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J'ai beaucoup aimé ce manga qui se lit comme un polar : intrigue bien ficelée, suspens, tout y est.
Vivement que je lise la suite !
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Quand un brillant chirurgien japonais doit choisir entre son éthique et sa carrière, c'est déjà compliqué. Mais lorsqu'il croise en plus la route d'un tueur sanguinaire, rien ne va plus.

Les graphismes sont travaillés mais c'est vraiment l'histoire qui marque dans ce manga. le début est une mise en place assez classique puis tout s'accélère. de nombreux mystères semblent entourer certains personnages sur fonds de contexte historique. Avec ce premier volume de "Monster", Naoki Urasawa signe le début de ce qui semble être un grand thriller.
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J'ai adoré ce premier tome, l'histoire est prenante, haletante, passionnante. L'ambiance thriller est très bien retranscrite, une seule envie en le refermant : avoir rapidement le second tome dans les mains !
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Je retourne aux mangas d'Urasawa Naoki après une longue pause… et avec une autre série. Jusqu'ici, je vous parlais de 20th Century Boys, série qui a connu des hauts très hauts et des bas très bas – seulement, la récurrence de plus en plus marquée de ces derniers, et le sentiment que tout cela n'allait nulle part, m'avaient amené, la mort dans l'âme, à lâcher l'affaire avec le tome 10 « Deluxe »… Il n'en restait plus que deux, pourtant, mais je ne me le sentais pas, vraiment pas. Peut-être un jour y reviendrai-je… Mais pas tout de suite.



Cependant, je n'en avais pas forcément fini pour autant avec Urasawa Naoki – ne serait-ce que parce que mon scepticisme un peu navré concernant l'évolution de 20th Century Boys était partagé par d'autres lecteurs, qui ne manquaient cependant pas de louer d'autres BD de l'auteur, et surtout, de manière assez unanime, Monster ; plus récemment, une longue et très intéressante interview dans la revue Atom a enfoncé le clou, et je me suis dit que je pouvais bien tenter de nouveau de lire une BD de l'auteur, et que cette BD serait Monster.



Monster, au milieu des années 1990, est semble-t-il une BD qui a compté dans la carrière de l'auteur – car beaucoup plus personnelle, et beaucoup plus sombre aussi, que la plupart des mangas qu'il avait commis jusqu'alors, des mangas sportifs notamment, qui avaient remporté un immense succès au Japon. Monster, sous cet angle, était donc d'une certaine manière un pari, et même un sacré pari, et il s'est avéré payant : la BD a connu un grand succès à son tour, qui a aussi semble-t-il favorisé l'exportation des oeuvres de l'auteur. On semble considérer, dès lors, que Monster est la série qui a ouvert la voie pour d'autres, comme 20th Century Boys, donc, mais aussi Pluto (une BD semble-t-il très bien notée, mais que je n'ai jamais osé lire, de peur que mon ignorance totale du matériau source chez Tezuka m'empêche de vraiment apprécier la chose…) ou plus récemment Billy Bat.



Mais Monster se singularise d'emblée par son genre et par son contexte. Si les trois autres séries citées comportent toutes des éléments relevant de l'imaginaire, et notamment de la science-fiction, Monster est, pour l'heure en tout cas, un thriller – il s'y passe assurément des choses très, très étranges, mais rien de frontalement fantastique ou SF dans l'immédiat.



Ensuite – et c'est un choix assez surprenant, pour le coup –, la BD se passe bien loin du Japon, en Allemagne, entre les années 1980 et 1990, avec la chute du mur pour point de pivot : les premiers épisodes prennent place en 1986, les suivants neuf ans plus tard – une grosse ellipse qui annonce celles de 20th Century Boys ? Ce pari de délocaliser l'intrigue était pour le coup très casse-gueule – mais je ne me sens vraiment pas de dire si Monster, à cet égard, sonne juste ou faux.



