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3,5

sur 329 notes
Tracy, Roy et leur mère se retrouvent en Indonésie où Roy est en train de se former pour devenir professeur de plongée sous-marine. Roy et Tracy ne se sont pas vus depuis longtemps, depuis son divorce à lui et la naissance de ses jumeaux à elle. le séjour commence mal, Tracy qui n'a pas plongé depuis longtemps n'y prend pas de plaisir et sa relation avec Roy est tendue. Comme toujours dans les romans de David Vann, la situation s'aggrave au fur et à mesure du roman. Mais dans ce livre l'implosion attendue ne se déroule pas comme on aurait pu l'imaginer. Cet auteur sait surprendre le lecteur.
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Il tombe très bien ce nouveau roman de David Vann car j'avais besoin de bleu, de nager et de découvrir les merveilles des fonds sous-marins.

Une bonne dose d'iode et en plus dans les paysages magnifiques d'Indonésie.

Ce livre aide beaucoup à se sortir la tête de cette morosité ambiante, enfin on peut s'évader, calme, beauté, et laisser son corps glisser dans un décor aquatique.

En plus d'être passionnant il a son un côté anxiogène, on plonge trop profond et on ne peut plus respirer.

Tracy et sa mère vont rendre visite à Roy près de l'île de Komodo.

Des vacances pour se retrouver après un long moment de séparation familiale mais très vite, les reproches et les piques vont devenir de plus en plus insupportables.

La plongée sous-marine, visiter les trésors sous-marins, vivre des moments de bonheur intenses. Hélas ils vont vite laisser place à une torture mentale violente et agressive.

L'auteur réussi très bien à nous faire rentrer dans l'âme malade et torturée de Tracy, sa vie n'est pas si belle que ça, elle a la haine et elle va très bien réussir à le faire payer à son entourage.

La psychose de la narratrice qui perd complètement son sang froid dans toutes les occasions qui se présentent à elle. Sa colère et sa rage vont mettre en danger ses proches.

J'ai compris en lisant que l'auteur nous fait passer un message.

« La souffrance amène à commettre des actes violents. »

" Jusqu'où peut-on aller, pour faire payer les siens d'avoir une vie de merde et d'être traitée comme une esclave."

"Jusqu'où peut-elle aller dans ses crises de mal de vivre, de dégoût de soi et de son sentiment d'être mal aimée qui l'entraîne vers des moments de folie pure."

L'auteur réussi très bien a passer les émotions et les angoisses à travers ces pages. Mal à l'aise parfois à certains passages qui allait trop loin, mais ce n'est qu'un roman donc l'auteur a le droit de se lâcher et de ressortir toutes ses émotions.

Pour ceux qui veulent se barrer très loin et passer un très bon moment de lecture, lisez-le.

Dépaysement et belle découverte pour moi.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Chaque fois que j'entame un nouveau roman de David VANN, je m'attends à recevoir la même claque que lorsque j'ai lu "Sukkwan Island".

Cette fois encore, je suis déçue.

Pour plusieurs raisons :

- je pourrais vous reproduire ici le registre de thème "pipi-caca" exploité plus que de raison dans le roman, entre les hémorroïdes de l'héroïne (page 87 et avant), ses besoins de "CHIER" (pages 59, 103, 118, 229, 231) ou de "faire pipi" (pages 29, 90, 102), ses expressions scatologiques ("sac à merde" page 55 et ailleurs), ses besoins de PQ (page 215 et suivantes), etc..

On va demander à Dr FREUD ce qu'il en pense : stade et plaisir anal/ emprise/ source et objet pulsionnel etc..je ne suis pas psychothérapeute, et je crois que David VANN a fait EXPRÈS d'introduire (OMG encore du sous-jacent psychanylitico-freudien !) ces éléments pour démontrer que Tracy n'a pas coupé le cordon, soit.

(à lire, ça devient presque grotesque tous ces pipis-cacas)

- j'ai cru que l'acmé du roman (et le twist à la David VANN) serait atteint lors d'une plongée mère-fille, ou plus loin, lors de la plongée frère-soeur, ou vraiment, puisqu'il ne s'était rien passé de si irréversible, quand Tracy retrouve ses jumeaux-vampires et son mec pas à la hauteur..

