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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre passionnant racontant l'histoire vécue de ce diplomate irlandais travaillant pour la Couronne Britannique. Il parcourt le Congo et l'Amazonie au début du 20e siècle afin de déterminer l'ampleur des exactions qui sont rapportées par des voyageurs et des journalistes. Il va de village en village, assister aux méthodes inhumaines employées pour extraire le caoutchouc. Son rapport est déposé au parlement britannique aussi bien qu'au Sénat américain ce qui obligera les entrepreneurs à cesser les actes de torture. Au travers de cela Roger Casement veut affranchir son pays, l'Irlande, du joug britannique. S'en suivent des moments de gloire aussi bien que de désespoir que son homosexualité viendra compliquer. Écrit de façon très dynamique on ne se lasse pas mais on doit prendre des pauses de temps à autre afin de digérer ce qui nous est raconté. J'ai bien aimé : 9/10
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Le celte, c'est Roger Casement, un irlandais, dont, à ma grande honte je n'avais jamais entendu parler! Et pourtant, quel homme, quelle énergie, quelle vie. Llosa le fait revivre au travers de ses luttes pour la liberté sous toutes les latitudes, son pays évidemment, l'Irlande pour lequel il s'est engagé et battu, le Congo belge quand il va croiser Stanley et être confronté aux horreurs dilués par les noirs, mais aussi en forêt amazonienne où il se battra contre les grandes propriétés foncières. Épuisé il se consacrera à la lutte contre l'Angleterre en Irlande. C'est un livre époustouflant, d'un souffle épique porté par la personnalité de Roger Casement. Inoubliable
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La colonisation, sans angélisme.
A recommander à ceux qui croient encore aux bienfaits de la colonisation. Quel excellent travail de documentation, quel sérieux dans la relation des faits ! Vargas Llosa nous fait perdre nos dernières illusions, sans jamais ennuyer. Sur le parallèle avec l'Irlande colonisée par l'Angleterre, c'est très troublant et bien expliqué aussi. Toujours sur le thème de l'Irlande je recommande l'excellent film de Ken Loach, “le Vent se lève”.
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Je découvre Mario Vargas Llosa avec ce titre, qui m'a complètement emballée.
Accusé de haute trahison, un homme attend, dans la cellule d'une prison britannique où il affronte chaque jour l'ostensible mépris de son gardien, le verdict définitif de sa condamnation. Cet homme, c'est l'irlandais Roger Casement. Dans la solitude de sa geôle, Il a tout le temps de revenir sur son incroyable parcours, sur ses erreurs et ses aveuglements, et sur la dernière et plus intense de ses passions, qui le consume et l'envoie à la mort…

En 1883, alors âgé de 19 ans, il part pour la première fois en Afrique, en tant que contremaître dans l'une des expéditions de Henry Stanley. C'est un jeune homme robuste et laconique, peu porté à la plaisanterie, sérieux et travailleur. L'argent lui importe peu, et ce n'est pas la quête de richesse qui le motive : il est porté par la conviction des bienfaits que les européens, en y introduisant le progrès et la civilisation, apportent à une Afrique stagnant dans la préhistoire, plongée dans le cannibalisme et la traite d'esclaves.

Désigné par la suite comme consul britannique dans l'Etat Indépendant du Congo, alors propriété du roi belge Léopold II, il prend peu à peu conscience de la terrible réalité du colonialisme, réalise que les causes principales de l'hécatombe du peuple congolais ne sont pas, contrairement à ce que prétend le discours officiel, les maladies, mais la cupidité et la cruauté, l'inhumanité du système implacable que représente l'exploitation du caoutchouc.

"Si j'ai appris une chose au Congo, c'est qu'il n'existe pas de pire animal sanguinaire que l'être humain."

Avec l'autorisation du Foreign Office, qui cherche depuis plusieurs années, à la suite de divers témoignages, à obtenir des preuves des exactions commises au Congo contre des "travailleurs" venus des colonies britanniques de l'Afrique occidentale, il s'engage dans une enquête de longue haleine, éprouvante, qui confirme et va même au-delà de ses premières constatations, et lui fait mesurer l'ampleur de sa naïveté quant aux intentions humanistes des colons européens.

