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2,75

sur 109 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Petite déception pour ce thriller qui accumule les longueurs.
J'étais hyper alléchée par cette histoire de personnes se retrouvant complètement coupés du monde dans un chalet en altitude, pendant une tempête de neige, sans téléphone, sans électricité et avec un meurtrier en prime au sein de leur groupe.
Les membres de ce groupe sont censés être des amis de longue date, mais l'une d'entre eux va être tuée au cours du premier soir, c'est pourquoi l'auteur va passer des pages et des pages à décortiquer leur passé, les liens qu'ils ont les uns avec les autres, elle va nous décrire leurs joies, leurs faiblesses, leurs peurs, leurs rancunes, mais ces 500 pages m'ont semblé s'étirer inutilement en longueur. Certes, c'était intéressant de savoir qu'au fond, ils auraient tous pu être le meurtrier car chacun d'eux avait des raisons de vouloir se débarrasser de cette femme, mais était-il utile de faire remonter leurs souvenirs jusqu'à l'enfance ?
Moi, en tout cas ça m'a semblé superflu et ces longueurs ont largement contribué à délayer le suspense.
J'ai bien aimé l'ambiance décrite, le froid, l'isolement, la peur, la suspicion et la rancune mais les trop nombreux souvenirs personnels et surtout les pensées intimes de chacun, écrites en italiques de surcroît, m'ont fatigués, au point que j'ai lu une partie de l'histoire en diagonale.
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"L'hôtel de Yana Vagner m'a été vivement recommandé par un libraire, non des moindres, expert en romans policiers, thrillers et fantasy considérant qu'il s'agit d'un "formidable whodunit" - ou roman d'enquête - "façon Agatha Christie".


Celui-ci est particulièrement bien écrit, intelligent. Il est, au demeurant, bien plus qu'un récit policier - une fable moderne, une étude sociale et de moeurs sur la nouvelle société russe post-communiste. Pour ce faire, durant plus de six cents pages, l'auteur fait preuve avec un souci du détail - faussement inutile, rarement égalé dans la littérature contemporaine - d'un oeuvre remarquablement supérieure.


Cependant, le récit renonce, presque radicalement, à la démarche du roman policier. Les commentaires, professionnels ou particuliers, confrontant l'atmosphère de "l'Hôtel" à "Shining" de Stanley Kubrick ou à tout autre roman d'Agatha Christie, laissent sceptiques - comparaisons totalement disproportionnées, voire inexactes. Il n'y a aucune ambiance propre au thriller ou au roman policier dans ce livre.


Si l'on souhaite lire un whodunit, comme Yana Vagner le laisse
explicitement entendre, dès le prologue, ce livre n'est pas un "bon choix". La promesse faite au lecteur n'est pas tenue.


Aussi, nonobstant les qualités indéniables de l'ouvrage, la critique est rédhibitoire.


Une très grande déception.

Bonne lecture.


Michel.




Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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"Dix petits nègres" en mode alcool.

Pas à dire! on est bien en compagnie de Russes!
Une villégiature de copains dans un hôtel de montagne commence par une magistrale cuite générale...
..Et se poursuit dans un huit clos inquiétant quand la météo glaciale bloque la petite société sans réseaux de communication et électricité, et qu'un cadavre martyrisé est découvert congelé.
Une tempête et un effroi général qui vont inciter à prolonger la beuverie.

L'écriture travaillée, parfois alambiquée et métaphorique, maintient lourdement le roman dans le registre psychologique. Les temps morts de l'enfermement stigmatisent les notions de fidélité conjugale et d'amitié et le stress incite à la clairvoyance et à la perte des valeurs de société. Les individus se révèlent et sont vus tels qu'ils sont, sans le prisme de l'inhibition sociale et le tout se transforme en une pointilleuse radioscopie de groupe où les failles et non-dits brisent la cohésion de surface.

Il faut dire qu'avec les Russes, tout est exacerbé.

