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4,1

sur 1307 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre envoütant par ses références à la culture et philosophie japonaise : méditation, contemplation imprègnent l'histoire. Une intrigue qui tient en haleine mais aussi qui met en avant les différences de culture japonaise et américaine. Se dévore...
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Un livre assez indéfinissable, a priori un roman d'aéroport (autrefois on disait de gare) aisément lisible entre deux escales mais qui cacherait bien son jeu. On attend une intrigue d'espionnage classique à la le Carré mais c'est plutôt simpliste : dans les années 70, la guerre froide s'éloigne mais il y a encore des bons (le héros) et des méchants (une multinationale secrète cherchant à dominer le monde !). On lit alors un roman où l'action tient finalement très peu de place mais qui décrit longuement la jeunesse chinoise et japonaise d'une sorte de samouraï moderne ainsi que ses passions, du jeu de go à la spéléologie, des arts martiaux à la langue basque. C'est assez étrange, très renseigné, parfois assez déjanté mais on se laisse prendre et, au final, cela fait un excellent livre.
Lien : http://www.polarsurbains.com..
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A la fin des années 70, une fusillade dans un aéroport fait plusieurs morts. Si l'attaque semble le fait de terroristes, elle a en fait été orchestrée par la CIA et la Mother Compagnie. Cette organisation est inconnue du grand public, pourtant elle détient un quasi-monopole sur les différentes sources d'énergie, agissant dans l'ombre elle tire les ficelles des relations internationales, les gouvernements dépendent d'elle et elle sait tout de tout le monde. Mais une survivante du massacre parvient à rejoindre Nicholaï Hel, tueur d'envergure internationale, un sérieux grain de sable dans les plans de la Mother Compagnie.

Les romans d'espionnage ce n'est vraiment pas mon truc. Ni les films d'ailleurs. James Bond, pfff… quel ennui ! Mais ce n'est pas un roman d'espionnage classique, loin de là. D'ailleurs, l'intrigue en elle-même ne brille pas par son originalité et le suspense n'en est pas vraiment un. L'affrontement entre un héros solitaire et une multinationale omnipotente et sans scrupule, c'est un classique du genre.

L'intérêt du roman réside avant tout dans son personnage littéraire. Ce surhomme à la fois beau, brillant et riche pourrait être surfait tant sa perfection pourrait paraître superficielle. Si ses origines sont occidentales, il est de coeur et d'esprit l'incarnation parfaite du samouraï. Nicholaï est un être supérieur que ce soit sur les plans physique, intellectuel, psychique et même sexuel. Sa supériorité en fait un être à part, bien éloigné de l'humanité, auquel il est difficile de s'attacher, mais pourtant fascinant. J'ai vraiment aimé la partie consacrée à la jeunesse de Nicholaï de sa naissance à Shangaï d'une aristocrate russe et de son jeune amant allemand à ses années de captivité avant de commencer sa carrière de tueur à gages.

J'ai été plutôt désarçonnée par la critique acerbe de la société américaine et du peuple américain. Plus encore, c'est toute la culture occidentale qui est critiquée, mise en balance face à la culture orientale. Certains passages sont d'une virulence surprenante mais qui ne manquent d'interroger le lecteur. J'ai trouvé très intéressant de voir l'Occident d'un point de vue oriental, même si Trevanian n'est pas asiatique et que Hel ne l'est pas réellement.

Le roman aborde également de nombreux sujets : le jeu de go, les relations internationales des années 70, la spéléologie, l'indépendantisme basque, le terrorisme, l'assassinat de sportifs israéliens aux Jeux Olympiques de Munich, l'érotisme japonais,…
Quelques bémols tout de même. Tout d'abord j'ai trouvé certains personnages assez caricaturaux, notamment Diamond, Able et Starr. Ensuite, j'ai trouvé très très longs les passages consacrés à l'exploration de grottes. Je manque peut-être de subtilité mais je n'en ai absolument pas perçu l'intérêt.
Une petite remarque concernant le résumé de l'éditeur : celui qui l'a écrit a-t-il lu le livre ? parce que Hel n'est pas né pendant la Première Guerre mondiale mais au milieu des années 20, il n'a pas non plus survécu au bombardement d'Hiroshima puisqu'il n'a jamais été dans cette ville, et c'est plusieurs années après la fin de la guerre qu'il est devenu un tueur.

