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4,1

sur 1306 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel drôle de livre ... drôle n'est peut-être pas le mot juste, mais où peut-on trouver un livre parlant de Japon, de spéléologie, de CIA, du jeu de go, de charme, un livre qui livre des pages et des pages de philosophie, des séquences de pure violence, des chapitres entiers de descriptions longues et (parfois) futiles ? Ici ... un livre donc qui part dans tous les sens, mais qui est remarquablement construit. On y trouve des personnages forts, des situations complexes, une description de la second guerre mondiale vue de l'orient qui nous interpelle. Mais aussi de long moments où le livre ronronne, se perd, nous perd aussi. Egalement une critique acerbe de l'occident - américains et français en prennent pour leur grade, mais il y a également de petites phrases perfides sur les anglais par exemple. Au final, un livre que je n'ai pas pu lâché, qui ne m'a pas entièrement convaincu, mais qui m'a passionné.
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Nicolaï Hel est un pur produit du métissage : des origines européennes mixtes, une éducation solide issue de l'ancienne tradition japonaise où le jeu de go est un précis de vie. Un parfait multilinguisme, clé d'accès à une pensée humaine universelle qui associe qualité de perception extra sensorielle et sagesse. le rejet du trivial et du mercantile l'entraine sur la voie du Shibumi.
Nicolas Hel excelle dans la mise à mort d'autrui, la survie en milieu hostile, l'art érotique du Taoisme, la pensée complexe, la droiture, l'inventivité, l'intelligence sociale et la spéléologie.
En retraite depuis quelques années, une ancienne dette d'amitié va l'amener à reprendre du service pour combattre la terrible ''Mother Company''.
le livre est une sorte de fourre-tout qui mêle espionnage et considérations géopolitiques, critique de la modernité et éloge de la tradition japonaise, érotisme et spéléologie, calme et fureur, humour et sagesse, critiques sociales féroces et tendance à une sorte de misanthropie xénophobe, premier et second degré, samouraïs et terroristes...
Personnellement j'ai adoré le début du roman, le regard décalé sur monde et les personnages ensuite les digressions m'ont agacé, certaines m'ont vraiment lassé. le rythme plutôt tendu au départ s'enlise, l'ennui pointe son vilain nez, le bouquet final permet une chute honorable.
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Un pavé qui démarre de façon directe et assez palpitante. Il y a un tel flux d'information et de technique, on ne peut lire sans forcer la concentration. Evidemment le sujet est sombre entre terrorisme, pouvoir, argent, politique internationale, et moyens douteux pour arriver à ses fins. Malgré tout il y a un courant fluide et cela se lit comme on regarde un film d'action. On aime bien le côté historique et les personnages malgré, pour certains, corrompus et déviants. L'auteur présente ensuite de la plus belle façon le côté japonais de son récit. Excellentes descriptions et analyses, racontées avec prouesse. le principal personnage est mystérieux, on apprécie que le livre lui donne une grande partie. Un curieux livre plutôt long auquel il vaut la peine de s'accrocher au moins pour l'évolution de Mikko et les dédales dans lesquels l'auteur nous balade. Bien aimé mais en même temps ...mitigée.
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Trevanian Shibumi. Après avoir été élevé dans le Japon de l'après-guerre et initié à l'art subtil du go, le héros de ce roman policier palpitant cherche à atteindre une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. L'intrigue est intrigante, le roman permet la découverte d'une civilisation qui mérite de l'être et critique l'influence néfaste des multinationales de l'énergie sur la marche du monde. « Shibumi » a inspiré le roman Satori écrit par Winslow, tout aussi remarquable.
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Un roman à l'image de son héros… ça donne un roman, quand son héro aspire à être guerrier et sage, philosophe d'un autre temps en quête d'une excellence toute « virile » mais non sans retenue, un roman à l'allure très audacieuse et impressionnante – par l'ambition de son récit, bien plus large qu'une histoire de vengeance, et la carrure de sa construction. Mais aussi au regard déstabilisant, par certains traits forts et pénétrants sur l'emprise des empires modernes, ou encore la remise en cause de nos supposées valeurs (à commencer par la liberté et le progrès) et plus encore de leur prétendue supériorité. Ça donne encore un roman à l'humour ravageur, dont les outrances sont savoureuses. Mais c'est aussi, souvent (pas même cachés car peut-être pas perçus ?) l'affirmation de principes – bien plus que des pensées – assez primaires (que je ne confonds pas avec primitives précisément) : la place des femmes, les prétendues caractères nationaux et/ou ethniques, ce que c'est que la virilité, les manière et les esprits qui seraient nobles et ceux qui ne le seraient pas, l'idée même de noblesse, un extrême-orientalisme qui frise avec l'utopie…

