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sur 1242 notes
Rien de nouveau sous le soleil, ce manuel est éternel, nécessaire à tout élève officier prétendant au grade de général. Sans doute qu'il ne faut pas prendre toutes les recettes de Sun Tzu à la lettre mais il y a beaucoup de bon sens et aussi de sagesse (la meilleure bataille est celle qu'on gagne sans combattre...). Bref un classique indispensable, à compléter par le Prince de Machiavel pour s'armer de lucidité.
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Inspirant et complexe, l'art de la guerre est pluriel, en effet, il s'agit de faire cohabiter diverses disciplines telles, la connaissance de soi, la morale ou encore la politique. C'est cette première qui m'intéressait dans ce livre qui se divisent en treize courts chapitres. Mon édition possède une longue introduction pour remettre dans le contexte l'oeuvre, qui est elle-même à mettre en corrélation avec d'autres écrits du genre (citées en bibliographie). S'en suit le texte brut, sans coupures explicatives, je trouve l'idée bonne car cela permet de faire ses propres réflexions, sans a priori. La très grosse partie après la trentaine de pages, donne de nombreuses pistes pour apprécier l'oeuvre sous tous les angles, philosophiques, morale, guerrier, historique.
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Ce qui est intéressant dans ce traité sur l'art de la guerre (je crois que c'est le plus ancien connu, il a été rédigé entre -500 et -400 avant notre ère) c'est la pertinence qu'il conserve aujourd'hui. Sun Tse a une conception morale et politique du conflit armé. Morale car il pense qu'il n'a pas pour but d'écraser l'adversaire mais de déjouer sa stratégie en évitant le plus possible les pertes humaines et matérielles (conseil autant morale que stratégique). Politique en tant qu'instrument du Souverain, parmi d'autres, au service de sa gouvernance. En effet, même s'il pense qu'il faut en réduire le plus possible les effets néfastes, Sun Tse n'est pas un idéaliste et il sait que la guerre et inévitable. Néanmoins il considère que la ruse, alliée à la connaissance de l'ennemi, est l'arme de prédilection du général averti. L'art de la guerre est un traité qui demeure d'une grande modernité dans ses conceptions mais redondant dans l'explication de la mise en oeuvre.
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L'art de la guerre de Sun Tzu est un classique par bien des aspects, sa philosophie n'est pas spécifiquement et seulement applicable aux activités belliqueuses (car ses principes peuvent être extrapolés dans bien d'autres domaines et il est intéressant de constater que des chefs d'entreprise peuvent considérer ce livre comme une référence).
Je l'ai acquis en version numérique, version agrémentée des commentaires historiques et ceux de Jean Lévi. Et, j'ai un avis mitigé.
D'après moi,le texte en lui-même se suffit.
La structure du livre est assez académique :
D'abord le contexte, puis la présentation de l'auteur et son influence de l'époque des Printemps et des Automnes. Vient ensuite le texte original traduit en français sans commentaire, puis sa version commentée. Pour finir, un répertoire des noms propres et des ouvrages, suivi de la liste non exhaustive des autres ouvrages disponibles de l'éditeur pour conclure sur la table des matières.
Si j'avais su que la plupart des commentaires même historiques ne font que paraphraser l'original, j'aurais évité d'acheter cette version et me serais contenté de la version traduite en français originale.
Autre petit bémol aussi mais dont je suis en partie la source, j'aurais aimé que le contexte historique soit plus expliqué et plus illustré par des cartes (seulement deux illustrations juste avant le texte original). Pourquoi en suis je la source ? Tout simplement, car ma connaissance de l'Histoire Chinoise avec un grand H ne fait pas partie de mes hobbies. Et cette méconnaissance du contexte historique m'a empêché d'apprécier pleinement la qualité des commentaires. Il faut donc que je cherche des films sur youtube de Notabene (que je conseille au passage) par exemple pour me remettre à jour. Je suis sûr que ça m'aurait aidé.
Peut-être aussi qu'en version brochée, j'aurais pu mieux naviguer entre les différents chapitres et revenir en arrière s'il le fallait.
Au fur et à mesure que les chapitres deviennent plus concrets, les exemples se font plus nombreux dans ces commentaires, ce que je trouve plus pertinent que simplement de la paraphrase.
Si je devais conseiller de lire ce livre, ce serait à un public connaisseur de l'Histoire Chinoise ou qui a bien révisé ses cours pour en apprécier pleinement la partie commentée.
Il n'en reste pas moins que même sans commentaire, la force du texte de l'art de la guerre de Sun Tzu réside dans la pertinence de son contenu qui reste valable encore dans bien des aspects de l'actualité (je pense ici à la guerre en Ukraine par exemple), sans tenir compte évidemment de certains conseils anachroniques et désuets (notamment du point de vue de l'organisation des troupes) et qui ne sont plus valables vu les avancées technologiques contemporaines.
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L'art de la guerre est un ouvrage qui confine au mythe. le savoir enfermé dans cette bible, délivré au fil de déclarations appelées versets, y est pour quelque chose. Mais le mystère et les nombreuses incertitudes qui planent autour de cet ouvrage y ont leur part également. de Sun Tzu, les historiens ne savent que peu de chose, de l'époque où l'oeuvre a été écrite guère plus. Il est admis aujourd'hui qu'il faut placer cette oeuvre au Vème siècle d'avant notre ère à une époque où la Chine passe d'une armée féodale à une armée de métier… Un ouvrage dépassé ? Certainement pas !
Étrangement, l'auteur ne fait ni l'apologie des conflits ni un éloge à l'honneur. Bien au contraire, le traité encourage la duperie, l'art de tromper, de diviser. D'ailleurs, le dernier des treize chapitres sera consacré aux espions et agents secrets. Si le texte s'attache à l'art de commander les hommes aux combats et expose des conseils pour arriver à la victoire à coup sûr, ceux-ci se révèlent intemporels. Ils ne s'arrêtent pas à la seule technique et la technologie est à peine évoquée. Malgré sa concision, de nombreux thèmes sont évoqués : la guerre juste, les liens entre militaires et pouvoir politique, le rapport à l'ennemi…
Abondamment glosé et commenté, les propos prennent une consistance qui frise parfois avec la redondance, outil pédagogique utilisé avec talent. le côté orientalisant est certes perturbant mais il permet d'accéder à un savoir qui – parait-il – n'est pas trop répandu dans la culture occidentale et permet d'apprendre à connaître la Chine, mais également le Japon, de manière originale.
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Ces 13 articles de stratégie militaire, écrits dans l'antiquité, peuvent s'apparenter, à notre époque, à un petit précis de management (de la guerre et de tout autre type de "combat") à l'attention des dirigeants.
L'ouvrage se fixe d'abord et surtout sur la conduite des troupes, le choix des terrains,.... c'est en cela que le parallélisme avec le management ordinaire peut se réaliser. Et déjà à l'époque, sans vraiment le savoir, Sun Tzu prônait une variation de l'agilité (très à la mode actuellement), la délégation éclairée et le soin à apporter au bien-être de ses hommes (notion très forte pour le moment dans les entreprises).

