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3,53

sur 458 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il ne s'agit pas d'un roman doux comme le nom de la pâtisserie en titre pourrait le suggérer. Il est plutôt question ici d'une trouble histoire de famille Brestoise qui tourne autour de l'argent et de tous les bas instincts qu'il peut susciter. Les personnages (le narrateur, ses parents, sa grand-mère, son frère et son «ami» le fils Kermeur) évoluent dans un univers que ne renierait sûrement pas Claude Chabrol. On baigne dans l'hypocrisie, la lâcheté, la noirceur. On sent que Tanguy Viel  s'est amusé à pousser ses personnages  pratiquement à la caricature et c'est vrai que l'on finit aussi par en sourire.  Aucun de ceux-ci ne suscite d'empathie, ni le narrateur somme toute assez lâche (même si il finit par s'exiler à Paris pour quitter sa famille), ni même la grand-mère qui a sa part d'ombre en acceptant d'épouser un homme sur le tard pour en hériter.
L'intrigue est bien construite et le suspense va crescendo même si le récit n'est pas présenté de manière linéaire.
Le procédé qui consiste à mêler la narration directe et l'autobiographie fictive (le titre de l'ouvrage est alors «mon roman familial») est intéressant et l'on devine, encore une fois, que l'auteur s'est bien amusé dans l'exercice. En revanche, le fait de construire de très longues phrases, mêlant le discours indirect aux descriptions m'a quelquefois littéralement «essoufflée». (Je ne souhaite à personne d'avoir à faire une lecture à voix haute de Paris-Brest!)
Au rythme de ces longues phrases, parfois déroutantes, Tanguy Viel dépeint avec jubilation et sans complaisance un portrait de famille corrosif.
 
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Influencée par le "Coup de Coeur" de ma librairie bordelaise préférée, je suis donc repartie enthousiaste avec ce roman.
Comme à ma bonne habitude, je le commence dans le tram comme on mordrait dans un coin du gâteau , en catimini, en espérant que le coup de dents ne se verra pas trop ...
Le début est prometteur, description d 'une reconstruction idyllique de Brest dévastée par les bombardements, l'écriture est alerte, incisive, on imagine bien ce Cercle Naval avec ces anciens officiers et ces veuves , les uns et les autres pétris d'habitudes et de conventions et de mesquineries mais rapidement l'histoire s'enlise dans des affaires de famille , des malversations financières, des héritages douteux et des vols sordides, de même que le style s'appauvrit et devient répétitif .
Bref (ou Brest!) comme le fameux roman familial cela ne dure que 175 pages et m'a suffi avant l'indigestion .

Pas beaucoup d'intérêt à mon humble avis, d où ma notation un peu sévère .

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L'auteur " Minuit" est avare de mots, et dépositaire d'un récit fait d' à-plats et dépourvu de profondeur de champ. - cétacàkonlérekoné - . Ici on voisine quand meme beaucoup trop souvent avec l'indigence. L'économie narrative se fait pingrerie et l'atonie expressive , insignifiance émotionnelle . Seul le probable sous-texte autobiographique m' a donné envie d'aller vérifier si le frère de Tanguy Viel avait bien été joueur dans l'équipe première de la paillade de Montpelier au début des années 2000. sensation d'inanité, là aussi.
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Petit roman mais long séjour dans ma liste à lire! Emprunté à la bibliothèque à l'occasion de mon retour semestriel en Bretagne.

Immédiatement, je fus happée par la familiarité des lieux. J'ai tout retrouvé de cette ville que je ne reverrai peut-être jamais, parce que c'est si loin, à présent... L'arsenal, la vue sur la rade, le Cercle Marin, le vent et l'air. Je l'ai ressenti comme une grande trahison - impossible de m'évader - et à la page 20, je me sentais déjà irrémédiablement fachée avec ce livre...
(à suivre sur Talememore)
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Dans le cadre du groupe de lecture de la BM, au mois d avril les livres de Tanguy Viel seront d actualié......!!!

Alors je me suis décidée à en lire un, même si la 4° de couverture ne m y engagait pas!

C est un livre (bien écrit) qui décrit un univers **un peu** à la Chabrol sur fond de Brest ville détruite reconstruite qui vit beaucoup autour de sa Marine.