Notre héros est cependant un Japonais (faut pas déconner, non plus !), le Dr Tenma. Jeune et brillant chirurgien, il s'est expatrié et travaille dans une riche clinique de Düsseldorf, où il est de toute évidence promis à un brillant avenir. Car il n'est pas seulement brillant, il est aussi conciliant. Il obéit aux ordres, se fait piller ses travaux de recherche sans sourciller… Bon, et il va épouser la fille du patron, aussi. Il est assez effacé, finalement... Poli, aimable...



Mais un drame se produit, qui lui fait ouvrir les yeux : une nuit, la direction ordonne au médecin de déprogrammer une opération pour s'occuper en urgence d'un chanteur d'opéra – l'ouvrier truc qu'il devait opérer, confié à des mains moins habiles, ne survit pas à ce changement de planning. Tenma perçoit alors seulement combien l'ambiance à l'hôpital est délétère – seul l'argent compte, et la réputation au seul prisme de l'argent. La direction se moque bien des patients – les supérieurs et les collègues de Tenma n'ont pas la moindre éthique – jusqu'à sa fiancée qui est d'un cynisme achevé ! (C'est à vrai dire un personnage beaucoup trop détestable à mes yeux, j'y vois la principale et peut-être la seule fausse note de ce premier volume…).



Une autre nuit, l'histoire semble se répéter. On amène en urgence à l'hôpital deux enfants – d'un couple de ressortissants de l'Allemagne de l'Est, qui venaient juste de franchir la frontière… et qui ont été sauvagement assassinés sous les yeux des petits ! La fille est psychologiquement affectée, mais le petit garçon est blessé par balle, et seul un chirurgien d'exception tel que Tenma est en mesure de le sauver… Mais voilà que la direction ordonne à Tenma de laisser tomber, et de s'occuper en priorité d'un autre patient – le maire de Düsseldorf ! Tenma refuse – pas de passe-droit pour les huiles, pas après ce qui s'est passé avec l'ouvrier turc ! le bon docteur sauve le petit garçon… et le maire meurt dans la nuit. La carrière de Tenma est foutue – on ne le vire pas, il est trop utile pour cela, mais il n'a aucun espoir de progression, ses recherches ne donneront jamais rien faute d'appui, et sa fiancée le plaque aussitôt, et très salement, pour un collègue mois tatillon en matière de morale. Qu'importe ? Tenma, dans cette rébellion, a retrouvé l'âme du vrai médecin ; le sens ultime de son métier...



Mais un autre événement se produit bientôt – une série de morts mystérieuses qui affectent la direction et le personnel de l'hôpital. Ces décès très ciblés… arrangent en fait les affaires de Tenma, d'une manière totalement inattendue ! Il peut finalement faire carrière ! Ce qui ne manque pas d'éveiller les soupçons de la police, et notamment de l'intimidant détective Runge… Lequel ne dispose cependant pas du moindre élément à charge contre le jeune et brillant chirurgien japonais.



Tout ceci ? Un long, indispensable (et très habilement conçu) prologue – qui occupe la moitié de ce volume, soit, comme pour 20th Century Boys, le premier volume « standard » de la série : cette « intégrale Deluxe » rassemble dans chaque tome deux volumes de l'édition originale.



La série prend alors son envol, après une ellipse de neuf ans. le monde a changé autour de Tenma – le mur est tombé, l'Union soviétique s'est effondrée, la guerre froide n'est plus. Lui ? Il est toujours ce brillant chirurgien, discret mais serviable, que ses patients adorent...



