quand il relie deux passages plus détaillés.
Et ceci compensant cela, on en arrive à une cote « moyenne », même si rien n'est « moyen » dans ce roman.
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Nous sommes au début du douzième siècle. Nivard de Chassepierre apprend le métier d'orfèvre chez un vieux maître sur les bords de la Meuse. Il construit une oeuvre remarquable, une châsse commandée par l'Eglise. Pour lui, elle est imparfaite, il manque le joyau qui l'illuminera. Après avoir vengé sa mère, débute une quête, à la recherche de la lumière. Sous l'aile protectrice d'un grand architecte, le compagnon de son père durant la croisade sainte, qui lui organise un parcours initiatique auprès d'artisans de renom et de maîtres verriers : à Clairvaux-en-Champagne, Chartres, Saint-Denis, Augsbourg, Constantinople. Il apprend et perfectionne les techniques, tente de capter l'insaisissable, doit composer avec l'éternelle insatisfaction, avec passion, ardeur et souffrance. Il découvre le savoir-faire det l'excellence des grands maîtres de l'Orient. le début est très beau, puis l'écriture devient un peu ampoulée, l'auteur en fait un peu trop, appuie le lyrisme, c'est très romancé, c'est une oeuvre de jeunesse, mais l'ouvrage est prenant et passionnant.
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