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Traduit de l'italien par Florence Rigollet.

Une nouvelle enquête du commissaire Soneri devient un incontournable, chaque année. En tout cas, je l'attends chaque fois avec la même impatience.
Or, encens et poussière est le cinquième roman de la série à être traduit et publié par les éditions Agullo après le fleuve des brumes, La pension de la via Saffi, les ombres de Montelupo et Les mains vides.
Soneri, il est comme un bon vin, il se bonifie avec le temps. Chaque nouvelle enquête étoffe encore plus ce personnage auquel on s'attache vraiment. Chaque nouvelle enquête aborde un thème de société avec finesse et délicatesse.
Si le style reste celui des quatre premiers, calme, posé, il gagne ici en rythme avec toujours ce brouillard omniprésent qui masque et étouffe les décors.
Comme la brume avec le décor, le commissaire démarre son enquête un peu à l'aveugle, comptant sur les coups de chance et les coïncidences qui n'en sont jamais.
D'ailleurs tout commence dans une véritable purée de pois, au bord d'une autoroute, dans un brouillard à couper au couteau sur lequel se sont rajoutées les fumées d'un incendie. Soneri découvre le corps d'une jeune femme calcinée entre l'incendie et un camp de Tsiganes. Ça peut sembler très sombre, ça l'est matériellement, mais Valerio Varesi a ce talent d'y apporter un petit plus d'humour.
Il en profite ici pour traiter le thème des communautés du voyage, Roms, Tziganes que la plupart des gens fuient et dont ils se méfient.
Soneri et Juvara vont aussi avoir affaire à une femme fatale aux multiples facettes.
Et en parlant de femme fatale, dans ce roman, la vie privée de Soneri se retrouve propulsée en gros plan. Sa relation avec Angela, dont on a fait la connaissance dans les précédents romans, est une sorte de fil rouge tout au long de cette enquête.
Je dois bien avouer que c'est la seule chose qui m'a agacée, cette Angela …. Non mais c'est qu'on s'y est attaché au commissaire, ce fin limier, cet homme perspicace, ce nounours au coeur tendre.
Si la plume de Valerio Varesi est magnifique, c'est aussi le personnage de Soneri qui fait qu'on devient accro à la série, au point qu'ils commencent à devenir indissociables.
Donc, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, je vous conseille tous les romans de Valerio Varesi à lire dans l'ordre, c'est mieux, même si vous pouvez commencer où vous le désirez. Vous rencontrerez non seulement un personnage mais aussi un auteur, les deux étant aussi attachants l'un que l'autre.
Vivement l'an prochain !


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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C'est mon quatrième livre de cette série d'affilée. Cela montre combien j'aime l'écriture de cet auteur. C'est mon livre préféré de cette série pour l'instant. le commissaire Soneri est un personnage idéaliste, batailleur et dans ce livre, sa sensibilité et sa vulnérabilité sont mises en avant et cela rend ce héros encore plus attachant. C'est un très beau personnage, ce commissaire, il me touche énormément et que dire de la description de Naples, de sa société... Bref, pour moi, c'est un vrai coup de coeur.
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Une enquête menée par un commissaire tourmenté et philosophe, c'est une approche intéressante.
En fait ce qui m'a plu dans ce roman ce sont les tourments amoureux, l'ouverture d'esprit et l'intelligence du commissaire Soneri. Il est amené à philosopher sur la vie, ses hasards, ses coïncidences dans une ville, Parme, étouffée par un intense brouillard qui embrume tout dont l'enquête, un peu difficile à suivre et donc peu intéressante.
La plume délicate de Valérie Varesi est l'atout charme de ce roman que j'aurais du mal à appeler Polar.
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Le roman débute par la description de cette nuit incroyable. La scène est forte et l'on y est presque à sentir odeurs et gouttelettes du brouillard. Il est bien difficile d'en sortir pour les flics comme pour nous. Ensuite, le commissaire Soneri enquête sur ce cadavre ainsi que sur la mort d'un vieil homme dans un car de tourisme en provenance de Roumanie. Il lie ces deux histoires sans que rien ni personne ne puisse permettre de le faire. Mais il fonctionne comme cela Soneri, à l'instinct, au ressenti. Il n'enquête que peu, se contente de recueillir les témoignages de témoins ou de personnes assez éloignées de l'histoire mais qui lui permettent de prendre du recul pour mieux recoller toutes les pièces plus tard. Il collecte aussi les informations plus prosaïques de ses collègues : identités des victimes, empreintes, comptes bancaires... tout ce que fait un flic pour connaître les victimes et leur entourage.

Puis, même s'il est à fond dans cette histoire, peut-être même trop impliqué, comme à chaque fois, Soneri doit faire face à une situation personnelle peu confortable : Angela, sa compagne s'éloigne de lui et se rapproche d'un autre homme, plus jeune, plus séduisant.

Je n'ai pas tout aimé dans ce roman que je trouve parfois répétitif et long, mais Soneri détonne dans le milieu du polar et ça c'est drôlement bien. Valerio Varesi prend son temps et outre la première scène mémorable narrée ci-dessus, il y en a pas mal d'autres qui marquent. Ses personnages sont denses, même les seconds rôles qui jouent parfaitement leur partition à savoir mettre le héros sur la bonne voie et lui permettre de réfléchir et d'avancer sur sa vie personnelle. le marquis, Sbarazza, qui, ruiné, mange les restes des femmes dans les restaurants est l'un de ceux-là.