Mais la rumeur de meurtres inexpliqués dans plusieurs endroits en Allemagne parvient aux oreilles du chirurgien, qui es bien obligé, une fois encore, d'ouvrir enfin les yeux, lui qui était porté à les garder éternellement fermés. Cette fois, il ne s'agit pas de l'amoralisme d'éminentes figures de sa profession, mais bien de sa responsabilité personnelle. Ces meurtres, Tenma est amené à comprendre qu'ils ont peut-être été commis… par Johann, ce petit garçon qu'il avait sauvé neuf ans plus tôt ! Dès lors, n'a-t-il pas sa part de responsabilité dans les assassinats commis par son patient, qui n'a survécu que grâce à lui ? Il avait pourtant l'air si innocent – comme tout petit garçon de dix ans… le remords, la crainte d'y être effectivement pour quelque chose, même si cette manière de s'accaparer la responsabilité des actes commis par son patient a sans doute quelque chose d'égotiste et d'invasif, tout cela incite le bon docteur à agir, quitte à sacrifier sa carrière (de toute façon menacée par l'enquête de police, qui rouvre opportunément). Mais la priorité est bien de retrouver la soeur du « Monstre » ; car elle est probablement la seule à même d'expliquer ce qui s'est passé. À ceci près qu'elle est amnésique, comme de juste – et placée dans une famille d'accueil qui n'a jamais pu se résoudre à lui révéler qu'elle a été adoptée, que ses parents biologiques ont été assassinés, et qu'elle avait un frère, de longue date disparu…



Je ne suis pas, de manière générale, très client du genre thriller. Laissé entre trop de mains médiocres, il a quelque chose de souvent bien trop mécanique à mon goût, a fortiori quand cette mécanique est très apparente, sans qu'il ne s'agisse pour autant véritablement de jouer de ce dispositif. Il y a certes des exceptions, chez les plus roublards et futés des maîtres du genre – un Hitchcock en tête, comme de juste. Avec Monster, pour l'heure en tout cas, Urasawa Naoki, par chance, se montre un de ces maîtres roublards et futés ; la mécanique est là, voyante, mais elle fonctionne admirablement bien – ce premier volume de Monster est le légendaire page-turner que l'on nous promet toujours dans le genre. Il est clair qu'Urasawa Naoki sait raconter une histoire – lui, et son compère Nagasaki Takashi, qui est discrètement de la partie, comme souvent. Et c'est d'une efficacité admirable – littéralement la BD que l'on ne lâche pas une fois qu'on l'a entamée, et qui, une fois la dernière page retournée, incite à se précipiter aussitôt chez son dealer de BD pour acquérir une dose de plus ; je vous parlerai du coup très prochainement de la suite, les tomes 2 et 3 dans un premier temps…



Mais l'habileté narrative d'Urasawa Naoki est en même temps d'ordre graphique. La finesse, la limpidité, la vivacité de son trait sont proprement admirables – comme elles le seraient plus tard dans 20th Century Boys, un point que je n'ai jamais mis en doute, et, je suppose, dans d'autres titres encore. le style graphique d'Urasawa Naoki bénéficie d'une vraie personnalité, il est immédiatement reconnaissable, mais son principal atout réside dans cette admirable fluidité, qui n'est pas si commune dans le monde du manga – tout particulièrement au regard des scènes d'action. le découpage précis mais sans esbrouffe s'associe à la clarté des situations comme à la très habile caractérisation des personnages pour donner un résultat impressionnant, qui emporte l'adhésion, tant tout semble couler sans effort – une « simplicité » qui ne vaut que pour le lecteur, car on devine derrière un travail très attentif de l'auteur. C'est remarquable, véritablement remarquable.



Autant dire que je suis très enthousiaste au sortir de ce premier volume « Deluxe » de Monster. J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est bel et bien un modèle de thriller, très bien conçu, toujours fluide, toujours palpitant, animé par de bons personnages (la fiancée mise à part, trop caricaturale), et avec à l'arrière-plan un fond éthique d'une profondeur insoupçonnée. Ça se dévore de la première à la dernière page, et on réclame illico la suite – ça ne tardera pas, donc.



