AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 1305 notes
Bonjour.

Comme souvent, j'écoute mon instinct et le jour où j'ai acheté ce roman c'était comme un jackepot au casino.

Shibumi c'est un roman qui m'a emporté dans une aventure pleine d'actions, le personnage principal Nikko alias Nicholaï Alexandrovitch Hel est un personnage hors normes et très intelligent.

Il est né en Chine, orphelin très jeune, sa mère était une comtesse russe Alexandra Ivanova et son père allemand, il sera pris en charge par un général japonnais Kishikawa après la guerre sino japonnaise qui l'éduquera comme son fils et lui fera transmettre tout ce que l'argent ne peut pas payer.

Dans ce roman il y a des liens très forts entre les personnages, Hel découvre en lui un don particulier méditer et se transporter dans un lieu apaisant, une sagesse, l'amour pour les femmes, et le jeu de go. Toute sa vie il sera en quête du Shibumi tout en faisant de la spéléologie pour retrouver ses sens hautement amplifiés . Vous en apprendrez plus en lisant ce livre.

Toute sa jeunesse il découvrira les joies de l'amour, il aime jouer au go mais après une vie entre la prison et les missions secrètes expéditives, il prend une retraite paisible dans un coin retiré dans les montagnes du pays basque.

Ce roman est écrit avec une plume exceptionnelle, il m'était impossible de ne pas tomber dans l'addiction alors j'ai savouré cette histoire qui jusqu'à la fin m'a prise aux tripes.

Nicholaï est un être d'une sagesse incroyable qui vit dans son château mais lorsqu' une jeune femme vient lui demander son aide après un massacre dans une gare, c'est le début d'une nouvelle mission et d'une confrontation avec des gens d'un groupuscule très dangereux.

L'auteur nous délivre ses pensées sur les divers pays cités dans son livre, ses opinions sont claires et même très amusantes. Pour mon avis Nicholaï est un artiste de la mort autant que de l'amour, un homme qui lutte contre le mal.

Je peux confirmer que l'on ne s'ennuie pas en lisant un livre de Trevanian car sa plume est magique.

Je ne vous en raconte pas plus et il me faut découvrir tous ces livres dont on m'a parlé et qui apparemment sont merveilleux, vivement le prochain.

Pour ceux qui aiment les romans d'action, d'espionnage qui ouvrent l'esprit sur des faits historiques et politiques, lisez cet auteur qui pour moi est un grand auteur de la littérature américaine et un grand philosophe aussi.

L'argent et le pouvoir font encore beaucoup trop de mal dans ce monde.

Je vais lire les autres romans de Trevanian dès que possible.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          110
Il faut attendre les deux-tiers du roman pour que s'affrontent pour la première fois, en une sorte de duel feutré l,es principaux protagonistes de ce roman-culte d'espionnage. D'un côté, le représentant de la Mother Company, le frustre Diamond, de l'autre , le raffiné Nicholaï Hel, assassin le plus doué de sa génération (une pièce occidentale contiendrait deux cents objets qu'il pourrait utiliser comme armes), actuellement à la retraite dans son château du Pays basque.
Auparavant, l'auteur aura savamment entretenu le suspense, relatant avec force détails le passé de son héros, Hel bien sûr, qui via des mentors japonais, s'est fixé comme objectif d'atteindre le Shibumi, forme d'excellence personnelle.
Les critiques vis à vis des États-Unis foisonnent sous la plume de Trevanian qui , dans ce texte écrit en 1979 fustige les comportements des américains, en particulier dans le domaine de l'écologie. On aurait aimé aussi qu'il soit précurseur dans les relations de son personnage avec les femmes et un peu moins outrecuidant, mais bon, nul n'est parfait, même pas Nicholaï Hel quoi qu'il puisse en penser...
Il n'en reste pas moins qu'en dépit de quelques longueurs concernant la spéléologie, ce roman est un pur régal de manipulations en tous genres , de remarques acérées : Il doit être bien embarrassant d'être vous, qui entraîne son lecteur dans ses 514 pages sans jamais le lâcher, jusqu'à un final crépusculaire.

