AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782810206742
128 pages
Rue de Sèvres (30/08/2023)
4.63/5   104 notes
Résumé :
« L'heure de la promenade était là et je ne le voyais pas. Il devait m'attendre quelque part... ».

En dessinant Jim, son chien récemment disparu, François Schuiten a trouvé une nouvelle fois dans l'art de la bande dessinée le moyen de combler le vide intérieur et d'honorer ce qui lui est cher. Depuis le décès de son discret mais fidèle allié du quotidien, l'artiste n'a eu de cesse de lui rendre hommage en produisant une illustration par jour, pour re... >Voir plus
Que lire après JimVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
4,63

sur 104 notes
5
21 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est difficile de parler du deuil de son animal de compagnie, de partager la douleur de la perte de son plus qu'ami.

Il n'est pas humain, c'est ce qu'on entend. Pourtant, on n'est jamais plus humain que lorsqu''on aime un chien.
C'est lui qui nous apprend, il nous touche de son doux regard, de ses coups de pattes-caresses, de ses soupirs de paix, de son réconfort gratuit. Pas besoin de mots, ils ne font pas le poids. C'est juste une évidence.

Cette BD fait du bien, merci à l'auteur pour ce partage, merci à Jim. Les dessins touchent comme le ferait un chien, ça nous attrape sans qu'on comprenne comment ni pourquoi. C'est intense et invisible à la fois, c'est silencieux. Les mots sont justes.
Les dessins évoquent ce lien si inexplicable que lorsque la laisse est vide, l'amour ne sait plus où se promener.
"La raison ne peut rien contre le chagrin"

À Pango et à Vik :

Nos petits "amimaux" sont des magiciens
Par leurs petits tours d'amour ils font la vie plus belle
Quand ils partent, la magie semble s'éteindre...
Elle se repose
Elle reviendra par petites touches faire sourire notre coeur
Les souvenirs feront moins mal
Ils sont tous près de nous, nos petits magiciens d'amour
Ils ne font pas de bruit
Ils attendent l'instant où on les entendra


Commenter  J’apprécie          290
C'est presque en apnée que je fais défiler
les pages ce livre, l'émotion est forte et me submerge. ..
François et Jim se ressemblent grandes silhouettes
élégantes qui vont, droit devant..et sur les côtés. ...
Il parle de nous,.
Il parle de toi qui déjà parti,
et de toi qui heureusement est toujours là .
Schuiten a cette chance d'être dessinateur,
alors il croque, peint Jim jusqu'à l'épuisement,
pour le retenir, encore un peu.
pour conjurer ce deuil.
Pourtant, il faudrait les laisser partir ...
gambader au paradis des chiens.
Ils restent avec nous lovés au creux de nos intimités
Ce lien invisible qui nous visse
l'un à l'autre, ressemble à la perfection .
Une relation idéale pétrie de confiance et de connivence.
Une relation assez rare pour qu'elle nous rende gaga.
C'est bon d'être gaga, et tant pis pour les pisses-vinaigre
qui nous raillent, fiers de leur pauvre quand-à-soi.
Un grand moment d'émotions.
Commenter  J’apprécie          293
Dans les heures qui ont suivi la disparition de son chien avec qui il a vécu 13 ans, l'auteur a ressenti l'impérieux besoin de le dessiner " comme pour le garder encore un peu".

Ainsi les promenades ont été remplacées chaque jour par un dessin, le livre reproduisant l'ordre exact où ils ont été réalisés.

A travers des illustrations en noir et blanc dont l'écriture est composée de hachures et de traits à l'épaisseur variée, François Schuiten dit à la fois sa tristesse, le manque, les souvenirs qui l'assaillent et tout ce que son chien lui a appris, apporté.

Nous sommes dans une relation bien plus riche que celle d'un maître avec son animal domestique. Cela se traduit par des illustrations, comme sur la couverture du livre, par un chien représenté beaucoup plus grand que l'auteur. le chien est vu comme un pilier sur lequel s'appuyer, un nid protecteur dans lequel se blottir, une immense ombre qui flotte au-dessus de l'auteur depuis sa mort.


François Schuiten souligne la fidélité inconditionnelle de Jim, la légèreté que sa présence apportait à un groupe, sa sociabilité.

Si le chien est présent dans toutes les pages, François Schuiten montre l'étendue de son talent d'illustrateur en dessinant aussi la ville, la montagne, la mer, l'intérieur d'un appartement ou un métro bondé par exemple dans des scénettes aux traits puissants et poétiques.

