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3,33

sur 171 notes
Fred Vargas s'amuse et c'est son droit. D'autant plus qu'elle est très sérieuse, quoi qu'un peu bavarde comme ma tante Simone (mais je ne veux pas vous ennuyer avec ma famille). La lecture des critiques existantes sur le site de Babélio ne laisse aucun doute: les avis concernant cet opuscule sont pour le moins qu'on puisse dire partagés.
C'est dur à croire, car enfin, qui à ce jour a réussi à donner des réponses simples et convaincantes à tous les problèmes de l'humanité, j'ai nommé l'amour, la guerre, la vie des vers de terre, et cela en une centaine de pages? J'attends avec impatience de voir une représentation théâtrale de cette oeuvre à part, en particulier la scène finale au cours de laquelle l'auteure, actrice et philosophe est mise en pièces par une horde de fourmis en colère.

PS: merci à Liseron43 de m'avoir fait connaître ce livre!
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Quel amateur de romans policiers ne connait pas Fred Vargas, son génie dans l'inventivté de ses personnages, la finesse de ses intrigues, son humour corrosif. En lisant ce petit traité, on en apprend un peu plus sur le personnage et l'on est pas déçu. C'est hilarant de bout en bout, un petit traité bourré ( contrairement à son auteur qui a fait 20 jours d'abstinence pour en débuter l'écriture) d'humour qu'il serait bon de toujours avoir sur soi.
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Sur les conseils d'une amie fan de Vargas, et nonobstant mon peu d'attirance pour les polars, j'avais tenté la lecture de « Pars vite et revient tard » qui ne m'avait pas du tout convaincue, sinon du fait que décidément ce genre et moi ça fait deux.
Mais là, ce titre, aguicheur, m'avait donné l'espoir de me concilier cet auteure, par ailleurs fort prisée de tous, ou du moins de ne point la jeter aux orties à la première déconvenue.
Et bé ! Je vais m'attirer des foudres je sais, mais tant pis, non seulement je n'ai pas aimé, mais j'ai déclaré forfait à peine au quart de son « oeuvre » et encore, j'ai forcé... me disant : cette logorrhée ne va pas continuer comme ça encore longtemps, jusqu'à ce que n'y tenant plus je me risque, sacrilège, à en vérifier la probabilité par un pédalage accéléré... Si ça continuait ! Rideau.
Mais je m'en veux tout de même avec une couverture pareille représentant sans vergogne un frigo truffé de magnets, à quoi pouvais-je m'attendre ?
Ok mamie n'est plus dans le coup, Proust, Verlaine, Claudel, tous ces vieux croûtons dehors, c'est fini, place à la littérature nouvelle … je veux bien tout ce qu'on veut mais pas avoir l'impression de lire les posts de mes petits neveux sur facebook qui se targuent d'un style décontracté provocateur new machin truc pour épater la galerie... mais eux n'ont aucune prétention d'écrivain...
Je comprends cette salutaire envie de vouloir démystifier la cohorte de gourous psycho-philosophico-bidule et d'apporter à tous nos questionnements existentiels une réponse en forme de dérision salutaire, mais faillait-il pour cela en faire autant.
Car à ce qu'il n'en est apparu, tout repose ici en fait sur un style auto-dérisoire, ponctué de formules récurrentes pour ne pas dire rabâchées qui frisent le ridicule sinon le remplissage, par où elle demande dix fois, vingt fois, de lui rappeler qu'elle nous parle de ceci ou de cela, qu'elle ne perd pas le fil, qu'elle nous en reparlera... etc...
Sans compter ses continuelles références et flatteries déguisées à sa famille au point que l'on se demande à qui cet ouvrage est destiné.
Ce style m'a littéralement gonflée d'autant que s'il y a ici ou là quelque jolie vérité à cueillir, il faut tellement fouisser comme son foutu leitmotiv de ver de terre, pour l'extraire, que la force m'en a manqué. Dommage car quand par inadvertance on tombe sur de vraies simples vérités « Une vie se vit, tout bonnement, c'est là son sens même » on se dit que peut être on jette le bébé avec l'eau du bain, mais bon, point de regrets.
Désolée pour ceux celles qui ont adoré, ce n'est ici qu'un ressenti tout personnel et uniquement sur ce livre-ci ; quant à ceux qui jugeront, avec raison, qu'avec mon avis à deux sous, c'est l'hôpital qui se moque de la charité, je m'en consolerai aisément et sans larme, n'ayant aucune velléité de critique et encore moins d'écrivain à défendre.
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Ce petit traité de toutes les vérités sur l'existence est un pied de nez à toute la philosophie existentielle. une véritable arlequinade, bourrée d'humour et d'autodérision. On connaît Fed VARGAS et ses personnages fouillés, entiers et complexes. La narratrice de ce récit se présente comme une identité primesautière, volubile et digressive. Elle est tout le contraire. En beaucoup de mots, certes, elle va au fin fond de la légèreté des choses. Elle dit l'essentiel sur quelques principes habituellement non pris en compte, tels l'importance de la masse pondérale des vers de terre fouissant et fouissant sans cesse notre terre en grand besoin d'aération. Elle nous rappelle le principe dit de la 'poignée de sable' qui tend à s'éloigner et à disparaître dès qu'il est mis sous pression ou encore celui de la mauvaise désignation des dieux à qui nos croyances demandent, un peu trop facilement, d'être tout et leur contraire, donc de n'être plus rien!

