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3,5

sur 329 notes
Dans ce roman, tu vas partir en voyage en Indonésie , sur l'île de Komodo .
Au fils des pages , tu vas faire la rencontre de Tracy , femme mariée et maman de jumeaux , qui va s'offrir un moment de répit en partant en vacances avec sa mère sur l'île de Komodo, où son frère les attend.
Comme tu peux te douter, le séjour ne va pas se passer comme prévu.
D'un côté, cela a été un vrai plaisir de retrouver la plume de l'auteur, qui sait travailler ses personnages et sonder la nature humaine.
J'ai eu la sensation d'y être réellement et ma lecture a été active lors des passages de plongée que tu vas retrouver dans le livre.
C'est noir, les thèmes de la famille et de la maternité sont très bien amené.
Le hic, c'est que je n'ai pas eu forcément d'attachement au personnage principal qui a su même m'agacer à certains moments même si je sais que les réactions qu'elle a pu avoir servent à l'histoire et qui est en accord avec le thème principal.
Mais je crois que le pire, c'est qu'en refermant le livre, je me suis dit "tout ça pour ça".
Alors je ne sais pas si c'est le fait que j'ai mis la barre trop haute au vu de ma précédente lecture de cet auteur ou par le fait que j'ai attendu une claque qui ne s'est jamais pointée au rendez-vous.
Mais c'est ce qui fait au final que j'en ressors assez mitigé.
Mais bon ça reste mon avis bien évidemment et peut-être que pour toi ça le fera.
Donc si tu aimes les livres du genre roman noir, qui sonde la nature humaine ce livre est fait pour toi.
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J'ai acheté KOMODO parce que j'ai assisté à sa présentation par l'auteur, très sympathique, direct - « Je viens d'une famille où il y a cinq suicides et un meurtre… quelle chance pour un auteur ! » - et parce que j'ai habité en Indonésie. L'île de Komodo, où l'on trouve les fameux « dragons » (varans) carnivores, et où je ne suis jamais allée, peu soucieuse de les voir dévorer des chèvres vivantes pour le plaisir des touristes, appartient à cet archipel.

En fait, ce ne sont pas les dragons, mais plutôt les poissons, qui évoluent dans le décor exotique de l'île. Ainsi qu'une famille américaine déchirée, occupée à la fois à s'affronter (le frère, Roy ; la soeur, Tracy) et à tenter vaguement (la mère) des manoeuvres de réconciliation.

J'ai lu l'histoire d'une traite, ce qui ne m'a pas empêchée de lui trouver un certain nombre de défauts.

Le comique (ou le tragique ?!) de répétition finit par être lourd. À peine la fille s'exprime-t-elle que sa mère l'interrompt, la censure : « Tracy. » Et combien de « Wow ! » dans la bouche de personnages qui pourtant sont différents ?

Les descriptions de fonds sous-marins tirent un peu en longueur.

Les deux pertes de contrôle qu'a connues Tracy, sous l'eau, puis chez elle, sont parallèles, construites sur le même modèle (elle a failli… ). La toute fin m'a paru artificielle.

Si j'ai bien compris, l'auteur a rédigé en anglais, mais il publie en français, et ni aux États-Unis, ni en Australie, par crainte des réactions des membres de sa famille. Mais la traduction n'est pas bonne (« il faut (…) qu'elle VOIT un docteur » ; « J'ignore pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait, NI pourquoi je n'ai pas persisté » ; « Je vois ton couple (…) et toi qui te SÉPARE quand même » Etc., etc.)

En revanche, j'ai trouvé excellentes les descriptions du burnout maternel de Tracy, face au comportement de son mari… Félicitations à l'auteur / narrateur pour sa capacité à s'exprimer par la bouche d'une femme - et d'une mère au bout du rouleau.

Il faudrait sans doute que je lise d'autres titres de Vann. Ce n'est pas, pour l'instant, ma priorité.

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Master du nature writing, David Vann nous fait vivre dans ce roman des scènes de plongée à couper le souffle, entre crises d'angoisse et moments suspendus de pure beauté. Celleux qui l'ont lu et celleux qui le liront ne pourront qu'être durablement marqué.es par ce passage du requin tapi au fond de l'eau comme un chat. Jamais tu me verras approcher à moins de quinze mètre d'une bouteille, mais j'imagine aisément que dans la vraie vie, c'est ce genre d'orage sentimental qui se joue. En tous cas, la frustration et la colère constante du personnage de Tracy, volontairement inconvenante dans ce décor paradisiaque, difficile à supporter même pour nous, se meut en autre chose sous l'eau. Quelque chose de foutrement libérateur. Quelque chose de très sombre aussi.

