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4,1

sur 1319 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est roman que l'on a du mal à lâcher une fois commencé, même s'il est construit sur une trame assez classique. le roman peut se découper en deux parties, une première sur la construction du mythe de Nikko. On rentre dans la psychologie de ce personnage mystique et envoûtant, élevé dans la culture japonaise traditionnelle. Les pièces du puzzle de la vie de Nikko s'assemblent pour nous conduire vers la seconde partie. Celle-ci pose le face à face entre La Mother Company et Nikko. L'auteur dans cette seconde partie ne mise pas sur l'action à tout va, mais sur les confrontations psychologiques. Mais elles sont toutes aussi addictives. le final est à la hauteur du mythe de Nikko. le roman avance à un rythme effréné, mais sans pour autant mettre l'aspect psychologique de côté. Les personnages secondaires sont très colorés. J'ai un léger regret sur les "méchants" qui sont assez caricaturaux et manque un peu d'épaisseur psychologique. Mais c'est vraiment pour pinailler car le roman se lit avec un vrai grand plaisir.
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Que de péripéties avec ce roman ! Offert il y a trois ans, je n'ai jamais réussi à entrer dans ce livre que j'ai tenté de lire plusieurs fois. Ce n'est que récemment que j'ai décidé de m'y mettre, cette fois-ci pour de bon, après avoir lu la chronique, Ô combien fabuleuse, de Pamolico (https://pamolico.wordpress.com/2020/11/06/shibumi-trevanian-qu-lan/). Problème, j'ai prêté mon exemplaire offert il y a trois ans, et je n'ai jamais revu le livre ni la personne à qui je l'ai prêté. Il a donc fallu que je me procure ce roman de nouveau, et cela tombait bien puisque la maison d'édition Gallmeister venait de publier une version illustrée du roman. Un livre-objet incroyable qui restera parmi mes préférés de la maison, dont le récit aurait gagné en splendeur avec moins de longueurs (mais qui n'en seront pas pour tout le monde.)

*

Lorsque j'ai commencé à rédiger mon avis, je savais que mon article serait “en vrac”, et qu'ordonner mes idées serait difficile tant les opposés se sont croisés au cours de cette lecture. Autant j'ai profondément aimé certaines choses, autant je me serais bien passé de ce qui a freiné ma lecture.
Au départ, je me suis demandé comment j'avais pu abandonner ce roman autant de fois. Clairement, je suis convaincue que je n'avais pas l'expérience nécessaire pour aborder ce roman, car à cette époque-là, je découvrais encore la lecture-plaisir. Il est vrai que Shibumi est d'une qualité rare et d'une exceptionnelle originalité, bien loin de tous les romans qui sont passés sous mes yeux jusqu'à présent. J'ai adoré le début, je pensais même aimer ce livre jusqu'à sa dernière ligne, même si je n'ai pas trop compris en quoi ce roman est d'espionnage. Disons que l'idée que je me fais du genre « espionnage », n'est pas du tout ce que j'ai retrouvé ici – et en un sens tant mieux, car le genre m'effrayait un peu. Certes, on y côtoie la CIA, la surveillance, et, entre autres, une certaine Mother Company, mais ça reste mineur dans le roman. Pour tout vous dire, à la page 397 (dont je vais reparler plus tard), la traque annoncée par la quatrième de couverture n'avait pas encore commencée, et je ne suis franchement pas certaine de pouvoir qualifier le contenu du roman comme étant une traque. Mais alors, que raconte ce roman ?