Et contrairement au rythme parlé, saccadé et répétitif de son écriture, Fred VARGAS garde le fil de son récit et ne lâche rien! de pirouettes en banderilles, elles plante ses vérités et mène le lecteur de rires en réflexions, l'invitant à construire une mallette anti-pression, outils qui permettront d'éclairer le sens à donner à la vie et seront un frein efficace à cette fâcheuse habitude qu'ils ont de se jauger mutuellement sur leurs compétences et avoirs cumulés. Enfin, cette approche des vérités sur l'existence devrait contrecarrer toute prise de pouvoir unique par des 'hommes à casquette et mitraillette'!

On le voit, Fred VARGAS ne dit pas ici que des bêtises, loin s'en faut!
Comme le prétend l'auteur, il était donc indispensable qu'une personne responsable se sente prête à investir une vingtaine de jour à la rédaction d'un traité de toutes les vérités sur l'existence alors que cela fait des millénaires que les humains accumulent les bourdes inlassablement répétées, le laissant vivre dans un cloaque de relations inhumaines et destructrices.

Clin d'oeil, sa légitimité à écrire cet essai, Fred VARGAS déclare la détenir de ses origines de bouseuse normande, de sa capacité à rester sobre, sans picoler durant trois semaines et d'une vraie connaissance du monde, ayant beaucoup voyagé entre Paris et son village Villiers-d'Ecaudart, centre de sa Normandie natale!

Si après cela, le lecteur a le moindre doute sur le bien-fondé de son exposé, qu'il s'interroge lui-même sur sa relation au Monde, à son voisinage et à la solidité des liens familiaux qu'il aura tissés ou détricotés durant son existence!