Komodo est une nouvelle exploration liquide de la famille dysfonctionnelle, avec cette mère qui peine à déguiser sa préférence pour la facilité du garçon avec de l'air dans la tête, avec cette fille qui n'en peut plus d'être rappelée gentiment à l'ordre quand tout n'est que chaos à organiser sans cesse au prix de sa propre existence.

La tension devient bientôt irrespirable, le malaise au climax, d'ultimes tabous éclatent aussi, avec une résolution qui pourra peut-être déstabiliser certain.es lecteur.ices, mais quelque chose me dit qu'il ne faut pas se laisser tromper par les faux espoirs marqués noir sur blanc sur la page et c'est peut-être en cela que Komodo n'a pas à envier la noirceur ou la cruauté de ses prédécesseurs.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Après 4 années à élever ses deux enfants pendant que son mari assure une présence, Tracy prend une semaine de vacances.
Accompagnée de sa mère, elle rejoint son frère Roy sur l'île de Komodo, pour faire de la plongée sous-marine. Roy, un frère baroudeur, égocentriste, divorcé qui n'est pas plus présent pour sa soeur que ne l'est son mari.

Les plongées vont se succéder. Subjuguée par la beauté sous-marine, submergée par des vagues intérieures, Tracy va pleinement prendre conscience de ce qu'est sa vie.
Roy, Tracy et leur mère vont se confronter. Pour Tracy, ce séjour pourrait avoir un impact fort sur son futur proche.

Avec ce roman, David Vann nous plonge dans le grain bain des sentiments, des émotions. Celles qui peuvent faire basculer une vie à tout jamais.

C'est une réussite.
#lireetlivres
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Pour le thème "En famille" du @challengegallmeister je me retrouve à nouveau avec un David Vann et quel plaisir ! Sacré famille, David Vann a l'art et la technique pour créer le malaise car c'est vraiment de ça qu'il s'agit.

Roy invite sa soeur Tracy et leur mère à le rejoindre sur l'île des Komodo pour des vacances paradisiaques enfin ça c'est ce qu'on pense mais on va vite s'apercevoir que rien ne va dans cette famille. Ce sont les 1ères vacances de Tracy depuis que celle-ci est devenue mère de jumeaux de 5ans et qu'elle ne travaille plus. Clairement celle-ci est épuisée par ce rôle de mère et son mari qui est toujours absent.

Toute cette haine et cette rancoeur va se répercuter sur son frère. Les dialogues sont violents, les seuls moments de beauté et de paix sont les plongées qu'ils font enfin dans un 1er temps car là encore cela va devenir un cauchemar. Des pensées si noires surgissent chez Tracy, des choses inavouables et choquantes.

Les vacances seront écourtées à cause d'un incident dont je vous laisse le "plaisir" de découvrir. On retrouve alors Tracy chez elle à devoir s'occuper de ses enfants dont elle rêve parfois de se débarrasser pour retrouver sa liberté de femme. On a l'impression que le pire va arriver, la tension monte de plus en plus et je ne pouvais m'arrêter.

