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EAN : 9782353480883
323 pages
Le Lézard Noir (07/10/2016)
3.52/5   24 notes
Résumé :
Dans ce recueil de trois histoires courtes reliées entre elles, Kazuo Umezu met en scène la terrifiante femme-serpent. Si cette créature imaginaire peuple la mythologie et les légendes folkloriques aux quatre coins du monde, la femme-serpent d’Umezu est une belle femme avide de vengeance, capable d’hypnotiser ses victimes et de manipuler son entourage. C’est ainsi qu’elle va s’immiscer dans la vie de la petite Yumiko, dont le quotidien sera bouleversé…
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les trois histoires de ce receuil de Kazuo Umezu, considéré comme le père du manga d'épouvante, étaient originellement parues dans une revue destinée aux petites filles, entre 1965 et 1966.
En regardant les dessins aux traits noirs épais et aplats abondants, j'ai aisément compris que ces récits ont dû faire très peur alors, à une époque où le genre « horreur » émergeait tout juste en ciblant (aussi) des plus jeunes lecteurs (et pas seulement au Japon).
Dans les trois nouvelles qui sont liées entre elles à la manière d'un serpent qui se mord la queue, le personnage principal est chaque fois une jeune fille pré-pubère à l'apparence d'une « Candy » à la chevelure noire avec les mêmes yeux immenses dans lesquels Umezu est arrivé à faire passer beaucoup de sentiments (de l'amour à l'effroi), en usant de toute une gamme de reflets dans les grands pupilles noires.
L'autre protagoniste est bien sûr cette horrible femme-serpent (une des innombrables yokaï qui peuplent le folklore japonais), tantôt belle et cajoleuse, tantôt fourbe, perfide et vengeresse... que le mangaka a su transformer en véritable monstre à la bouche démesurée, au rictus sardonique.
Si aujourd'hui ces récits peuvent paraître moins angoissants, il reste néanmoins qu'Umezu (né en 1936 et toujours parmi nous), sait toujours -littéralement- hypnotiser ses lecteurs (dont je suis !) avec ses visions cauchemardesques, oppressantes, en y mêlant terreur, phobie(s), hystérie, paranoïa et violence.
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Retour aux sources avec l'une des premières oeuvres de Kazuo Umezu !

De quoi ça parle ?

Suivez en trois épisodes l'histoire de la femme-serpent, cette créature qui tourmente la petite Yumiko et son entourage.

Mon avis…

Il est bon de savoir que ce manga a été prépublié dans un magazine à destination des écolières, le shojo friend. Ceci explique un dessin plus rond et doux que l'école emportée. Les protagonistes sont de petites filles chétives, mignonnes et coquettes, arborant de jolies robes. Elles semblent fragiles et naïves, ce qui contraste avec la noirceur issue de la femme-serpent qui les tourmente de manière cruelle. L'auteur leur a dessiné de grands yeux souvent parsemés d'étoiles, ce qui achève ce décalage entre ténèbres et lumière.

Certaines images de l'oeuvre ont probablement dû marquer les lectrices de l'époque, notamment celles des courses-poursuites angoissantes, des transformations Impressionnantes des créatures, etc. de quoi glacer le sang et faire cauchemarder les petites filles qui pourraient facilement s'identifier aux personnages harcelés.

L'histoire n'est de nos jours pas spécialement originale, les événements sont assez prévisibles ; ce qui en fait un récit moins prenant que les trois autres. Malgré cela, la lecture reste agréable et l'auteur parvient à boucler son oeuvre de manière très intelligente avec la chute de son dernier épisode, une chute qui peut donner envie au lecteur de relire le manga une deuxième fois avec un autre regard.

De plus, Kazuo Umezu ne nous laisse pas de questions en suspens et nous fait tout découvrir de la créature, de ses origines à ses objectifs, au fur et à mesure de son récit ; et ce de manière tant implicite qu'explicite.

Contrairement à L'école emportée et à Baptism, on ne retrouve pas de scènes particulièrement violentes (pas de corps découpés, brûlés et j'en passe) dans La femme-serpent, ce qui rend ce manga plus abordable pour les plus jeunes et les âmes sensibles.

Côté édition, on retrouve le grand format proposé par le lézard noir. Rien à faire, après avoir lu le petit format de l'école emportée, ce grand format et ces grands dessins font plaisir ! En plus, l'éditeur propose des tranches rayées aux couleurs mythiques de l'auteur sur toutes les oeuvres de sa bibliographie, vraiment sympa !

Conclusion…

La femme-serpent fait partie des premières oeuvres d'horreur du manga moderne : du « shojo occulte ». La dose de monstruosité et d'effroi reste légère pour un lecteur habitué au gore. Cependant, le titre peut être un très bon choix de lecture pour s'initier au genre de l'horreur tout en douceur. Un très chouette titre !
Lien : http://lekitsunelit.monespac..
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La femme-serpent (Hebi onna, son nom original) publié entre 1965 et 1966 fut le premier grand succès de l'auteur. le recueil publié aujourd'hui en France en ce début d'année regroupe trois histoires liées entre elles. le Lézard noir, comme à son habitude, nous offre un bel objet soigné, de 320 pages.

Une maison perdue au milieu de la campagne japonaise du début du siècle dernier. Une vieille légende, encore très présente dans l'esprit des habitants circule : une créature maléfique à la fois femme et serpent assoiffée de sang et de vengeance. Elle rode et s'approche dangereusement de petites filles innocentes. le décor est posé.

Je m'imagine, gamin, découvrant ces histoires. J'aurais gravement flippé, aurais été terrorisé, voire fasciné. Umezu prend un malin plaisir à malmener et à faire subir les pires angoisses et des peurs viscérales à ces pauvres fillettes au visage rond, poupon, aux grands yeux à la Candy et avec de beaux noeuds dans les cheveux. Cela ne les empêcheront pas d'affronter cette créature qui bientôt se transformera sous leurs yeux.

Certaines scènes sont impressionnantes, notamment lorsque la femme-serpente rampe pour attraper sa proie, et ouvre grand sa bouche.

Délicieusement horrifique.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Le sujet de départ de ce manga avait a priori tout pour me plaire... sauf que je n'ai absolument accroché ni au dessin, ni au scénario.
C'est simpliste, bâclé, les personnages commentent ce qu'ils sont en train de faire d'où cette sensation de redondance puérile entre l'action visible et les dialogues sans intérêt psychologique (on ressent vraiment la création à destination des enfants).
Je le regrette car ces récits qui utilisent la mythologie de la femme-serpent auraient pu donner quelque chose de terrifiant.
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Vidéo de Kazuo Umezu
"L'univers de Kazuo Umezz : Documentaire inédit et exclusif sur l'auteur de manga
Bienvenue dans la maison de Kazuo Umezz, auteur de manga excentrique et lauréat du Prix du Patrimoine 2018 du Festival ! Cet entretien inédit et exclusif, réalisé par Xavier Guilbert & Stéphane Beaujean, a été diffusé pour la première fois à Angoulême le 27 janvier 2018. "
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