Bref, une lecture aigre-douce, agréablement lue au fil de l'eau entre Lyon et la Camargue!
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Mon fils, toujours à la recherche de livres atypiques, m'a recommandé celui-là.
Je dois avouer que j'ai été bluffée.
Si je n'avais pas eu le nom de l'auteur, je n'aurais pas pu le deviner car ni le fonds, ni la forme ne ressemblent à ce que je connais d'elle, c'est-à-dire les polars et le lunaire Adamsberg.
J'ai l'impression que, dans ce court " essai ", elle s'est lâchée et que, pour elle ce fut un bonheur.
Pour moi aussi d'ailleurs, car j'ai beaucoup aimé toute l'absurdité de ce livre, surtout quand après des jours d'insomnies, son esprit cartésien, dont elle est si fière, dérape dangereusement.
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Seul un écrivain bankable peut parvenir à publier ce genre de texte. Jamais je ne l'aurais lu si je n'aimais pas Fred Vargas,
Parce que c'est raté. Ca ne m'a pas amusé dans le ton, les idées et concepts sont fades, même pas envie de continuer cette critique. Assez de temps maldonné pour ma part.
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Comment Fred Vargas s'emploierait-elle à révéler toutes les vérités de l'existence humaine si ce n'est avec humour et autodérision ?
Le personnage qui écrit ce traité, mère et tante dont la prolixité moralisatrice sait tout sur tout et s'ingénie à en faire profiter les autres, prend pour auditoire des enfants qui ne peuvent ni juger ni échapper à la tyrannie de l'adulte. La mère, la soeur, le frère – qui ont eu soin de ne pas être là – sont alors épinglés et entrent ainsi dans le discours de la narratrice, reproche vivant pour son entourage. C'est ainsi que les sarcasmes récurrents égratignent toute la famille dont elle se défend de vouloir parler et qui, comme tous ceux qui font de la prétérition un art, ne cesse de le faire.
lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/08/03/fred-vargas-petit-traite-de-toutes-verites-sur-lexistence/
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Un essai court et hilarant, probablement le livre le plus drôle que j'ai lu cette année.
A défaut d'éviter les broutilles et "vagabonder en fourvoiement", Fred Vargas nous emmène dans son quotidien d'écrivaine, à attendre que sa chère soeur la rappelle, que son amant lui réponde (même si après plusieurs semaines de silence radio, on pourrait en douter) pendant qu'elle lutte pour tenir son abstinence d'alcool pour terminer ce traité qui se doit d'être... exemplaire !
Eh oui, car depuis les philosophes grecs jusqu'à aujourd'hui, tout le monde essaye d'écrire des vérités générales à base de trouver le bonheur / garder son homme / faire des enfants pas capricieux, mais visiblement, ce n'était pas assez clair, sinon le monde n'en serait pas ce qu'il serait !
Bref, pas sûre et certaine que vous aurez trouvé toutes les vérités dont vous aurez besoin dans ce livre, mais au moins, vous aurez passé un excellent moment !
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Pour moi, Fred Vargas, c'est le polar sur lequel je me jette avidement dès sa sortie. Alors là, je partais un peu à l'aventure avec ce Petit Traité de toutes vérités sur l'existence...
Je vais tout d'abord souligner les points que j'ai trouvé désagréables. En effet, il y a de nombreuses répétitions, formules qui donnent un rythme au texte certes, et un petit coté « parlé » plutôt sympa, mais, vraiment, il y en a énormément. le rappel des thèmes à venir notamment  comme le « sable sec » dont doit à tout prix nous parler la narratrice. Ou les fourmis (fichues fourmis d'ailleurs...Ô combien frustrantes furent ces fourmis!). Ok, les thèmes annoncés finissent (normalement) par surgir tôt ou tard, brutalement, et là on réalise qu'on était vraiment impatient de découvrir le fin mot de l'histoire, chouette, on se frotte les mains !
Ensuite, j'ai trouvé que cet essai était assez désagréable à lire- je parle de sa mise en page : le texte est quasiment d'un seul tenant, les phrases sont interminables, il y a peu de ponctuation. Bref, on retient son souffle et c'est le cerveau menacé d'asphyxie que l'on s'échoue enfin sur un point, tout au bout, au bout de la phrase. Ouf. Les chapitres sont longs et compacts, il faut du courage -et tout son amour de lecteur fidèle de la déesse du polar-pour les affronter.
C'est vers le milieu, en gros, que j'ai commencé à trouver cet essai vachement sympa. Et bien mené. J'étais « dedans », enfin-zut, cela signifiait que j'avais du louper plein de choses aussi...
Le lecteur chemine aux cotés de la narratrice, en cercles concentriques. Cela pourrait lasser pour qui ne connaît pas Adamsberg le héros « pelleuteur de nuages » de Fred Vargas : ce commissaire qui suit le fil sinueux de la vérité en démêlant d'improbables pelotes d'intrigues, jusqu'à la non moins improbable mais bien tangible solution. Ici, même chose : ce qui apparaît comme une sorte de logorrhée verbale, un discours surexcité et prétentieux d'une femme qui tente désespérément, par tous les moyens, de ne surtout pas réfléchir à l'éloignement de son compagnon, à son silence, s'avère être une jolie réflexion sur...La vie. Rien que ça, oui, je sais : ambitieux. Mais elle nous prévient dès le départ, on sait à quoi s'attendre : bien fait pour nous...
Mon avis final, après lecture: j'ai aimé l'humour, les messages aussi sur l'amour, l'amitié, la liberté. J'ai moins apprécié la forme, les répétitions m'ont presque lassées. Mais j'aime cette auteur, son intelligence, sa vivacité. Alors oui, je lirai bien le tome qui suit, Critique de l'anxiété pure, parce que finalement, le style est pétillant, survolté mais plein d'humour, et ne se prend pas au sérieux puisqu'au final la narratrice donne des tonnes de conseils, de leçons, de mises en garde...Mais n'en suit aucune...Ce qui est bien dommage pour elle, parce que, l'essentiel de ce petit traité est tout de même dans les très bonnes, et belles idées qui s'y trouvent, pleines de bon sens, d'empathie, de respect de l'autre et d'humilité. Y a plus qu'à...
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Pour moi, Fred Vargas comme personne, c'est Adamsberg tel que décrit dans « L'homme au cercles bleus> »

