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4,07

sur 1773 notes
Chers livres de notre enfance, avons-nous raison de vous tirer de votre berceau de brume ? Aurions-nous dû vous laisser sur l'autre rive ?

C'est la question que je me suis posée en achevant la lecture de Michel Strogoff. de quoi se composaient exactement mes souvenirs ? Etaient-ils le vestige de ma lecture d'une version abrégée ou l'impression restée dans ma rétine d'un héros à qui on brûle les yeux avec une épée chauffée au rouge ?Sans doute les deux. Et des coupoles dorées et un pays dont on parcourt l'immensité. Je ne me souvenais plus du lac Baïkal, ni d'Ogareff, ni des deux journalistes, ni même de Nadia (magnifiquement incarnée par l'italienne Lorenza Guerrieri dans un téléfilm des années 70 dont j'ai regardé par curiosité depuis quelques extraits, mais je m'égare...).
La lecture de Michel Strogoff m'a laissé un sentiment mitigé. Je trouve que l'entame du livre, un court dialogue qui noue savamment l'intrigue en quelques mots, est une réussite. Mais il manque de ces grandes scènes qu'on trouve dans d'autres livres de Jules Verne comme "Vingt Mille Lieues sous les Mers". Car j'attends comme dans un opéra un air héroïque, un morceau de bravoure. Je croyais le trouver aux trois-quarts du livre dans la scène ô combien célèbre citée précédemment mais je trouve que Jules Verne y montre peut-être les limites de ses moyens littéraires.
Les personnages manquent un peu de personnalité : Strogoff est monolithique, Nadia trop sage, Ogareff pas assez félon.
Je me suis mis dans la peau d'un lecteur de la fin du 19ème siècle en lisant le roman dans une magnifique édition Hetzel d'époque ornée de gravures en noir et blanc dans le texte, et de gravures en couleur hors texte. Ces gravures contribuent à dramatiser l'action et permettent de mesurer l'écart entre la fiction et la réalité dans les paysages décrits par Jules Verne. On voit ainsi la ville bien réelle d'Irkoutsk dominée par une citadelle bâtie sur une montagne aux flancs vertigineux qui n'existe pas car la ville est presque aussi plate qu'Amsterdam !
C'est peut-être la raison pour laquelle la féérie n'opère plus sur moi. J'ai parcouru comme Michel Strogoff la Russie depuis. Et je sais maintenant qu'elle n'est pas ainsi.

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Passionnant, le tout premier livre (complet de plus de 50 pages, je veux dire ) que j'ai lu. J'étais un peu jeune (13 ans) mais je l'ai lu et relu alors que j'étais jeune adulte.

Possible que j'ai des sentiments, envers ce livre, qui sont liés à mon enfance, mais j'aime vraiment beaucoup.
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J'avais découvert en BD et en série animée des extraits de cette aventure, mais sans l'avoir jamais lue en entier jusque-là. Et je n'ai pas été déçue. Suivre Michel Strogoff à travers la Sibérie, y faire de belles rencontres ou y craindre les attaques des Tartares ou du traître Ivan Ogareff est un régal. Comme dans d'autres romans, Jules Verne apporte à l'histoire une touche comique, cette fois sous la forme d'un "duo comique" de deux journalistes, l'un français et l'autre anglais, commentant chacun à sa manière la situation de l'empire russe face à l'invasion. La fin est peut-être un peu trop convenue, mais j'ai apprécié cette plongée rafraîchissante dans la Russie des tsars.
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Quel roman d'aventures! Michel Strogoff, courrier du tsar, a pour mission de porter une missive en Sibérie Orientale, et c'est ce voyage de Moscou à Irkutsk qui nous est raconté. Court résumé qui contient la totalité de mes connaissances au moment où j'en entame la lecture. Contrairement à "Voyage au centre de la terre" dont je connaissais déjà presque toute l'histoire, ici j'ai avalé les pages, cherchant à savoir comment notre cher Michel allait se sortir de toutes ces situations aussi terribles qu'improbables.

Alors oui, on est un peu devant le superman du XIXème siècle, beau, fort, intelligent, qui se bat contre les cruels tartares qui apparemment ne savent être que cruels. C'est un peu manichéen et très XIXème sur beaucoup d'aspects, mais ça n'en reste pas moins passionnant. Comme tout super-héros qui se respecte, on sait que le personnage principal va s'en sortir. Mais comment, de quelle façon va-t-il contourner ou affronter les obstacles?
Certains personnages secondaires sont très attachants et je me suis aussi inquiétée pour eux, notre duo comique de journalistes Harry et Alcide qui comme pour beaucoup m'ont tout de suite fait penser à Dupont et Dupont, le bon Nicolas et son chien, même les chevaux...
Hormis les listes interminables de noms, la description des costumes, des paysages, est aussi très prenante. Mon opinion est peut-être aussi un peu biaisée puisque je connaissais non seulement déjà partie de ces paysages, mais j'ai commencé ce roman dans le transsibérien en regardant défiler les étendues de neige et de forêts par la fenêtre, pour le finir justement à Irkutsk après avoir passé un moment sur le Baïkal.