Le rapport qu'il en tire, minutieux, étayé, confirme les atrocités systématiques commises non seulement sur les sujets britanniques, mais également sur l'ensemble de la population congolaise, hommes, femmes, enfants, et vieillards. Il a jusqu'au-delà des frontières anglaises un écho retentissant, et contraint le roi belge à accepter la nomination d'une commission d'enquête.

Ce succès incitera plus tard les autorités britanniques à confier à Roger, qui entretemps aura été consul au Brésil durant 4 ans, une mission similaire en Amazonie, où il découvre une autre horreur. La Peruvian Amazon Company, principale entreprise sud-américaine d'exploitation de ce caoutchouc dont l'Europe a un besoin croissant, règne sur des territoires dont l'éloignement et l'isolement renforce son impunité et sa toute-puissance. Les indiens sont capturés lors de raids violents afin de servir de main d'oeuvre, et sont maintenus sur les exploitations par la force et le chantage : leurs femmes sont gardées dans des bâtiments où elles subissent fréquemment des viols. Les enfants sont quant à eux vendus comme domestiques aux blancs qui résident dans les bourgades avoisinant les exploitations. Ils y travaillent jour et nuit, subissant coups et abus sexuels. La quasi-totalité des tribus indigènes s'éteint ainsi sans que personne ne bouge le petit doigt.

Là aussi, l'infatigable Roger Casement enquête, constate, rapporte, et fait éclater un scandale qui sonnera le glas de la compagnie péruvienne, dont les contremaitres ayant profité de leur pouvoir absolu pour laisser libre cours à leurs tendances sadiques s'en tireront néanmoins à bon compte…

Ces années de combat, de confrontation avec cette extrême violence, dans des conditions sanitaires et climatiques souvent épouvantables, épuiseront l'irlandais, moralement et physiquement.

Atteint de paludisme, perclus de douleurs arthritiques récurrentes et de terribles crises hémorroïdaires, il sent par ailleurs son équilibre mental chanceler à plusieurs reprises. Il ne baisse jamais les bras malgré sa désespérance et le vertige qu'il ressent à l'idée du nombre d'enclaves de sauvagerie dont on ne viendra jamais à bout, mais redoute, à force de côtoyer cette brutalité, de basculer lui aussi dans la folie et la cruauté.

C'est un autre combat qui est à l'origine de sa disgrâce aux yeux d'un gouvernement britannique qui l'a préalablement décoré pour son action au Congo puis en Amazonie. La découverte en Afrique du mensonge, de l'injustice et de la violence qu'est le colonialisme a fait naître la conscience de son identité irlandaise (citoyen d'un pays occupé et exploité par un Empire qui a vidé l'Irlande de son sang et de son âme) qu'il enveloppe de la nostalgie romantique et de rêveries poétiques qu'il associe au souvenir de sa mère morte quand il était enfant. Persuadé que seul le combat par les armes permettra aux irlandais de recouvrer liberté et indépendance, il acquiert par ailleurs la conviction que la guerre est l'occasion pour l'Irlande de tirer son épingle du jeu en se rapprochant de l'Allemagne. Choix qui lui vaudra non seulement d'échouer en prison, mais aussi de perdre la quasi-totalité de ses amis et soutiens.

C'est ainsi un bilan bien sombre qu'établit le prisonnier sur son existence. A la douleur qu'a ancrée en lui le spectacle incessant d'une barbarie qu'il en venu à considérer comme chevillée à l'âme humaine -certains contextes lui permettant de se montrer à visage découvert et d'aboutir aux pires monstruosités- et l'échec de sa tentative pour participer à la lutte indépendantiste irlandaise, s'ajoute la tristesse du vide de sa vie sentimentale. Roger a assouvi une homosexualité refoulée auprès d'amants d'occasion réels ou fantasmés, mais n'a jamais connu l'amour. Il finit par ailleurs ses jours pauvres, ayant utilisé tous ses revenus en dons aux organismes humanitaires luttant contre l'esclavage et le droit à la survie des peuples et cultures primitives, puis en faveur d'institutions défendant le gaélique et les traditions irlandaises.

