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3,57

sur 437 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un Jules Verne un peu particulier qui nous propose de suivre une jeune femme, miss Campbell accompagnée de ses oncles à la recherche du Rayon Vert. Particulier car le seul savant dans l'histoire est ridiculisé ne comprenant pas la beauté des sentiments, de l'art et du paysage. Chose que Jules Verne dépeint très bien, nous embarquant dans les îles écossaise avec de belles descriptions comme il sait faire. Ici, Jules Verne lâche un peu les sciences pour nous proposer une histoire romantique très agréable à lire.
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Un roman de Jules Verne contenant tous les ingrédients de l'atmosphère des histoires verniennes: des personnages pittoresques, une intrigue à rebondissements, mais cette fois le scientifique, en la personne d'Artitobulus Ursiclos, revêt les traits d'un être ridicule et pédant, étalant son savoir à tout propos et hors de propos et gâchant à Miss Campell son plaisir ingénu de croire aux légendes écossaises des îles Hébrides louées par les poètes. Les deux oncles de la jeune fille, qui sont ses tuteurs et cèdent à tous ses caprices, font inévitablement penser aux Dupont Dupont des aventures de Tintin. Hervé s'en serait-il inspiré?
Cela étant, on ne peut pas dire que ce roman soit à la hauteur des grands romans de l'auteur comme Vingt Mille lieues sous les mers ou du Tour du monde en quatre-vingts jours. Il semble avoir vieilli et présente parfois un caractère un peu désuet. le style reste néanmoins agréable, avec des traits humours comme par exemple “ monologue sans alinéas” pour qualifier les discours du ridicule Artitobulus Ursiclos. Si la fin de l'histoire est par ailleurs trop prévisible, la description des paysages des Hébrides, malgré certaines longueurs, nous donne néanmoins envie d'aller découvrir, lors d'un voyage en Ecosse, des endroits fascinants comme le maelstrom de Corryvreckan ou la grotte marine de Fingal.

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Moins connu que le Tour du Monde en quatre-vingts jours, le Rayon vert fut publié près de dix ans plus tard, en 1882. Réunis dans mon édition Hetzel, j'ai lu les deux romans à la suite et je fus fort divertie par cette découverte imprévue. Comédie sentimentale se déroulant sur les côtes de l'Écosse, ce récit s'ouvre sur une proposition de mariage peu prometteuse, que l'héroïne élude en la conditionnant à l'observation d'un rayon vert. Phénomène optique visible seulement sur un horizon de mer dénué de nuages, voilà nos personnages partis en quête de beaux couchers de soleil au pays des brumes…

Le Rayon vert met en scène un nombre de personnages assez réduit. L'histoire s'ouvre avec deux frères, jumeaux de coeur et d'esprit sinon de naissance : Samuel et Sébastien, gentilshommes célibataires et paternels, affectueux mais peu éclairés dans l'art de l'amour. Leur nièce, Helena Campbell, est d'une toute autre tranche : impétueuse, aimant les contes et les légendes, rien ne pourrait moins bien lui correspondre que son promis. Aristobulus Ursiclos, comme son nom le laisse soupçonner, est un scientifique imbu de lui-même, que seuls intéressent ses instruments de mesure et ses connaissances théoriques. Leur poursuite conjuguée du coucher de soleil parfait est l'occasion d'échanges savoureux !

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Jules Verne, toujours aussi pleine d'humour, à la fois riche de vocabulaire et d'une précision remarquable. le Rayon vert m'a donné envie de voyager en Écosse, plus particulièrement dans cette grotte de Fingal qui suscite une verve lyrique méritée. Derrière la romance, il m'a semblé que Jules Verne se mettait en abyme à travers Aristobulus Ursiclos, critiquant la posture de l'écrivain encyclopédiste tel qu'on peut le voir dans Vingt mille lieues sous les mers. Pour bien rendre ce que l'on observe, faut-il préférer la description scientifique ou les légendes des poètes d'antan ? Débat intéressant pour cet auteur qui aime à rendre chaque chose avec exactitude, et exercice auquel se prête admirablement le thème du rayon vert.

