Billy, adolescente de 14 ans, décide de recueillir auprès de sa grand-mère Gran Nancy ses souvenirs entre 2020 et 2050 pour mieux appréhender le monde dans lequel elle vit. Elle va découvrir comment à notre époque nous humain n'avons rien fait pour empêcher le Choc qui a dérèglé le climat et les changements politiques et sociétales. Mais à interroger sur le passé, on déterre souvent des secrets mais aussi les problèmes.
Une histoire qui veut faire évoluer les consciences, des problèmes climatiques et tout ce que cela pourrait engendrer. L'idée de départ est bonne mais certaines idées sont poussées à l'extrême et d'autres pas du tout développé alors qu'ils ont une place principale dans le récit (remonter le temps par exemple avec les fameux carnets). le manque de précision est un peu agaçant comme par exemple avec Gran Nancy qui a 110 ans et tout d'un coup rajeunit de quasiment une décennie. Des petites choses ou détails mais qui fait que l'on reste sur sa faim.
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Un roman qui donne une vision possible du futur de notre société en extrapolant à partir des connaissances et tendances d'aujourd'hui.
Billy est une jeune fille de 14 ans qui vit en 2050.
Elle interroge sa grand-mère Nancy, âgée de plus de 100 ans, sur sa vie d'avant. Les différences écologiques, politiques, sociales se mêlent à l'histoire familiale et font prendre conscience à la jeune fille que des erreurs ont été commises à partir de 2020. Des erreurs qui, si on les corrigeait, pourraient peut-être éviter les catastrophes qui ont marqué les décennies suivantes...
Alors Billy décide de consigner les informations et les documents d'époque donnés par Nancy dans des carnets datés, et de les renvoyer dans le passé, en 2020.
En 2020, un chercheur retrouve une partie de ces carnets dans des archives et décide de les publier.
Un livre dont la facture est intéressante (mélange d'interview, de photos, de publicités passées), mais qui donne par le fait un rendu brouillon et un peu compliqué au niveau de la compréhension: certes, des carnets ont disparu et c'est pourquoi il manque des informations au niveau de la narration, mais le choix des indices à dispenser au lecteur aurait pu être plus judicieux, à mon sens.
D'autre part, le choix des tendances d'aujourd'hui qui perdurent dans le quotidien de demain est quelquefois étonnant, et comme il ne peut être expliqué - étant donné le parti-pris du livre visant à ne mettre à disposition du lecteur que certains carnets au lieu de tous - on reste dans une expectative frustrante.
Je pense que certains adolescents risquent d'être déroutés par ce roman un peu moralisateur et difficile à suivre.
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2020, un chercheur trouve dans les archives de Berlin une boite contenant des carnets datés de 2020 à 2050. Billy, une jeune fille de 14 ans, a rédigé ces carnets en notant les souvenirs de sa grand-mère et réussit à les renvoyer dans le passé.
Un message à travers le temps pour pousser les gens à réagir en leur montrant de quoi le futur pourrait être fait… La force de ce livre est de réussir à nous montrer un avenir noir plausible mais approuvé par la majorité, les pertes de liberté acceptées pour plus de sécurité, les révoltes étouffées très vite pour le bien de tous. Un livre passionnant et qui interroge sur l'engagement politique. A découvrir !
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En 2050, une jeune fille nommée Billy Schmidt décide d'interroger sa grand-mère sur le passé. Comment c'était, de vivre avant le point culminant du désastre climatique nommé le « Choc » et avant les prouesses technologiques ?
À travers un carnet de notes où elle écrit mot pour mot ce que lui raconte sa grand-mère âgée de 110 ans, nous découvrons en même temps que Billy l'Histoire telle qu'elle est arrivée et non telle qu'elle lui a été enseignée. Robotisation, changements politiques, montée des eaux, protection de l'environnement, instauration d'un Revenu de Dignité, beaucoup de choses ont changé en l'espace de 30 ans.