Un bel hommage, tendre et émouvant, à Jim qui fera sans aucun doute écho chez ceux et celles qui ont partagé leur quotidien avec un chien.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          280
Aujourd'hui, on est en 2023.
François Schuiten a perdu Jim, son Flat Coated Retriever bien aimé. Et il ne s'en console pas. Il lui dédie ce magnifique petit carnet. Et aujourd'hui, il a le droit d'exprimer sa peine.
Moi, des chiens et des chats, j'en ai eu plusieurs (et j'en ai encore). Je les ai tendrement aimés. J'ai souffert abominablement chaque fois que l'un d'eux m'a quittée. Mais je ne pouvais pas le dire, sauf à des rares personnes. Quand on me demandait pourquoi j'étais triste, que j'avouais : «Mon chien (ou mon chat) est mort », la plupart du temps, on ouvrait les yeux ronds. On me regardait comme une malade. « Mais quoi ? Ce n'est qu'un animal ! »
J'ai entendu parler de cet album et je ne voulais pas l'acheter. J'avais peur que ce soit trop triste. J'avais peur de raviver toutes ces plaies.
Mais enfin, j'aime beaucoup Schuiten. La couverture me paraissait si belle. J'en ai lu tant de bien. Il m'a été recommandé par des lecteur.rices en qui j'ai confiance. J'ai donc risqué de m'y aventurer.
Dès les premières pages, j'ai senti ma gorge se serrer. Dans sa « Lettre d'amour à mon chien », l'auteur explique les derniers moments de Jim. Cette douleur qu'il a ressentie.
Suit une préface d'Audrey Jougla, philosophe, qui s'ouvre par : « C'est une sidération à laquelle on ne s'attend pas. On a beau s'y préparer, le savoir, l'imaginer, l'absence soudaine de son fidèle compagnon vous plonge dans un abîme où tout vacille. »
Et que dire de cette première image où l'auteur, dont les larmes semblent de la pluie, tire derrière lui une laisse dont s'est échappée l'ombre de Jim qui s'élance vers le ciel.
C'est trop. Je ne vais pas aller plus loin.
Dans sa critique (« La libre Belgique»), Guy Duplat parle de « Faire son deuil » et compare « Jim » à « Mélodie. Chronique d'une passion » d'Akira Mizubayachi, un livre que j'avais adoré malgré le chagrin de la perte qu'il relate.
Pour tromper sa douleur, Schuiten a pris son crayon et a dessiné. « Dessiner Jim pour faire le deuil et accepter de le laisser partir ».
Il y aura donc de la tristesse, mais aussi des moments heureux.
Ses images sont tellement belles. Tellement poignantes, comme ces trois vignettes qui traduisent l'absence : le coin du canapé, la main de l'homme dans la fourrure du chien, le coin du canapé, la main de l'homme sur un fantôme évanescent, le coin du canapé, la main de l'homme sur le vide. La même idée se répète (par exemple avec le rétroviseur). L'ombre de Jim est partout.
En face de chaque planche, une réflexion, un souvenir.
Cet album est une merveille. Il traduit magnifiquement ce trou dans le coeur qui ne se refermera jamais.
Ma chronique est pour vous Chipie, Friponne, Coquine, Gamine, Gitane. Elle est aussi pour toi, Philobée. Tu as treize ans, comme Jim et je souhaite que tu restes encore longtemps parmi nous.
Commenter  J’apprécie          177
Pour avoir douloureusement traversé 4 fois cette terrible épreuve qu'est la perte d'un chien, je ne peux qu'avoir été touchée par ce récit imagé "Jim" compagnon de François Schuiten.
Cette "lettre d'amour" dessinée est vraiment très représentative des moments poignants par lesquels on passe lors de la disparition de son compagnon.

En fait, j'envie ces auteurs, dessinateurs qui peuvent, grâce à leur art, rendre un si bel hommage à leur ami. Car oui, écrire ou dessiner ce que l'on a vécu avec lui est une façon de prolonger l'Amour et le temps passé ensemble : quand l'animal part, on n'a pas fini d'aimer, et même si cela ne s'arrête pas même après, au moins c'est toujours "un peu" ça de gagné.

François Schuiten représente parfaitement la douleur qui reste après, quand l'absence s'installe. Il a dessiné ces tranches d'existence "à l'encre de ses larmes", et cela se ressent. Les dessins en noir et blanc, en clair/obscur sont forts, puissants d'émotions et émeuvent profondément tout amoureux des chiens.
Il n'y pas pas que les dessins, les mots de François Schuiten parlent tout autant par exemple lorsqu'il dit :
" Il me faut apprendre à avancer depuis qu'une partie de moi-même s'en est allée."