Le Rayon vert avait pour lui l'atout de la découverte, et je m'y suis plongée avec un entrain non feint. Là où le Tour du Monde en quatre-vingts jours s'interroge sur la constance de l'âme humaine face à l'adversité, ce roman débat de l'art et de la science, distribuant les rôles d'une manière inhabituelle pour Jules Verne.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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C'est une histoire où il ne se passe presque rien, le but final étant d'ailleurs éclipsé par un coup de foudre.
Cette promenade sur les côtes écossaises, à la recherche d'un miracle éphémère de la Nature, n'a en fait rien d'extraordinaire.
Bien sûr, çà et là de petites aventures égrènent le récit, mais rien de comparable à celles qui se déroulent sous Terre, dans les océans, sur une île étrange ou autour de la Lune.
Comme si, tel Zola avec le Rêve – parenthèse pure et innocente des Rougon-Macquart –, Verne s'était accordé un répit avec ce Rayon vert, roman dans lequel il est beaucoup question d'amour et où une femme, Helena Campbell, occupe une place autrement plus consistante que ses consoeurs verniennes : je pense, entre autres, à Aouda, du Tour du monde en quatre-vingts jours.
C'est même, par certains aspects, un contre-voyage extraordinaire, puisque Mrs Campbell est plus occupée de légendes que de sciences. D'où la raison de cette recherche du fameux rayon, censé rendre transparents les coeurs.
Ce voyage a donc plutôt l'allure d'une quête amoureuse, toute en retenue – ne pas attendre de Jules Verne des développements « inconvenants » ! –, désuète, diront certains.
Si déroutant soit-il, il reste que ce songe est délectable et inattendu. Preuve que Jules avait, lui aussi, un coeur !
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Belle histoire avec des descriptifs de l'écosse des whiskies avec les iles Islay et Jura. Ecriture moderne. Très agréable à lire.
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Une belle histoire qui se passe en Écosse.
Pleine de poésie avec les descriptions des paysages écossais...et le fameux rayon vert; dernier rayon lancé par le soleil au moment où il se couche sur l'océan.
Histoire d'amour entre la science et l'art... qui en sortira vainqueur ?
A savoir que Jules Verne a toujours adoré l'Écosse.
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Roman de Jules Verne. Livre voyageur envoyé par Liliba.

Samuel et Sébastien Melvill - frère Sam et frère Sib - sont les tuteurs de leur nièce orpheline, la jeune miss Helena Campbell. Tendrement attachés à la jeune femme, ils sont décidés à lui offrir un mariage convenable. Ils ont choisi un prétendant du nom d'Aristobulus Ursiclos, savant de son état. Les bons oncles ne doutent pas que leur protégée acceptera l'union. Mais Helena est une jeune personne au caractère affirmé. Sans refuser l'offre de ses oncles, elle soumet sa réponse à une condition: elle veut voir le Rayon-Vert, ultime rayon émis par le soleil à son coucher sur une ligne d'horizon de mer dégagée. La vue de ce rayon rare et extraordinaire est réputé pour faire la lumière dans le coeur de ceux qui l'observent. Les oncles, la jeune fille et quelques membres de la maisonnée partent donc pour les côtes maritimes de l'Écosse à la poursuite de ce phénomène optique exceptionnel. Pendant leurs aventures, ils sauvent un jeune peintre, Olivier Sinclair, qui gagnera rapidement le coeur d'Helena. Les contretemps et les aléas météorologiques empêchent pendant plus d'un mois à l'équipée d'assister au spectacle du Rayon-Vert.

Ceux qui me connaissent savent ma passion pour Jules Verne. Après avoir étudié Vingt mille lieues sous les mers en khâgne, je me suis promis de rédiger un jour un étude sur les personnages féminins dans l'oeuvre de l'auteur. le rayon vert me donne déjà du grain à moudre avec cette histoire d'amour et ce personnage féminin. Helena est une Écossaise pure souche, de noble nature mais au caractère aussi fougueux que ses illustres ancêtres, tel Rob Roy.

Les gravures de L. Benett, présentes dans l'édition originale de l'éditeur Hetzel, grand partenaire et ami de Jules Verne, sont le pendant indispensable du texte. Les mots sont frémir et les images soutiennent l'effroi et l'émotion. Les descriptions des paysages de la belle Calédonie trouvent tout leur éclat dans les gravures.

Aristobulus Ursiclos s'oppose aussi sûrement au personnage d'Olivier Sinclair que l'eau s'oppose à l'huile. "S'il avait été un singe, c'eût été un beau singe - peut-être celui qui manque à l'échelle des Darwinistes pour raccorder l'animalité à l'humanité." (p 333) Prétentieux et savant au-delà de tout ridicule, Aristobulus rationalise toute chose et s'applique à dénier l'existence de toute poésie. Pour lui, tout possède une explication scientifique. Olivier Sinclair incarne le héros romantique courageux. Empreint de poésie et de sensibilité, il partage la quête d'Helena.