Un roman original et déroutant, porté par une écriture précise et efficace. Un roman inclassable qui tient plus du roman noir que du roman d'espionnage.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Ce roman est un petit ovni dans son genre ! le héros, Nicholaï Hel, est un exterminateur de terroristes qui a grandi dans le Japon des années 40/50. C'est un être implacable que le elcteur s'attache à découvrir et à comprendre tout au long du récit. Talent au jeu de Go, passion pour la spéléologie, respect des traditions nippones et affection pour le Pays basque… : Hel a de multiples facettes et cette variété de thèmes contribue à rendre ce roman inclassable.

Mais la vie de Hel n'est qu'une partie de ce livre. le roman est rythmé par les découvertes et les machinations des organisations internationales officielles et officieuses, notamment une organisation machiavélique qui a la main basse sur toutes les ressources d'énergie de la planète et manipule les gouvernements pour maintenant son pouvoir. Et Hel est une épine dans son pied qu'il s'agit d'éliminer…

Ce roman est multiforme. Pour un thriller/roman d'espionnage, il contient étonnamment peu d'action. Beaucoup de moments contemplatifs auraient pu être lassants s'ils n'abordaient pas des sujets aussi éclectiques.

Les personnages sont extrêmement haut en couleurs et souvent très atypiques (notamment le binôme de spéléologie). La psychologie de Hel est passionnante et fouillée, même si ce héros est un peu trop parfait…

Je ne peux que recommander ce roman aux curieux en tout genre !
Passées les premières dizaines de pages un peu lentes, il se lit facilement, tout en restant un roman assez exigeant.
Je n'hésiterai pas à lire une autre oeuvre de ce mystérieux auteur :)
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Nicolai hell A une histoire compliquée ! Orphelin d un père autrichien et d une comtesse russe courtisane exilée à Shanghai son père spirituel est un général japonais kishikawa san . Ils ont deux passions communes le jeu de Go, et le SHIBUMI l'élégance et le raffinement suprême dans la simplicité la plus aboutie . Les hasards de la vie feront que Nicolai devra par devoir et par amour filial donner la mort à son père adoptif Grace a une technique de combat à mains nues . Il sera capturė et ne devra son salut apres plusieurs années de prisons que Dans la réalisation d un contrat . Nous le retrouvons A plus de cinquante ans cultivant le SHIBUMI dans son domaine du pays basque lorsque son passé va la rattraper . Inutile d en écrire plus . Un roman vivant tout à fait anti américain et quelque part assez juste dans certaines analyses sur les conséquences d une société sans autre morale que celle du profit . Nicolai est un tueur mais avec un idéal et un certain sens de l'honneur . Laissez vous embarquer avec lui !
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Curieux livre que ce Shibumi, publié en 1979, roman-culte, best-seller mondial, marqueur d'une évolution du roman d'espionnage traditionnel vers le thriller.

Shibumi est un roman à la matière riche. Il est composé d'une intrigue à suspense palpitant mettant aux prises des services spéciaux, des terroristes et des combattants anti-terroristes. C'est aussi le récit de la vie romanesque et « extraordinaire » du personnage principal, disons même du héros, Nicholaï Her. C'est enfin un roman qui se veut philosophique et qui soulève des questionnements profonds.

1978. Un petit groupe de jeunes Israéliens pourchassent, pour les exécuter, des membres de l'organisation palestinienne Septembre noir ayant participé, quelques années plus tôt, à la prise d'otages et au massacre des jeux olympiques de Munich. Mais déjouée avec une infinie brutalité par la CIA et un mystérieux organisme apparemment tout puissant, la Mother Company, l'opération tourne très rapidement au fiasco. Pour des raisons qui leur appartiennent, les Américains s'opposent à tout ce qui pourrait susciter colère chez les Palestiniens et contrariété dans le monde arabe.

