Je pense que la folie a quelque chose à voir avec l’espace et avec les limites. La chambre de Lucie: on dirait une image. Elle a tracé des frontières étanches et immuables autour d’elle, alors que Clo envahit chaque recoin de l’appart, de la rue, du quartier, même. Elle s’épanche, s’écoule, se déverse, se répand, se propage, se sème aux quatre vents. Façon de parler, évidemment. C’est comme si la loi de la gravité, qui maintient toute chose à sa place, n’avait plus cours pour elle et que tout fuyait, s’éparpillait, lui échappait.
Et si moi, j’ai perdu les pédales, comme on dit, c’est un peu à cause du fleuve.