« - Si je résume ce qui m’a été dit, vous avez fait un burn-out, vous étiez épuisée et malgré deux semaines de repos, des signes d’amélioration certains, une volonté réelle de vous rétablir, vous semblez soudain à cran à l’idée de reprendre le collier. Bref, le boulot n’est pas fait, vous êtes encore fragilisée. […]
Il avait une voix douce, rassurante. Il me proposait une chambre, du calme, du temps : tout ce dont j’avais besoin, là, maintenant. Mon angoisse est retombée d’un coup, il l’a senti, m’a tendu le bras. Je m’y suis accroché. » (pages 84-85)
« Mais lorsque l’on vieillit, Zelda, on apprend à construire sa liberté, et un beau jour, on se souvient que la vie est une grâce qui nous est donnée pour que nous la vivions. » (page 210)
"(…) l'ignorance est plus dangereuse qu'une grenade dégoupillée".
Je pense que l’amour est une lumière, je l'ai vérifié, constaté, l’amour a éclairé ma vie environ dix-huit mois, j’ai vu apparaître tout ce qui m’ était caché jusque là, j’ai su qu'il n'existait pas de sentiment supérieur. Lorsqu'il a disparu, tout est devenu plus terne qu'un automne sans fin. Je peux le dire aujourd'hui: l’amour mort vous terrasse et vous cimente le coeur.
En famille. Je veux dire, Zelda, avec nous, l'Atelier, puisque vous n'avez ni ami, ni parents, du moins pas que l'on sache. Mais nous avons tous besoin d'un cercle, même restreint, c'est humain. Savez-vous que les gens seuls meurent plus tôt ? Ils meurent de ne pas avoir d'échanges. Ils meurent de ne rien dire. Ils ne demandent rien, on ne leur donnent rien, alors ils meurent - et on est impuissant.
Nous faisons tous les meme erreurs .Fuir nos fantômes plutôt qu'apprendre à vivre avec .
Malgré tout , je n'ai pas pu m'empecher de penser que cet homme qui cherche sans cesse à guérir les blessures des autres ne pourra sans doute jamais soigner les siennes .
C'était comme des rafales de tristesse ,cette sensation d'avoir marché toute ma vie à coté de mes godasses , jamais au bon endroit , toujours à contretemps , jusqu'à comprendre enfin qui j'étais , jusqu'à savoir enfin ce qui me manquait , mais juste un peu trop tard .
Exténuée,oui . Au pied du mur. A la limite .C'est ce qui arrive lorsqu'on accepte pendant trop longtemps ce que l'on sait devoir refuser. Mais tout va bien ,maintenant.
Je contemplais les passants , c'était l'heure de sortie des bureaux , les gens se hatent , tete baissée sous une pluie fine ,harcelante, combien d'entre eux avaient renoncé à leurs reves ? Combien survivaient en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre les sarcasmes d'un conjoint , en fermant les yeux pour ignorer les humiliations d'un collègue?