Le roman est agrémenté de photos, cartes postales, publicités et lettres, ce qui accentue l'immersion du lecteur dans l'histoire. On a à la fois envie et pas envie de croire que c'est un futur possible : chaque avancée est contrebalancée par des choix gouvernementaux que l'on préférerait évidemment éviter ainsi que des privations de liberté. L'auteur nous présente donc un monde où l'on n'a pas besoin de travailler, où l'on ne mange plus de viande et où il est interdit de tuer ou tester des produits sur les animaux, mais où l'on vit entassé dans des tours au sein de villes et où l'on ne peut plus voyager. Ces exemples ne sont qu'une partie de cette dystopie que je conseille dès l'âge de 12 ans.
Un roman quelque peu engagé qui nous montre une voie possible si rien ne change. Il pousse à la réflexion : est-ce que c'est cela que nous voudrions pour notre avenir ?
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C’est pour ça que j’ai collaboré avec la police. Pour une bonne raison. Ce n’était pas par intérêt personnel, ils ne m’ont pas payée.
Tu es trop jeune pour comprendre cela. Les policiers sont là pour veiller sur nous. Je sais qu’ils peuvent être effrayants, mais c’est une des conséquences des terribles erreurs que nous avons commises dans le passé. Je suis désolée pour tout ça.
Je regrette que nous n’ayons pas fait plus pour empêcher le Choc. Je préférerais vivre dans un monde sans ethnarques ni police.
J’aimerais que nous puissions voyager et que nous soyons plus libres. J’aimerais tellement que nous ne soyons pas obligés de choisir entre la sécurité et la liberté. Mais c’est comme ça. On ne peut pas changer le passé, seulement l’avenir.
Mais au début des années 2020 et de plus en plus fréquemment au cours des dix ans qui ont suivi, la planète a subi une série d’épidémies virales.
Régulièrement, une nouvelle souche apparaissait, plus puissante que la précédente. L’une apparaissait en Chine, l’autre en Espagne, une troisième au Brésil et elles se répandaient dans le monde entier. Ces pandémies faisaient des centaines de milliers de morts et elles avaient aussi des conséquences économiques. On demandait aux gens de rester chez eux, mais c’était difficile à contrôler car nous vivions tous dans des habitats séparés.
À la fin des années 2020, il a fallu faire quelque chose. Il a donc été décidé que les gens vivraient tous en ville dans ces énormes tours. Ainsi, il serait plus aisé de fermer les portes si un virus apparaissait. Et les gens pourraient continuer à vivre normalement à l’intérieur des tours. Il a fallu plusieurs années pour que ce programme de construction soit achevé. À la fin des années 2030, nous étions tous à peu près relogés. Ma maison m’a manqué. Le fait d’avoir des espaces de vie privés m’a manqué. Choisir de sortir quand je le souhaitais m’a manqué. Mais nous n’avions pas le choix, alors je me suis habituée à vivre à l’intérieur.
Ce n’est qu’à ma quatrième lecture que j’ai vraiment réalisé que tout ce qui était écrit dans ces carnets était un avenir possible. Un avenir que nous pourrions baptiser futur alternatif.
Dans ce cas, qu’est-ce qui nous empêche d’emprunter un autre chemin ? Un chemin qui impliquerait des choix difficiles, certes, mais dont résulterait une issue vraiment meilleure pour nous tous.
Voilà la raison pour laquelle je publie ces carnets. En espérant que toi, lecteur, tu entendras la prière de Billy : agis avec sagesse avant qu’il ne soit trop tard.
Nous avons toujours pensé que l’avenir nous réservait un État policier. Moi, du moins, je l’ai toujours pensé.
Peut-être que j’avais lu trop de livres de science-fiction écrits pendant les sombres années ayant suivi la terrible tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Influencée par ces lectures, j’imaginais une vie contrôlée par une autorité sans visage, des lois sévères, ma vie quotidienne surveillée par des policiers brutaux, chaussés de bottes et au visage fermé.
J’imaginais que mes amis et mes voisins disparaîtraient en pleine nuit pour avoir brisé les règles et que nous vivrions dans un monde gris et terne où l’humour et la créativité seraient remplacés par l’uniformité, la solitude et l’ennui.
Mais au contraire, la vie est plus excitante, plus variée, plus créative, plus colorée et tellement plus gaie que tout ce que j’avais imaginé.
Le plus choquant est que, malgré des avertissements clairs, malgré les conséquences inévitables de notre inaction, malgré la nécessité évidente de changer de direction, le monde a continué d’avancer comme si personne n’avait voulu faire le moindre choix.