Admirablement traduit par Jean Esch
Commenter  J’apprécie          110
Mystérieux écrivain que ce Trevanian dont on ignora longtemps tout de sa vie. Si son premier roman, La Sanction (adapté par Clint Eastwood au cinéma), parait en 1972, ce n'est qu'en 1983 que de premières indiscrétions commencent à filtrer par le Washington Post et qu'en 1998, l'écrivain se livre enfin dans deux entretiens réalisés par fax. Il semble avéré que Trevanian soit le pseudonyme de Rodney Whitaker, né en 1931 dans l'Etat de New York et décédé en 2005 en Angleterre. Au milieu des années 1970, après avoir quitté l'université du Texas (professeur associé à l'université du Texas, à Austin – département cinéma), il quitte définitivement les Etats-Unis et partage son temps entre la France, dans le petit village basque de Mauléon, et l'Angleterre, à Dinden, dans le Somerset, où il passera le reste de sa vie avec sa femme, rencontrée à Paris, et ses quatre enfants. Auteur de sept romans, dont ce Shibumi datant de 1979, il a également écrit des nouvelles sous divers pseudonymes.
Nicholaï Hel est l'homme le plus recherché du monde. Né à Shanghai durant la Première Guerre mondiale, fils d'une aristocrate russe et protégé d'un maître de go japonais, il a survécu à la destruction d'Hiroshima pour en émerger comme l'assassin le plus doué de son époque. Désormais retiré dans sa forteresse du Pays basque au coeur des montagnes, en compagnie de sa délicieuse maîtresse, Nicholaï accueille une jeune étrangère, Hannah Stern, venue lui demander son aide au nom d'une vieille amitié le liant à son oncle. Il se retrouve alors traqué par une organisation internationale, la Mother Company, et doit se préparer à un ultime affrontement.
Si après ce bref résumé je révèle que le récit de « l'ultime affrontement » n'est pas la part la plus importante du roman, ni même la plus intéressante, ne vous méprenez pas, il s'agit-là néanmoins d'un sacré roman ! Thriller, roman d'espionnage, il y a de tout cela mais porté à un très haut niveau de littérature. Ce qui fascine chez Trevanian, ce sont ses connaissances ; documentation élaborée ou savoir personnel, je ne saurais dire, mais quelque soit le sujet abordé, il en parle comme s'il en était un expert. Je l'avais déjà remarqué dans La Sanction, au sujet de l'alpinisme mais ici, c'est plus impressionnant encore car les thèmes sont plus nombreux : la spéléologie, la langue basque, le jeu de go (d'où le titre du livre) et la culture Japonaise au sens le plus large, etc. Ce dernier point étant un élément central du roman. Ca peut paraitre un étalage de savoir mais c'est aussi terriblement intéressant et instructif.
Le roman est dense et semble déborder de tout et plus encore. Tous les chapitres revenant sur la jeunesse, l'éducation et l'objectif spirituel de Nicholaï Hel sont passionnants, car liés aux principes d'honneur et d'éducation à la japonaise ; tout ce passé, riches en détails exotiques, n'est pas sans évoquer le souffle d'un Alexandre Dumas (Alexandra Ivanovna, mère de Hell, semble échappée d'un de ses roman). le texte n'est pas dénué d'humour non plus (voir les talents de conducteur de Pierre le jardinier), qui plus est sous toutes ses formes, car si les dénonciations xénophobes émaillent régulièrement le récit, les Français morflent pas mal mais chaque nation en prend pour son grade aussi à commencer par les Américains, à la longue on réalise qu'il s'agit de second degré (du moins j'espère !).
Si Nicholaï Hel est un tueur (« exterminateur professionnel de terroristes internationaux »), son personnage reste pourtant très attachant et très complexe : polyglotte, adepte des arts martiaux, mystique, un genre de samouraï moderne. Quant à l'intrigue proprement dite, elle mêle le terrorisme international (assassinat des athlètes Israéliens aux J.O. de Munich en 1972) et ses conséquences vengeresses, les saloperies de la real politik dans l'ombre des Etats, la Mother Company qui chapeaute CIA et NSA et une vengeance personnelle. Cette part de l'ouvrage est plus classique, et ne manque pas de détails abracadabrants avec des personnages très caricaturaux, voire raté comme le père Xavier.
Il n'empêche qu'il s'agit d'un très bon roman.
Commenter  J’apprécie          110
J'ai découvert ce livre et son auteur complètement par hasard il y a 2 semaines, lors d'une braderie, accompagnée par une amie qui m'a dit qu'elle l'avait adoré, et qu'à chaque fois qu'elle l'offrait ou conseillait ce livre, les gens étaient ravis de leur lecture.

