Par la richesse de l'écriture et la subtilité des personnages refusant de se laisser enfermer dans leur définition, il s'agit d'un très beau premier roman.
Séduisant sans facilité, dérangeant sans agacement, difficile de reposer ce très original chassé-croisé d'amour et de haine avant le point final.
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L'écriture est riche et descriptive (pas vraiment ce que nous lisons d'habitude) et l'histoire nous entraîne aux frontières du bien, du mal, de l'amour, de la haine...
L'auteure nous donne vraiment envie de suivre cette histoire jusqu'à son dénouement final.
Nous attendons maintenant le second livre !
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– J’ai oublié de vous demander son nom.
– Son nom ?
– La femme qui vivait ici.
– Elsa Werner.
Le nom cingle comme un coup de fouet. Elsa Werner. Bien sûr. Il l’avait toujours su. L’évidence l’avait poignardé depuis son arrivée la veille au soir. Il ne lui restait plus qu’à démarrer et à quitter ce lieu de tous les sortilèges.
Elle sent monter dans ses veines le venin mortel, la vérité obsédante qui fait partie de sa vie parce qu’elle en a fait la ligne directrice de sa vie. Une haine tenace, fondamentale la déchire et la tord.
Son nom, son nom à lui. Frantz. Frantz en lettres de feu à travers la page. Frantz pour traverser l’enfer. Frantz cible de toute sa haine et Frantz le fond du gouffre. Son nom écrit des dizaines de fois sur la page du cahier, répété et perçant comme la folie, tenace comme une lita¬nie. Frantz.
– Savez-vous qu’en Asie le rouge est la cou¬leur du bonheur ?
– Parce que vous croyez au bonheur ?