J'avoue que c'est par simple curiosité que j'ai lu ce livre ;
Marc Uyttendaele est un grand avocat dans mon pays et très présent dans les médias.
J'ai été très agréablement surpris par la lecture de ce roman très intimiste. Je l'ai aimé.
Dix chapitres, un par jour du mardi 18 lévrier au jeudi 27 lévrier 1997, chacun précèdé d'un bel extrait de chanson (Nicole Croisille,
Jacques Brel,
Marie Laforêt, et tant d'autres que je connaissais ou pas mais que j'ai eu l'impression de redécouvrir en les lisant), chaque chapitre structuré pareillement avec, pour commencer, une description de la journée, des sentiments de là protagoniste, de la situation chaotique de la Belgique à cette époque, et ensuite par une lettre écrite par elle le soir sur un fond de musique classique.
le récit s'attache à Nathalie Leroy, avocate renommée, qui vit seule avec son fils, elle nous raconte sa rencontre et sa relation passionnée et totale avec Simon, personne public, haut fonctionnaire de l'État. Celui-ci vient de partir rejoindre sa femme une fois de plus.
de nombreuses femmes connaissent ou ont connu cette situation, j'aime la perspicacité de
Marc Uyttendaele à dépeindre les sentiments d'une femme amoureuse confrontée à ce partage, à espérer, à douter, à crier son amour, sa passion, son désir.
J'ai apprécié le choix musical qui accompagne la rédaction des lettres, l'andante du concerto 21 pour piano de Mozart, un trio pour piano et violoncelle de Schubert, la sonate à Kreutzer et tant d'autres morceaux que j'aime écouter.
C'est un roman touchant, sensible et l'écriture est belle.
La curiosité est un vilain défaut m'a-t-on toujours seriné mais quand elle me fait découvrir et aimer un livre, elle devient une qualité...