Donc je me suis trouvée face à Shibumi, ne sachant pas du tout ce que j'allais lire. J'ai adoré ce roman !

Roman d'espionnage mais aussi quelquefois historique, qui tourne autour du personnage central de Nicholaï Hel, homme cosmopolite, espion, d'origine russe et allemande, mais élevé à la japonaise, et grand connaisseur du jeu de Go.

Homme sophistiqué, sorte de super héros moderne, aux multiples talents, accompli dans de nombreux domaines. J'ai pensé à James Bond, mais en plus cultivé, plus esthète, plus sensible et plus fin ! :)

Autour de lui gravitent des personnages hauts en couleur, et une association, la Mother company, qui cherche à le tuer. Mention spéciale à l'invention de Fat Boy, qui en 1979, à l'écriture du roman, préfigure déjà nos moteurs de recherche actuels !

Roman difficile à résumer, mais qui m'a souvent fait sourire, par d'excellentes réparties, des dialogues d'une grande finesse, et rêver par des descriptions d'un jardin japonais, ou, même si c'était un peu long, d'une grotte au pays Basque.

Je n'avais encore lu un roman comme ceci, et j'ai été complètement "immergée" dans ma lecture.

L'auteur était soit érudit, soit quelqu'un qui savait faire d'extraordinaires recherches, car il semble connaître autant de choses et de détails sur le jeu de Go, la spéléologie ou encore les arts martiaux et la culture basque ! Cela m'a bluffée, et j'ai adoré son écriture.
Commenter  J’apprécie          102
audiolivre

Conseillée par ma kiné (si si) Trevanian et son Shibumi sont enfin entrés dans ma vie de lectrice.

pour moi, bien qu'il s'agisse de thème classique, je me suis retrouvée dans près de 18h d écoute d'un ovni littéraire.

Nicolaï Alexandrovitch Hel est un jeune russe, élevé au Japon avant la 2nde guerre mondiale dans une culture orientale sublimée. Passionné par le jeu de go, il possède un don : celui du mysticisme, de l'extase. au décès de sa mère, celui qu'il considère comme un père décide de l'envoyer étudier le go avec un maître et protégé ainsi cet enfant apatride aux dons multiples (ils parlent 6 langues).

la seconde guerre mondiale et les atrocités de Pearl Harbor et Hiroshima marquent le jeune homme qui s est installé aux États Unis.

alors que les russes veulent faire de son père d adoption un exemple, Nikolaï, rusé, permet à cet homme de partir dans l'honneur selon la culture nippone.
cet acte va lui coûter beaucoup : des tortures, de la prison et qui se soucie d un apatride.

Quand la haine a empli son coeur, Nikolaï a perdu son don d extase. mais les années de prison lui en ont fait découvrir un nouveau qui va lui servir.

en effet, une proposition est faite au prisonnier de mener une mission dont on suppose qu'il ne pourra rechapper pour un gouvernement. en Échange sa libération. il réclame la liberté et accepte la mission.

non seulement il réussit mais disparaît des radars mais reste dans le viseur car il devient un maître dans l art de tuer.
il a appris à tuer à main une : tout objet peut être une arme entre ses doigts.

mais Nikolaï est retiré au moment où nous commençons le récit.