Il faut prendre Shibumi comme un vestige du passé, une quasi pièce de musée, avec les défauts de ses qualités (et non l'inverse). Je garderai de Hel, son héros, et de bien de ses personnages rien moins que secondaires, un souvenir amusé ou attaché, une tendresse plus qu'un agacement. Mais devoir le préciser c'est aussi reconnaître que cela pourrait ne pas être évident.
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une élégante surprise !
Trevanian a su m'emporter vers des contrées lointaines à travers des cultures diverses et profondément marquées de sentiments personnels. C'est finalement la plus humaine des représentations de la culture Japonaise, Basque et Américaine : taillée par le temps et aiguisée de réalisme.
Au-delà de cette dimension amenée par des personnages hauts en couleurs, la trame principale s'équilibre parfaitement entre modernité, originalité et sobriété terriblement efficace.

Une découverte qui me poussera certainement à ranger les oeuvres de Trevanian au premier rang de ma bibliothèque.
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Un roman singulier, difficile à classer. Compte-tenu de la thématique choisie, on pourrait penser Espionnage, super héros, aventure... Compte-tenu du style de l'auteur, des nombreux dialogues, des échanges philosophiques constants, ça ne passe pas. Conte philosophique aussi a du mal à coller car je doute que les amateurs d'essais de ce genre adhèrent à l'intrigue et à ses rebondissements. Un peu un OVNI dans ma bibliothèque. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, puis petit à petit je me suis laissé embarquer, notamment par le portrait par touches successives du personnage central. S'appuyer sur la stratégie et le vocabulaire du jeu de Go pour structurer et étaler le récit, j'ai apprécié l'originalité. La longueur de certaines scènes en partie hors récit, la multiplicité des dialogues, souvent savoureux mais parfois un peu trop étirés aussi a tempéré mon enthousiasme. Alors va pour quatre étoiles, avec l'envie de lire d'autres titres de cet auteur. Je l'ai lu assez vite ce qui montre aussi que je ne me suis pas "trop" ennuyé !
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Shibumi est un livre déroutant qui me laisse une drôle de sensation une fois achevé. Peut-être parce que je me rends compte seulement maintenant de son aspect dystopique ou du caractère fantastique du héros et fictif de la « Mother company ». J'ai l'impression de l'avoir pris un peu trop au sérieux, d'être passée à côté. C'est une des rares fois où j'aurais presque envie d'entreprendre une deuxième lecture plus éclairée.

Shibumi est vaste et riche. Il aborde le jeu de go, la Chine sous l'occupation japonaise, le Japon de l'après-guerre, les basques, la spéléologie, le savoir-être japonais, la mondialisation, la quête de sens, l'érotisme, la sérénité, le mystique… le tout à travers une écriture fluide et des digressions descriptives longues mais fascinantes.

Shibumi est un beau voyage, une quête de sens, une lutte de valeurs, une rencontre entre plusieurs sociétés.

Ne vous laissez pas méprendre par la quatrième de couverture qui vous égare vers un simple roman d'espionnage.
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Alors là... Chapeau l'artiste...
Un germano russo sino japonais qui vit dans le pays basque là t'as un héros qui sort de l'ordinaire. Un métissage des populations les plus tolérantes et ouvertes au monde.... Sacré coup de poker l'artiste.
Une sacré critique de la société américaine, d'ailleurs il n'y vas pas de main morte... le tout sur fond de spéléologie où découvrir un gouffre a tout d'un baroud d'honneur dans une vie tumultueuse.

A lire sans hésiter
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C'est roman que l'on a du mal à lâcher une fois commencé, même s'il est construit sur une trame assez classique. le roman peut se découper en deux parties, une première sur la construction du mythe de Nikko. On rentre dans la psychologie de ce personnage mystique et envoûtant, élevé dans la culture japonaise traditionnelle. Les pièces du puzzle de la vie de Nikko s'assemblent pour nous conduire vers la seconde partie. Celle-ci pose le face à face entre La Mother Company et Nikko. L'auteur dans cette seconde partie ne mise pas sur l'action à tout va, mais sur les confrontations psychologiques. Mais elles sont toutes aussi addictives. le final est à la hauteur du mythe de Nikko. le roman avance à un rythme effréné, mais sans pour autant mettre l'aspect psychologique de côté. Les personnages secondaires sont très colorés. J'ai un léger regret sur les "méchants" qui sont assez caricaturaux et manque un peu d'épaisseur psychologique. Mais c'est vraiment pour pinailler car le roman se lit avec un vrai grand plaisir.
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