Mario Vargas Llosa nous livre avec cette biographie romancée un texte profond et passionnant, réhabilitant la figure de ce juste quasiment relégué dans les oubliettes de l'Histoire et lui donnant corps, nous attachant irrémédiablement à ce héros complexe et faillible, mais profondément humaniste.

Indispensable.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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J'avais acheté ce livre lorsque l'auteur avait reçu le prix Nobel de littérature. Je l'avais commencé et peu enthousiaste l'avais abandonné. le confinement m'ayant obligé à puiser dans mes réserves, je l'ai redécouvert. Quelle excellente surprise, et cette fois la destinée de cet homme m'a captivée. Tout y est, mystère espionnage, intrigue le tout écrit dans un style magnifique. J'ai dévoré le roman, et je me suis promis de lire d'autres oeuvres de Vargas Llosa.
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Ce roman nous embarque aux côtés de Roger Casement, personnage historique qui a eu une vie bien remplie et que je ne connaissais pas.

Après le fête au bouc, Mario Vargas Llosa m'a de nouveau bluffé avec ce roman et sa belle écriture. Le thème de la maltraitance des populations locales dans les colonies, un des combats de Monsieur Casement, est traité avec brio.

On voyage beaucoup au fil de l'histoire que ca soit au Congo, en Amazonie, en Allemagne, au Brésil, en Angleterre ou encore en Irlande. Au fur et à mesure, on en apprend plus sur la personnalité très complexe de Roger Casement et sur son évolution.

On apprend également pas mal de choses sur quelques événements historiques majeurs comme l'insurrection de pâques en 1916.

Un livre que j'ai vraiment adoré pour ma part et qui confirme que Mario Vargas Llosa est un de mes auteurs favoris.
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Le rêve du Celte, c'est le titre d'un poème écrit en 1906, par Roger Casement, que Mario Vargas Llosa a fait sortir de l'oubli, et dont il fait le personnage de son dernier roman, pour faire partager ses propres valeurs, pour les droits de l'homme, contre le colonialisme, mais aussi probablement pour montrer la fragilité de l'homme engagé. Roger Casement, Irlandais, est diplomate de l'empire britannique au 19 ème siècle, passionné par les explorateurs de l'Afrique, il devient consul au Congo propriété privée de Léopold 2, roi des belges, il va révéler au monde l'ampleur des atrocités qui sont commises par les blancs sur les populations noires pour la récolte du caoutchouc, dont la consommation explose dans la seconde moitié du 19ème siècle. Lorsqu'il rentre en Angleterre son rapport fait sensation, il se voit alors confier une nouvelle mission en Amazonie ou des monstruosités sont également commises, toujours pour le caoutchouc, par une société, cotée à la bourse de Londres. Par son enquête, et son second rapport, il réussit à faire cesser les actes d'esclavage perpétrés sur les populations indiennes. Dans le début du 20 ème siècle, ses révélations, font de lui un des héros de l'humanisme et de la défense des droits de l'homme, il est anobli par la couronne. Mais, lors de ses séjours dans les pays colonisés, il prend conscience, que l'Irlande, est également sous le joug de l'empire britannique, sans que la population ne fasse l'objet de l'exploitation subie par les noirs et les indiens, il devient alors un militant pour l'indépendance, qu'il ne croit pas possible sans un combat armé. Alors que la guerre de 14-18 débute, il s'allie avec l'Allemagne, dans l'espoir d'une attaque de celle-ci pour chasser les Anglais d'Irlande, au minimum, pour la fourniture d'armes pour les insurgés. Son plan échoue, arrêté, il est condamné à mort pour haute trahison. Par la construction savante de son roman, Mario Vargas Llosa, nous plonge, en alternant les chapitres, à la fois dans les réflexions de Roger Casement en prison, qui espère une grâce, qui décrit le monde idéal dont il rêve, qui parle de religion, de la mort, de sa peur avec son confesseur, qui reçoit la visite de ses derniers soutiens, et dans le récit de sa vie en Afrique, en Amazonie, dans son combat d'indépendantiste, dans son intimité. A travers les rapports, au début tendus, puis fusionnels, entre Roger Casement et son geôlier, Mario Vargas Llosa, nous donne à lire des pages d'une grande intensité, notamment lorsque le "shériff " se confie sur la mort de son fils dans les tranchées. Ce roman nous montre la complexité de l'engagement et de l'action politique, qui élève le même homme du statut de héros, à celui de traître et de paria. J'avais été emballé par le roman sur Léonidas Trujillo " La fête au bouc ", qui décortiquait avec minutie la construction et la chute d'une dictature, je suis également ébloui par celui-ci qui rappelle ce que les empires européens ont fait subir à l'Afrique et l'Amazonie. Agressions, qui se sont poursuivies au 20 ème siècle pour l'exploitation de l'or, des diamants et de la forêt. (lire " le Massacre des indiens " de Lucien Bodard publié en 1969)
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Un livre foisonnant de détails aussi passionnants qu'inquiétants sur la période coloniale au Congo, ainsi qu'au Pérou (Putumayo) ; sur l'exploitation des indigènes pour les seuls profits occidentaux ; se terminant sur le soulèvement irlandais de Pâques.