en effet, tout démarre par l analyse par un agent de la Mother compagnie, d'une opération de la CIA visant à éradiquer toute menace pesant sur le auteurs du massacre des JO de Munich et cela doit être une démonstration de force. la cia a repéré à Rome les protagonistes qui veulent se rendre à Londres. l opération fait 9 morts mais rate une cible. pire encore, sur les 2 terroristes présumés les billets d avion sont pour la France et non Londres.

l'agent Diamond qui met en lumière l'échec de la mission, va au QG consulter Fatboy (un ordinateur de renseignement surpuissant) et fait le lien avec Nicolaï qui vit alors en France.
Diamond a un contentieux fort contre Hel.
et le bras de fer commence jusqu'au dénouement final.

mais alors avec un tel scénario pourquoi parler d'ovni ?
déjà c'est lent, très lent mais c'est beau.
si on commence avec l opération de Rome, il se passe de nombreux chapitres dans le passé avant de revenir à l'histoire qui nous occupe.
l'accent mis sur la culture nippone est sublime.
les personnages sont fouillés et attachants, denses.
Le Pays Basque aussi a la part belle et le Cago ce personnage coloré apporte une touche d'humour qui allège un peu les horreurs subies.

Le dénouement est à la hauteur de ce roman. beau, subtil, incertain mais apaisé.

belle lecture à vous
Commenter  J’apprécie          100
Un pavé qui démarre de façon directe et assez palpitante. Il y a un tel flux d'information et de technique, on ne peut lire sans forcer la concentration. Evidemment le sujet est sombre entre terrorisme, pouvoir, argent, politique internationale, et moyens douteux pour arriver à ses fins. Malgré tout il y a un courant fluide et cela se lit comme on regarde un film d'action. On aime bien le côté historique et les personnages malgré, pour certains, corrompus et déviants. L'auteur présente ensuite de la plus belle façon le côté japonais de son récit. Excellentes descriptions et analyses, racontées avec prouesse. le principal personnage est mystérieux, on apprécie que le livre lui donne une grande partie. Un curieux livre plutôt long auquel il vaut la peine de s'accrocher au moins pour l'évolution de Mikko et les dédales dans lesquels l'auteur nous balade. Bien aimé mais en même temps ...mitigée.
Commenter  J’apprécie          100
Il y a des livres, je ne sais pourquoi, ils me font peur … C'est le cas de celui-ci, longtemps j'ai hésité à l'acheter et il ne serait peut-être pas sorti tout de suite de ma PAL sans ce confinement. Pourtant, une fois refermé, je suis bien content de ne pas être passé à côté.

Ce roman est pour moi un petit ovni. Il est vraiment particulier. Un roman de chez Gallmeister dont l'intrigue se déroule entre le Japon et le Pays Basque, déjà ce n'est pas commun. Ensuite, particulier par le genre… Ou les genres, enfin, je ne sais pas trop, il est totalement inclassable. Roman d'espionnage ? Oui pourquoi pas. Thriller ? Je ne pense pas. Ovni, je vous ai dit, ça c'est certain. Je me suis régalé avec ce Shibumi, ce roman qui est un genre à lui tout seul.

L'auteur est un véritable jongleur, il adapte son style à la situation ou à l'histoire qu'il raconte. Comme dit un peu plus haut, une partie de ce roman se passe au Japon, et bien j'ai trouvé que par bien des manières Trevanian a adapter son écriture au style japonais, ce côté très contemplatif propre à cette littérature, c'est ce que j'ai retrouvé dans Shibumi. Mais il n'y a pas que ça, à un autre moment, nous avons carrément à faire à un roman sur la spéléologie et cela m'a super intéressé alors que à la base c'est quelque chose qui ne m'attire pas du tout. Et entre tout cela, l'auteur nous propose de l'espionnage, de l'action, des situations et des dialogues à mourrir de rire. Vous y rajoutez des critiques acerbes de la société et des occidentaux (tout le monde y passe, pas de jaloux) et c'est un véritable melting-pot qui fait de ce roman un chef d'oeuvre.