Demeure pourtant une crainte – celle que, sur la durée, Monster s'essouffle, à la manière de 20th Century Boys ; la déception serait alors à la mesure de l'enthousiasme initial… Espérons qu'il n'en sera rien – et gardons-nous de trop anticiper, ici : le plaisir de la BD, c'est d'abord ici et maintenant. Et, ici et maintenant, ce premier tome de Monster emporte sans peine l'adhésion.
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Dans Monster, nous suivons le quotidien du docteur Tenma, un jeune chirurgien prometteur venu du Japon, fiancée à la fille de son directeur. Si d'apparence il a tout pour être heureux, c'est loin d'être le cas en réalité. Il est tiraillé entre son devoir de suivre les ordres et ses convictions personnelles totalement différentes de celles de ses supérieurs. Cette pression, ce déchirement sont tout à fait perceptibles et aussi étouffants pour le personnage que pour les lecteurs. Aussi, le jour où on demande à Tenma de repousser l'opération d'un garçon blessé par balle pour s'occuper en priorité du maire, le jeune médecin conteste pour la première fois l'autorité et décide de s'occuper de son petit patient. Il paiera ce choix durant de nombreuses années...
On s'attache immédiatement à Tenma. C'est un homme modeste et terriblement seul. Seul contre tous. Oppressé, rétrogradé, soupçonné de meurtre, etc; rien ne l'épargne. Mais son plus gros cas de conscience reste incontestablement d'avoir engendré le Mal en pensant faire le Bien. J'ai lu les quatre cents et quelques pages d'une traite car c'est une histoire extrêmement intense et intime. Outre la dimension policière avec les meurtres en série, j'ai surtout aimé suivre le parcours de ce héros malmené. Etant donné le suspense qui comble déjà ce premier tome, je me demande comment il est possible d'en avoir huit autres derrière. Surtout que le rythme de l'histoire est très rapide. Les événements s'enchaînent vite pour faire perdurer la tension; chose que Naoki Urasawa maîtrise parfaitement.
Son trait est également impeccable. Ses personnages sont très expressifs, il sait placer des silences qui disent beaucoup et des explications plus poussées quand c'est nécessaire. Malgré tout le jargon médical et policier, je n'ai jamais eu la sensation d'être perdue. Urasawa créé un univers et une ambiance avec une facilité déconcertante dans lesquels le lecteur est immédiatement happé.
Que vous soyez adeptes de mangas ou novices, Monster est une série qu'il ne faut en aucun cas laisser passer!
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Une amie m'a parlé de ce manga comme l'histoire de Hitler, cependant à part quelques points communs, je ne vois pas vraiment de rapprochement avec cette personnalité. Mais j'admets qu'elle a piqué ma curiosité et que sans elle je n'aurais peut-être jamais lu ce premier tome.
En 1986, Kenzo Tenma est un brillant neurochirurgien d'origine japonaise exerçant en Allemagne (RFA). Carrière, amour... la vie lui sourit. Jusqu'au jour où décide de s'opposer à l'ordre de son supérieur en choisissant d'opéré un petit garçon, arrivé en premier, plutôt que le maire.
Neuf ans plus tard, Kenzo a perdu son amour et son prestige. Et le nom du garçon qu'il a sauvé resurgit dans des affaires de meurtres...
Un thriller historique très bien écrit et menés. Les personnages sont tous intéressants sans être des caricatures. le dessin est simple mais exécuté à la perfection. Ce manga nous distrait mais nous fait également réfléchir en mettant les valeurs du Bien et du Mal au centre du récit ainsi que l'éthique et les valeurs morales. Une excellente découverte !
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J'ai tout d'abord découvert l'anime par quelques épisodes à la TV, puis l'envie de lire l'oeuvre dans son intégralité m'est venue et je suis tombée sur cette édition double qui propose de belles couvertures et également un petit bonus à l'intérieur avec quelques pages couleurs. Concernant ma lecture, je ne suis pas déçue, l'intrigue se met bien en place dans ce premier tome et le dessin de Urasawa a ce côté réaliste qui correspond bien à l'atmosphère du manga. Bref, je vais poursuivre la lecture avec les tomes suivants mais pour l'instant je suis satisfaite du célèbre Monster.
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« Monster » est un manga publié pour la première fois en 1995 au Japon et signé Naoki Urasawa. L'univers de l'auteur est ancré dans le réel, ce qui me change des lectures du genre que je peux dévorer d'habitude. Un vent d'air frais donc et encore une jolie découverte tardive en parcourant les étals d'une des nombreuses librairies spécialisées de mon quartier.

