« Un château médiéval, un parc boisé, trois propriétaires, une indivision…
Louis d'Erezée vit seul avec sa mère agonisante dans cette forteresse familiale, mais son frère Maximilien et sa soeur Colienne, tenus à l'écart de sa gestion, en exigent la vente. Ils s'affrontent avec dureté, persuadés chacun que leur avenir dépend de l'issue du combat.
L'aîné s'accroche à une vision digne de l'Ancien Régime, les deux autres ne cherchent qu'à vivre avec leur temps. Ce conflit violent, lié aux particularités de leur éducation singulière, mobilise toute leur énergie. En pure perte, comme dans la majorité des conflits.
Un portrait sans complaisance d'une certaine aristocratie. »
Le quatrième de couverture décrit parfaitement l'histoire, le contexte et l'ambiance.
L'auteur n'est autre que Maximilien d'Erezée et le château celui de Corroy-le-Château. L'auteur se défend d'avoir écrit une autobiographie, mais souligne plutôt qu'il est plus facile de se baser sur des faits réels voire vécus que d'en inventer.
Grandeur et décadence de la noblesse ! Réactionnaires cupides ! Obsédés sexuels ! Et j’en passe !
Amusant à lire, surtout pour les Belges, des références à ce qu'on a connu et/ou ce qu'on sait.
Pas de la grande littérature, mais for plaisante.
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« Dieu l’approuvait puisqu’il avait permis que son droit d’aînesse s’impose envers et contre des lois stupides. En définitive, ceux qui prônaient l’égalité étaient souvent des hypocrites soucieux de leur belle image. On pouvait même dire qu’ils étaient plus réactionnaires que les gens qui n’avaient pas honte d’afficher leurs idées de droite. « Vouloir l’égalité, c’est peine perdue. Les hommes ne sont pas égaux. Il est beaucoup plus ‘progressiste’ d’accepter leurs inégalités comme un fait incontournable. » » p. 249
« J’avais besoin d’un compagnon fort, lucide, instinctif. Un mec qui ne s’en laisse pas conter. Il m’a vite fait comprendre qu’il pouvait se passer de moi et, ce disant, il me montrait le contraire. Telle était sa force. » p. 216
« Moi je connais mes devoirs envers la femme qui m’a mis au monde et qui m’a élevé toute seule. On n’imagine pas l’immense dévouement d’une mère. Il est vrai que maman a un caractère difficile – très difficile – mais un héritage, ça se mérite. C’est ce que vous n’avez jamais compris. Ce n’est pas de l’argent qui tombe du ciel. Depuis mes vingt ans, j’ai travaillé comme un fou pour rendre à la famille son lustre d’autrefois. » p. 195
Causeries avec Charles de Trazegnies Un entretien de Willy Lefèvre Mai 2018