Basé sur une histoire absolument réelle, cet ouvrage se révèle particulièrement détaillé, grâce à la documentation et aux rapports réels de Roger Casement, alors diplomate pour le Foreign Office britannique.

Une alliance particulièrement réussie entre faits réels, ressentis des personnages, le tout au travers d'une plume particulièrement agréable à lire. Les quelques 500 pages ont été avalée en une petite dizaine de jours, tant la fluidité de l'écriture et l'intérêt historique incitait à ne plus lâcher ce Vargas Llosa...

Le volet relatif à l'homosexualité de ce diplomate est également intéressant et développé de manière relativement discrète, mais bien présente, dans un contexte et une époque où ce type d'orientation ne jouissait pas de la même "acceptation" qu'un siècle plus tard.

Très vivement et sincèrement recommandé... Une très belle découverte, bien que particulièrement macabre dans les faits détaillés et malheureusement bien réels.
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C'est après une expédition avec Stanley dans des forêts d'hévéas congolaises, propriété personnelle du roi de Belgique, que Roger Casement consul anglais d'origine irlandaise va dénoncer la barbarie des hommes de Léopold II. Par la suite, diligenté par le gouvernement britannique en Amazonie péruvienne, chasse gardée des comptoirs anglais qui extraient aussi le caoutchouc, il fait le même constat : les sociétés exploitantes se comportent vis-à-vis de la population avec la même sauvagerie que les Belges au Congo.

De retour en Irlande, Roger Casement, qui est né à Dublin, mais dont le berceau familial paternel est en Ulster, réalise que son pays est colonisé par les Britanniques. Cette prise de conscience le rallie à la cause des nationalistes irlandais. Malheureusement, son engagement pour libérer L'Irlande le conduit, pendant la Première Guerre mondiale, à chercher l'aide de l'Allemagne. Et malgré l'intervention de nombreuses personnalités, il est pendu pour haute trahison.

Le combat de Roger Casement, pour alerter sur les exactions perpétrées par les colons européens en Afrique et en Amazonie, était un combat juste. Mais idéaliste, naïf, homosexuel, anticolonialiste, Roger Casement avait une personnalité qui dérangeait, ce qui explique peut-être que ses amis n'ont pu le sauver. Ce livre, qui témoigne de son destin extraordinaire, écrit avec le talent et la sensibilité du péruvien Mario Vargas Llosa, est passionnant et essentiel pour appréhender les méfaits de la colonisation.
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L'histoire des peuples a toujours progressé sous l'impulsion de femmes et d'hommes aux idéaux précurseurs, des combattants de la première heure au destin parfois tragique. Roger Casement fait partie de ceux-là.

