Sur la couverture, il y a cette mention : « Si vous pensiez que Les Apparences étaient un bon roman, vous serez époustouflé par celui-ci ». Première chose, purement grammaticale, j'aurais écrit était un bon roman, et non étaient. Parce que pour moi, on parle du roman Les apparences. Mais là n'est pas le sujet principal de cette chronique. Deuxième chose, je n'ai pas aimé Les Apparences. J'ai trouvé ce roman ennuyeux. En revanche, j'ai été époustouflée par
le doute.
Une chose est sûre, c'est que le titre français porte vraiment bien son nom, car des doutes, j'en ai eu du début à la fin. L'auteur a fait faire des grands huit à mes neurones !
Au début du roman, on fait connaissance avec la famille Moorcroft. Sarah, la mère ; Angus, le père ; Kirstie la fille ; Beany, le chien. Dans le tableau, il manque Lydia, la soeur jumelle de Kirstie, décédée dans un accident. Cette famille traversée par le drame, décide d'aller s'installe loin de Londres, dans une île au caractère sauvage. Et voilà qu'un jour, Kirstie affirme ne pas être Kirstie, mais Lydia. Evidemment, ça fait un sacré choc pour la mère que d'entendre ça. Et le père qui dit être au courant, mais qui semble cacher tant de choses, comme Sarah, d'ailleurs. Alors comment être sûr ? Kirstie est-elle Kirstie, ou bien Lydia ? Là est la question, et
le doute refait surface à chaque instant.
Dès les premières lignes, j'ai accroché à l'intrigue, aux personnages, à la narration, bref à tout. L'auteur instaure un climat qui deviendra de plus en plus pesant tandis qu'on avance dans le récit. Je dirais même qu'il y avait quelque chose qui me mettait mal à l'aise, qui me foutait la chair de poule. de ces peurs qui ne vous effraient pas, mais qui vous gênent. Il faut dire aussi, que Kirstie/Lydia n'y est pas pour rien dans cette affaire, car à travers les yeux de Sarah (qui est la principale narratrice), la petite fille semble avoir des comportements bien étranges. Elle semble même avoir des comportements surnaturels, et pourtant, on sent bien que la réalité est bien là, que est rationnel pour qui sait où et comment regarder.
Le doute est un vrai thriller psychologique, où l'on s'enfonce dans l'âme des personnages, surtout celui de Sarah, où l'on se pose sans cesse des questions, on cherche des réponses, où notre jugement et nos convictions sont continuellement remis en doute.
Les personnages sont un réel atout dans ce roman. Que ce soit Sarah, cette mère perturbée, qui semble perdre pied à tout instant à cause des événements et de cette terrible révélation ; Que ce soit Angus, ce père qui a l'air de mieux gérer la situation, arrive à garder la tête froide, mais semble cacher quelques secrets ; Ou encore la jumelle vivante, qui jusqu'à la fin est enveloppée d'un voile mystérieux, laissant apparaître soit une enfant perdue sans sa jumelle, soit une petite fille qui semble presque irréelle.
Ce ne sont pas des personnages auxquels j'ai eu envie de m'attacher, parce qu'ils sont tellement perturbée, il y a tellement de doute qui plane au-dessus d'eux qu'il m'est difficile d'être séduite par eux. Et c'est justement ça que j'ai trouvé génial dans ce roman : le fait qu'à aucun moment l'auteur n'ait tenté de rendre ses personnages sympathiques au lecteur. de ce fait, ils semblent à la fois plus vrais, plus réels, mais aussi plus distants, donc plus intrigants voir même parfois flippants.
Pour moi, un thriller avec un mauvaise chute, c'est un thriller raté. Ici, ce n'est pas le cas du tout. Car même si vers la fin, je commençais à voir quelques fils se démêler, j'ai tout de même été très surprise de la tournure que prenaient les événement dans les derniers chapitres. Jusqu'au dernier chapitre, j'ai douté du dénouement de l'histoire.
En conclusion,
le doute est roman qui joue sur la psychologie des personnages, qui nous triture les neurones, un thriller plein de suspens et de tension comme je les aime.
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