Il m'avait été conseillé depuis des années par ma mère et mon frère non seulement parce qu'ils l'avaient adoré mais justement pour les dernières raisons citées, mais que voulez-vous, cette manie de ne pas écouter...
Je me suis finalement décidée, peut-être au moment le plus propice pour l'apprécier, et il ne fait aucun mystère que je suis encore une grande enfant dans ma tête ce qui a sans doute aidé. Aucun regret!
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Tome 1
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Michel Strogoff est certainement un des plus grands romans d'aventure que j'ai lus ! Je pensais le connaître, sûrement parce que j'en avais vu des illustrations, lu des extraits, peut-être même vu le film, mais en fait j'en savais très peu. Il y a beaucoup d'actions, de rebondissements, de dangers... menaces, combats, trahison... long périple dans une nature sauvage et des villages dévastés... héroïsme, courage, autant du côté de Michel Strogoff que de la déterminée Nadia ou d'autres personnages aux nobles sentiments, et aussi de l'humour à travers les personnages des journalistes qui croisent régulièrement leur route, tout y est !
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Superbe livre d'un des plus grand ecrivain francais une vraie epopée avec pour decor les steppes de 'loural splendide livre à decouvrir qui n'a pas vieilli : un vrai best seller de l'auteur !
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Je l'ai lu il y a si longtemps, et le souvenir m'en est un peu vague. Pourtant, je veux témoigner ici - comme beaucoup d'autres du reste - de l'effet que me produisit ce livre lorsque je le lus enfant, et comment il m'a entraîné, bien plus que beaucoup d'autres, sur la voie inépuisable des livres.
Michel Strogoff, c'était d'abord la découverte d'un monde inconnu, étranger, mystérieux - l'impression n'en serait peut-être pas la même aujourd'hui, les mondes mystérieux étant devenus si rares. Mais en tout cas pour un enfant dans les années soixante-dix, lire Michel Strogoff était un avant-goût qui s'ignore de Guerre et Paix, des Frères Karamazov, de Vie et Destin.
Michel Strogoff, c'est aussi-surtout l'aventure du livre, la prise de conscience que le livre contient tout et peut tout, qu'il a le pouvoir d'ouvrir toutes les portes magiques. J'entendais récemment l'idée, à propos de Henry James, que le lecteur adulte perd l'innocence de la première lecture, spontanée. Voici ce que fut pour moi Michel Strogoff il y a bien longtemps, et voilà pourquoi je ne devrais sans doute pas le relire.
Pensée finale pour l'Histoire de la lecture d'Alberto Manguel
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En pleine invasion tartare, le tsar Alexandre II apprend le retour du traître Ivan Ogareff, qui a juré d'assassiner le frère du souverain. Il s'empresse de lui faire parvenir un télégramme, lorsqu'il apprend la rupture des communications avec Irkoutsk. Seul moyen de prévenir le Grand Duc : dépêcher un courrier du tsar. C'est à l'intrépide Sibérien Michel Strogoff que la tâche est confiée.
Parti seul, ce dernier va rapidement bénéficier du concours de la jeune Nadia et de quelques âmes au coeur pur, mais c'est surtout sa détermination et sa force exceptionnelle qui parviendront à le tirer de bien des mauvais pas. le froid, la faim, les ours, et la cruauté des Tartares, seront autant d'embûches semées sur son chemin, sans oublier le traître Ogareff aux mille travestissements.
Un récit fort et pittoresque, emblématique des romans d'aventures, et toujours aussi efficace.
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Voila le roman d'aventure par excellence, celui qui nous permet de retrouver notre âme d'adolescent. On ne présente plus Michel Strogoff, ce courrier du tsar qui traverse la steppe envahit par les tartares jusqu'en Sibérie pour délivrer une lettre au frère de son souverain. Multipliant les péripéties et les plus invraisemblables coïncidences, ce classique tient son lecteur en haleine jusqu'au bout. La scène la plus célèbre est bien sur celle ou Michel Strogoff a les yeux brulés par une lame d'épée incandescente et devient aveugle. Mais même cette infirmité ne l'empêchera pas de mener à bien sa mission avec l'aide de Nadia la jeune femme dont il est tombé amoureux sur le chemin. Deux journalistes sont là pour donner un peu de pittoresque à ll'histoire qui finira bien avec le triomphe de la civilisation sur la cruauté barbare. Un livre presque oublié qui fait pourtant partie de notre patrimoine (que fait Stéphane Bern ?)...
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