Voilà, encore une très belle découverte chez Gallmeister. Un roman que je ne peux que conseiller à tout ceux qui ne l'on pas encore lu et qui aiment les ovnis littéraires.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
Commenter  J’apprécie          100
Télérama a dit ça : « Un roman stupéfiant. Parmi les plus grands de la littérature américaine. »
Je suis pas abonné à Télérama…
T'as déjà joué au Go ?
Ah. Toi non plus. Et tu connais pas les règles non plus… C'est un jeu de territoires, de pierres posées sur le Goban. Simple. Comme le roman du mec qui se regarde écrire, en quelque sorte. Simple, mais ça peut devenir compliqué, quand tu te rends compte que ton adversaire, il maîtrise les règles mieux que toi. Dans un bouquin, c'est qui l'adversaire quand tu t'es surestimé ?
Le lecteur.
D'abord, ce qui m'a dérangé…
Les femmes, dans ce bouquin, ne sont que des faire-valoir. Destinées à satisfaire l'ego des mecs qu'elles croisent, élevées pour certaines dans le but de devenir des geishas juste déposées à côté de leur propriétaire (je déconne pas) pour les satisfaire sexuellement.
Bon, je te les liste, dans le désordre.
Hannah, celle sans qui l'histoire n'aurait pas existé. C'est un membre du commando chargé de descendre les mecs qui ont flingué tout le monde lors des attentats de Munich. Les membres de commando, j'en connais pas personnellement, à part ceux dont c'est le métier, et qui sont un peu des militaires, mais j'imaginais jusqu'à aujourd'hui qu'ils avaient un semblant de cerveau à l'intérieur du crâne. Raté. Pas elle. Elle est pas vraiment très conne, mais c'est quand même du très haut niveau. Quant à son avenir, je te laisse le découvrir dans le bouquin. C'est crétin, voire carrément idiot. Mais bon, c'est Trevanian qui l'a écrit alors je dis rien.
Hana, la concubine du héros. T'as vu, elle s'appelle presque pareil, mais elle est une autre. Elle a été élevée, j'ai pas dit dressée, mais j'étais pas loin, dans le but de donner du plaisir aux hommes qui achètent ses services. T'as dit prostitution ? Ah oui ? Mais non, c'est Trevanian qui l'écrit, alors c'est pas ça. C'est juste une péripétie du roman.
Une autre, dont j'ai la flemme de chercher le nom. Celle-ci, elle bosse pour un truc genre CIA ou FBI, ou NSA, tu sais ces compagnies qui sont chargées de nous protéger contre nous-mêmes… Elle, son boulot de secrétaire, c'est pas que les photocopies. Elle doit aussi prendre soin de son patron, pour qu'il soit Zen tout le temps. T'as dit harcèlement ? Mais non, c'est Trevanian qui l'écrit. C'est de l'humour.
Bon. J'ai fait le tour des gonzesses du bouquin. Tu vois, fallait pas beaucoup d'essence…
Les mecs maintenant.
Nicholaï. C'est le héros. C'est un tueur. le meilleur assassin de son époque, le plus doué, le plus recherché au monde… Sans déconner, après une présentation pareille, tu t'attends à un truc de dingue. Ouais. Moi aussi je m'attendais à un truc de dingue, pas à descendre dans des grottes et à faire de la spéléo pendant des dizaines de pages. J'aime pas la spéléologie. J'admire les mecs qui en font, j'admire, mais j'y vais pas. Et puis je lis pas non plus de bouquins sur le sujet. Parfois, je suis descendu dans des trous à stalactites et gmites, mais ça se compte sur les doigts de mes mains. Pas des pieds.
Pour te dire que j'en ai rien à taper. J'ai pas acheté le roman pour ça.
Autre chose, parce que je suis grave déçu, je t'ai dit.
Des digressions à la limite de l'insupportable. Des paragraphes entiers de dialogues qui servent à rien, de l'humour pas drôle, des jeux de mots nullissimes, et une seconde partie qui laisse grave à désirer quant à son intérêt.
Pour résumer, je suis intimement convaincu que c'est un bouquin de feignasse. J'ai pas dit fainéant. J'ai dit feignasse. C'est pire.
Écrit super bien, évidemment.