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Kenzo Tenma, brillant jeune japonais exerçant la neurochirurgie au sein d'un établissement hospitalier de renom en Allemagne, semble mener une vie épanouie en compagnie de sa fiancée, Eva. Très doué, il occupe un poste de prestige et est largement admiré par ses pairs. Un beau jour cependant, Kenzo prend une décision qui va tout bouleverser : sauver un gamin de la mort plutôt que de s'occuper d'un homme politique influent arrivé plus tardivement dans la nuit. A la suite de ce choix et à la mort du maire confié à un autre médecin moins compétent, notre héros voit ses rêves de promotion et de mariage compromis.

Débute alors le début du cauchemar pour cet homme que l'horreur va vite rattraper. Est-ce bien lui qui a donné naissance au tueur en série que la police tente de coffrer désespérément ?

Ce manga est magnifiquement réalisé et le mystère, bien gardé. Il nous tient véritablement en haleine et donne envie d'en savoir plus sur l'origine de cette folie. J'ai adoré – esprit tordu quand tu nous tiens - suivre l'histoire de ce type à qui tout souriait et qui s'engouffre progressivement dans un univers sombre et tortueux. Finalement, ce qui est beau, c'est son courage et sa résolution à comprendre.

Les dessins sont clairs et parfaitement réalisés. Les dialogues, quant à eux, sont travaillés et participent entièrement à la qualité de ce Seinen. En ce qui concerne les personnages, ils ont chacun des traits attachants ou particulièrement repoussants qui rendent encore davantage ce récit passionnant. On y retrouve des hommes et femmes cupides, des honorables, des intéressés, des génies…

Une très belle découverte qui se décline en 9 tomes (18 tomes à l'origine mais réduit par la suite) et que je vous invite très prestement à découvrir dans toutes les bonnes boutiques geeks !
Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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C'est un manga que j'ai lu dans le cadre de mon challenge ABC pour la lettre U.
Je pense que je ne l'aurais jamais lu sans cela car je ne suis pas du tout fan des manga, BD et autres comics.
Pourtant je dois dire que j'ai adoré ! J'ai adoré l'histoire, j'ai adoré l'ambiance, j'ai adoré la profondeur des personnages et surtout j'ai adoré le thème un peu policier/thriller, c'est tout à fait à mon goût !
Bon bien sûr, je reste un peu sceptique sur la forme mais je pense malgré tout que je lirai la suite car j'ai envie de savoir ce qu'il va se passer.
Je me rappelle que j'avais vu quelques épisodes de l'anime et que ça m'avait captivée mais je n'étais pas allée au-delà.
Je ne regrette pas du tout cette lecture, bien au contraire !
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J'ai tout d'abord connu cette fiction par l'intermédiaire d'une amie qui voulait qu'on le regarde ensemble (toujours en cours). Et je dois dire que cela faisait longtemps que je n'avais plus pris autant de plaisir à voir un Anime. du coup, quand j'ai trouvé les deux premiers intégraux je me suis jetée dessus (métaphoriquement parlant bien entendu).

Ce que je vais faire pour la critique de ce tome-ci ne va pas être de critiquer le premier volume en lui-même, mais d'un peu parler de ce que j'ai vu et lu jusqu'ici.