L'ouvrage peut se lire d'une traite, et dans ce cas-là, le lecteur doit s'attendre à certaines répétitions puisqu'on pourrait également prendre connaissance des articles dans le désordre. Et si le lecteur prend un peu de hauteur et le temps de mettre le contenu en perspective avec son quotidien, il pourra toujours en retirer quelque chose.

Un ouvrage à lire et à relire à l'occasion en tant que source d'inspiration.
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Pour ceux qui ne connaîtrait pas ce classique, il s'agit d'une compilation de conseils militaires rédigés à une date floue (sans doute la charnière des Ve et IVe siècles av. J.-C) par un type dont on ne sait rien. Ouvrage de haute valeur sur la conduite stratégique et tactique de la guerre, ses enseignements restent d'actualité, moyennant quelques adaptations, vu qu'on se bat assez peu à la hallebarde de nos jours.


L'art de la guerre est souvent mis en comparaison avec de la guerre de Clausewitz, avec pas mal d'oppositions entre les deux. Sur ce point, je vous renvoie à Wikipedia (artcile "L'art de la guerre", paragraphe "Dans la pensée occidentale"), qui propose une version concise et claire. Je trouve que cette opposition n'a pas grand sens vu la nature des enjeux militaires qui préoccupent chacun de ces deux penseurs, guerre de conquête avec le minimum de casse chez l'un, guerre d'anéantissement chez l'autre.


Je trouve plus intéressant de comparer L'art de la guerre à ce qui se fait à la même époque en Europe, en particulier chez les Grecs, qui ont posé les bases du “modèle occidental de la guerre” (Victor Davis Hanson), avec recherche de l'affrontement décisif en bataille rangée. Donc une guerre qui fait l'impasse sur le renseignement (l'ennemi est connu, c'est la cité d'à côté), le harcèlement, la guérilla, le mouvement, la poursuite (de toute façon, sans cavalerie, à pied et en armure, tu ne poursuis pas grand monde). Une doctrine qui mise tout sur le fantassin (donc lent) et le choc, et même si par la suite les Romains s'adapteront pour une plus grande souplesse (dont l'absence a valu à la phalange de se voir annihiler, cf. le cas d'école des Cynocéphales en 197 av. JC), ils resteront démunis face aux peuples cavaliers (Scythes et Parthes), qui jouent de leur mobilité et du harcèlement à distance.
Sun Tzu, c'est tout l'inverse. Ses conseils regorgent de souplesse, de mouvement, d'évitement, de reconnaissance, de renseignement (concept qui n'apparaîtra dans les manuels militaires européens qu'aux XVe-XVIe siècle). Il est aussi beaucoup question de ruse et de duperie, à mille lieux des conceptions médiévales européennes où la guerre doit se mener dans l'honneur. Ça m'a toujours fait rigoler de voir associer conduite honorable et boucherie : il n'y a jamais eu le moindre honneur ni la moindre gloire à charcuter des gens. D'autant plus marrant qu'en Europe, l'arbalète, l'arquebuse et les premières bombardes seront considérées comme des inventions diaboliques – vous pensez, capables de percer une armure et d'abattre de preux chevaliers, maniées par des péons, que voilà de viles armes – mais ça n'empêchera pas les généraux d'en employer à fond les ballons, tout déshonorant que soit leur emploi.
Bref, c'est pour ça que j'aime Sun Tzu. Son approche ne s'encombre vise au pragmatisme sans s'encombrer de fantaisie. Ses conseils prônent la souplesse et l'adaptation, soit la seule et unique base valable de toute tactique. La guerre n'est qu'adaptation du grand et beau plan initial aux réalités pratiques.