Un vocabulaire à la pointe du dictionnaire, des recherches en pagaille pour nous expliquer à jouer au Go, ou à nous promener au Pays Basque, à descendre en rappel le long des parois des grottes, et j'en passe.
J'arrête là. Tu saisis ma vague impression d'avoir été pris pour une truffe ?
Bon. La substantifique moelle maintenant.
J'ai appris plein de choses sur le Japon, et ça c'est bien. Sauf que si j'avais voulu un bouquin sur le Japon… Je déconne. C'est plutôt agréable de conjuguer le plaisir d'écouter une histoire et celui d'apprendre des trucs que tu connaissais pas.
La critique sociale des États-Unis que d'aucun aficionados ont vu transparaître à travers les descriptions de certaines situations, je veux bien. Mais en même temps, quant à critiquer autant le faire avec franchise. Genre la CIA c'est de la crotte, et je l'écris, mais bon, passons. Il y a vraiment certains passages qui sont assez virulents si on décide d'ouvrir les yeux et de voir ce qui se cache derrière les mots.
Un roman d'espionnage plutôt bien ficelé. Je veux dire que tu t'ennuies pas trop quand Trevanian décide de te raconter l'histoire et que tu sautes les passages qui t'intéressent pas.
Un style vraiment différent de ce que j'ai pu croiser au long de mes lectures, à nul autre pareil…
Je déconne encore.
C'est la même chose que les autres, ceux qui racontent des histoires d'espionnage, avec des gonzesses belles et tout et tout.
Rien de nouveau depuis Flemming. Relis les James Bond, tu vas gagner du temps, et puis t'auras accès à la genèse du roman d'espionnage. C'est mieux.
Voilà.
Comme disait mon pote Forest, « C'est tout ce que j'ai à dire sur cette chose-là ».
Lien : http://leslivresdelie.org
Commenter  J’apprécie          100
C'est le 2e livre que je lis de TREVANIAN, et j'avoue que je n'ai pas été déçue!
La construction du livre, avec des allers retours entre le passé et le présent, donne une dimension véritablement sociologique à ce récit. Si le personnage existait, on pourrait y découvrir comment se développe une personnalité hors du commun, à travers des expériences de vie qui font naître la colère, la volonté de combattre..
Nicholaï HEL est un personnage attachant, son éducation japonaise et ses multiples enracinements identitaires en font un personnage troublant.
C'est une sorte d'anti-héros, un anti-James Bond dans le sens où son comportement est dicté par une forte discipline intérieure, une philosophie de vie qui le rend incroyablement déroutant.
J'ai adoré ce texte qui décape notre civilisation moderne de consommation, la société américaine s'en prend plein la figure mais finalement, c'est l'occident qui est mis en question. Difficile d'en faire un résumé, il faut le lire pour comprendre ce texte à la fois plein d'humour, de philosophie..
Commenter  J’apprécie          100
« Roman culte »,, « Rien que du bonheur… », « formidable roman […] critique acerbe de l'Amérique », le tout en 2 millions d'exemplaires. On y croit, on s'administre 520 p et on a finalement le sentiment d'avoir perdu bien du temps et de s'être fait rouler. Roman des années 70 que je ne soupçonnerai pas d'avoir mal vieilli car ses ingrédients de base sont avariés depuis le début. Histoire grotesque et infantile, personnages caricaturaux, cultures japonaise et basque bafouées, rythme essoufflé, rebondissements souffreteux, longueurs insupportables participant au délayage, bref un roman d'espionnage sans intérêt. Un John le Carré ou un Robert Little passent alors pour des prix Nobel et Gérard de Villiers (SAS) pour un Goncourt ! Seul le style correctement classique et précis (peut-être grâce à la traductrice) mérite un peu d'indulgence. Une lamentable foutaise pour laquelle je n'aurai pour une fois aucune indulgence !
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (2678) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}