Il est rare qu'un civil puisse mener des combats contre l'impérialisme destructeur dans des endroits aussi éloignés les uns des autres, tels Boma situé dans le Bas-Congo, Iquitos au fin fonds de l'Amazonie péruvienne, Dublin en Irlande.
Seul peut-être l'empire britannique, à l'apogée de l'ère victorienne, pouvait offrir à un de ses sujets un champ d'action aussi vaste.

« le rêve du Celte » est un roman biographique retraçant la vie de Roger Casement, écrit par Mario Vargas Llosa en 2010 l'année même où il a été récompensé du Prix Nobel de littérature.

L'écrivain péruvien choisit d'emblée de présenter Roger alors qu'il se trouve incarcéré en 1916 à Pentoville près de Londres. Il vient d'être condamné à mort pour haute trahison suite à un trafic d'armes en provenance d'Allemagne et destinées aux nationalistes irlandais de l'IRB. le gouvernement anglais doit se prononcer incessamment sur son recours en grâce.

En cellule individuelle, Roger se remémore les faits marquants de sa vie, ainsi le roman est-il découpé en trois grandes parties :

• Congo :
Roger est un idéaliste qui veut le bonheur des Africains. Il n'a pas une mentalité de colonisateur mais d'aventurier.
Il a vingt ans en 1884 et fait partie d'une expédition au Congo emmenée par le célèbre aventurier en terre africaine : Henry Morton Stanley.
Mais au fil des ans les désillusions s'accumulent. Les actes de barbarie perpétrés à l'encontre des indigènes par les colons, conduisent Roger à rédiger un Rapport qui fait grand bruit dans l'opinion anglaise.
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• Amazonie :
Diplomate au Foreign Office, Roger accompagne une commission d'enquête péruvienne sur des crimes commis dans des plantations d'hévéas au Putumayo, région où opère une compagnie anglaise cotée à la bourse de Londres : la Peruvian Amazon Company.
Son livre bleu sur le Putumayo, publié en 1912, a un retentissement international. Roger y dénonce les atrocités de cette compagnie britannique pratiquant l'esclavage et la torture et exterminant les peuples indigènes.

• Irlande :
Contrairement à ses réussites diplomatiques dans la défense des opprimés, l'activisme clandestin de Roger pour la cause irlandaise semble empreint d'amateurisme voire de naïveté comme si le patriotisme aveuglait la lucidité. Les Services secrets anglais surveillaient depuis des années ses moindres faits et gestes et son arrestation en avril 1916, peu de temps avant l'insurrection irlandaise de Pâques, n'est pas le fruit du hasard.

Isolé du monde, Roger frissonne et pense aux femmes qui ont marqué sa vie :

• Sa mère qui le couvrait de baisers et de caresses lui le petit dernier de la famille. Une femme svelte qui semblait flotter plutôt que marcher et qui est morte alors qu'il avait neuf ans.
• Sa cousine préférée Gee dont les parents ont recueilli sa fratrie au décès de son père ; Roger avait onze ans.
• L'historienne irlandaise Alice Stopford Green qui lui a fait découvrir l'Irlande. C'est chez elle qu'il a rencontré des intellectuels, des artistes, des politiques, tous ardents défenseurs de la cause irlandaise.
Un jour Alice l'avait surnommé : « le Celte ».

Oui, les femmes appréciaient beaucoup la compagnie de cet homme sensible et généreux, au regard attiré par les corps musclés des garçons de Boma, d'Iquitos ou d'ailleurs…

L'incroyable activisme de Roger Casement et la fluidité du style de Mario Vargas Llosa font que le romanesque prime sur la biographie. Pourtant l'auteur ne donne jamais l'impression d'embellir le parcours de vie de cet homme courageux et les traits moins avenants de son caractère ne sont pas occultés.

« le rêve du Celte » est un livre instructif sur les dérives épouvantables du colonialisme.
Il donne l'opportunité de découvrir un des premiers réveilleurs de consciences du siècle dernier, Sir Roger Casement, un aventurier profondément dévoué à la défense des causes humanitaires, un homme à la personnalité complexe mais néanmoins attachante.
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