Si ce manga fonctionne sur moi, c'est en partie parce que j'ai grandi avec des animes adaptés de mangas des années 80-90 qui ont un style tout particulier. D'ailleurs, en voyant l'anime je me suis prise une sacré nostalgie de la "bonne vieille époque". Ne me mécomprenez pas, il y a toujours d'excellents mangas qui sortent, cependant, ils sont différents de ceux de ma "jeunesse" ; j'éprouve une certaine tristesse de me dire qu'une manière de faire le manga tend peu à peu à disparaître. Bref, nostalgie pure et dure.

Mais je m'égare. Monster est-il excellent ? Oui. Est-il fait pour tout le monde ? Non. Est-il parfait ? Oh non, loin de là ; mais de manière totalement biaisé cela ne m'empêche pas de l'adorer.


Je vais quelque peu développer : Pourquoi n'est-il pas fait pour tout le monde ? Parce que beaucoup de personnes de nos jours donnent une primauté à l'action avant tout autre chose. Si l'oeuvre n'en est pas dénuée, elle a pourtant un rythme lent peu habituel de nos jours. Une lenteur très bien exploitée puisqu'elle sert principalement à développer ses personnages ; on suit chapitre après chapitre (et épisode après épisode) l'évolution de leur psychologie et, ma foi, c'est très agréable à suivre.

Nul manichéisme ici, la complexité humaine dans toute sa splendeur. Je me suis vue apprécier des personnages au départ très antipathiques ; non pas parce qu'ils sont en réalité de "pauvres petits choux" comme on le retrouve si souvent mais parce qu'ils sont tout simplement humains.

Comment l'auteur nous montre-t-il leur psychologie ? Pas seulement à travers un abus de dialogues comme on peut parfois en trouver, mais également et surtout à travers le visuel ; et ça ça prouve une grande maîtrise et exprime aussi une certaine confiance dans le lecteur (en effet, souvent l'abus de dialogue est là pour être sûr que tout le monde a bien compris) ce qui est très appréciable.

A mes yeux, la psychologie est la plus grande force de cette oeuvre.


Mais comme je l'ai dit, l'oeuvre n'est pas parfaite. Elle possède de temps à autre des incohérences assez absurdes (dans le même chapitre : Lunge est un personnage qui en souffre - je dis bien Lunge et pas Runge parce que Lunge est un terme allemand et que du coup il me paraît beaucoup plus crédible que l'auteur ait voulu utiliser un terme allemand plutôt qu'un terme inventé) ; elle possède pas mal de facilités scénaristiques : par exemple Tenma ou Lunge qui font des conclusions correctes, oui, mais qui sont plus proches d'une révélation divine qu'un processus de réflexion à travers des indices récoltés ; et si elle aime exposer ses personnages - ce qui est très bien - il arrive parfois que l'artifice ne fonctionne pas : de l'exposition pour de l'exposition : le personnage raconte sa vie sans que le protagoniste du chapitre n'ait demandé quoi que ce soit et sans forcément que ce soit pertinent puisque cela ne débouche sur rien à part de l'éventuel meublage ou un désir exagéré d'exposition ; et enfin, parfois personnages tertiaires sont introduits dans un but précis sans que ce soit nécessaire : par exemple, un vieil homme dont le but est de faire retarder Tenma dans sa décision de tuer un autre personnage, inutile car de toute façon au vue de la psychologie et l'état du protagoniste vus quelques secondes plus tôt il était de toute façon incapable de passer à l'acte.

Pour conclure, si vous voulez vous essayez au manga, allez-y. Mais ne soyez pas surpris de sa différence avec vos mangas habituels. Et si vous en avez l'occasion, regardez l'Anime ; même s'il souffre d'une achronologie mal maîtrisée, son générique est magnifique. Oh, il est loin d'être aussi flashy et de poudres aux yeux comme on en retrouve de plus en plus ; mais à lui seul, il raconte une histoire et nous introduit correctement dans l'univers sans en faire trop.
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