La fin m'a beaucoup étonnée, loin de ce que j'avais imaginé. du grand David Vann que je vous recommande si vous aimez le style noir et malaisant
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Voici un roman que je n'ai pas aimé. Mais alors, pas du tout. Un court roman, lu en une soirée, parce qu'il y a quand même une tension dramatique qui pousse à tourner les pages et à boire le calice jusqu'à la lie. La narratrice est une femme de quarante-cinq ans, éreintée et amère. Elle en veut au monde entier, à commencer par sa famille d'origine, un père qui s'est suicidé quand elle était enfant, un frère qu'elle juge arrogant et machiste, une mère qui a le malheur d'aimer son fils. La famille qu'elle a fondée n'échappe pas à sa rancoeur : un mari incompétent et indifférent, des jumeaux tyranniques qui l'ont condamnée à abandonner un métier qu'elle aimait, ont déformé son corps et ont transformé son quotidien en enfer. Elle se voue à elle-même une haine tenace, trop grosse, trop vieille, trop moche, trop méchante. Qu'on juge un peu sa conception de la famille : « Peut-être que la famille est un immense sac à merde qui se balance dans le vent, et qu'on s'en sert de piñata avant de reculer pour ne pas être éclaboussé quand elle éclate ». Une descente en apnée dans la noirceur et le dégoût dans un roman dont une partie, du reste, se passe sous l'eau, puisque la narratrice, son frère et sa mère se retrouvent en Indonésie pour un stage de plongée. Les descriptions sous-marines sont les plus belles de ce roman, les seules à transmettre un peu de beauté et de magie, sauf quand elles tournent à la tragédie. La narratrice n'est pas aimable, et je ne suis pas arrivée à éprouver pour elle de vraie sympathie, même si l'auteur excelle par moments à nous montrer comment une vie apparemment banale de mère de famille peut pousser une femme aux confins de la folie meurtrière. Et j'ai trouvé cela plutôt réussi, un peu dans la veine du film « Une femme sous influence » de Cassavetes.
Je reconnais aussi à David Vann certaines remarques pleines d'humour et une capacité à nulle autre pareille à décortiquer le mythe de la famille américaine parfaite.

Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Tracy, trentenaire californienne, s'octroie une semaine de plongée en Indonésie : c'est un voyage plein de promesses. Elle se reposera, les turbulents jumeaux de 5 ans étant restés avec leur père. Elle découvrira les richissimes fonds marins de l'île de Komodo, raies manta, requins et poissons multicolores. Et, elle se rapprochera de son frère.
Mais, la jeune maman est épuisée, désabusée et pleine de rancoeur. Cette pause arrive-t-elle à temps dans sa vie ?
L'activité de plongée sous-marine, merveilleuse et dangereuse, donne beaucoup de caractère à ce récit : la tension monte page après page.
Mais, je n'ai pas été convaincue par le personnage principal : autant j'ai très bien ressenti son mal-être, autant je n'ai pas compris ses pensées et ses actes.
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Une grande déception. Ce livre m'avait attiré pour la thématique de la plongée et du monde sous marin. J'étais intriguée par la métaphore de la mise en abime. le thème, peu courant, pouvait laisser place a beaucoup d'imagination. Malheureusement je n'ai trouvé aucun plaisir à accompagner Tracy. J'ai trouvé que les dialogues manquaient de fluidité et de naturel, ils étaient répétitifs et cinglants pour rien. L'histoire parait complètement farfelue avec ce personnage principal incomprehensible. La seconde partie du livre devient un peu plus intéressante avec une partie psychologie de la maternité. J'ai trouvé dans ce passage plus de naturel dans l'écriture et on comprenait mieux où voulait aller l'auteur. Dommage pour les dernieres phrases de fin complètement inadaptée et qui font s'effondrer le soufflé...
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La peur des monstres. Plutôt la peur du monstre qui sommeille en nous, n'attendant qu'une chose, laisser libre cours à une folie dévastatrice, meurtrière, n'écoutant que les pulsions qui permettraient de satisfaire la rage à des fins de retour au calme définitif. (illusion)


David Vann est un expert du pétage de plombs sobre, cruellement violent mais sobre tendance froide (ce qui rend la sensation encore plus angoissante).


Fini l'Alaska, je vous laisse deviner où se déroule la majeure partie de l'action de Komodo (si t'as pas trouvé dans deux secondes - le temps de lire la phrase - ça se passe sur l'île de Komodo). On y rencontre Tracy et sa mère, venues passer quelques jours de vacances avec le fils-frère fraîchement divorcé.

La tension est palpable dès les premières minutes. On sent une rancoeur enfouie, une aigreur qui fait de l'oeil à l'humour noir en guise de hors d'oeuvre entre Roy (le frère/fils) et Tracy. Et un peu aussi entre Tracy et sa mère. Très vite (vraiment très vite) le personnage de Tracy donne envie de hurler, de lui dire de se calmer, de se détendre un peu. Mais comment lui en vouloir quand l'histoire de sa vie se déroule au fil des pages, le lecteur étant témoin des injustices, du manque de bol, de la fatalité qu'elle subit quotidiennement. Comment lui en vouloir de ne plus avoir la force de contenir cette rage ?

