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Albin Michel (01/01/1928)
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Monsieur le ministre, mon vieux Cousinet, vous pouvez compter sur moi, comme je compte sur vous...La main dans la main, en frères...Vous avez dit des choses qui m'ont retourné ! C'est vrai, je suis l'œuvre de mon fils...non, le fils de mes œuvres...Enfant du peuple, et j'en suis fier, je veux que le peuple il soye heureux. Qu'est-ce qu'il demande, le peuple, pour trouver que la vie est bonne ? Des plaisirs...Le nécessaire c'est peu, l'indispensable, c'est rien ; il n'y a que le superflu qui compte... J'ai compris ça et si le gouvernement le comprenaient comme moi, il n'y aurait jamais de révolutions. Le peuple, au jour d'aujourd'hui, y veut de la rigolade, mais pas de la rigolade exprès pour lui : ce qu'il réclame, c'est des plaisirs de luxe, et l'idéal de la démocratie, c'est que tout le monde s'amuse comme des princes et des princesses ! C'est vrai qu'à ce point de vue, il y a eu des progrès...Dans mon espécialité, je constate que le peuple est admis à perdre son fric sur les champs de courses et à jouer à la boule. C'est un commencement initial et préparatoire. Bien sûr que c'est déjà plus distingué que de jouer au zanzi sur le zinc ou à la belote avec des cartes culottées sur un tapis poissé de vermouth-cassis de fantaisie. Mais ça ne suffit pas ! Je veux élever le populo jusqu'au baccara. Le baccara ne doit pas être, vous l'avez dit, monsieur le ministre, le privilège de quelques-uns...Non, non, le baccara pour tous, c'est mon programme...le vôtre, et celui de tous les citoyens conscients et organisés. En attendant, si c'était un effet de sa bonté, que le gouvernement veuille bien nous accorder l'autorisation de la roulette !
M. Cousinet, gravement, prononça :
- C'est une réforme sociale qui viendra à son heure.
Marcelle était, en effet, charmante : très fine, blonde, vêtue de clair avec une élégance sobre, elle avait toute la grâce souple et délurée d'une jolie fille de vingt ans qui fait du sport et ne s'embarrasse d'aucune timidité démodée. En revanche, sa mère offrait l'aspect d'une grosse commère totalement dépourvue de distinction : le visage soigneusement ravalé, le cou encerclé de trois rangs de perles énormes, une douzaine de bracelets tintinnabulants à chacun de ses bras gras et nus, elle portait une robe si collante et si courte qu'en s'asseyant, elle faillit renseigner l'abbé Pellegrin sur la couleur de ses jarretelles.
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- Comme j'avais gagné quelques billets avec un outsider, à Maisons, ma femme m'a donné le conseil d'installer ma tante sur les champs de courses...
- Mme votre tante ? Pourquoi ?
- Ma tante, c'est le mont-de-piété. Autrement dit, il s'agissait d'ouvrir un petit bureau privé de prêts sur gages...Vous voyez des parieurs qui sont fauchés à la troisième ou à la quatrième ; ils donneraient bien quelque chose pour mettre cent sous dans la dernière, parce qu'ils ont toujours l'idée de se rattraper. Alors, j'ai commencé, sur la pelouse, par les parapluies. Je prenais des pépins en gage pour cent sous, les jours de beau temps, et comme on me les redemandait jamais, je les revendais quinze francs les jours où il tombait de la flotte.
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- Oui, mais il y a à Sableuse quelqu'un qui vous fera toujours la gueule.
- Qui ça ?
L'abbé montra son chien qui, toutes dents dehors, voulait s'élancer sur Bicard. Celui-ci haussa les épaules.
- Votre clebs ? Oh ! la la!...
Il tira de sa poche un morceau de sucre et le tendit à Poilu qui, changeant aussitôt de physionomie, vint, la queue frétillante, le lui manger dans la main.
Et le baron, avec un sourire triomphant, prononça :
- Vous voyez ? Pas bien difficile...Avec un morceau de sucre...Comme les autres !
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