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Critiques filtrées sur 5 étoiles  


" les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaître les montres. "

Voici l'histoire de Joseph, un homme de 37 ans qui va comme le monde, autant que faire se peut. Il avance dans sa vie, un jour après l'autre dans la limite de ses possibilités . Il est papa d'un petit garçon, Noé. Sa femme s'est fait la malle et c'est son tour de s'occuper de leur fils. Un moment que Joseph appréhende, son fils étant en quelque sorte sa bouée qui l'empêche de couler. En attendant son retour, il va se réfugier dans le cerisier et retrouver son âme d'enfant. La tête dans les nuages il va réapprendre à ranimer ses rêves.


" Il en Faut peu pour se sentir libre. Il y a des instants, des éclats, qui vous sauvent en un quart de seconde de la putréfaction spontanée. Allumer un feu. Atteindre le sommet d'une colline. Libérer un cerf-volant. Les dernières minutes d'un marathon. le fruit cueilli en haut de l'arbre. La première clope. Toucher la main de celle qui. Une fuite effrénée dans les rues. Sécher les cours. Tenir tête a un gros bras. Esquiver la police. Galoper. Atteindre en apnée l'autre bout de la piscine. Frauder. Résister. Arriver en haut de l'arbre. L'aube après une nuit blanche. Pisser dans un jardin. Appuyer sur l'accélérateur en laissant dans son dos les lumières de la ville. Danser avec une fille. Lever le poing dans une manifestation. Sauter du pont de la rivière. Surprendre une bête sauvage. Explorer une maison abandonnée. Se perdre, drogué, dans la nuit. Marcher sur les mains. Aimer quelqu'un. Il en faut peu parfois pour se sentir libre. "


Se poser, fermer les yeux, penser à tout ce qui nous fait du bien et libérer la pression qui nous oppresse. C'est la sensation qui nous gagne en parcourant les pages de ce récit aérien . Une belle leçon de vie qui nous rappelle qu'il est essentiel d'apprécier les choses simples, les petits moments qui font les grands bonheurs et le plus important : qu'il ne faut jamais quitter notre âme d'enfant. Grandir mais pas trop. Aimer souvent. Rêver tout le temps...

" Ce livre est une fenêtre qui pousse dans les terrains vagues, une petite fenêtre sauvage et mal peignée ..."

Un moment de lecture fortement agréable. Une pause poétique en toute simplicité qui transperce le coeur. Des mots pour guérir les maux, des rêves pour s'envoler toujours plus haut vers le bonheur.

Un roman qui fait du bien.

2012: Ici ça va , Alma

2012: Bric à brac hopperien , Alma.
Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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Quelques journées entières dans les arbres c'est ce que s'offre Joseph, perché dans la petite maison qu'il a construite dans le fond du jardin, pour Noé, son fils, parti vivre quelques jours chez sa maman.
Il s'est mis en congé de ses obligations professionnelles, a fait provision de nourriture et de boissons, s'est installé confortablement sur une sorte de matelas et s'arrache aux pesanteurs de la vie.
Plus d'horaires ! Il sirote, il grignote, quand l'envie s'en fait sentir !
Tantôt dormant, tantôt lisant, débarrassé de toute contrainte, il retrouve la douce liberté de l'enfance .
Du haut de son perchoir, la tête dans les étoiles, il contemple les alentours.

Construit sur une juxtaposition de phrases courtes sobrement juxtaposées , teintées de tendresse et de légère ironie, ce conte moderne sur le lâcher prise est un vrai bonheur de lecture !

«  Ce livre est une petite fenêtre qui pousse dans les terrains vagues, une petite fenêtre sauvage et mal peignée que je dédie à Pierre Autin -Grenier, Jean-Claue Pirotte et à mon grand père » ajoute Thomas Vinau dans une sorte de Postface qu'il intitule Lignes de suite .

J'ajoute qu'il est aussi, grâce à quelques jolies formules disséminées dans le texte, un hommage aux livres « Les livres sont des lettres que l'on plante comme des arbres. Et qui poussent dans le coeur des gens  », « les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaître les monstres »

Mais je sais que, de cela, vous êtes déjà convaincu-e-s !
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où comment joseph un assistant de bibliothèque de 37 ans, séparé de sa femme va pouvoir supporter l'absence de son fils pendant les huit jours que durent les vacances scolaires. Une dérive pleine d'humour et de poésie. Grimpé dans la cabane construite pour Noé, dans un cerisier à 1, 50 mètre du sol, Thomas Vinau nous montre comment ce père déboussolé va ranimer ses rêves en demandant beaucoup aux nuages. une inoubliable traversée de la nuit avec un marginal, des pérégrinations avec Odile une tortue peu loquace.
Un très beau roman du quotidien, de l'humilité du quotidien. Un roman protéiforme comme les nuages. Un catalogue d'émotions à l'état pur.
De brefs chapitres qui sont autant de saynètes, de poèmes. Une économie de mots pour un style musical. une langue épurée, chaque phrase a sa propre musique et rend le quotidien poétique
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Ce livre m'a complètement séduite.
L'histoire est à la fois simple et pleine de profondeur. L'auteur nous raconte un père qui se languit de son enfant, qui s'occupe comme il peut, qui rêve, qui réfléchit au sens de la vie.
L'écriture est sublime : poétique, émouvante et drôle.
Lien : http://tralilou-lit.over-blo..
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Les résonances entre le ciel et les pensées, les émotions de Joseph. Comment faire sans, comment faire sens avec l'absence. Une poésie sans fioriture, sa simplicité la rend d'autant plus touchante.
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Emballée par l'écriture de "Ici ça va", j'ai enchaîné avec cet autre livre de Thomas Vinau. Il n'y a pas une histoire à proprement parler, seulement le temps qui passe et les nuages... mais c'est beau. Tout simplement beau. Les phrases se dégustent.
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J'ai été attendrie par cet homme dans cet entre-deux, ces pages emplies d'attente, d'hésitation, de colère, d'amour paternel, d'errance intérieure, de questionnements, de bilan.
J'ai été bercée par le rythme de l'écriture saccadée, avec ses accélérations et ses ralentissements, à l'image des montagnes russes que connaît Joseph.
J'ai été touchée, par ces moments de flottement, de silence, de vide que l'on affronte après avoir dit au revoir à sa progéniture, car je les ai connus...
Je l'ai trouvé touchant/attachant, Joseph, dans son désir de suspendre sa vie, pour faire son travail de deuil et de renouveau.

La chronique complète:
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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