Dans ce traité, le rythme infernal, les sujets abordés et la rigolade sont peut-être déroutants pour certains. Cependant, lorsqu'on se remémore ses romans policiers comme « Debout les morts » avec ces quatre rigolos : St-Marc, St-Luc, St-Mathieu, et Vandoosler le Vieux, « Sans feu ni lieu » enquête de Louis Kehlweiler et de son CRAPAUD BUFO et les réflexions de Clément : il m'a fatigué personnellement, Marc : Il dort personnellement, Par devers-moi, Il avait toujours le sécateur dans sa main personnelle, je ne trouve pas une grande différence entre ces romans et ce livre

Ce traité est donc la réflexion du « Fred » sur l'existence. C'est en fait une parodie où l'humour du « Fred » est présent à chaque page. Cependant, certains passages, sur l'Amour avec un GRAND A, portent à la réflexion et au rire. « Avec ce traité, ce foutu truc de l'amour devient un jeu d'enfant. Je ne m'attarderai pas plus que de raison sur Comment le rater, question que tout un chacun a plus ou moins réussi à régler par ses propres moyens, tout rudimentaire soient-ils. »

Après 48 jours sans nouvelles de son ami de coeur, l'homme de sa vie devient l'homme, point barre.

La mallette à pression, le surdosage (100 appels téléphonique/semaine à l'homme ou à la femme de sa vie), la mallette anti-pression sont autant de thème traité scientifiquement par l'auteur, sans oublier les vers de terre, les homards et l'homme (concept du H/H) les fourmis, le lion et la lionne (à ne pas manquer), sa soeur jumelle (artiste peintre), son frère…

L'importance « de se dégotter un ennemi vite fait et si possible plusieurs… Car sans ennemi, l'individu ne sait pas qui il est, et il est embêté à l'extrême. » « Si l'homme se doit de pisser contre un arbre, c'est que l'arbre sur lequel il agit, le définit en tant qu'homme en train de pisser. Un homme en train de pisser tout seul au milieu d'un champ n'est rien. Un tel acte de vie opéré dans la vacuité vidange l'homme de son sens, de son nom, de la connaissance de lui-même. »

Pour terminer : « …j'ai quelques aversions pour les surhommes qui, sitôt coiffé d'une casquette et d'une mitraillette automatique, se mêlent un peu brutalement des affaires des autres alors que personne ne les a sonnés. »


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