Bien qu'on la comprenne, le personnage de Tracy est très difficile à supporter. Elle descend les autres constamment tout en se fustigeant elle-même, le déséquilibre complet d'amour propre. Pas facile d'être aimé donc, quand on est le personnage principal d'un roman (même si on est inventé par David Vann). Il faudra pourtant faire avec jusqu'à la fin du roman. Les deux tiers se passant donc sur l'île de Komodo, puis séjour écourté oblige, le dernier tiers lorsqu'elle retourne auprès de son mari et de ses deux jumeaux (qu'on a envie de claquer à chaque saut de pages, même s'il faut pas parce que c'est très mal vu dans la vie).

Komodo est un roman de tension constante, avec de temps à autre quelques instants de répits ; la description de la faune et la flore de Komodo aidant (qui ravira les lecteurs d'Aquarium du même auteur au passage). Mais même la placidité des poissons et la beauté des lieux ne viendront pas à bout des ongles rongées, du coeur qui palpite dans l'espoir que cette tension ÉCLATE enfin.

On sort de ce roman à peu près dans le même état que Tracy ; épuisé, en colère. Vraiment en colère. Contre les choix qu'on fait dans la vie, contre l'injustice qui paraît nous viser personnellement à cause de ces choix-là. (mais heureusement après un café et quelques clopes on se dit que tout le monde loge à la même enseigne).

Je mets un peu de réserve dans mes recommandations, cette lecture n'est ni plaisante ni facile. Mais la joie de retrouver un de mes auteurs fétiche a été tellement forte que je me suis plongé dedans, prêt à tout lui pardonner en cas de désaccord.

Le pire c'est que j'en redemanderai toujours jusqu'à plus soif. J'adore tellement la façon de décrire la tare psychologique chez Vann (parce qu'il sait de quoi il parle, et ça tu le sais si tu lis sa presque autobiographie Dernier jour sur terre).

À vous de voir, moi j'ai prévenu et je m'en lèche encore les doigts (même si mon coeur a eu du mal à s'en remettre par moments) !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Dans ce roman, David Vann nous transporte en Indonésie, plus précisément dans l'océan Indien, près de l'ile de Komodo. Tracy, mère de deux jumeaux de 5 ans, qui a renoncé à son métier de biologiste pour les élever et n'a pas pris un seul jour de repos depuis leur naissance, rejoint, avec sa mère, son frère Roy sur l'ile de Komodo où il suit une formation d'instructeur de plongée. Ce voyage pourrait être l'occasion de retrouvailles familiales émouvantes sur fond de séjour paradisiaque mais il n'en est rien. Ce sont plutôt des retrouvailles assaisonnées à l'acide que David Vann nous propose, dans un environnement qui n'a rien de luxueux, ni de reposant, et où le seul intérêt réside dans les trois plongées journalières qui apportent à ce voyage un peu de sublime et de grandiose.
David Vann ne fait pas preuve de tact, de tendresse ou de compassion. Dans ce roman, il analyse, dissèque les relations familiales, les difficultés inhérentes à la maternité, les rancoeurs qui gangrènent nos relations sociales et nous bouffent la vie !
J'ai été très réceptive à son humour cynique, mordant, un peu moins aux réflexions pipi-caca un peu trop présentes selon moi. J'imagine que ce langage vise à démontrer l'amertume et le misérabilisme de Tracy et, en cela, c'est très réussi. L'auteur nous la rend insupportable et lui fait perdre toute dignité, avant de nous révéler la réelle raison de son mal-être, son désespoir, son amère colère.
J'ai aussi particulièrement aimé les descriptions très imagées de l'auteur qui ont fait danser sous mes yeux l'immensité, la beauté et le calme des fonds-marins indonésiens, peuplés de créatures qui semblent presque irréelles. Il excelle dans l'art de nous transmettre des sensations (Tracy ne va pas bien, Tracy est en colère et sa détresse est palpable ! ) mais également dans l'art de nous faire visualiser ce qu'il décrit (« Un visage de gargouille tourné vers le haut, les yeux sur le sommet de la tête. On le croirait fait de marbre patiné, rugueux et brun moucheté de blanc, comme s'il s'était décroché d'une façade de cathédrale avant de tomber ici. »).
J'ai effectué quasiment toute ma lecture en apnée, j'ai vraiment ressenti l'oppression de Tracy, sa frustration, ce qui l'empêche de respirer. Tracy est une cocotte-minute, la colère qui gronde en elle couve, menaçante, augmente petit à petit, se mue en rage et on se demande quand et comment elle va exploser. Suffocant !
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