Jules Verne, dans cet autre voyage extraordinaire, excelle une nouvelle fois à vulgariser la science au profit des jeunes esprits. le baromètre, élément indispensable, devient un personnage particulièrement locace dans le récit. de ses oscillations dépendent les journées de la troupe. Les différents types de nuage sont évoqués, les tempêtes maritimes sont au rendez-vous. Mais ces éléments physiques trouvent une résonnance toute littéraire et romanesque. Pas de cours magistral mais des aventures où la nature est partie prenante du dénouement.

Un grand moment de plaisir pour une lecture très rapide (moins de 1 heure 30...)! Pas de doute, je ne suis jamais déçue par le grand Jules!
Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Ce livre m'a particulièrement surpris. Je comprends très bien pourquoi il est l'un des plus lus du catalogue de Jules Verne d'après les chiffres de Babelio.

Si Verbe a l'habitude de concentrer ses livres sur la science, ici il semble plutôt la rejeté. En tout cas, c'est l'impression que j'ai eu en voyant l'opposition d'Olivier Sinclair (l'art) et d'Aristobulus Urisclos (la science).

De plus, ce livre se concentre sur une femme, ce qui est presque contraire à la philosophie des autres livres de l'auteur où les femmes se font rares voir même absentes.

Malgré certaines longueurs que l'on pourrait reprocher à la plupart des romans de Verne, ce livre est très bien. L'histoire est intéressante et est un bon prétexte pour voyager.
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"Le rayon vert" est un roman de Jules Verne, paru en 1882, qui traître d'une histoire sentimentale.

Jules Verne profite de l'aventure amoureuse de l'héroïne Miss Helena Campbell pour décrire avec brio les paysages de l'Ecosse de l'ouest. Alternant les champs lexicaux basés sur la musique et la peinture, Jules Verne nous emmène, grâce à son talent habituel, dans ce voyage au coeur de l'extraordinaire tant par sa description des moments de calme... et ceux de tempête.

Faits rares dans l'oeuvre de l'auteur, le personnage principal est une femme, et la science est presque bannie du récit, pour mieux laisser la part belle à la romance et la poésie du fameux rayon. En effet, le personnage scientifique, Aristobulus Ursiclos, est mis au rancart et présenté comme un trouble fête. Jules Verne en fait un être imbu de sa personne, focalisé sur le savoir et dépourvu de tout sentiment.

Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est la capacité de Jules Verne à dépeindre les paysages côtiers, la multitude d'îles et d'îlots essaimés sur la côte... pour finir en apothéose avec la belle description de l'apparition du rayon.
Lien : http://jeanmarc06.wixsite.co..
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Verne nous emporte ainsi loin des clichés de sa littérature habituelle. Il n'y a pas ici de marche triomphale du progrès ni Nemo ni Robur. Il n'y a pas non plus d'aventure sanglante comme Michel Strogoff. Il nous emporte à la découverte des Hébrides sur les pas d'une jeune Écossaise romantique et de ses oncles maternels (dans les deux sens du terme).

Le progrès scientifique sert de toile de fond, un phénomène optique entraine la charmante famille sur les iles, et notamment la célèbre Iona. le progrès se retrouve cependant dans un personnage antipathique, un « chimiste » du nom Ursiclos. L'homme est un esprit médiocre. À l'opposée d'un Nemo qui produit du rêve en dépassant les limites de la connaissance, il n'use de ses connaissances que dans des conversations pédantes et des tentatives de destruction du merveilleux naturel.

Une relation centrale se tisse, à l'opposée, entre la jeune Mlle Campbell et un peintre et poète qui colle davantage à la beauté des lieux et à l'esprit poétique et romanesque du roman plein de citations d'auteurs écossais et anglais. Au-delà, nous retrouvons aussi et surtout les relations entre des familles de la petite noblesse écossaise et le poids des traditions dans la société autant que dans l'esprit de l'auteur. Par ailleurs, les deux domestiques restent effacés et trimbalés par la famille.

Verne garde tout de même ce travers que Giono critiquait, ses personnages sont davantage des stéréotypes qu'autre chose. Si Helena Campbell occupe une place centrale, elle apparait presque seule comme personnage féminin (une vieille domestique reste comme un semi-personnage). Elle apparait presque étrangère au monde des hommes qui sert de référence. Elle manipule gentiment ses oncles alors que sa quête du rayon vert passe presque pour un caprice enfantin. Nous sommes loin d'un livre de Jane Austen ou d'une oeuvre un tantinet féministe.

Cependant, je ne peux que vous conseiller cette lecture, surtout si vous vous dites que Verne n'est pas pour vous en raison d'une lecture scolaire mal digérée de 20 000 lieues sous les mers.
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