Mais après un début en fanfare, cette aventure morbide s'avère un peu vaine, sans créativité et rebondissements et n'assume pas les promesses annoncées de thriller claustrophobe. L'auteur met une belle énergie à triturer ses personnages dans un flot de pensées et logorrhées mais épuise son lecteur en route par un déroulé bavard et tortueux. C'est un livre inégal, on oscille entre lassitude récurrente et regain d'intérêt car c'est néanmoins une très pertinente vision de l'âme slave.

Après nous avoir promenés dans une Russie "post apocalypse" avec Vongozero et le Lac, Yana Vagner confirme son intérêt pour les situations extrêmes mais ne réussit pas ici à transformer l'essai.

J'ai comme une gueule de bois, moi...
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L'hôtel est en fait une immense villa de vacances au milieu de la neige. Neuf amis s'y retrouvent coincés par une tempête de neige, et privés d'électricité. Tout s'envenime quand ils découvrent le cadavre de l'une d'entre eux, dehors, dans la neige. Elle a été massacrée à coups de bâton de ski… A partir de là, au cours de quelques journées angoissantes, ces amitiés vont révéler leur côté obscur, les petites rivalités vont se faire jour, et chacun va se pencher sur son passé pour éclairer le présent. le tout arbitré par un hôte des plus étranges, Oscar…
Si j'ai aimé le point de départ et l'idée, ainsi que l'ambiance et les rebondissements, j'ai néanmoins trouvé que des longueurs nuisaient au récit. Les plongées dans le passé des protagonistes sont un peu trop longues, c'est très disert pour pas grand chose.
Au final une lecture agréable car on a envie de connaître la suite, mais un peu frustrante de par son manque de rythme.
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Un paysage de montagne, il fait nuit et la neige recouvre tout. Une femme tente de regagner la protection d'un chalet où ses amis sont bien au chaud, en train de boire et discuter, elle peut même les voir à travers la fenêtre. A deux doigts du salut, elle se fait attraper, poignarder et emporter dans l'obscurité de la forêt. Est-ce que ce point de départ ne ressemble pas à l'un de nos pires cauchemars ?