N'y comptez pas. RIEN. Tout est bien qui finit bien, pas de meurtre, pas d'enfant torturé, juste un époux qui fait de nouvelles promesses.

- en accessoire, le "nature writing" ? mouais...les pages les plus "nature" sont si longues....(tellement longues...)...mon seul "kif" ? chercher sur internet à quoi ressemblaient les poissons énumérés. Oups !

Bref vous l'aurez deviné, je suis passée à côté (très loin au large) de ce roman dont j'attendais sans doute beaucoup trop.

Et quand je vois les dithyrambes sur Babelio, je m'interroge..et je me dis que j'ai vraiment loupé le truc, la quintessence "davidvannesque" du roman .

Je vous avoue un truc ? J'ai abandonné à la page 282 (sur 288, ok, je suis persévérante). le "miel" final" m'aurait presque fait mourir de rire !
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Fidèle à ses thèmes de prédilection, l'auteur signe un portrait âpre et cruel d'une femme et mère de famille qui sombre à pic. le contraste et les échos entre le milieu naturel idyllique de ses vacances et ses névroses sont terribles et saisissants. Une lecture en apnée à la fois belle et éprouvante.
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Deux livres en un.

Premier livre.

Cela commence par Tracy, dans les 45 ans, qui avec sa mère, 75 ans, s'en vont passer une semaine de vacances en Indonésie, rejoindre le frère, 50 ans, sur un club de plongée. le frère veut devenir moniteur.
En fait, une bande de bras cassés, la mère a perdu l'héritage familial en boursicotant, cet argent aurait bien été utile à tout le monde, le frère, écrivain qui n'écrit plus, vivote de petits boulots et virevolte depuis qu'il a perdu la sienne, de femmes en femmes et d'endroits et d'autres endroits. Quand à Tracy, elle a épousé, on se demande pourquoi, sur le tard un bel argentin qui lui même a accepté de l'épouser on ne sait pourquoi. Et des jumeaux en prime.

Le séjour de rêve se transforme assez vite en règlement de comptes. le frère était le préféré de la maman ( parents si vous avez un préféré parmi vos enfants car cela peut être ainsi, au moins ne le montrez pas trop ), et Tracy ne supporte pas que le frérot ait divorcé ( de quoi elle se mêle celle là ), bref, en plongée, elle lui coupe les gaz et on la met dans l'avion, Tracy étant devenue persona non grata.
PS. Pour ceux qui ont lu le livre : mais que fait la police !

Livre deux.
Retour au bercail.
Le beau Lautaro, le mari, travaille la journée, s'amuse le soir et batifole. Il s'occupe aussi des enfants à sa façon, des jouets et quelques cabrioles.
Tracy est complétement débordée par ces deux petits tyrans, qui ne sont pas nés tyrans mais que les parents ont rendu comme tels, centre du monde, pas de limite, qu'est ce que vous voulez manger ? Ils vont quand même pas faire le menu tout de même !
Et Tracy craque.

David Vann.

Choix de l'auteur. Phobie d'impulsion me vient à l'esprit, c'est à dire peur de faire du mal, je ne détaille pas car c'est horrible. Il n'y a jamais de passage à l'acte, c'est dans la tête que cela se passe, l'auteur lui, a la liberté de le faire ou de faire comme si cela allait être fait.

Tracy, que ne supporte elle plus ? le contraire d'une famille idéalisée qu'elle aurait aimé avoir lorsqu'elle était enfant, merci papa et maman pour les galères vécues, le frère qui torpille la sienne alors que de son point de vue c'était un couple idéal, Lautaro qui est à mille lieux de ce devrait être un bon père et un bon conjoint ?
Supputons, supputons car les clefs sont rarement données.

David Vann, as tu demandé conseil à des mamans pour savoir comment élever des enfants fussent ils deux en un, car parfois, on a une impression de n'importe quoi.

Talent d'écriture probablement, mais un étron dans la cuvette des WC et une envie de chier sans y arriver, était ce bien nécessaire.