Ce livre me fait penser à celui d'Olivier Adam: les Lisières, même pessimisme sur les histoires de famille!!

Je ne connais Brest que pour y avaoir passé une journée pluvieuse & ventuese il y a au moins 20 ans mais le souvenir est toujours là , un souvenir de tristesse!!
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Habituellement, je suis plutôt cliente des histoires de famille, des « histoires à la française » comme le dit Tanguy Viel. Habituellement, car ici les secrets qui volent en éclats, les petites bassesses et les vengeances familiales m'ont laissé sur ma faim.

Le début est accrocheur et bien écrit et on a envie de poursuivre mais la suite est un peu fade et le second degré n'arrive pas à faire basculer le roman dans l'autodérision comme c'était, je pense, le but. On sourit bien de temps en temps mais on s'ennuie un peu et on a vite fait le tour des personnages et de l'intrigue… On attend une surprise, un rebondissement de dernière minute mais rien n'arrive et on ferme le livre un peu déçu, avec une petite sensation de rendez-vous manqué…
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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N°365– Aout 2009
PARIS-BREST - Tanguy Viel – Éditions de Minuit

C'est une histoire de famille comme on en connaît tous [Chaque famille n'a-t-elle pas son histoire, parfois inavouable?], mais ici c'est un peu plus compliqué peut-être parce que c'est devenu un roman et que du coup ce n'est plus la même chose, parce que l'auteur s'en mêle et mélange un peu tout, la biographie et la fiction, la narration, l'imagination et la volonté de créer un monde différent de la réalité!

Comme dans toutes les histoires, il y a un lieu. Ici, c'est Brest, pas exactement la ville évoquée par Prévert et dans son poème « Barbara », mais une ville «  qui ressemble au cerveau d'un marin, détachée du monde comme une presqu'île ». C'est que dans cette histoire il y a de l'argent et que cela n'arrange rien parce que l'auteur nous confie «  Partout où mes parents se sont installés, partout où ils ont touché de l'argent, ça s'est immédiatement chargé d'histoire ». L'argent, c'est l'héritage de la grand-mère, Marie-Thérèse, veuve et remariée tardivement avec un vieux et riche notable, la condamnation pour malversation du père de l'auteur, vice président du club de foot local, et aussi celui qui a servi à sa mère à acheter un fonds de commerce qui s'est rapidement révélé déficitaire à Palavas-les-flots pour échapper au scandale.

Comme dans toutes les histoires il y a des départs, celui des parents qui doivent quitter Brest, celui du narrateur, Louis, qui, au retour de ses parents et ne supportant plus cette maison, part pour Paris où il veut faire sa vie définitivement, cet exil répondant, quelques années plus tard, à celui de ses parents. Il revient quand même pour Noël, mais pas innocemment, après que ses parents se sont établis de nouveau dans la cité bretonne parce qu'ils considèrent que le temps a passé et que les choses ont été oubliées....

Il y a aussi des personnages secondaires qui vont cependant prendre une place démesurée dans le récit. Kermeur, le copain d'école au rire malsain, au vrai une petite frappe, le mauvais génie du narrateur que sa mère veut à tout prix éloigner de son fils. Elle doit cependant, eu égard aux dispositions testamentaires de feu l'époux de Marie-Thérèse, garder la mère, Mme Kermeur, comme femme de ménage. Elle le fait donc, elle qui pourtant, nouvellement enrichie, souhaiterait s'offrir les services d'une autre domestique, mais s'est à contre-coeur parce « qu'elle n'aime pas les pauvres ». Et c'est à grand regret que, partant pour le Languedoc, elle laisse Marie-Thérèse à Brest, à la seule garde de son fils pour que celui-ci la surveille, même si, du même coup, elle laisse à Louis la possibilité de revoir ce Kermeur. C'est que, pour elle, «  le monde est une sorte de grand cercle et au milieu il y a une montagne d'argent et sans cesse des gens entrent dans ce cercle pour essayer de gravir la montagne et planter un drapeau en haut ».
C'est aussi l'argent qui motive le cambriolage perpétré une nuit par les deux adolescents, au détriment d'une Marie-Thérèse endormie.

