Ce titre serait à rapprocher dans son ironie du sort de l'excellent album "
Gare à Edgar" de
Jean-François Dumont chez le Père Castor- Flammarion.
Le sens de l'absurde et de la bêtise y sera assez semblable et le têtu se verra bien attrapé par son obstination.
Comme l'on dit familièrement "c'est le chien qui se mordra la queue", ces histoires-là.
Notre "Barbe dorée du roi" nous racontera le drôle de règne du roi à l'immense barbe dorée et qui ne voulait jamais la couper.
Hors champs, ce souverain nous donnera l'impression de prendre de la place (les jeunes lecteurs chuchoteront peut-être le mot ogre à mi-voix)
Cette barbe était pure merveille et ne devait jamais trouver d'égal.
Aussi ce roi avait-il décrété que tout poil ne pousserait plus. Pire qu'Attila (hein ? Non, le Hun, chers jeunes lecteurs).
La drôlerie de l'aventure s'appuiera sur la toute-puissance du roi qui imposera sa seule volonté et qui finira par en payer le prix très chèrement, vous le verrez.
Le début de l'histoire insistera en plus sur son caractère buté, sur le fait que ce roi pensait aussi que la terre était plate, malgré les retours des scientifiques.
Ainsi qu'arrivera-t-il si une barbe se met à pousser et filer son chemin, loin, loin, allant jusqu'à traverser le monde entier ?
Et bien un beau jour, le roi trouvera à la porte de son royaume une barbe presque aussi jolie que la sienne.
C'est un toupet, ça.
L'illustration de
Klaas Verplancke soutiendra l'humour omniprésent dans l'album, le rythme des images sera très dynamique et non linéaire comme on aurait pu l'attendre d'une barbe qui file son chemin. Les images vont tourner autant qu'une planète, vous le verrez et cela va augmenter la drôlerie.
Un album sympathique.