Il raconte l'histoire de Nicholaï Hel, un personnage aussi passionnant que son histoire, soit la grosse force de ce roman. On raconte son enfance, ses tragédies, ses exploits, ses talents et ses dons, et ce personnage atypique a effectivement de quoi remplir un livre entier ; ce qu'il fait, en fait. J'ai adoré la partie de sa vie passée au Japon, ainsi que l'évolution du personnage que l'on apprend à connaître, le tout alors qu'une seconde intrigue reliée à ce personnage, à base de CIA, d'Histoire, d'agents et d'opérations, structure le récit qui occupe l'espace. Une seconde intrigue historique un peu plus exigeante que le reste d'ailleurs, qui m'a poussée à aller me renseigner sur deux ou trois sujets, ce qui n'est vraiment pas un mal ! J'aurais pu m'arrêter là et conclure de façon enthousiasme cette chronique sur Shibumi, en vantant les qualités stylistiques de Trevanian, l'audace et le talent de l'auteur, l'originalité et la singularité de l'histoire, et j'aurais adoré que ça se passe comme ça. Sauf qu'il y a un défaut que j'ai trouvé à ce livre et pas des moindres puisqu'il a rendu ma lecture parfois difficile. Résultat, mon avis final est certes positif, mais pas d'une netteté indéniable.

Cessons le suspense : j'ai parfois trouvé Shibumi long, jusqu'à décrocher. le plus bel exemple est la page 397 (la fameuse) qui m'a libérée d'un moment de lecture tellement pénible que j'en aurais abandonné le bouquin si je n'avais pas eu le souvenir de la chronique, mentionnée en début d'article, en tête – et ç'aurait été un tort, car le dernier tiers est presque aussi bon que le premier. Soixante-douze pages de décente dans un gouffre (Nicholaï pratique la spéléologie), certes immersive et qui rendrait très bien à l'écran avec de sublimes images, mais tellement longue à la lecture et dans le rythme, lente et répétitive que ce passage en est devenu chiant. le mot est dur, mais je me suis fermement ennuyée, sauf que je ne sais pas si cela vient du rythme en lui-même qui change à certains moments donnés, si ce passage n'apporte rien à l'intrigue, ou si ces longueurs relèvent du fait que les sujets abordés ne me passionnent pas du tout : en l'occurrence la spéléologie, puisque les deux fois où c'est arrivé, le personnage était dans le gouffre. J'ai naturellement du mal à aller vers ce genre de scène – l'acrophobie et moi : une grande histoire d'amour – alors j'opte pour le ressenti très personnel, pour le coup. Autant dire qu'après ce passage désastreux qui a complètement changé mon état d'esprit, ma rapidité de lecture et mon enthousiasme, il a fallu rebondir comme j'ai pu, me remotiver avec l'espoir que l'intrigue bouge un peu et que l'on parte vers autre chose. Mais pour être honnête, j'avais hâte de terminer cette lecture et de passer à autre chose, pensant que l'intrigue et le rythme avaient changé de direction.

Et pourtant, bien que la spéléologie ai fait son retour, m'ennuyant de nouveau sur la fin, le dernier tiers est très réussi. J'ai donc terminé cette lecture avec enthousiasme, et une fascination certaine pour le personnage principal qui entre directement dans mon top 10 de mes personnages préférés.
Nicholaï se révèle être le principal argument qui va me pousser à dire que, oui, ce roman mérite franchement d'être lu et de passer outre mon avis sur certains passages. Ce personnage est fascinant, construit de façon à séduire et il remplit parfaitement son rôle. Doté de charisme, d'un humour noir appréciable, de prestance, de confiance en lui, d'éducation et d'une certaine sagesse, Nicholaï est un personnage que l'on a envie d'aimer, et que l'on aime avec toute la grandeur qui le caractérise. le travail fait sur le personnage et son histoire est exquis et vaut vraiment le détour si l'on apprécie les personnages un peu sombres et ambivalents. Seules les expéditions dans le gouffre resteront en point négatif pour moi, sans que je ne puisse définir pourquoi avec exactitude. Une petite ombre au tableau, suffisamment voyante pour être relevé et qui ternit quand même un peu l'ensemble du tableau pourtant incroyable, mais qui est loin de plomber l'ensemble du livre.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
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Nicholaï Hel, extraordinaire assassin à la recherche de l'excellence en tout domaine, sort de sa retraite au Pays Basque pour une dernière opération contre la Mother Company, un lobby énergétique à la puissance et au cynisme incomparables.