Le mot de la fin concernera l'application de Sun Tzu au quotidien… On peut, mais je déconseille. Je rappelle qu'on parle d'un ouvrage militaire et que son champ d'étude et de conseil couvre la guerre, pas autre chose. Il ne s'agit pas d'un manuel d'économie ou de développement personnel.
Le monde de l'entreprise a découvert l'existence de Sun Tzu dans les années 80 et a adapté L'art de la guerre à son fonctionnement. Suffit de voir la place qu'occupe le champ lexical de la guerre dans le discours économique. On attend toujours les bienfaits du néo-libéralisme… le seul résultat d'une guerre, qu'elle soit militaire ou économique, c'est de causer beaucoup de victimes et de faire plus de perdants que de gagnants (cf. n'importe quel manuel d'histoire).
Quant au versant développement personnel, la chose revient à considérer l'autre comme un adversaire par essence et envisager toute forme de relation humaine comme fondée sur l'affrontement. Pas de concorde possible, rien que du conflit.
Lien : https://unkapart.fr/l-art-de..
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Philosophie et réflexions de l'action et de l'homme et de ses conséquences.

Etre un pour être tous ou, simplement se porter en nombre pour ne plus faire qu'un dans son tout?

Est ce l'unité qui fait le nombre, et, donc son efficacité ou bien une parfaite cohésion dans un ensemble ne formant plus qu'une entité derrière un seul?

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Sun tse nous renvoie au sujet central de la Chine des périodes "Printemps et Automnes" et "Royaumes Combattants" : la guerre !

Une guerre quasi continue pendant plusieurs siècles qui laisse le temps à un bon général de mettre par écrit ses meilleurs pratiques.

Il n’est surtout pas question de haine ni de vengeance car les militaires doivent se concentrer exclusivement sur leur métier.

- Réfléchir avant d’agir puis agir sans hésiter -

On retrouve ici le pur style taoïste qui nous rappelle l’étrange paradoxe de cette période guerrière qui a vu aussi l’émergence des plus célèbres penseurs chinois que sont Lao Tse et Confucius.

L’esprit de Sun tse pourrait aussi bien nous accompagner dans le quotidien dès que survient l’adversité.
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Enfin ! J'ai enfin pris le temps de lire ce traité militaire que je croise depuis de nombreuses années en librairie. Et qui plus est dans une superbe édition illustrée De La Martinière parue fin 2022.

Lire ce texte de Sun Zi, c'est plonger dans 2500 ans d'histoire militaire et culturelle chinoise, découvrir le passé de ce territoire et une partie de sa tradition. Mais toute la force de ce traité, et du travail de traduction de Valérie Niquet, c'est d'être compréhensible et adapté à un public plus large, notamment occidental. On ressent d'ailleurs ce souci de généraliser le propos tout au long de l'ouvrage, par exemple par la présence d'oeuvres chinoises bien sûr (peintures, dessins, sculptures, objets), mais aussi par des références visuelles à de grandes batailles de l'histoire occidentale - du Moyen Age au XXe siècle. L'Art de la guerre est d'ailleurs toujours étudié dans les écoles militaires du monde entier, et connaît un regain d'intérêt en Chine (ce qui n'est pas sans inquiéter).

Dire que cette lecture aura été un grand moment serait un euphémisme tant je me suis senti absorbé autant par les recommandations de Sun Zi (autant pratiques que presque philosophiques parfois) que par l'intelligence de la mise en page et du travail de recherche iconographique toujours à propos. Il faut dire que l'objet en lui-même est superbe avec un format proche du carré, une belle reliure, une couv magnifique et un vrai soin apporté aux reproductions d'oeuvres. Des oeuvres d'ailleurs très souvent conservées dans les musées américains, ce qui m'a beaucoup surpris durant ma lecture.

Je ne peux que recommander de le lire précisément dans cette édition pour permettre de donner toute sa dimension au texte, le rendre peut-être moins aride. Et dernière chose : je conseille ce livre même aux plus pacifistes, qui ne peuvent ignorer que la guerre a été l'une des grandes données sociales, politiques et économiques de l'histoire de l'humanité. Car on peut comprendre et examiner sans glorifier.
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