Je vis actuellement entourée de mes 5 chiens,... autant dire que je ne me prépare pas un bel avenir ! Mais, bon... pour l'heure, ne pas penser au moment de la déchirante séparation. Je profite pleinement et à chaque instant de leur présence.

Pour ma part, je dessine très mal et ce ne serait pas vraiment ce que j'appellerais un hommage que de décider de dessiner mes précédents compagnons, alors, chacun à sa façon, on tente de prolonger leur présence : je leur ai fait de beaux albums photos convoquant ainsi les
doux moments de leurs existences et je me dis pour chacun d'eux :
"TU n'es plus là où tu étais, TU es PARTOUT là où je suis".
Commenter  J’apprécie          80


critiques presse (9)
CNLJ
09 janvier 2024
C'est drôle, surprenant, touchant, magnifiquement dessiné. Un message aussi personnel qu'universel, que tout enfant peut recevoir.
Lire la critique sur le site : CNLJ
BoDoi
16 novembre 2023
Qu’importe le nom qu’on lui donnera, il saura procurer des sensations et de l’empathie à quiconque le parcourra, amateurs de chiens ou non, si tant est qu’il ait un tant soit peu de cœur, de compassion ou d’affection pour nos amis les bêtes.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LaLibreBelgique
06 novembre 2023
Tous ceux qui ont un chien reconnaîtront cet attachement qui peut exister avec lui.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaLibreBelgique
31 octobre 2023
Par des dessins au pinceau et à la plume, François Schuiten rend un hommage très émouvant à son chien.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Actualitte
17 octobre 2023
Un livre au thème universel et intemporel, qui ne laissera personne de marbre. Véritable coup de cœur.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bibliobs
20 septembre 2023
« Jim » est un livre de deuil infiniment triste, infiniment beau − même pour ceux qui n’ont jamais eu de chien.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
BDGest
12 septembre 2023
Un bouquin sans prétention, à mettre entre les mains de ceux qui préfèrent les chats, certainement parce qu’ils connaissent trop mal les chiens.
Lire la critique sur le site : BDGest
LaTribuneDeGeneve
12 septembre 2023
Dans «Jim», magnifique recueil en noir et blanc, Schuiten a su capter l’essence d’une relation fusionnelle.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LeMonde
28 août 2023
C’est simple, sobre, sincère. Même ceux qui n’ont jamais eu de chien seront émus.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Jim m'a ouvert le regard, m'a sorti de moi-même.
Il a agrandi mon monde.
Le dessiner pour sonder ces espaces si intimes qu'il a occupés. Pour atteindre ce que l'on ne peut pas exprimer par les mots.
Le livre reproduit les images dans l'ordre exact où elles me sont venues. Elles disent cette dimension nouvelle où son absence m'a projeté et témoignent de la lente évolution du deuil.
Réalisées au pinceau et à la plume, à l'encre de mes larmes
Commenter  J’apprécie          80
Le lien avec un chien est si mystérieux, si profond, si intime. Le mien sait tant de choses de moi que je ne soupçonne pas.
Commenter  J’apprécie          100
L'illustrateur parvient à combler ces interstices où les mots échouent, surmontant l'ineffable. Par-delà le vocabulaire, François Schuiten met ici en lumière ce que chacun a pu ressentir avec son chien, avec une émouvante profondeur. « Il me faut apprendre à avancer depuis qu'une part de moi-même s'en est allée. » La raison ne peut rien contre le chagrin, alors, il y a le dessin.
Commenter  J’apprécie          20
La raison ne peut rien contre le chagrin, alors, il y a le dessin.

Audrey Jougla, philosophe
Commenter  J’apprécie          100
Un cordon invisible s'était construit entre nous.
Il nous relie à jamais.

P.16
Commenter  J’apprécie          50

Lire un extrait
Videos de François Schuiten (53) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Schuiten
FESTIVAL DES UTOPIALES 2023 Rencontre avec Benoît Peeters & François Schuiten
Depuis 40 ans, ce duo de choc, auteur et dessinateur, écume la science-fiction, nos librairies et nos bibliothèques. Expérimentateurs depuis toujours, ils passent d'un renouvellement à un autre dans une esthétique architecturale aussi post-moderne que citadine. Déambulation dans leurs villes aux futurs antérieurs.
Moderateur : Olivier Cotte
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (232) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5230 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..