Quel étrange livre que ce Shibumi ! Loin d'être le roman d'action que j'attendais, il nous fait voyager paisiblement, sur tous les continents, entre les campagnes asiatiques et les grottes basques, construisant patiemment, avec une plume parfaite, le cadre propice au dénouement final. Une lecture très agréable.
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En achetant Shibumi, je pensais lire un thriller japonais. Grossière erreur, il est question plutôt de la pensée spirituelle japonaise dans un roman d'espionnage à l'intrigue complexe. le héros Hel est doté d'une intelligence exceptionnelle. L'histoire reste difficile à raconter, elle est très originale et subtile. Malheureusement le tout m'a paru inégal. Il y a des longueurs et j'avoue avoir sauté de trop nombreuses pages consacrées à la spéléologie arrivant à un moment où le suspens était très important, me faisant ainsi décrocher et par là même perdre certains éléments indispensables. de plus , l'auteur aurait pu enlever des grossièretés parfaitement inutiles sensées illustrer la trucculence d'un personnage.... un peu lourdingue, ou encore ne pas tomber dans des clichés.
Je sors de cette lecture un peu déçue malgré l'originalité de l'histoire.
Je redonnerai une chance tout de même à Trevanian.
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Satirique à souhait, ce classique de Trevanian, auteur insaisissable s'il en est, est réédité en 2020 et agrémenté d'illustrations de Qu Lan. Ces dernières viennent tantôt souligner la poésie de certaines scènes tantôt leur humour noir. Audacieuse, bravache même, cette oeuvre est une critique du capitalisme, un pastiche de roman d'espionnage brillamment mené malgré quelques longueurs (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/11/06/shibumi-trevanian-qu-lan/).
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Thriller magnifiquement bien structuré. Trévanian nous tient en haleine du début jusqu'à la fin du livre. Nous proposant parallèlement une sévère critique de la société américaine, cet auteur donne à voir une bonne connaissance du pays basque également.
Quelques épisodes présentent de vrais moments d'humour, ainsi qu'une approche philosophique appréciable.
Best-seller mondial, ce roman d'espionnage protéiforme est inclassable, et souligne l'originalité de son auteur.


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Il parait qu'on n'oublie jamais ses premières fois : je me souviendrai de Shibumi comme de mon premier audiobook.
Je ne suis pas coutumière des romans d'espionnage aussi ai je été un peu déstabilisée par les chapitres à Washington portant sur la Mother Compagny, les organisations terroristes et contre-terroristes.
Heureusement, ses chapitres sont très minoritaires à l'échelle du livre. L'auteur et le lecteur ont su m'embarquer dans les aventures de Nicholaï Hel...!

Concernant le côté audiobook, J'AVOUE avoir triché un peu ! J'ai alterné entre la lecture de l'ebook et l'écoute de l'audiobook. C'était donc une lecture très connectée et dans un format personnalisé qui a parfaitement répondu à mes attentes.
Un texte lu à haute voix est déjà une forme interprétation : la voix donnée à chaque personnage reflète un caractère, le rythme et l'intonation varient en fonction des émotions que le lecteur souhaite restituer, etc. Pour cette raison et quand j'en ai l'occasion, je préfère rester en tête à tête avec mon livre, "les yeux dans les mots" ! En revanche, j'ai adoré que le lecteur nous accompagne (moi et l'histoire ^^) en voiture ou pendant mes randonnées !!