Résolue à mener à bien le projet du groupe israélien dont elle est la seule survivante, une jeune femme va chercher à y entraîner un certain Nicholaï Her, un ancien mercenaire antiterroriste, réputé pour son efficacité de tueur au service de bonnes causes, aujourd'hui retiré en France, fortune faite, dans le château qu'il a acquis et rénové au coeur des montagnes du pays basque. Face à la Mother Company, la lutte sera terrible, incertaine, meurtrière, sans quartiers... avec l'arsenal technique de l'époque.

Mais qui est donc Nicholaï Her ?... Il est le surhomme absolu ! Insurpassable sur tous les plans ; ressources physiques et mentales, valeurs éthiques, raffinement du goût, intelligence stratégique (il est maître au jeu de go), efficacité (il tue un ennemi avec n'importe quel objet courant), sans oublier des yeux vert bouteille et un savoir-faire sans égal pour donner du plaisir aux femmes ! Au rancart, les héros de polar de ma jeunesse – James Bond, Hubert Bonnisseur de la Bath, SAS le prince Malko Linge et le commissaire San Antonio ! Pour trouver une référence, il me faut remonter plus loin dans mon adolescence, à Edmond Dantès devenu Comte de Monte Christo, riche à profusion et justicier implacable, juste, parfait.

Caricature délibérée ou projection fantasmatique de l'auteur ? Au cours de ma lecture, je me suis posé la question à plusieurs reprises. J'y reviendrai.

La vie de Nicholaï Her est racontée sous forme de larges flashbacks. Passionnant ! Son enfance auprès d'une mère russe fantasque exilée à Shanghai ; son adolescence au Japon à la fin des années trente et pendant la guerre ; son errance, après la capitulation, dans un Japon anéanti ; ses démêlés avec les forces d'occupation américaines, avant qu'elles ne prennent conscience de ses talents hors du commun et ne décident de l'employer pour des missions secrètes de « neutralisation » extrêmement difficiles et périlleuses. Un tremplin !

Il est inhabituel et fascinant de regarder l'histoire en perspective depuis le Japon. Nicholaï a été nourri de culture japonaise, la culture millénaire d'un Japon impérial et impérialiste disparu en 1945. Il n'a que mépris pour le modèle américain, ses valeurs individualistes et mercantiles. Les pays européens ne lui inspirent pas plus de respect (sauf la culture basque !). Matière à méditer... Mais à la longue, les incantations répétées contre les modes de vie occidentaux deviennent agaçantes.

Captivants, en revanche, les longs passages consacrés aux pérégrinations spéléologiques dans les Pyrénées basques. Une activité de sport extrême qui colle bien au profil de Nicholaï. La description du moindre détail des cheminements pourrait paraître illusoire à l'époque de l'image, mais tout se passe dans l'obscurité et il faut des fusées éclairantes pour apercevoir un court instant le contour de grottes de centaines de mètres de hauteur. Pas de visibilité non plus à l'air libre, lorsque descend le brouillard des « jours blancs », phénomène courant dans les Pyrénées. Ecriture donc incontournable ; à notre imagination de faire le reste.

Rien à dire, justement, sur l'écriture – du traducteur –, bien tournée, directe, efficace ; sauf pour le langage parlé d'Américains gouailleurs, toujours difficile à transposer.

Au fond, quel est le véritable sens de ce roman ? Quelle est la part d'authenticité et d'outrance dans les convictions et les aspirations exprimées, dans la description des personnages et des situations ? Il faut savoir que l'auteur, un Américain atypique nommé Rodney Whitaker, aujourd'hui décédé, a longtemps préservé son anonymat par le biais de plusieurs pseudonymes, dont celui de Trevanian avec lequel il a signé ce roman, Shibumi.

