Par un fil

'ai choisie cet album un peu par hasard. J'aimais le dessin de la couverture, il est très simple mais intrigant. Je me demandais : qui est cette jeune femme au regard triste qui fixe le sol ? Et surtout, qui est ce jeune homme, plus pâle, qui flotte à ses côtés ? L'album me semblait être intimiste et ça, c'est tout à fait dans mes goûts !

Je me suis donc lancée mais j'ai l'impression d'être passé à côté. L'introduction m'a parue longue et quand, finalement, j'ai embarqué dans l'histoire, elle était presque déjà finie. C'est dommage mais je n'ai pas vraiment su apprécier malgré les dessins en noir et blanc qui me plaisaient bien.

Par un fil a, par contre, le mérite d'avoir un sujet très difficile à aborder : le suicide. Jean-Nicolas Vallée l'a bien fait mais je considère qu'il manque de profondeur. J'aurais vraiment aimé avoir quelques planches de plus (il y en a 57) pour mieux connaître Ariane, le personnage principal, et ses états d'âme.

Ariane a pris une décision. Irrévocable. A 20 ans, elle pense avoir enfin trouvé un sens à sa vie: mourir. Une déception amoureuse l'a convaincu que le suicide était sa seule option. Il ne s'agit pas d'une décision prise à la légère, sous le coup de l'émotion. Elle a mûrement réfléchi sa décision. Plus rien n'a de sens... Elle se sent dans une impasse.
Le sujet me rebutait un peu. Je craignais un récit qui se contente de mettre en scène l'écorchure d'une jeune femme, entre larmes et "Tu ne peux pas comprendre!" hystériques. Mais Jen-Nicolas Vallée adopte un ton plus nostalgique. Il accompagne son héroïne, qui fait preuve d'une grande sérénité face à son choix. Ses discussions avec son amie Kelly, qui, tout en respectant son choix, tente quand même de la raisonner, ainsi que l'intervention de Luis et Jos, qui tentent de suivre le dernier fil qui relie Ariane à la vie, apporte une dimension profondément humaine à ce récit qui progresse par petites touches, impressions et non-dits. Un titre qui prend le lecteur par surprise... une bonne surprise !

Un petit livre magique, simple, troublant et efficace.
Tout en noir et blanc, des lignes et tracés simples, des illustrations touchantes, un sujet délicat et une renaissance sous le crayon.
La magie des mots, des livres et d'une librairie.
Je suis sous le charme de cette petite découverte!

Je dois avouer que je n'avais pas lu la quatrième de couverture avant de commencer cette bande dessinée qui avait attiré mon regard par sa couverture. C'est sans doute pourquoi j'ai trouvé le début difficile, un peu morbide et déprimant. Par contre, rapidement je me suis attachée aux personnages et j'ai cru les comprendre. Une soixantaine de pages qui se lisent beaucoup trop vite, mais qui laissent un souvenir impérissable.
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