D'un autre côté, l'audiobook permet une expérience 100% immersive. Mention spéciale pour les quelques chapitres sub-terrestres dans les grottes du Pays Basque ! Fermez les yeux...! Écoutez la voix de Sylvain Agaësse vous guider dans le noir ! Descendez à tâtons dans les profondeur de la terre ! Écoutez...! Ce bruit...! C'est le frottement de votre ligne de vie contre la roche à vif ! Pourvue qu'elle tienne... Est-ce que vous ressentez ce frisson...? le noir est palpable !

Merci à Babelio, aux organisateur de l'opération Masse Critique, à la maison d'édition Audiolib, à Trevanian et à Sylvain Agaësse pour cette expérience !

(N'oubliez pas de rouvrir les yeux ^^)
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Ce livre est un mélange détonant d'espionnage, de terrorisme (et de contre-terrorisme), de spéléologie, d'art de vivre à la japonaise et de critique de nombreuses sociétés occidentales. Étrange cocktail me direz-vous, mais le tout forme un roman harmonieux et intriguant.
Les Americains en prennent pour leur grade ! L'auteur se fait un plaisir d'énoncer tous les travers de la société américaine mercantile, égoïste et qui ne sait pas apprécier les belles choses (ce n'est pas moi qui le dit !). La CIA a également le portrait salement amoché au passage : des agents balourds, qui font de nombreuses bévues, pas doués pour un sou, etc.
Mais les Américains ne sont pas les seuls à être critiqués, l'ego des Francais et des Anglais en prend également un coup. Il n'y a finalement que les Japonais (et encore, avant l'arrivée des Americains) et les Basques qui semblent être bien vus.
C'est donc ici une sacrée critique de notre façon occidentale de voir les choses.
J'ai beaucoup aimé le parcours très atypique de Nicholaï Hell, ce tueur hors-pair, polyglotte, amateur de go et spéléologue à ses heures perdues, à la recherche du Shibumi. Trevanian a des connaissances assez poussées dans divers domaines et cela se ressent. Mais je ne me suis pas vraiment attachée au personnage que j'ai trouvé assez imbu de lui-même, qui dénigre les autres et se croit Supérieur à tout.
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Encore une fois bluffée par l'écriture tellement efficace de Trevanian. Un petit pavé qui se dévore tant qu'il est agréable à lire, captivant et plein d'actions qui nous tient en haleine. Une histoire d'espionnage, qui en cache une autre sur les sociétés secrètes. Un roman déroutant, qui ne laisse pas de place aux grandes respirations tellement on retient son souffle. Bref, une très très bonne lecture.
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Il faut attendre les deux-tiers du roman pour que s'affrontent pour la première fois, en une sorte de duel feutré l,es principaux protagonistes de ce roman-culte d'espionnage. D'un côté, le représentant de la Mother Company, le frustre Diamond, de l'autre , le raffiné Nicholaï Hel, assassin le plus doué de sa génération (une pièce occidentale contiendrait deux cents objets qu'il pourrait utiliser comme armes), actuellement à la retraite dans son château du Pays basque.
Auparavant, l'auteur aura savamment entretenu le suspense, relatant avec force détails le passé de son héros, Hel bien sûr, qui via des mentors japonais, s'est fixé comme objectif d'atteindre le Shibumi, forme d'excellence personnelle.
Les critiques vis à vis des États-Unis foisonnent sous la plume de Trevanian qui , dans ce texte écrit en 1979 fustige les comportements des américains, en particulier dans le domaine de l'écologie. On aurait aimé aussi qu'il soit précurseur dans les relations de son personnage avec les femmes et un peu moins outrecuidant, mais bon, nul n'est parfait, même pas Nicholaï Hel quoi qu'il puisse en penser...
Il n'en reste pas moins qu'en dépit de quelques longueurs concernant la spéléologie, ce roman est un pur régal de manipulations en tous genres , de remarques acérées : Il doit être bien embarrassant d'être vous, qui entraîne son lecteur dans ses 514 pages sans jamais le lâcher, jusqu'à un final crépusculaire.

Admirablement traduit par Jean Esch
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