Whitaker et Trevanian, une double personnalité – un écrivain, un narrateur – pour incarner deux conceptions de l'ouvrage : roman d'aventures pour l'un, pastiche de roman d'aventures pour l'autre. Deux chemins pour découvrir l'état transcendantal de Shibumi. C'est ce que l'on souhaite au final pour Nicholaï et pour Hana, sa merveilleuse compagne.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Il y a des lectures, bouleversantes, stupéfiantes, terrifiantes ou hilarantes et il y a des lectures.... déroutantes.
Je viens de rencontrer l'un des livres les plus étranges de ma carrière de lecteur.
Et, au moment de rédiger cette chronique, me voici bien embarrassé.
C'est pourtant simple me direz-vous, il y a trois possibilités.
1- J'ai aimé
2- Il m'a laissé indifférent
3- J'ai détesté
C'est là qu'est l'os hélas.
Shibumi, c'est tout ça. Je suis passé par tous les sentiments en le lisant.
Ne vous fiez pas à la 4ème de couverture. Nicolaï Hell est l'homme le plus recherché du monde, etc...
Vous croyez que vous êtes partis pour une chasse à l'homme sur un rythme endiablé, et bien détrompez-vous. Trevanian se charge de freiner votre enthousiasme.
Alors c'est quoi ce livre ?
Un roman, un grand roman, un méga roman. de ceux qui vous hantent.
La raison ? Justement, quand vous le refermez, vous ne comprenez pas pourquoi.
Il est inclassable, agaçant parfois, et pourtant il ne vous laisse pas indifférent.
Du Japon d'avant-guerre jusqu'aux gouffres du pays basque d'aujourd'hui, attendez-vous à être surpris.
Et le Shibumi saurez-vous l'atteindre ?
Je fais beaucoup de mystère, n'est-ce pas ? Mais, je vais vous avouer quelque chose, l'amie libraire qui me l'a vivement conseillé ne m'en n'avait rien dit de plus, me laissant découvrir cette oeuvre d'un auteur depuis disparu, maintenant, je sais pourquoi, ce livre est irracontable.
A votre tour, prenez le risque...
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Cela fait un moment que je vois Shibumi en librairie, avec à chaque fois des commentaires élogieux sur le titre. J'étais partagée entre mon envie de lire ce roman qu'on disait excellent et mon peu d'intérêt pour les histoires d'espionnage... Quand j'ai vu que la médiathèque près de chez moi en avait fait l'acquisition, j'ai sauté sur l'occasion de le découvrir enfin.

Au début, j'ai eu du mal avec cette lecture. Une histoire d'espionnage et de magouilles dans le contexte socio-politique de la fin des années 1970 - début des années 1980 (le roman a été écrit en 1979), je trouvais cela extrêmement daté et de peu d'intérêt. Et puis, au bout d'une soixantaine de pages, le déclic s'est produit : Nicholaï Hel a fait son apparition ! A partir de ce moment là j'ai dévoré Shibumi d'une traite et avec beaucoup de plaisir, jusqu'à la dernière ligne.

Plus qu'un roman d'espionnage, Shibumi est le récit d'une vie, celle de Nicholaï Hel, des années 1930 à la fin des années 1970, de Shanghai au Pays basque, en passant par le Japon ; une vie mouvementée, portée par des valeurs en perte de vitesse dans un monde en plein bouleversement... J'ai adoré les personnages, riches et extrêmement vivants, en particulier Nicholaï Hel, héros à mon avis inoubliable. La Mother Compagny, organisation internationale regroupant compagnies pétrolières et producteurs d'énergie et dictant sa loi aux gouvernements, représente le mal à combattre : omnisciente et omniprésente, tentaculaire et maléfique, on l'imagine très bien oeuvrer à l'époque actuelle.
Le style de l'auteur est efficace et agréable à lire, il mêle récit et critique de la société avec une bonne dose de sarcasmes, d'ironie mordante et de piques savoureuses. A l'aise dans les scènes d'action (nombreuses) comme dans les descriptions et les passages plus calmes, Trevanian jongle avec les différentes intrigues et les flashbacks sans jamais perdre le fil du roman, ni le lecteur ! Tout est équilibré, précis, intelligent... En lisant Shibumi, on ne peut s'empêcher de penser au monde tel qu'il est aujourd'hui... pas si différent de ce qui était annoncé dans le roman, finalement.

Pour résumer, Shibumi est une excellente lecture que je n'oublierais pas de sitôt, riche et passionnante. Je vous la recommande chaudement !
Lien : https://andree-la-papivore.b..
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Pour Nicolas
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Go, spéléologie et pays basque au coeur d'un énorme et joliment extravagant thriller d'espionnage.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/25/note-de-lecture-shibumi-trevanian/
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