J'ai déjà lu et moyennement aimé le fleuve des brumes du même auteur avec le même commissaire. Or, encens et poussière me fait comprendre que j'ai sans doute raté un truc dans le précédent et pourquoi certains lecteurs sont fans du commissaire Soneri et de ses aventures.
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Un polar sympathique, qui ne restera pas dans les mémoires… on prend plaisir à se balader à Parme, même dans le brouillard; l'enquête n'avance que par coïncidences, le lecteur n'a aucun moyen d'imaginer l'issue; la victime paraît certes attachante, quoi que trop pour être honnête; quant aux affaires de coeur du commissaire, elles n'ont aucun intérêt.
Bof bof donc
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Malgré la belle écriture de Valerio Varesi, je me suis vite lassé des états d'âme amoureux du commissaire quinquagénaire et de ses trop nombreux appels téléphoniques sans réponses à sa compagne indécise. du coup, il délaisse son enquête. À tel point que ce sont les autres personnages qui lui soufflent les solutions pourtant pas si compliquées.
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Après « La maison du commandant », « le fleuve des brumes », qui m'ont beaucoup plu, dans le paysage d'eau et de brume de la Bassa, au bord du Pô qui fait figure de personnage à part entière, je poursuis avec « Or, encens et poussière ». Tout aussi captivant ! On s'écarte (momentanément ?) du fleuve mais pas des brumes qui recouvrent Parme en hiver. Plus d'évocation de la résistance italienne. On baigne dans le meurtre d'un cadavre calciné, et ses incertitudes.
Un carambolage monstre sur l'autoroute par temps de brouillard. Seuls Soneri et Nanetti sont capables de rejoindre le lieu en empruntant des petites routes de la Bassa, qu'eux seuls connaissent, malgré le manque de visibilité. Sur place, un méga carambolage, des taureaux, des vaches et des cochons dans la nature, échappés d'une bétaillère, un camp de tziganes à proximité, où Soneri va enquêter, un cadavre brulé trouvé au bas d'un remblai à côté de l'autoroute. Une BMW décapotable vue quelques jours avant qui a servi à transporter le mort. Un vieux roumain retrouvé mort au fond d'un car en provenance de Bucarest, avec la photo d'une jeune femme qu'il tentait sans doute de retrouver. Autant dire un vrai bazar dans un enchevêtrement d'évènements inextricables. Ça démarre très fort ! Et la relation de Soneri avec Angela qui bat de l'aile.
Lors d'une rencontre de Soneri avec un ancien de son lycée, on découvre son prénom : Franco.
Le cadavre calciné n'est autre que celui d'une jeune femme enceinte. Est-ce celle de la photo retrouvée sur le mort dans car ? L'enquête avance pas à pas, dans l'ambiance parmesane que décrit très bien Soneri, amoureux déstabilisé par la posture d'Angela.
On retrouve les composantes des précédents romans avec un Soneri nostalgique, mais qui s'accroche à la réalité, vindicatif sur la société bourgeoise parmesane hypocrite et corrompue, gastronome de la cuisine et des vins italiens. On retrouve des personnages attachants et bien campés : Juvara, son adjoint, Angela, sa compagne, Nanetti, médecin légiste, La Marcotti, juge, Capuozzo, questeur faux-cul.
Soneri fera connaissance avec un truculent noble déchu, nostalgique et philosophe, qui joue au pique assiette. Ça mérite une citation du personnage : « La sagesse n'est qu'un fourbi de vieillard. Ne croyez pas à la conquête du temps. Il ne s'agit que de décrépitude. le monde est mû par les passions ».
L'enquête avancera, tels de nombreux filets tendus en attente de trouver les bons poissons.
Une belle littérature policière soignée.
Je retourne de ce pas lire le prochain, « La main de Dieu »
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Il s'agit de la 5ème enquête de la série avec le commissaire Soneri (série que je débute avec ce titre). On navigue ici à Parme dans un roman d'atmosphère où l'intrigue débute par un carambolage dû au brouillard avec la découverte d'un corps calciné qui ne semble pas être lié à cet accident. le commissaire Soneri est appelé sur place pour enquêter et cela va le mener dans différents milieux.

En parallèle de l'enquête, Soneri est aux prises de tourments car Angela, sa compagne, Avocate, semble se détacher de lui et être attirée par un de ses collègues. On ne peut s'empêcher de compatir car elle le fait vraiment languir et lui est totalement amoureux.

J'ai apprécié le personnage du commissaire Soneri qui a beaucoup d'humour et qui semble profondément humain. Il y a beaucoup de dialogues et c'est quelque chose qui me plait toujours.

Cependant personnellement je préfère les polars où il y a plus de rythme et d'action. Je me suis parfois ennuyée au cours de cette lecture. Je ne connaissais pas cette série mais je ne doute pas qu'il ait déjà son public.
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On est rapidement embarqué dans cette histoire qui pourrait être un film ( cf. Maigret et son cigare). Des passages un peu trop récurrents : SMS ou coups de tel à Angela qui ne répond pas, les intuitions qui s'avèrent toujours exactes, rencontres...). Roman divertissant mais sans plus. le personnage du marquis SDF philosophe apporte un plus....
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Parme et le brouillard de la plaine du Pô. le commissaire Soneri est le seul flic à pouvoir se déplacer par un temps pareil parce que il amène le brouillard dans sa tête aussi. Entre les indécisions de sa copine Angela et les complications de l'enquête, Soneri attend le rayon de soleil qui va - enfin - le reveler les dessous de cartes. L'intrigue habilement construite est mise en valeur par une écriture fluide et poétique.
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