Le communisme, cela semble bien loin, alors que le pays le plus peuplé du monde se réclame encore de lui. Il semble, à l'heure du libéralisme économique triomphant, que son vieux rival vaincu n'a jamais fait le poids. Pourtant, on ne peut rien comprendre à l'histoire du vingtième siècle sans y prendre en compte le surgissement - enfant de la Première Guerre mondiale, de la misère, du despotisme et de l'espoir -, la montée en puissance puis le déclin du communisme. Ce livre ne parle d'ailleurs pas du communisme mais des communismes, car ce mouvement a toujours été divisé, il a toujours été en guerre interne et il n'est pas mort sous l'assaut de l'ennemi mais en se sabordant lui-même, en se divisant en groupes antagonistes tellement petits qu'ils en sont devenus insignifiants. Faut-il, maintenant qu'on en est revenu, abandonner les communismes dans les oubliettes de l'histoire? Faut-il n'en retenir que les crimes? Si tous les communismes furent un échec terrible pour des millions de gens, ils ont néanmoins tenté de fonder un monde nouveau. A coup sûr renaîtront des avatars du communisme. Espérons-les meilleurs que leurs ancêtres.
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