Prenez l'hôtel flippant de Shining, un bout de trame des Dix Petits Nègres (références revendiquées), ajoutez une dizaine de personnages à la psychologie instable et secouez le tout pour provoquer un huis clos très angoissant où une bande d'amis se connaissant depuis 20 ans sont brutalement coupés du monde après une tempête de neige ; après avoir découvert le corps, ils réalisent que parmi eux se trouve un assassin. Dès lors, sous l'oeil étrangement impassible du régisseur des lieux, ils vont commencer à se suspecter mutuellement, à s'attribuer des mobiles de meurtre aux uns et aux autres, à s'accuser, à régler des comptes… comme dans toute situation de péril, les alliances vont soit se détruire soit se renforcer, le véritable fond de chacun se révéler.
Il faut dire que les personnes en présence ont toutes un sacré passif : neuf russes, quatre hommes, cinq femmes membres d'une équipe de tournage, amis ou en couple depuis leur jeunesse, venus passer quelques jours de détente avant de commencer à travailler sur un téléfilm. de Vadim le réalisateur alcoolique à Lora/Larissa la plus jeune du groupe qui ne trouve pas sa place, Lisa, Macha, Tania, Piotr ou Egor, autant de portraits fouillés en (très grands) détails. En dépit de son histoire au demeurant très efficace, car l'auteure a un talent sans pareil (déjà largement démontré avec Vongozero et le Lac) pour nous faire ressentir ce que vivent ses protagonistes : la terreur, le froid, l'isolement, la fureur…, il faut tout de même bien s'accrocher sur plus de 500 pages pour ne pas se perdre dans le passé de chacun, tendant à expliquer sa relation complexe avec les autres personnes présentes et avec la victime en particulier. J'ai été tentée parfois d'abandonner ma lecture avec l'impression moi aussi de patauger dans la neige, mais ravie tout de même d'avoir le fin mot de cette histoire digne d'un scénario de film.
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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C'est avec joie que j'avais reçu ce livre une des box Colibris. En effet, je l'avais mis sur ma wishlist. Pourquoi? le speech m'avait paru très prometteur, me projetant dans un huis-clos angoissant.
En effet, un groupe d'amis décide de s'offrir un séjour au coeur de la montagne. L'établissement est isolé, on ne peut y accéder qu'à l'aide d'un téléphérique. Peu après la découverte de l'un des membres du groupe assassiné survient une tempête de neige ainsi que des gelées provoquant l'impossibilité d'utiliser le téléphérique. Qui plus est, sur cette montagne le réseau téléphonique est inexistant. Une vérité s'impose donc, le coupable est au sein du groupe.
Le récit est composé de nombreux retours dans le passé. Cela est à double tranchant. D'un côté j'ai trouvé que cela apportait des longueurs au récit (qui fait tout de même plus de 600 pages!!!) Certains passages ne m'ont pas paru apporter un bénéfice à l'histoire. D'un autre côté ce retour dans le passé permet de faire davantage connaissance avec les différents protagonistes. Cela ne m'a toute fois pas permis de deviner identité du meurtrier.
Le huis clos, en plus du contexte de l'homicide, est à la fois propice aux tensions, aux révélations et paradoxalement au rapprochement.
Même si L'hôtel est loin du coup de coeur et est un peu long à mon goût, il a tout de même été une bonne lecture.
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Dans ce roman, que l'on nous présente à tort comme un nouveau Dix petits nègres, on va suivre un groupe de vacanciers russes coincés dans un hôtel. Un meurtre a lieu et le groupe comprend bien vite que le meurtrier ne peut être que l'un d'entre eux. C'est en effet moins un thriller qu'un roman de moeurs qui nous offre le portrait des nouveaux riches de la Russie après l'effondrement de l'URSS. L'action est lente, l'auteure revenant sans cesse sur le parcours de ses personnages, éclaire leur passé et pointe leurs failles. Je n'ai pas trouvé les personnages particulièrement sympathiques non plus, humains par leurs désillusions et leur amertume, mais coincés dans leurs faux-semblants destructeurs.
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Aux antipodes du thriller anglo-saxon ! Ce huis-clos, dans un hôtel de montagne après un assassinat, vaut plus pour l'étude fine et détaillée du passé de chaque membre de ce groupes d'amis (dans l'audiovisuel) que pour l'intrigue. La chute finale se tient, quoique abrupte et un brin facile. Intéressante aussi la peinture de la sociologie russe de l'après-communisme, couplée au destin de leurs anciens satellites européens.
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C'est toute une panoplie de personnages aux caractères différents que nous côtoyons. Lisa et Egor sont mariés depuis longtemps et ne partagent plus d'intimité. Ce n'est pas faut à Egor d'essayer, pourtant. Vadim est un alcoolique qui sombre dans son poison préféré. Tania et Macha font plutôt office de potiches… Tous ces personnages sont donc coincés sous la neige pour au moins une semaine et l'un d'eux est un tueur.

Pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de m'interroger vis-à-vis de Sonia, la victime. Nous avons été brièvement plongés dans sa tête et il en est ressorti que c'est une grande manipulatrice sans empathie. Elle m'a donné l'effet qu'elle aurait pu être un Dexter. Alors, même si elle est morte, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander: « et si? » Et si au bout du compte, j'imaginais que la fin de ce roman serait semblable à celle des dix petits nègres?

C'est pour cela que la plongée dans le passé et les secrets des personnages m'a tenue en haleine. J'étais curieuse de rassembler les indices et de voir si ma théorie pouvait être bonne.

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Thriller, polar : Je n'ai donc pas lu le même livre que les rédacteurs de la 4ème. Un huis clos, oui, qui semble nous décrire le fonds de la pensée russe contemporaine. Pas forcément celui visible dans le cinéma russe actuel. Intéressant mais sans plus.
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