Satisfaction. En ces temps d'écritures féminines où souvent l'homme est le premier des derniers à moins qu'il ne serve quasiment à rien en tant que père, conjoint, ou autre, Komodo nous rappelle que sa place lorsqu'elle n'est pas occupée est source de bien des dégâts. Mais après tout, peut être raconte il ( l'auteur ) n'importe quoi.

komodo, livre écrit au masculin, des trouvailles assurément, je parle des impulsions, pas des étrons, longuet et prenant à la fois, je lis en quatrième de couverture, David Vann, un immense romancier, si on veut.


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Bon, je commence à être un grand fan de David Vann du coup son dernier roman me faisait de l'oeil depuis sa sortie, je n'ai donc pas hésité longtemps avant de me jeter en librairie pour me le procurer. Et je l'ai lu la semaine dernière.

Que vous dire ? Franchement, je suis déçu, je ressors de cette lecture un peu perplexe. Je vais essayer de m'expliquer un peu… Il faut savoir que David Vann est quand même le maître lorsqu'il s'agit de décrire et de disséquer les relations humaines et surtout les relations familiales. Il faut dire qu'avec son bagage, il a une sacré expérience. Dans Komodo, nous n'y manqueront pas, il a choisi de parler de la relation d'un frère avec sa soeur – comme toujours avec Vann, il puise dans son vécu – , mais également du rôle de mère. Je devrais même dire du métier de maman. En l'occurence, c'est réussi, nous sommes bien immergés entre une soeur et son frère ainsi qu'avec une mère et ses enfants.

Mais alors me direz-vous ? Et bien, David Vann, nous a aussi habitués à du noir bien sombre et à des rebondissements qui viennent tout chambouler. Alors qu'avec Komodo, rien … C'est plat, c'est fade même. J'ai attendu le truc qui ferait basculer le roman dans la catégorie des chef d'oeuvres. Je l'ai espéré. Plusieurs fois j'y ai cru. Mais non, au final, il ne se passe pas grand chose et c'est bien dommage. Quand j'ai refermé ce livre, je me suis dis, « Mais, pourquoi ? ».

Après, je ne vais pas nier que le côté plongées en Indonésie fait rêver. Il y a comme toujours avec Vann, un très beau côté Nature Writing qui ici va être mis en exergue grâce à la faune et à la flore marine que l'on trouve près de l'île de Komodo. C'est magnifique, j'ai vraiment kiffé malgré le côté un peu répétitif des plongées qui se succèdent les unes aux autres.

Je n'ai pas aimé la dernière partie du roman, qui pour moi, aurait pu même être un autre roman. C'est vraiment dommage, j'ai vraiment adoré la relation entre Tracy et son frère Roy ainsi que celle entre ce dernier et sa mère. Il y avait une sorte de trio un peu fou qui avait un énorme potentiel mais qui pour moi n'a pas été assez exploité.