Pour le roman-familial, c'est autre chose, des pages écrites qui retracent ces années, pour exorciser cette histoire de famille, celle d'un fils mal aimé par une mère dominatrice et égoïste, délaissé par un père absent et cupide, et en rupture avec sa propre famille, un enchaînement de faits qui portent en eux le germe de toutes ces destructions. Parce que dans cette famille comme dans toutes les autres il y a des non-dits, des tabous, et chacun fait un effort pour accueillir le retour improbable du fils prodigue qui ne veut guère quitter Paris pour revenir habiter Brest avec ses parents. Sauf que, quelques mois plus tôt, Louis avait confié à son frère ses projets littéraires et que celui-ci a parlé, même si c'est par inadvertance. Alors, les choses se sont gâtées, parce que, tout d'un coup, les secrets de famille allaient être mis sur la place public et cela devenait insupportable. Dans la série des « secrets », Louis n'avait pourtant rien dit de l'homosexualité de son frère, mais, de tout cela, c'était toujours sa mère qui était la dernière informée, parce que les mères méchantes et destructrices, cela existe et pas seulement dans les romans! Mais, devant cette révélation éventuelle, chacun se demande la part qu'ils aura dans cette création romanesque, le rôle qui sera le sien et si l'empreinte qu'il y laissera sera à son avantage...

Le livre refermé, au moment d'écrire cette chronique, je me dis que, même si au début l'humour de l'auteur m'a un peu séduit, j'ai finalement peu goûté ce style déjeté et peu agréable à lire. Cela me rappelle du déjà lu, mais ce n'est peut-être qu'une impression!

Et puis cette fin un peu bizarre et même décevante par rapport au suspense de l'ensemble du texte, cette mise en abyme d'un récit écrit à la première personne et qui évoque un auteur écrivant son propre roman, avec des événements qui ne se sont pas produits et qui déroutent le lecteur, cette flambée un peu triste du manuscrit qui se veut destructrice, mais qui, bien entendu, ne l'est pas!

Hervé GAUTIER – Aout 2009.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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« Paris-Brest » de Tanguy Viel est un roman qui appartient à plus d'une catégorie. Roman noir tragi-comique, il s'agit d'une histoire de famille qui ne répond en rien aux codes du roman familial conventionnel. L'auteur y mêle traits d'humour et traits d'esprit et nous livre une peinture parfois acerbe de la petite bourgeoisie de province.

L'histoire se déroule dans la ville de Brest où la grand-mère du narrateur se retrouve à la tête d'une somme d'argent colossale : 18 millions de francs récupérés des suites d'une drôle d'histoire. Un vieux monsieur lui demande de l'accompagner durant les trois dernières années de sa vie avant d'en faire sa légataire universelle. Ce trésor financier déclenchera les convoitises et nous plonge dans l'inénarrable histoire d'héritage d'une famille provinciale.

A travers ce récit non linéaire, l'auteur dépeints avec justesse et une honnêteté parfois cruelle le face à face entre petits bourgeois et classes sociales jugées inférieures. A l'image de la mère du narrateur qui « n'aime pas les pauvres » et les soupçonne systématiquement des pires intentions, le texte décrit parfaitement cette société truffée de préjugés sociaux et obsédée par la préservation des apparences. Même quand rien ne va plus, l'essentiel est de limiter les dégâts face aux autres membres du club de bridge.

L'écriture de Tanguy Viel est originale et inventive : les phrases sont coupées et certaines parties lapidaires reviennent comme un refrain, se répètent … créant une attente, une anxiété. le malaise et l'atmosphère de non-dits où tout doit se faire derrière les murs épais des maisons de granit sont parfaitement retranscrits et suscitent chez le lecteur inquiétude et appréhension. On se retrouve finalement déçu de ne pas assister à un dénouement plus dramatique. Il s'agit simplement d'une sombre histoire familiale de petits bourgeois de province, assoiffés d'argent et de reconnaissance mais prisonniers de la petitesse de leur personnalité et de leur vie. L'auteur utilise une bonne dose d'humour et parfois de méchanceté dans un roman qui contrairement à son titre est bien plus acide que sucré.

Lien : http://blogs.elle.fr/kornali..
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