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EAN : 9789995937195
Editions PHI collection GRAPHITI 2015, (01/12/2015)
3.5/5   1 notes
Résumé :
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AVAL


Aujourd’hui, je suis retourné dans le parc
le long d’une Alzette en furie
dans la touffeur moite du ponant qui étrille à vif

Comment diable écrire la pluie après Prévert ?

Dans ce petit coin de verdure où j’avais rencontré
 l’éloquence
plus rien — sinon un silence têtu
Les plans grandioses des maîtres du sous-sol
ont-ils donc été rongés par des taupes équivoques ?
Ou pour le dire autrement :
l’absence de mots — de bruits — de sons
présage-t-elle de cet avenir incertain qui miroite
dans le clair-obscur d’une Alzette insidieusement
 messagère ?

Alors pour capturer la mémoire
je m’assois

  J’ÉCRIS

            Weimerskirch, novembre 2014 - juin 2015


* L’Alzette Uelzecht en luxembourgeois, Alzette ou Alzig en allemand est une rivière franco-luxembourgeoise et un affluent en rive droite de la Sûre, donc un sous-affluent du Rhin par la Moselle.
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Cependant que je contemplais…


Extrait 1

Cependant que je contemplais les fossile incrustés
il me vint à l’esprit des inclinations délétères

Ce roc, se pouvait-il
qu’il fût celui où Lamartine médita ? À quoi bon
  alors
en vanter la dureté ?
Et ce nautile, que pouvais-je bien en écrire
qui n’eût pas été déjà ressassé ?
Ce sentiment de plénitude, combien l’avaient
  éprouvé auparavant et
n’était-il pas simple réponse hormonale à des
  stimuli millénaires ?
Un amour perdu, certes — mais combien
  d’humains
ressentent ce qu’il importe de vanter ? Lassitude
d’un déjà-vu abyssal. Résignation
devant les excès du passé

dans les dictionnaire poussiéreux
se cachent les illusions des poètes. Il suffit d’un
  instant
pour qu’ils les perdent
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IRRADIER COMME UN SOLEIL


Extrait 1

comme un venin asynchrone
de milliards de crochets affûtés
par la lente décomposition d’un trésor premier
Souffrir d’une lente anémie
destin morose et peu enviable
sous la contrainte de migrateurs forcés
sous l’égide de zélateurs consciencieux

D’abord la pioche — maintenant la pelleteuse
d’une ascèse toute de couches empilées
fendent et me forcent à la lumière
Gare cependant
à réveiller ainsi les princesses endormies
Vous connaissez les aléas. Simple pierre
pour les ignorants et les affamés. Graal
pour ceux qui, bien nourris, bravent
par contumace ma puissance exhalée
dans des fumées d’innocuité clamée
et des eaux souillées en tapinois
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UN TRONC


Extrait 1

Évidé par les ans depuis mon apogée
quel repaire inouï
Fibres étirées, nourriture gaspillée des écrits des hommes
je vous offre mes chutes
en guise de repas, habiles insectes qui prenez
mon abri. Gouttes perverses !
vous pensez déjà aux nuages alors que
décembre sans cérémonie vous figera
Un jour s’introduira le renard, mais pour l’heure
ce sont les champignons qui m’envahissent

coprins, d’ailleurs,
que venez-vous faire en cet endroit ?
votre mycélium ne serait-il pas plus symbiotique
hors de la pourriture de ma sève disparue ?
bolets et chanterelles, vous non plus,
ne trouverez en ces lieux où respire ma décomposition
qu’une bien pauvre chaumine
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UN TRONC


Extrait 2

Il est arrivé hier des revenantes. De mes semblables
encore tout auréolés de leur faîte
la puissance fragile a accouché d’un tapis nourricier
Quel assaut ! Vous, les gouttes, avez-vous suinté votre joie
pour faire de ce lit un bouillon de culture
Oh ! je vois désormais sur moi
grouiller la vie que j’ai perdue ;
je prends ma revanche sur ceux qui m’entourent
parés de leur prestance arrogante

et vous, corpuscules opportunistes,
que dites-vous des bulbes qui pointent ?
ne sommes-nous pas un, vous et moi ?

Des années que je repose ainsi
les saisons se succèdent et j’en arrive pourtant
à envier Sisyphe
La vie me torture et pourtant je suis mort.
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