Bon, ce n'est pas grave, je ne vais pas en tenir rigueur à David Vann mais je vais me venger en essayant de lire dans les prochains mois les derniers de ses romans que je n'ai pas encore lus. Je suis par ailleurs très curieux d'avoir les avis de ceux qui ont lu ce roman, alors n'hésitez pas à commenter.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Tracy, épouse à la quarantaine passée et maman de deux jumeaux laisse sa famille pour rejoindre son frère aîné en Indonésie pendant une semaine.
Elle y va accompagnée de sa mère. L'occasion de belles retrouvailles, des vacances à l'autre bout du monde, un moment privilégié de repos en famille….
Sauf qu'elle ne va pas plonger que dans l'océan. Ce voyage hors du temps ravive les éclats de l'enfance, de l'adolescence, et de la vie d'adulte.
Ce roman surprenant décrit très bien les plongées, l'ambiance de ces clubs peu luxueux à l'autre bout du monde, et surtout les sentiments, interrogations et déroute de cette femme.
Chose qui m'a surprise, il devient presque polar sur la seconde partie du roman. Voyage assuré !
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David Vann nous propose ce qu'il sait faire de mieux : disséquer les relations familiales pour nous offrir sur un plateau le meilleur des dérives psychologiques des uns et des autres.
Une nouvelle fois, ça a parfaitement fonctionné avec moi qui suis fan de cet auteur ! Ce roman est à mon avis, le plus accessible, le plus fluide et le plus addictif.
Par contre, il ne faut pas avoir peur des nombreuses et longues descriptions relatives à la pratique de la plongée et aux fonds marins !
Dans les deux premiers tiers du roman, l'accent va être mis sur les relations entre Roy et Tracy et les ressentiments de cette dernière envers son frère, jusqu'à vouloir commettre l'irréparable.
Dans le dernier tiers, l'auteur va nous immerger dans la vie familiale de Tracy, qui va continuer sa descente aux enfers, aux portes de la folie.
Je reste juste mitigée par rapport à la fin, trop ouverte pour ne pas dire inexistante.
Si l'auteur avait assumé une autre fin, dans la continuité de l'histoire, ce roman aurait sûrement été un coup de coeur !
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Famille je te hai(me)s. C'est une constante chez David Vann, la famille est LE lieu de tous les extrêmes. Ce dernier opus ne fait pas exception, authentique variation sur le même thème. Tracy, la quarantaine, mariée, mère de jumeaux de 5 ans, a laissé tomber son travail de biologiste pour élever ses fils. Elle va mal, submergée par le quotidien, l'absence de perspective professionnelle, un corps devenu trop lourd. L'occasion rêvée de s'évader semble se présenter à elle quand sa mère lui propose d'aller rendre visite à Roy, son grand frère qui donne des cours de plongée au large de l'île de Komodo en Indonésie.
On prend une inspiration profonde et c'est parti, immersion en apnée sous la surface de l'eau, où l'éblouissement des paysages marins et de la faune des profondeurs accentue la tension extrême qui circule entre les membres de la famille. Tracy est la narratrice du récit et David Vann parvient parfaitement à retranscrire la pesanteur morale et physique que ressent la jeune mère, l'amertume qui dirige cette vie qu'elle a pourtant choisie, la rage sourde qui l'habite et lui interdit d'entretenir une conversation normale avec ce frère honni, qu'elle n'a pas revu depuis longtemps.
Autant vous dire que ceci n'est pas une campagne promotionnelle pour 'es bienfaits de la plongée sous-marine !! J'ai souvent manqué suffoquer pendant les récits détaillés des plongées de Tracy, Roy et leur mère. La beauté de la nature, la liberté et la légèreté retrouvées sous l'eau ne suffisent jamais à soulager Tracy de ses démons intérieurs.
Et son retour tant redouté au sein de ce foyer qu'elle n'a jamais vraiment quitter en pensée, laissera des traces dans ma vie de lectrice!
David Vann rend compte avec le génie qui le caractérise de la noirceur de nos coeurs, de la violence de nos émotions, nous prenant au piège des pensées torturées de ses personnages. C'est toujours noir, avec de jolies nuances de bleu dedans.

Merci à @leatouchbook #picaboriverbookclub et @editionsgallmeister pour l'envoi
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Tracy, accompagnée de leur mère, part retrouver son frère Roy sur l'île de Komodo, où il effectue une formation de plongée, pour une semaine de vacances, sur lesquelles elle mise beaucoup, épuisée par ses jumeaux de cinq ans.
Le  couple bancal qu'elle forme avec Lautaro,qui ne lui est d'aucune aide, l'état de nerfs extrême dans lequel elle est, n'ayant jamais pris de repos depuis qu'elle est mère, la rendent frustrée et colérique et
les règlements de compte vont être nombreux...
Un livre oppressant, où l'on retient notre respiration à l'unisson des plongeurs, on oscille entre l'émerveillement des couleurs des grands fonds et la noirceur qui se dégage de cette atmosphère propre à David Vann. Avec le personnage de Tracy, il nous immerge dans la peau d'une mère en plein burn-out parental, désorientée, pleine de ressentiment. Les dialogues sont féroces, et savoureux à la fois, et les plongées, avec tous les dangers qu'elles comportent, sont presque une bulle d'oxygène entre des moments de tension extrême....avec de magnifiques descriptions pour les amateurs de Nature Writing.
On ressent vraiment la violence, à la lisière de la folie, qui transcende les actes de Tracy, tellement humaine par sa souffrance d'avoir été flouée dans ses rêves de famille. J'ai par contre été désorientée par la fin, je m'attendais à une fin sombre, comme sait si bien les mettre en scène l'auteur, et ici, il semble y avoir un mince espoir, je ne m'y attendais pas !
Lien : https://instagram.com/danygi..
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